Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 2 : Ai le courage de changer ton destin

Poussant un soupire lasse, Kiba remua sa cuillère dans son bol de céréale à peine entamé. Il n'avait pas faim ce matin, perturbé par ce qui s'est passé la veille au soir. Qu'avait-il donc raté pour que tous pensent qu'il avait besoin d'aide. Sa sœur l'avait convaincu d'y aller, la directrice avait engager ce psychologue ridicule et Hinata avait proposé l'idée au départ. Même Shino lui avait reproché de ne pas avoir accepter. Il n'allait pourtant pas si mal que ça n'est-ce pas ?

-Kiba, cesse de faire l'enfant et mange.

Le châtain jeta un regard noir à sa sœur, avant de se lever pour vider le contenu de son bol dans l'évier. Hana poussa un grognement mécontent lorsqu'il claqua la vaisselle, la brisant presque. Son jeune frère devenait de plus en plus difficile depuis qu'il a douze ans. Peut-être même depuis plus longtemps encore... Il était farceur et toujours de bonne humeur, mais il est vite devenu renfermé lorsque leur mère est morte. Et leur père est partit alors que le jeune homme avait trois ans, c'est donc Hana qui est en charge de son petit frère.

-Pourrais-tu...

-Je suis en colère contre toi.

-Je l'avais bien remarqué figure-toi.

-Pourquoi m'as-tu forcé à voir ce type ?! Je n'ai pas besoin que l'on s'occupe de ma vie, je me gère très bien tout seul !

En réalité, Kiba avait parfaitement conscience d'avoir un problème. Hinata le lui avait signalé, Shino l'avait sous-entendu et Hana le lui avait reproché. Son principal souci, c'était la confiance. Il ne l'accorde à personne, sauf à sa petite-amie, son meilleur ami et à sa sœur. Il ne confierait sa vie à personne d'autre, et ne tendrait jamais sa main même si ça pouvait le sauver. Il ne parle à personne d'autre que ce trois-là, qui sont les piliers de son existence. Quand je dis qu'il ne parle à personne, c'est vraiment à personne.

-J'ai reçu un appel du lycée, explique Hana.

-Il n'était surement pas différent des autres...

-Tes professeurs pensent que tu es muet Kiba ! Quand ils t'adressent la parole, tu ne réponds pas !

Oui, Kiba avait un gros problème, au-delà de son mutisme exagéré : pour lui, son souci n'en était pas un. Il ne voyait pas ce qu'il y avait de mal à ne pas se mêler à la société. Il souhaitait rester dans son petit monde, entouré seulement de la seule famille qu'il lui reste, et des deux amis qui comptent le plus pour lui. Les autres ne lui apportent aucun bénéfice, se serait un plaisir superficiel, une douleur trop importante qu'il ne se sentait pas prêt à ressentir.

-Je n'ai pas besoin des autres.

-Ne soit pas ridicule !

-Tu ne sais pas ce que je ressens ! Je ne veux plus souffrir encore... Je veux me maintenir en sécurité, tu peux comprendre ça ?!

Hana se leva, mais alors qu'elle s'approchait de son frère, ce dernier lui glissa entre les bras et s'enfuit dans le couloir. Il saisit son sac et quitta la maison précipitamment. La jeune femme resta seule dans la cuisine, fixant le sol avec désespoir. A quel moment la situation lui a-t-elle échappée comme ça ? Le pire étant qu'elle avait parfaitement conscience de qui était responsable de la détresse de son frère : leur père Yori Inuzuka.

Kiba s'arrêta de courir lorsqu'il fut sur et certain que sa sœur n'avait pas pu le suivre. Un soupire de soulagement lui échappa et il poursuivit plus tranquillement son chemin. Il aperçut au loin Hinata et Shino qui étaient en grande conversation. Ne voulant pas interrompre leur conversation, il s'approcha lentement. Le jeune Aburame remarqua cependant sa présence et lui fit face, ignorant les appels d'Hinata.

-Kiba, dit-il.

-Désolé, s'excuse le châtain. Je vous dérange peut-être...

-Bien sûr que non Kiba-kun !

Le petit couple s'embrassa et ils prirent la direction du lycée. Lorsqu'il réfléchit à sa situation, Kiba ne comprenait pas pourquoi on lui demandait de changer. Il se sentait plutôt confortable dans cette relation étroite qu'il entretient avec ses proches. Trois, c'est un nombre suffisant. Avec lui ça fait quatre, c'est un nombre pair, quatre représente l'équilibre, c'est un nombre parfait. Juste lui, sa sœur, son meilleur ami et sa future femme. Après il y aura les enfants, mais ça ne compte pas, car ils restent une part de lui et une part d'Hinata, donc ça rentre dans le quatre. Non, il n'a pas besoin des autres.

-Kiba-kun ?

-Oui Hinata ?

-A propos de... d'hier...

-Tu devrais accepter, intervient Shino.

Le châtain secoua la tête en signe de refus. L'Aburame grogna son mécontentement, alors qu'Hinata baissa juste la tête tristement. Leur ami était une véritable tête de mule. Lorsqu'il veut quelque chose, il l'obtient, et s'il ne veut pas faire quoique ce soit, on peut être sur qu'il trouvera toujours un moyen de se soustraire à ses obligations.

-C'est pour ton bien, insiste Shino.

-Tu n'es pas heureux comme ça Kiba.

-Bien sur que si je le suis ! Je vous ai, je ne vois pas ce qui pourrait me manquer ! De plus, même si je ne l'étais pas, je ne fais pas confiance à ce Shikamaru.

En effet, Kiba avait ressenti comme une étrange sensation face au Nara. Il était face à eux, il parlait sans le savoir, comme si ça le saoulait d'être là. Pourtant, il avait une lueur dans le regard, comme si rien ne pouvait le surprendre, comme si tout se déroulait comme il l'avait prévu et que tout ne pourrait aller que dans son sens. Il était calculateur, manipulateur et franchement, son intelligence qui transparait dans sa façon d'être faisait peur à Kiba. Ce type n'était pas normal.

-Je ne pense pas qu'il puisse m'aider.

-Je suis persuadé du contraire, argumente Shino.

-Moi, je vous dis que je ne le sens pas ! Quand il me regarde, j'ai l'impression d'être... un pion sur un jeu d'échec.

Un frisson parcourut sa colonne vertébrale. Rien que de repenser au regard de Shikamaru lui donnait la sensation d'être tout petit. Il n'était plus maître de ses mouvements, comme si le Nara était une sorte de Dieu qui pouvait décider de son destin. Kiba ne pouvait pas laisser ce garçon l'approcher, il était trop dangereux. Il devrait plutôt le surveiller, ne pas le quitter des yeux.

Cet apprenti psychologue est-il vraiment là pour les aider comme il le prétend ?

***

Iruka jette un coup d'œil à son passager, qu'il trouve inhabituellement silencieux. Naruto Uzumaki était un blond aux yeux bleus qui avait pour habitude de faire des farces pour attirer l'attention sur lui jusqu'à ce le brun le réprimande. Alors, le silence inconfortable qui s'est installé tout le long du trajet en voiture jusqu'au lycée n'est pas pour rassurer le pauvre Iruka. Il toussa pour avoir l'attention de l'adolescent, qui daigna enfin détourner son regard de la fenêtre.


-Tu ne m'as pas dit ce que te voulais Tsunade-sama hier.

-Oh... rien de bien important...

-Comme d'habitude j'imagine.

-Oui.


Naruto fixa la route, l'appréhension faisant des nœuds dans son estomac. Chaque jour était devenu une angoisse pour lui. Pourra-t-il quitter l'école sain et sauf ? Sera-t-il au contraire couvert de blessures ? Les autres l'ignoreront ils ou le regarderont ils avec mépris ? Ces questions se répétaient en boucle dans sa tête chaque matin, le rendant chaque fois plus irritable. Il avait l'impression de ne plus contrôler sa vie.


-Es-tu malade Naruto, s'inquiète Iruka.

-Non, je vais bien ne t'en fais pas.

-On dirait que quelque chose te tracasse. Est-ce que Sasuke...

-On est arrivé !


Surpris, le brun stoppa brusquement la voiture. Naruto s'en extirpa après un rapide remerciement à son tuteur. Il place son sac sur son dos et se précipite vers le lycée. Iruka le fixe tristement jusqu'à ce qu'il disparaisse dans la masse d'adolescent. Son cœur se serra alors qu'il redémarre la voiture et prit le chemin de son travail. Son fils adoptif pourra-t-il un jour être heureux ? Hélas, malgré les efforts du brun, ça ressemblait plus à un rêve utopique qu'à une réelle perspective d'avenir.


Naruto se faufile parmi la foule, ignorant les bousculades et les idiots qui lui écrase les pieds. Comme s'ils ne le voyaient pas, habillé en orange. En tout cas, l'Uzumaki perçoit très bien leur petit sourire satisfait, mais il ne prend pas la peine de relever. Il avait intérêt à se tenir à carreau s'il ne voulait pas être trainé de force chez un autre psychologue par la directrice. En parlant du loup...


-Ce serait pas Naruto Uzumaki.


Au ton menaçant de la blonde, Naruto sur qu'il allait avoir des problèmes. Il arrêta sa marche, levant une mine coupable vers Tsunade. Ses pupilles océans brillaient de larmes factices qui avaient habituellement la capacité d'attendrir sa chère « Baa-chan ». Mais cette fois, son adorable minois ne le sauverait pas car elle lui tira sans douceur l'une de ses oreilles.


-Itaï !

-Qu'est-ce que tu as fais dans le bureau de Shikamaru hier ?!

-Je ne suis pas le seul à avoir agi ainsi !

Bien sûr, étant partit le premier, Naruto ne savait pas si ses camarades s'étaient également emportés contre le Nara, ni même si certains avaient refusé son aide. Il espérait juste secrètement que c'était le cas, ou il devrait subir seul les foudres de la directrice. Cette dernière le relâcha en grognant qu'il n'était qu'un sale garnement. « Je le savais déjà, ça » pensa Naruto.


-Que faut-il que je fasse pour vous faire réagir, bon sang...

-Baa-chan...

-Ne m'appelle pas comme ça morveux !

-Cesse donc de t'inquiéter. Personne ne le ferait à ta place.


Ces paroles n'étaient pas accusatrices, mais elles firent souffrir Tsunade. C'est vrai que si elle n'avait pas accepté ce poste, personne n'aurait engager Shikamaru pour aider ces petits à s'en sortir. Même si l'école se dit prête à aider les élèves en difficultés, elle ne va pas faire le travail elle-même. Si les enfants ne demandent pas, ils n'ont rien. Plongée dans ses sombres pensées, elle en oublia Naruto et ne constata que trop tard sa fuite.


-Tss, je n'en ai pas fini avec toi Uzumaki...


Puis, plus bas elle ajouta.


-Si seulement Jiraya était au courant...


Tandis qu'elle retournait à son bureau, Naruto arriva devant sa salle de classe. Il soupire de soulagement en la constatant vide. Il partit directement s'assoir au fond, prenant place près de la fenêtre. Il sortit ses affaires lorsque des pas se firent entendre, s'approchant de lui. Il n'osa pas relever la tête, faignant de ne pas avoir senti la présence de l'autre.


-Naruto.


Le blond tressailli en reconnaissant la voix chaude de Sasuke. Ses mouvements se stoppèrent un instant, mais il se reprit rapidement et posa sans délicatesse son sac sur le sol. Il s'assit sur sa chaise, ignorant Sasuke qui en faisait de même sur celle à côté de lui. Naruto leva enfin les yeux, observant du coin de l'œil le brun. Il rougit et mordilla sa lèvre inférieure. Sasuke sentit son regard et plongea ses yeux dans ceux du blond. Ce dernier préféra reporter son attention sur la cour du lycée, ne voulant pas justifier son geste.


Sasuke fit un petit sourire triste devant la réaction de Naruto. Les sentiments du blond pour lui n'avait donc pas changer, après tout ce temps. Pourtant, il s'efforce de l'éviter, surement à cause de ce qu'il s'est passé... Sans réfléchir, l'Uchiwa caressa du bout des doigts le dos de la main de son voisin. Malgré un sursaut de surprise, Naruto ne bougea pas, encourageant inconsciemment le brun pour plus. Sasuke glissa ses doigts entre ceux du blond, les serrant doucement. L'orphelin rougit mais ne fit aucun commentaire. C'était étrange, mais ce geste le réchauffe, alors autant qu'il profite.


Caché dans le placard au fond de la salle, Shikamaru prit soin de noter ce qui venait d'arriver.

***

Neji se tortilla, trouvant sa position inconfortable. Il commençait à faire froid et ses fesses étaient endoloris à force de rester assis sur les marches en béton du lycée. A ses côtés, Lee se frotta les mains, soufflant dessus pour les réchauffer. Leur professeur était absent, ils avaient donc une heure à tuer. Ils ne pouvaient pas aller à l'intérieur, la salle de permanence et la bibliothèque du lycée étant déjà bondées.


-Il fait vraiment trop froid, gémit Lee.

-Tu aurais dû prendre des gants.

-Je n'aime pas ça, ça gêne mes mouvements.


Le Hyuuga leva les yeux au ciel, lorsqu'un mouvement à sa droite attira son attention. Une jeune fille aux cheveux bruns attachés en deux macarons sur sa tête venait de sortir du bâtiment, accompagné d'une de ses amies. Neji n'eut aucun mal à reconnaitre Tenten, une fille de sa classe dont il était secrètement tombé amoureux. Un sourire tendre prit place sur ses lèvres. Lee suivit son regard et en voyant Tenten il ne put retenir un rire.


-Encore en train d'observer ta belle.

-Tais-toi.

-On fait comme d'habitude alors ?


Neji ne lui répondit pas et Lee se réinstalla correctement, posant ses yeux sur le ciel terne et sans nuages. Chaque fois qu'ils ont l'occasion de se retrouver seuls au lycée, loin des autres, les deux garçons prennent le temps de se confier l'un à l'autre. Enfin, Lee déballe tout ce qu'il a sur le cœur et Neji observe Tenten de loin, si bien qu'il n'écoute pas un mot. Pourtant, et le jeune homme aux gros sourcils en est étonné, Neji sait ce qui le tracasse et retient chaque phrase que son camarade lui a confié, même sans avoir réellement prêté attention à la discussion.


-Je n'ai pas réussi à dormir cette nuit, commence Lee. J'étais trop... Comment dire ?

-...

-Perturbé, c'est ça ! A cause de ce qui s'est passé hier soir... Je me demande à quoi pensais Tsunade-sama lorsqu'elle a engagé ce jeune homme.


En fait, Lee se demandait surtout pourquoi lui avais dû se rendre à cette réunion. Il n'en voyait pas l'utilité, tout simplement. Il n'avait aucun problème, et si son nom était sur la liste des élèves que la blonde avait confiés à Shikamaru, ce devait être une erreur. Il s'était posé cette question pour d'autres élèves d'ailleurs.


-Pour Naruto-kun et Gaara-kun, je comprends. Ils m'ont toujours paru tellement triste, que moi-même j'aurais bien voulu les aider si j'avais pu le faire.


Neji lui jeta un bref coup d'œil, puis reporta son attention sur Tenten.


-Sakura-chan aussi me parait bien déprimé ces derniers temps ! Et Choji-kun a surement besoin d'être rassuré. Toi aussi je pense. Mais à part vous...


Lee ramena ses genoux contre son torse, les enroulant de ses bras et se frotta de nouveaux les mains. Neji souffla, fixant la fumée blanche s'évanouir dans l'air glacial de ce début de matinée. De loin, il vit Tenten rire avec ses amis et se plaindre de la température.


-Sai ne me parait pas malheureux... Kiba-kun est toujours plein de vie lui aussi ! C'est assez effrayant quand on y pense. On les voit tous le jours, on ne fait pas attention mais en réalité...


Neji laissa échapper un léger soupire.


-Ils ne vont pas si bien que ça et on ne s'en est pas rendu compte. Ça m'a fait comme une claque de tous les voir dans le bureau hier.


Le Hyuuga fronça les sourcils, comprenant les dires de son ami. Lee laissa ses yeux se promener sur les différentes personnes présentes dans la cour. Maintenant qu'il y pense, il se demande combien d'élèves ici rient sincèrement, combien ont une douleur cachée au fond du cœur, combien mentent pour ne pas inquiéter leur entourage. Mais surtout, Lee se demande s'il est capable de lire son propre cœur.


-En fait... j'hésite à retourner voir Shikamaru.

-Ne lui fais pas confiance.


Le jeune garçon sursauta, surprit que Neji lui ai répondu. D'habitude, il ne se manifeste pas dans leurs discussions, et il ne donne jamais son avis. Le Hyuuga le dévisagea calmement et les deux adolescents restèrent dans le silence. Alors qu'il passait derrière eux, Choji s'était arrêté pour fixer le sol. Il avait l'impression que la remarque de Neji lui était destiné, même si ce dernier ne pouvait pas savoir qu'il était là. Avait-il raison de faire confiance au Nara ?


-Je devrais en parler avec Ino, pensa-t-il.

***

Temari leva les yeux de son assiette, dévisageant longuement ses frères. Gaara mange en silence, ne leur prêtant aucune attention, tandis que Kankuro le regarde, les sourcils froncés. Leurs relations ont toujours été tendues, à cause de leurs parents. Leur père ne les aimait pas, et parfois Temari n'était pas sûr qu'il était amoureux de leur mère. Cette dernière est morte en donnant naissance à Gaara et leur père est mort peu de temps après, les laissant sous la garde de leur tuteur Baki.


-Kankuro, peux-tu arrêter de me fixer ainsi, demande Gaara sans lever les yeux.

-Je fais ce que je veux, réplique le brun.


Temari poussa un soupire agacer. Ces deux frères ne s'entendaient pas, car ils ont depuis toujours été séparés. On leur a toujours dit que le roux était responsable de la mort de Karura No Subaku, leur mère. A force, ils ont fini par y croire, mais maintenant qu'elle est grande, Temari sait que ce n'est pas vrai, que les choses sont plus compliquées que cela, que l'accouchement était juste trop difficile et qu'elle n'a pas tenu le coup.


-C'est ridicule, pense-t-elle en claquant sa fourchette sur la table.


Oui, elle trouvait ça absurde de penser que Gaara était, à peine né, un meurtrier. Il n'avait pas souhaité la mort de leur mère et se considère maudit désormais. La blonde ne le pense pas du tout, et elle espère au fond d'elle-même que Kankuro ne le pense pas non plus. Si son frère se décide à faire un effort, peut-être qu'ensemble ils pourront raisonner Gaara. Une seule personne pourra convaincre Kankuro.


-Les gars, commence Temari.

-Qu'est-ce qu'il y a sœurette, l'interroge Kankuro.

-Un problème, ajoute Gaara.

-C'est... à propos d'hier soir.


Kankuro grogna à la mention de leur convocation dans le bureau de cet apprenti psychologue. Gaara parut juste intéressé par ce sujet de conversation, mais ne montra aucunement son avis sur les évènements de la veille. Il était assez curieux à vrai dire. Ce Shikamaru, étranger à leurs problèmes respectifs, l'avait intrigué en ce mêlant de ce qui ne le regarde pas pour soi-disant les aider. Le roux se demande quelles peuvent bien être ses motivations...


-J'ai réfléchis, poursuit Temari.

-J'ai peur de comprendre, marmonne Kankuro.

-Peut-être que l'on devrait reconsidérer sa proposition et...

-Accepter, demande Gaara.


Temari hocha la tête et Kankuro frappa la table de son poing. Il n'aimait pas du tout l'idée qu'un type qu'ils ne connaissent pas s'incruste dans leur vie privée. Ce qui se passe ne le regarde que lui, son frère et sa sœur. Hors de question qu'il raconte ses pensées, sa vie, ses angoisses et ses désirs à un inconnu qui s'en bat littéralement les couilles ! Il n'a pas à connaître le triste passé de la famille No Subaku, car il n'en fait pas partie !


-Je refuse !

-Kankuro, il pourrait sûrement nous aider, s'énerve Temari.

-Je ne fais pas confiance à ce genre de personne.

-Tu es ridicule...

-Il ne peut pas nous aider, même s'il essaie ! Qu'est-ce que tu voudrais qu'il fasse ?!


Gaara se leva de sa chaise, jetant le reste de son repas à la poubelle. Il quitta ensuite la maison, son sac de cours sur les épaules. Il referma doucement la porte, mais elle résonna aux oreilles et dans le cœur de Temari. Kankuro reprit lentement place sur sa chaise, les poings serrés et la mâchoire crispée. Ce genre de scène est quotidienne pour leur famille, mais c'est toujours aussi douloureux après toutes ses années à la subir.


-Tu ne veux donc pas faire un effort pour notre frère, s'emporte Temari.

-Je n'ai pas besoin de tes remarques.

-Combien de temps vas-tu rester sans rien faire avant de te rendre compte que ça ne peut plus durer ?!

-Parce que tu crois vraiment qu'aller s'allonger devant ce Shikamaru pour lui raconter notre vie va changer quelque chose ?!

-Je veux juste essayer, tu comprends ?! Ne plus être inactive et vous regarder vous faire du mal !

-Bah essaye une autre méthode alors !


Agacée, Temari se leva et sortit de la maison comme Gaara l'avait fait avant elle. Supporter ses frères devenait de plus en plus difficile au fur et à mesure que le temps passe. La jeune fille marche d'un pas rapide, marmonnant tout bas des insultes envers son père qui les a mis dans cette situation. Soudain, elle entra en collision avec une autre personne et toutes les deux atterrirent sur les fesses.


-Itaï !

-Désolé, je ne regardais pas où j'allais !


Temari releva la tête pour voir Sakura Haruno lui hurler des dizaines d'excuses, tout en lui tendant une main pour l'aider à se redresser. La blonde accepta, se sentant soudainement vidée de ses forces. La voix aigüe de la rose qui lui détruits les tympans à peut-être un rapport avec le mal de tête qui commence à venir. Enfin, Sakura cessa de débiter un flot impressionnant de parole.


-Est-ce que ça va, s'inquiète-t-elle.

-Mais oui, je ne suis pas blessé.

-Je suis sincèrement désolée...

-C'est aussi ma faute, excuse-moi.


Temari s'inclina et reprit ensuite sa route plus calmement. Ce petit accident lui a permit de se calmer en tout cas. De son côté, Sakura poursuivit également son chemin, se crispant en reconnaissant un groupe d'adolescentes à quelques mètres d'elle. Elle fit demi-tour, se faufilant parmi la foule en priant pour ne pas avoir été aperçut. Finalement, elle se retrouva dans un couloir vide et elle put constater qu'elle n'était pas suivie.


-Ouf, elles ne m'ont pas vue.

-Sakura ?


La rose se figea en reconnaissant la voix d'Ino. Sas adresser un regard à la blonde, Sakura baissa la tête et passa devant elle rapidement et sans un mot. Ino hésita à lui courir après mais tout dans l'attitude de Sakura prouve qu'elle ne souhaite pas lui parler pour le moment. La blonde laisse échapper un soupire triste avant de se diriger vers sa salle de classe.

***

Shikamaru se frotte les yeux de fatigue avant de tourner une nouvelle page de son cahier. Il parcourut les quelques lignes des yeux rapidement, hochant la tête de temps en temps ; grimaçant à certains passages qui s'avèrent difficiles. Un coup d'œil jeté à l'horloge, puis à la porte, avant qu'il ne se reconcentre sur ses notes. Ses doigts tapent nerveusement sur le bureau. Enfin, Shikamaru ferma les yeux, refermant doucement le cahier.


-Demain, déclare-t-il.


Des bruits de pas se firent entendre et la porte s'ouvrit en grinçant. Shikamaru dévisagea le nouveau venu avec un certain amusement. Il était sur qu'il finirait par venir, sa curiosité s'étant faites plus forte que sa raison. En s'inclinant respectueusement, Sai referma derrière lui et prit place sur une chaise face au Nara.


-Puis-je vous parler ?

-Je t'attendais.

-Aviez-vous prévu ma venue ?

-Entre autres.


L'adolescent fit juste un sourire amusé, mais il se sentait assez gêné. Ce Shikamaru Nara l'intrigue, et de ce qu'il a pu juger en observant les autres, c'est le cas pour tous ceux qui ont été convoqués dans son bureau la veille. Malgré l'explosion de colère de Naruto, il n'a pas paru surprit, presque comme s'il l'avait prévu. Et maintenant, voilà qu'il savait d'avance qu'il viendrait le voir ! C'est très étrange...


-Je suppose que quelque chose te tracasse, l'encourage Shikamaru.

-En effet.

-De quoi s'agit-il ?

-Votre présence ici.

-Je te l'ai dit hier non ? Je suis là pour vous aider.


Cette conversation ne mène à rien et les deux garçons en ont parfaitement confiance. Shikamaru eut un rictus mesquin en voyant le trouble dans les yeux de son vis-à-vis. Garder un ton poli ne fonctionne pas, Sai s'en est rapidement rendu compte et il décida de passer à la vitesse supérieure.


-Je vais être honnête avec toi : tu dois partir.

-Pourquoi cela ?

-Réfléchis. Tu ne nous connais même pas, et tu voudrais nous aider ?

-J'ai fait des études...

-Tout ne s'apprend pas sur les bancs de l'école. Chaque personne est différente. Redescends sur terre, tu ne peux rien pour nous.


Le Nara hocha la tête. Il en avait conscience, tout ne se règle pas aussi facilement que dans les exercices qu'il a fait à la fac. Certains enfants sont plus difficiles que d'autres. Les traumatismes sont différents, en fonction des évènements et du temps que ça dure. De plus, en fonction de son caractère, de ses relations familiales et amicales, de ses expériences et de sa mentalité, un adolescent ne gérera pas un traumatisme de la même manière qu'un autre.


-Tu devrais faire comme les autres, reprit Sai en se relevant.

-C'est-à-dire ? Que font les autres ?

-Ils nous ignorent. Ils nous abandonnent à notre sort. Ils savent qu'ils n'ont aucune chance.


Il n'y avait pas de rancœur dans sa voix. Pas une once de tristesse ni de colère. Il affichait une expression neutre, mais si l'on pose la question à Shikamaru, il dirait qu'il l'a trouvé déçu. Déçu par ces adultes qui se moquent de l'état de pauvres adolescents qui veulent juste qu'on leur tende la main. Déçu par ces enfants qui aiment faire souffrir leur prochain. Déçu par la vie qui est injuste, par les inégalités et la souffrance cruelle qu'il endure seul sans que personne ne le soutienne.


-Vous ne pouvez rien faire, rendez-vous en compte maintenant.

-Je ne pense pas comme toi.

-Il n'y a rien à faire pour ceux qui ont été déçus par tout et tout le monde.


« J'avais raison » pensa Shikamaru. Sai tourna les talons, attrapant la poignée de la porte dans l'intention de partir. Pourtant, ses gestes étaient lents malgré lui, comme s'il attendait quelque chose inconsciemment. Au fond de lui, il voulait avoir tort, et que cet homme lui dise que c'était possible. Il avait besoin d'être rassuré, lui qui s'était promit de ne jamais éprouver ce genre de désirs. La porte s'ouvrit et...


-C'est possible, déclare Shikamaru.


Sai se figea, les doigts crispés autour du morceau de métal, au point d'en avoir les jointures blanches. Avait-il bien entendu ? Fier de son petit effet, Shikamaru se leva doucement de sa chaise et s'approcha du jeune garçon. Les mains enfoncées dans les poches, adoptant une attitude nonchalante, il reprit d'une voix où pointe un certain amusement.


-Tu n'es pas si difficile à comprendre. Je lis en toi comme dans un livre.

-Qu'est-ce que vous racontez...

-Contrairement à ce que tu peux penser, je comprends ce que tu essaie de me dire. Je sais que ce n'est pas facile, cependant...


Il lui jeta son cahier, que l'Adolescent rattrapa in-extremis, ne s'attendait pas à ce geste. Curieux, il l'ouvrit et fut surprit de le trouver aux trois quarts remplit par des notes. Si l'on n'y prête qu'une petite attention, ce ne sont que des gribouillis enfantins. Cependant, si l'on se concentre, on peut voir se dessiner au fil des pages un schéma complexe mais précis sur la psychologie de douze enfants dont le cœur appel à l'aide.


-Je vous ai observer, explique Shikamaru.

-Tu as réussi à écrire tout ça ?

-Un chapitre entier t'es consacrer, bien que tu te sois appliqué à ne pas montrer la moindre facette de toi. Tu m'avais remarqué, évidement.


Sai referma le cahier et le tendit à son propriétaire, un sourire amusé sur les lèvres. Il avait été impressionné, et il n'avait aucune difficulté à le reconnaitre. Ce Shikamaru n'est pas comme il se l'était imaginé. Il est différent, plein de surprise et de ressources. Cependant, ce n'était pas suffisant pour le convaincre.


-Vous êtes fort, je le conçois.

-Merci.

-Mais je refuse toujours votre aide.

-Je m'en doutais. J'ai donc un marché à te proposer.


S'il y a bien une chose qui pouvait être utile au Nara à propos de Sai, c'est la curiosité de ce dernier. Il est très intelligent et possède une bonne capacité d'analyse et de compréhension. Il s'intéresse à tout, pour tenter d'en apprendre un maximum. S'il ne parait pas intéresser par les liens que les humains tissent entre eux, il s'interroge souvent sur leur comportement et leur façon de penser.


-Quel marché, ricane-t-il.

-Si tes onze camarades acceptent mon aide, tu devras en faire autant.

-S'il n'y en a que dix ?

-Tu en seras dispensé.

-Vous semblez persuader qu'ils accepteront tous les onze. Vous êtes sûr de bien les connaitre ?

-Je suis confiant.


Sai le jugea un instant, puis lui adressa l'un de ses sourires étranges. Il lui tendit la main, que Shikamaru serra fermement avant de regarder l'adolescent partir. « Nous avons un marché ». Le Nara sourit moqueusement, puis retourna à son bureau.

***

Sasuke poussa la porte d'entrée de sa maison, soulagé que ses fan girls ne l'aient pas suivi jusqu'ici. Elles ne pouvaient pas être des humaines, c'était forcément des pots de colle mutants avec des bras, des jambes et une grande bouche sans arrêt en train de brailler. Et encore, c'est pour les plus courageuses, mais certaines sont timides et le stalkent de loin ! Un soupire lui échapper lorsqu'une voix se fit entendre.


-Tu me parais bien essoufflé.

-Va te faire foutre Kakashi.


Le gris laisse un ricanement sortir d'entre ses lèvres. Son seul œil visible brille d'amusement. Etant le tuteur de Sasuke, il avait l'occasion de le voir tous les soirs rentrer et se plaindre de cette bande de groupies en chaleur qui le poursuit sans relâche. Le jeune Uchiwa entra dans la cuisine, posant son sac sur le comptoir et attrapant un verre dans le placard.


-Ça s'est bien passé à l'école, l'interroge Kakashi.

-Comme d'habitude.

-Que te voulez Tsunade-sama hier soir ?

-Ne fais pas comme si tu ne le savais pas.


Ouvrant le robinet, Sasuke remplit son verre sous le regard désolé de Kakashi. L'adolescent n'était pas dupe, la décision de prendre un psychologue à l'école ne venait pas exclusivement de la directrice : d'autres personnes avaient supplié cette dernière de passer à l'acte. Il avait rapidement compris que Hinata en faisait partie, et avait entendu dire que Hana, la sœur de Kiba, n'était pas non plus étrangère à ce choix. Et il avait rapidement comprit que Kakashi était également dans le coup.


-Je me suis dit que c'était le meilleur moment, se justifie le plus vieux.

-Je n'ai pas besoin de me faire aider. Je ne suis pas fou que je sache.

-Les psy ne s'occupent pas que des fous, tu le sais.


Sasuke fit la moue, jouant avec son verre dans sa main. Finalement, il en but une gorgée. Kakashi feignit une quinte de toux pour attirer l'attention du jeune garçon, qui le dévisagea sombrement. Le gris refusa de le regarder dans les yeux lorsqu'il annonça d'une voix triste.


-On arrive au terme des dix ans...


Un grognement de rage se fit entendre, suivit par le bruit de vaisselle brisée. Sasuke venait de jeter son verre contre le mur, le regard fou fixé sur le sol. Il y voyait encore le sang parfois, et la haine grandissait dans son ventre au fur et à mesure que le temps passe. Et voilà que dix années sont passé, le délai est épuisé et son cauchemar reviendra en personne pour le détruire.


-Sasuke...


Kakashi tendit la main vers le plus jeune, qui se déroba et fila dans sa chambre, claquant la porte. Son tuteur poussa un soupire, entreprenant de nettoyer les dégâts. Il s'attendait à cette réaction, mais malheureusement Sasuke ne peut rien faire. C'est comme ça, et même si c'est difficile, il devra revenir. Un hurlement de douleur retentit, suivit de bruits de coups. Kakashi ignora la douleur dans son cœur et entra dans le salon, attendant que la crise de Sasuke se termine.


Après de longues minutes qui lui parurent des heures, le calme revient enfin. Kakashi hésita un instant à monter pour être sûr que tout va bien, mais préféra le laisser se calmer seul. En soupirant, Kakashi ouvrit un tiroir habituellement fermé à clé et saisit un cadre photo de ce dernier. Dessus il était accroupi, souriant à travers son masque. Sa main droite était entourée autour de la taille d'un petit garçon d'à peine cinq ans qui arborait un grand sourire.


-Sasuke, murmure-t-il. Tu as bien changé depuis cette époque.


Avec nostalgie, ses yeux se posèrent sur le jeune garçon de onze ans que le Kakashi de la photo tenait par les épaules. Ce garçon avait de longs cheveux noirs attachés en une queue de cheval basse. Droit comme un « i », une attitude sérieuse, un sourire timide et un regard brillant. Ce gamin n'était pas comme les autres enfants de son âge, et son destin était encore plus différent. Kakashi ferma les yeux, laissant un nom glisser entre ses lèvres.


-Itachi...


Il se souviens parfaitement de ce jour. Il faisait beau, mais Kakashi était de mauvaise humeur, car ce n'était pas un jour de fête. Il faisait un peu frais, car ils étaient le dix Octobre. Il s'est rendu chez la famille Uchiwa, discutant avec Fugaku et Mikoto, qu'il connaissait bien. Itachi le considérait comme un mentor, l'homme qu'il voulait devenir plus tard. Sasuke l'aimait bien, parce qu'il était drôle, gentil, et qu'il était suffisamment grand pour voler les gâteaux que Mikoto gardait cachés dans le placard le plus haut de la cuisine.


Ce jour-là, Mikoto avait proposé de faire une photo de Kakashi avec les deux enfants, car ils en avaient peu malgré le nombre de fois où le gris venait les voir. D'abord réticent, l'Hatake avait accepter, attrapé les deux petits dans ses bras et la photo avait été prise. Une larme échappa à Kakashi lorsqu'un détail lui revient en mémoire. Ce jour-là était la dernière fois qu'il avait pu voir le sourire de Sasuke, qu'il avait pu discuter avec Itachi, et la dernière fois qu'il avait vu le couple Uchiwa.


Un drame est arrivé, et Sasuke s'est retrouvé seul du jour au lendemain. Fugaku avait demandé que Kakashi devienne le tuteur de ses deux fils en cas de problèmes, et le gris n'avait pas hésité avant d'accepter de recueillir le plus petit chez lui. Le pauvre garçon s'était braqué face à tout le monde, mais lorsque Kakashi est arrivé, il a éclaté en sanglot et s'est jeté dans ses bras.


-Que serais-tu devenu sans moi, marmonne Kakashi en fixant le plafond.


Dans sa chambre, Sasuke était assit sur son lit, ignorant ses poings en sang. Ses affaires sont renversées sur le sol, ses murs sont tachés du liquide carmin. Lui est assit au milieu de ce foutoir, le cœur et l'esprit vide de quoi que se soit. Enfin si, il y a bien une pensée qui le traverse. Un nom qui résonne dans sa tête, qui le chamboule, qui lui donne envie de pleurer. Un nom qui lui rappelle sans arrêt qu'il a tout perdu. Un nom qui fut le point de départ de la déchéance du petit garçon normal qu'était Sasuke Uchiwa.


-Itachi, grogne-t-il.


Sans réfléchir, il donna un autre coup de poing dans sa table de chevet, qui tomba. Sa lampe se brisa au sol et il se retrouva plongé dans l'obscurité. Pourtant, il remarqua bien l'objet qui s'était échappé d'un tiroir du meuble. La main tremblante, il ramassa la photo, prenant garde à ce qu'elle n'entre pas en contact avec son sang. Cette photo était précieuse pour lui.


-Naruto...


Ses yeux détaillèrent le blond de la photographie. Ce dernier était de profil, assis en tailleur devant la fenêtre, emmitouflé dans une couverture. Ses petites mains étaient posées sur la vitre et il fixait avec attention des flocons de neige qui tombaient dehors. Son petit nez était rougi par le froid et ses yeux bleu brillaient de malice malgré son expression fatiguée. Il n'avait que quatre ans, Sasuke se souvient qu'Iruka était venu fêter Noël avec eux et qu'il avait amené Naruto. A cette époque, le brun et le blond étaient tous deux très amis.


-Je suis tellement désolé...


Sasuke laissa échapper un sanglot, tandis que la photo est éclairée par un rayon de lune. Plus tard, chaque souvenir du passé fut remis à sa place dans un tiroir.

***

Naruto baissa les yeux en voyant une troupe de jeune venir vers lui. Il espérait être tranquille en passant par le parc pour rentrer chez lui, mais ce ne fut malheureusement pas le cas. Déjà qu'il était en retard, mais s'il rentre blessé Iruka va sérieusement s'inquiéter. A cette pensée, Naruto tourna les talons pour partir, mais le groupe de quatre l'entoura pour lui retirer toute possibilité de fuite.


-Ce n'est pas gentil de nous ignorer Naruto, ricane l'un d'eux.

-Oh, je ne vous avais pas reconnu, mentit Naruto.

-C'est normal, t'es un peu stupide.


Le groupe se mit à rire. Naruto ne répondit rien, trop habitué à ce genre de remarque. Essayer de se défendre était inutile, car il ne paraissait que plus pathétique devant ses agresseurs. Au lieu de cela, il essaya de forcer le passage pour rentrer chez lui.


-Je dois y aller, désolé ; déclare-t-il.

-Non, reste un peu avec nous !


L'un des garçons lui attrapa le bras. Voulant se dégager, Naruto fut un peu trop brusque dans son geste et l'autre raffermit sa prise, lui faisant mal. Par réflexe, le blond leva son poing et l'asséna sur la joue de son vis-à-vis, qui tituba en arrière en gémissant. « Merde » pensa le blond. « Aucune chance qu'ils me laissent partir maintenant... ».


-Tu cherches la bagarre Naruto, grogne l'un des quatre garçons.

-Non, je... Je dois vraiment y aller...


Il tourne les talons mais n'eut pas le temps de s'enfuir. Une forte poigne le tira en arrière, lui faisant perdre son équilibre et tomber au sol. Celui qu'il avait frappé par accident lui rendit son coup, puis lui enfonça la tête dans le sol. Naruto protégea du mieux qu'il pu son visage, ignorant la brûlure du sable dans ses yeux. Un coup de pied fut donné dans ses côtes.


-A chaque fois c'est la même chose Uzumaki. Tu nous défi et tu te fais rétamer.

-Je n'ai pas fait exprès, se justifie le blond.

-T'es toujours un gamin incapable de se défendre.


Naruto se recroquevilla sur lui-même, essayant de ne pas penser à la douleur. Les coups pleuvaient sur lui mais aucun cri ni gémissement n'a franchit ses lèvres. Cela ne sembla pas faire plaisir aux quatre adolescents et l'un d'eux le saisit fermement par les cheveux. Naruto mordit sa lèvre inférieure et le sang emplit sa bouche.


-Si tu reconnais ton infériorité, j'accepte de te laisser tranquille.


Naruto ne répondit rien. Avec un grognement, celui qui le tenait le jeta sur le sol et leva son pied pour le frapper. Naruto se prépara au coup, du sang coulant au coin de ses lèvres et glissant le long de son menton. Alors qu'il allait frapper, le jeune garçon se fit pousser sur le côté. Il atterrit par terre en grognant.


-Je peux savoir ce que vous faites ?


Naruto sursauta, surprit de reconnaitre le propriétaire de la voix. Faiblement, il leva les yeux vers Shikamaru, qui se tenait dos à lui et face aux quatre gamins. Ces derniers s'excusèrent platement, gênés d'avoir été surpris par un adulte. Ils inventèrent une excuse et déguerpir aussi vite que possible. Shikamaru lâcha un « galère » avant de faire à face à Naruto.


-Est-ce que ça va.

-Impeccable, raille Naruto. Je peux vous aider ?

-Ce n'est pas à moi de te poser cette question ?


Le Nara tendit sa main pour l'aider à se relever, mais Naruto l'éloigna et se remit debout de lui-même. La dernière chose qu'il voulait, c'était bien que ce pseudo psychologue sur lequel il avait crier la veille ne le trouve en train d'être passer à tabac par une bande de petit con et ne vienne l'aider. Maintenant, il allait penser qu'il avait besoin d'en parler.


-Tu veux en parler ?

-J'étais sûr que vous me le demanderiez.

-Pourquoi ils font ça ? Tu leur as fait quelque chose ?

-Je me suis dégagé brusquement et je l'ai... disons, frappé.


Naruto s'attendait aux paroles habituelles : « c'est ta faute s'ils te frappent », « tu n'as que ce que tu mérites, après tout tu l'as bien cherché », « ne te pleins pas de ce qu'ils t'arrivent, tu n'es pas capable de te contrôler alors forcément... ». C'est toujours ce qu'on lui dit, car ces agresseurs font en sorte que tous croient que c'est Naruto qui a commencé. Ensuite, ils s'en donnent à cœur joie.


-Les enfants sont violents de nos jours.

-Je n'ai pas fait exprès ! Ce n'était qu'un coup de poing, et pas très fort en plus !

-Je ne parle pas de toi. Je parle d'eux. Tu t'es simplement défendu n'est-ce pas ?


Naruto fut décontenancé par la question. Se pourrait-il que Shikamaru le comprenne, et le croit innocent ? Naruto secoue la tête pour reprendre ses esprits. Personne ne l'a jamais cru, ça ne commencera pas maintenant. Il ramassa son sac et le plaça sur ses épaules dans l'intention de partir. Shikamaru l'interpella avant qu'il ne s'éloigne.


-Tu ne me remercies pas ?

-Cessez de vous occupez de moi, se sera mieux que tous les « merci » que je pourrais vous dire.

-Ce genre d'attitude lâche devrait faire honte à tes parents décédés.


Shikamaru pensa qu'il était peut-être allé un peu loin lorsque Naruto lui fit face, le regard emplit de haine. Le blond courut dans sa direction et lui enfonça son poing dans la joue. Shikamaru titube sous la puissance du coup, mais tiens bon. Il essuie le coin de sa bouche et fixe Naruto d'un air désolé.


-Ne me regarde pas comme ça, hurle le blond. Et ne parle plus jamais de mes parents !

-Je suis parfois trop brusque dans mes propos, excuse-moi.

-T'es idiot ou quoi ?! Je ne veux plus jamais te revoir !

-Pourtant, tu as besoin de moi. Tu espères même que je sois encore là pour lesarrêter la prochaine fois.


Naruto eut un mouvement de recul. Il n'aimait pas ce type, son regard lui donnait l'impression de pouvoir lire dans son esprit et connaître ses peurs et ses pensées. Ses yeux contrastent avec le sourire rassurant qu'il arbore. Bizarrement, peut-être parce qu'il venait d'être sauvé par le Nara, Naruto avait l'impression que l'on a lorsqu'on est près d'un adulte : celle que rien ne peut nous arriver, parce que quelqu'un de responsable est avec nous et nous protège. Il se sent en confiance, et ça l'énerve que sa garde se soit baissée aussi facilement.


-Accepte mon aide Naruto, dit doucement Shikamaru.

-Pourquoi le devrais-je ?

-Tu as l'impression d'être un poids pour ta famille. Grâce à moi, tu n'en seras pas un.


Les deux hommes restèrent à se dévisager en silence, puis le Nara déclara lui laisser le temps de réfléchir avant de s'éloigner. La prochaine séance était pour le lendemain soir, le blond avant donc un peu moins de vingt-quatre heures pour se décider. Prenant soudain conscience qu'il était toujours dans le parc et que le bande de guignoles pouvait revenir, Naruto partit en courant en direction de chez lui. Lorsqu'il entra, Iruka se précipita vers lui.


-Tu es a mis du temps, je me suis inquiété !

-Désolé, j'ai fait un détour chez un ami pour lui donner les cours.

-Tu exagères, tu aurais pu me prévenir.

-J'y penserai la prochaine fois, promis !


Sur ces mots, Naruto fila dans sa chambre, sous le regard triste d'Iruka. Le brun se demanda vaguement combien de temps passera avant que son fils adoptif ne se rende compte qu'il ne savait pas mentir, et s'il devait le lui dire un jour. Iruka ne voulait surtout pas le forcer, et considère que si Naruto lui ment c'est pour une bonne raison. C'est pour l'aider sans le brusquer que le brun s'est allié à d'autres personnes pour que Naruto et certains de ses camarades puissent voir un psy. Malheureusement, ça n'a pas eu le résultat souhaité, bien que le psy en question se déclare confiant.


-J'espère que Shikamaru a raison...


Dans sa chambre, Naruto est assit en tailleur sur son lit, fixant une photo de ses parents qu'il tient entre ses mains. Sa mère, Kushina Uzumaki, sourit au photographe tout en caressant délicatement son ventre rond. A côté d'elle son père, Minato Namikaze, se fait plus discret. Cependant, même s'il sourit, son regard est tourné vers le ventre de sa femme, alors qu'il tient la main de cette dernière. Naruto sourit faiblement et reposa la photo sur sa table de chevet.


Ne plus être un poids pour sa famille. S'il le pouvait...

***

Hinata observa son petit-ami en souriant. Elle se trouvait chez lui, comme tous les soirs depuis qu'ils sortent ensemble. C'était une petite habitude qu'ils avaient de se retrouver seul tous les deux après l'école. Ils ne voulaient pas que Shino se sente rejeté alors ils passent le reste du temps avec lui. Kiba avait très peur de perdre le peu de gens qui lui sont cher, alors il fait toujours très attention au moindre détail qui pourrait le fâcher avec l'une de ces personnes.


-Pourquoi tu me fixe comme ça, demande soudain le châtain.

-Pour... pour rien...

-Tu es trop adorable quand tu rougis !


La jeune fille ne put s'empêcher de devenir encore plus rouge, ce qui fit rire Kiba. Afin de se faire pardonner ses moqueries, il cueilli une petite fleur et glissa cette dernière entre les mèches foncées de sa petite-amie. S'il y a bien une chose dont Kiba pouvait se vanter, c'était de sortir avec une fille vraiment magnifique. Il lui adressa un grand sourire.


-En fait, je me suis trompé, dit-il.

-Pourquoi ?

-Tu es adorable tout le temps.


Un aboiement retentit et un gros chien blanc et aux oreilles noires apparut, sautant sur Kiba. Ce dernier ne put retenir un rire, même lorsque l'animal le projeta au sol pour lui recouvrir le visage de bave. Entre deux hoquets, l'Inuzuka parvient à demander à son chien de se retirer, ce qu'il fit non sans une dernière léchouille.


-Gentil Akamaru.

-Ouaf !

-Va chercher !


En même temps qu'il disait cela, Kiba jeta au loin un bout de bois. Le chien courut aussitôt après pour récupérer le précieux objets et le ramener à son maître. Kiba le combla de caresse, tout en s'adressant à Hinata.


-J'ai trouvé Shino distant ces derniers jours.

-Ah... Ah oui ?

-Je m'inquiète un peu. Je devrais peut-être lui demander si quelque chose ne va pas.


Il jeta de nouveau le bâton, observant avec tendresse son chien partir en courant. Il n'entendit aucune réponse d'Hinata, mais supposa qu'elle réfléchissait tout simplement. Il choisit d'en faire de même de son côté, alors que Akamaru dépose le morceau de bois dégoulinant de bave à ses pieds. Shino Aburame était du genre réservé, et pas très bavard en temps normal. Mais là, c'était vraiment étrange...


Tous les trois, ils se disaient tout. Ils se connaissaient mieux que personne et étaient très proches. Kiba pouvait l'affirmer sans crainte, il serait incapable de vivre sans eux. Mais depuis quelques temps, il avait l'impression que Shino se faisait plus discret encore, même avec eux. Il s'absentait souvent, échangeais quelques fois des regards avec Hinata. Le châtain avait l'impression que les deux lui cachaient quelque chose, et il était inquiet avant de supposer qu'il s'agissait sans doute de ce rendez-vous avec Shikamaru.


-Hinata, c'est toi et Shino qui...


Kiba ne put finir sa phrase car, lorsqu'il se retourna vers sa petite-amie, il vit une larme couler sur la joue de cette dernière. Sans réfléchir, il se précipita vers elle pour prendre son visage entre ses mains. Il arrive parfois à Hinata de pleurer, mais jamais aussi soudainement.


-Mon amour, qu'est-ce que tu as ?!

-Je... Je suis tellement... tellement désolée...

-Mais enfin, je ne vous en veux pas ! Je comprends que...

-Ce n'est pas ça !


La jeune fille se jeta dans ses bras, enroulant les siens autour de son cou. Afin de la réconforter, Kiba pressa la taille d'Hinata contre lui, la gardant prisonnière d'une étreinte chaude et rassurante. Ils restèrent longtemps comme ça, sans bouger, seulement observé par Akamaru qui se demande pourquoi son maître a besoin d'être autant collé à cette humaine. Finalement, Hinata se recula, essuyant ses yeux rougis.


-Excuse-moi, chuchote-t-elle.

-Qu'est-ce qui ne va pas ?

-Je voudrais que tu sois heureux Kiba. Que tu ailles vers les autres et qu'ils comprennent que tu es un garçon génial.


Akamaru se mit à aboyer fortement pour approuver les dires de la jeune fille. Kiba fit la moue, peu enclin à remettre le sujet sur le tapis. Il n'avait pas besoin des autres, la compagnie de ses deux meilleurs amis et de sa sœur lui suffisants amplement. Hinata lui prit les mains et continua.


-Tu es quelqu'un de très attentionné. Je voudrais pouvoir prendre soin de toi comme toi tu prends soin des autres. Je voudrais que tout le monde s'en rende compte.

-Hinata, je ne veux pas de tout ça.

-Tu n'es heureux que lorsque tu es avec moi, Shino ou ta sœur. Et si un jour nous n'étions plus là ?

-N'y pensons pas...

-Il le faut. Je veux être certaine qui si ça arrive, quelqu'un d'autre pourra s'occuper de toi, et être avec toi.


Le châtain comprenait très bien ses inquiétudes et devina que Shino avait les mêmes. Lorsque Hinata s'excusa pour avoir demander l'aide de Shikamaru et Tsunade sans lui en parler, il lui jura milles fois qu'il ne lui en voulait pas. Lorsque Hana ramena la jeune Hyuuga chez elle, il ressentit ce familier pincement au cœur qu'il avait chaque fois qu'il se retrouve seul. Peut-être que ça le pèse plus qu'il ne veut bien le reconnaître.


Assis sur son lit, Akamaru à ses côtés dont il caresse distraitement la fourrure, Kiba pensa pour la première fois à son avenir. Devait-il revoir son jugement et accepter l'aide du Nara ? Il ne lui faisait pas confiance, mais peut-être qu'il pourrait vraiment l'aider. Il avait observé les autres et tous lui avaient paru plus ou moins intéressés. Cet apprenti psychologue avait déjà perturbé leur quotidien, ils n'avaient pu l'éviter.


-Qu'est-ce que tu en penses Akamaru ?

-Ouaf !

-Tu ne m'es pas d'une grande aide...


Bien que tenté par la proposition de Shikamaru, Kiba n'était pas sûr que ce fût ce qu'il voulait vraiment. Changer de vie était trop effrayant. Il avait rapidement appris que l'hypocrisie règne en maître, que les gens n'hésitent pas à changer d'avis pour se protéger ou obtenir ce qu'ils veulent. Il ne voulait pas souffrir en se retrouvant au beau milieu de ceux qui sont comme ça. Lorsqu'ils révèlent leurs vrais visages, ils sont d'une laideur terrifiante.


-Je suis désolé Hinata, mais je vais devoir refuser, murmure-t-il.

***

Neji poussa un soupire lasse tout en jouant avec la nourriture présente dans son assiette. Il n'avait pas très faim bizarrement, se sentant trop perturbé par ce Shikamaru. De toute évidence, il était parvenu à s'imposer dans leur esprit à tous. Lee ne faisait que penser à lui, si bien que Neji commence également à douter. Refuser son aide, étais-ce vraiment le meilleur choix ?


-Neji, appela Hiashi.


Le jeune garçon sursauta, laissant tomber sa fourchette qui frappa contre son assiette avec un grand bruit aigu. Assise en face de lui, Hanabi ne put réprimer un petit rire, tandis qu'Hinata le fixe avec inquiétude. Agissant comme s'il ne s'était rien passé, Hiashi reprit.


-Tu m'as l'air ailleurs, est-ce que ça va ?

-Oui mon oncle...

-Si jamais tu as des problèmes, je...

-Non, tout va bien.


Fuyant le regard de son oncle, Neji entreprit d'avaler au moins une partie de son repas pour éviter d'autres questions. Il ne se sentait pas à l'aise avec Hiashi Hyuuga, le maître du clan Hyuuga. Il avait de la chance d'être recueillit par lui, et surtout d'être traité de la même manière que Hinata et Hanabi, ses cousines. Les règles du clan sont très strictes et un peu particulières, séparant leur famille en deux branches différentes, l'une devant une obéissance totale à l'autre. Il faisait partie de cette dernière, tout comme son père (le frère cadet et jumeau de Hiashi : Hisashi).


-La directrice m'a appelée, déclare soudain Hiashi.


Ses yeux se posèrent sur sa fille aînée Hinata, laquelle se concentra sur son dîner. Neji garda obstinément la tête baissée, les poings et les dents serrés. Tsunade ne peut-elle pas se mêler de ce qui la regarde et le laisser tranquille ? C'est à lui de décider ce qu'il veut faire ou non.


-Elle m'a parler, poursuit Hiashi, d'un psychologue. Shikamaru Nara.

-Oui, je l'ai rencontré...

-J'y ai réfléchis et... Peut-être que ce n'est pas une mauvaise idée de...


Neji se leva brusquement, s'excusant et partit dans sa chambre. Hinata fixa la porte par laquelle il venait de disparaitre, tandis que Hiashi a fermé les yeux, regrettant sa précipitation. Hanabi posa son regard sur l'un puis sur l'autre, ne comprenant pas ce qu'il venait de se passer. Le reste du repas se déroula dans un silence malaisant. Pendant ce temps, à peine s'est-il réfugié dans sa chambre que Neji reçu un appel de Lee.


-Allo ?

-Neji... Désolé de te dérange si tard.

-Ce n'est rien. Je m'ennuyais de toute façon.


Coinçant l'appareil entre son oreille et son épaule, Neji parcourut sa chambre des yeux à la recherche de sa veste. Il était sûr de l'avoir balancé en rentrant de l'école, mais où ? Il l'aperçut à terre, entre son lit et le mur. Il l'attrapa rapidement et l'enfila.


-De quoi voulais-tu me parler ?

-Je... Je pense accepter l'aide de Shikamaru.


Neji ouvrit la fenêtre, laissant ses jambes se balancer dans le vide. Il répéta en boucle dans sa tête la phrase de son ami, pour être sûr de l'avoir bien comprise. Il laissa échapper un petit soupir ennuyé et demanda.


-Es-tu sur que c'est mieux ?

-Je veux comprendre mon problème. Je ne suis pas certain qu'y aller me sera utile...

-Fais ce que tu veux Lee. Je ne peux pas prendre une décision à ta place.

-Je sais bien ! Mais tu ne lui faisais pas confiance et... J'ai douté...


Neji secoua la tête comme si le jeune garçon aux épais sourcils était là et pouvait le voir. Ce n'est évidemment pas le cas, mais Rock Lee se rendait bien compte du ridicule de sa remarque. Il ne devait pas se fier au point de vu de Neji, mais se faire son propre avis sur le sujet. D'une voix ferme, il affirma.


-Je vais y aller, même si je suis le seul.

-Je ne t'en empêcherai pas.

-Et toi ? Tu refuses toujours ?

-Je ne vois pas pour qui, ni pourquoi je changerai.

-Tenten ?


Neji sauta dans l'arbre en face de sa chambre, puis descendit lentement le long du tronc. L'image de la jeune fille s'imposa à son esprit et son cœur se serra. Il avait conscience de ne pas être assez bien pour elle. Les différents entre lui et sa famille le rendent de mauvaise compagnie, et c'était déjà un exploit pour lui que son meilleur ami le supporte encore.


-Réfléchis Neji ! Tu aurais toutes tes chances !

-Je ne suis pas sûr que ça change quoi que ce soit...

-Essaye au moins ! Tu n'as rien à perdre !


De ce point de vue, il n'avait pas tort. Même s'il accepte, Neji pourra toujours choisir ce qu'il dira au psychologue, et ce qu'il gardera pour lui. Si ça ne va pas mieux, il abandonnera et reprendra sa vie comme elle était avant. Ainsi, il ne se sentira plus troubler par Shikamaru Nara. Il sortit de la propriété et se dirigea vers un coin isolé de la ville.


-T'as gagné Lee. J'irai avec toi.

-Génial !


Neji raccrocha et, enfonçant ses mains dans ses poches, il disparut dans la nuit.

***

Ino poussa une exclamation de joie en refermant son cahier de mathématiques. Elle est Choji venaient enfin de terminer leurs devoirs. La blonde s'allongea de tout son long sur le lit du brun, poussant un soupire d'aise. L'Akimichi ne put retenir un rire.


-Les maths, ce n'est pas ton truc Ino...

-J'ai horreur de ça !

-T'inquiète, c'est derrière nous.


Les deux adolescents partirent dans un long fou-rire de plusieurs minutes. Lorsqu'ils se calmèrent, un silence confortable prit place tandis qu'ils rangeaient leurs affaires. Choji risqua un coup d'œil vers Ino, hésitant, puis lui demanda sans la regarder.


-Ça va mieux avec... avec Sakura ?


La blonde se contenta de secouer la tête négativement. Ses yeux bleu ciel fixèrent le plafond, se rappelant sa rencontre avec la rose le matin même. Comme d'habitude, elle l'ignore et fait comme si elle ne la voyait pas. Choji lui adressa un regard peiné.


-Laisse-lui un peu de temps encore, propose-t-il.

-C'est peine perdu...

-Ne dit pas ça !


Le jeune garçon lui prit la main, la serrant doucement pour réconforter Ino. Cette dernière lui sourit pour le remercier. Heureusement qu'elle avait Choji, sinon elle aurait abandonné depuis longtemps et elle se serait retrouvée toute seule. Ses yeux se posèrent sur la feuille de convocation du brun qui dépassait de son sac.


-Tu ne l'as pas jetée ?


Choji suivit son regard et ses joues devinrent rouge. Il se saisit de la feuille et la roula en boule avant de la jeter à la poubelle. Ino ne put s'empêcher de rire devant l'air embarrassé de son ami. Elle posa sa main sur son épaule dans un geste rassurant.


-Ne réagit pas comme ça Choji, ce n'est pas important.

-Désolé...

-Tu veux retourner le voir, n'est-ce pas ?


Le brun sursauta, levant vers Ino un regard étonné. Il ne s'attendait pas à ce que la jeune fille le comprenne si bien, encore moins qu'elle devine ce à quoi il avait pensé. Jouant avec ces doigts nerveusement, Choji tenta de s'expliquer.


-Je l'ai déjà rencontré avant et... je lui fais confiance.

-Il m'a paru gentil mais pourra-t-il vraiment nous aider ?

-On peut toujours essayer !


Les deux adolescents se fixèrent longuement, chacun pesant dans son esprit le pour et le contre. Retourner voir Shikamaru, ça signifie accepter le fait qu'il y ait un espoir pour eux d'être sauvé. Cependant, si ça ne fonctionne pas, ils s'exposent au risque d'être à nouveau déçu, et Ino n'était pas sûr que Choji pourrait le supporter. Elle se fichait de ce qui pourrait lui arriver, se préoccupant uniquement de son camarade et meilleur ami.


-Je ne veux pas que tu sois déçu à nouveau...

-Je t'en supplie Ino, je ne peux plus continuer comme ça... Et toi non plus !

-Moi ?

-Je voudrais que toi Sakura puissiez être amie comme avant !


La blonde détourna le regard, les larmes aux yeux. Ça paraissait trop beau. Shikamaru pourrait-il vraiment régler cette histoire entre elle et la rose ? Pas sûr... Mais en même temps, qui ne tente rien n'a rien. Si elle ne fait rien, les choses ne changeront pas et resteront comme ça pour toujours. Résignée, elle prit les mains de Choji entre les siennes.


-Entendu ! Nous irons tous les deux !

-Merci Ino !


La blonde sourit, pensant fortement à Sakura sans savoir que de son côté, la jeune fille pensait également à elle. La rose était dans sa chambre, assise en tailleur sur son lit, tenant une photo d'elle et son ancien groupe d'ami entre les mains. Son bras était enroulé autour de la taille d'Ino, laquelle tirait la langue, faisant rire Sakura aux éclats.


-C'était il y a si longtemps j'ai l'impression...


Elle rangea la photo dans le tiroir de son bureau et en prit une autre, laissant un soupire d'aise lui échapper. Du bout de l'index elle caressa la joue de Sasuke Uchiwa, le garçon pour qui elle a secrètement le béguin depuis la maternelle. Sur la photo, il était pourtant adolescent. Il se tenait debout, semblant en grande conversation avec quelqu'un, mais Sakura ne se rappelle plus qui, et cette personne ne figure pas sur l'image.


La rose poussa une petite exclamation de joie en fixant le garçon. Toutes les filles ou presque étaient amoureuses de lui, mais Sakura était persuadée d'être celle qui l'aimait le plus. Depuis toujours, elle faisait son possible pour attirer son attention, mais il était toujours froid et distant. Alors, quand elle l'avait vu de loin, après plusieurs jours où il était absent à l'école, elle n'avait pas hésité à le prendre en photo, et le garder pour elle seule.


-Je suis certaine qu'un jour, nous serons heureux ensemble Sasuke-kun !


On toqua à sa porte, la faisant sursauter et presque tomber de son lit. Elle reposa la photo à sa place, attrapant un livre de cours au passage. Elle reprit place correctement et ordonna à la personne d'entrer. Sa mère ouvrit doucement la porte et s'assit en face de sa fille.


-Tu faisais tes devoirs, demande-t-elle.

-J'ai presque fini.

-Je voudrais te parler de... de ton rendez-vous avec Tsunade-sama...


Sakura se figea un instant, puis se replongea dans ses « révisions », comme si de rien n'était. Au fond d'elle, elle bouillait de colère. Alors sa mère était derrière tout ça, elle aurait dû s'en douter. Elle ne pouvait pas se mêler de ce qui la regarde !


-Je pense que tu devrais y aller...

-Je n'ai pas besoin d'aide maman.

-Mais Sakura, tu n'es plus toi-même depuis ta dispute avec Ino !

-Je ne t'ai pas demandé de t'en occuper que je sache !


Sakura referma son livre violemment et le fourra dans son sac de cours. Tristement, sa mère se leva pour partir lorsqu'elle remarqua la photo de Sasuke. Elle savait que sa fille était folle de ce garçon et serait prête à tout pour lui. Elle ne l'approuvait pas forcément, mais elle voulait que sa fille soit heureuse. Une idée lui vient à l'esprit et elle prit délicatement la photo.


-J'ai entendu dire que Sasuke comptait y aller...


Sakura se redressa en entendant le nom de son amour. Souriant intérieurement, sa mère se sentit déjà très proche de la victoire. Certes, elle mentait à sa petite fille, mais c'était pour son bien ! Elle afficha un air peiné en reposant la photo et en se dirigeant vers la porte.


-Dommage que tu ne veuilles pas voir Shikamaru toi aussi...

-Tu sais quoi maman, ce n'est pas une mauvaise idée finalement ! Je vais le faire !


Les deux jeunes femmes poussèrent une exclamation de joie intérieures, même si elles faisaient semblant d'être sérieuses. Sakura se retrouva ensuite de nouveau seule dans sa chambre, serrant le cadre photo contre elle avec bonheur. Avec un peu de chance, elle et Sasuke ne seront que tous les deux...


« J'espère que Sasuke va vraiment y aller du coup » pensa avec horreur sa mère.

***

Temari ne put retenir un bâillement alors qu'elle s'engage dans l'allée de sa maison. Elle avait dû rester tard au lycée à cause de ses cours de soutien de mathématiques, pour combler ses lacunes. Elle n'aimait vraiment pas ça, mais elle n'avait pas le choix, visant une grande école elle se devait d'avoir d'excellent résultats. Elle poussa la porte d'entrée en criant.


-Je suis rentrée !


Elle retira ses chaussures et son manteau, puis monta dans sa chambre pour y poser son sac. Elle s'étonna de ne pas avoir entendu de réponse, et de ne voir ses frères nulle part. Elle descendit au salon et poussa une exclamation de surprise.


-Gaara, hurla-t-elle.


Ses deux frères tournèrent la tête vers elle alors qu'elle se précipitait sur eux. Le roux était torse nu tandis que Kankuro avait entreprit de soigner les petites plaies et les bleus présents sur sa peau. Il était en train de finir un bandage autour du bras de Gaara et ils n'avaient pas entendu leur sœur rentrer. Ils n'avaient donc pas eu le temps de tout cacher avant son arrivé, comme prévu initialement.


-Que s'est-il passé, demande Temari, complètement paniquée.

-Calme-toi, lui ordonne Gaara.

-Ne me dîtes pas que vous vous êtes battus encore une fois !

-Je ne lui aurais jamais fait autant de mal, réplique Kankuro.


Il lui arrivait parfois de s'énerver contre son frère et de se battre avec lui, mais jamais il ne ferait quelque chose d'aussi horrible à un membre de sa famille. Il ne lui a jamais causé la moindre blessure physique, hormis une douleur au nez à cause d'un coup de poing mal passé.


-Pourquoi est-il dans cet état alors ?!

-Je me suis battu, répond Gaara.

-Avec qui ?!

-Une bande de jeune qui vous ont qualifiés de malades mentaux.


Kankuro et Temari échangèrent un regard peiné, puis le brun reprit son travail, terminant le bandage avec soin. Une fois qu'il eut terminé, la blonde prit son petit frère dans ses bras, le serrant fort contre elle. La pauvre avait eu si peur en le voyant couvert de bleus, de coupures et de pansements. Ça ne peut plus durer comme ça, pensa-t-elle.


-On doit accepter l'aide de Shikamaru.

-Qu'est-ce que ça changera, s'énerve Kankuro.

-C'est adulte, il pourra régler nos problèmes !

-Nous n'avons pas besoin de lui !

-Tu veux que ça continu ?! Que feront-ils à Gaara la prochaine fois ?! Et s'ils l'envoient à l'hôpital, tu y as pensé ?!


Le brun grogna, la rage l'envahissant. Il allait faire payer à ces petits merdeux ce qu'ils ont fait à sa famille. A cause d'eux, il avait trouvé un Gaara en sang et ayant oublié ses clés devant la porte, et en plus de cela leur sœur ne peut pas se concentrer sur ses études car elle est trop inquiète pour eux deux. Elle avait raison, ça ne pouvait plus durer comme ça. Ils finiraient par tuer Gaara et le cœur de Kankuro se serra à cette pensée.


-Ça doit cesser, murmure-t-il.

-Si tu en veux pas aller voir Shikamaru, on doit déménager.

-Tu n'y penses pas ! Baki ne sera jamais d'accord !


Même s'il ne vit pas avec eux, leur tuteur paye le loyer de leur maison en plus de celui de son appartement. Déménager pour eux lui revient également à déménager pour lui, et jamais il ne sera d'accord. Temari et Kankuro se défièrent du regard, gênant Gaara qui avait conscience d'être responsable des différents entre les deux adolescents. Il tenta de se redresser.


-Temari, ce n'est pas la peine de...

-C'est d'accord, cède Kankuro.


Temari lui offrit un sourire de remerciement, tandis que Gaara le dévisage avec étonnement. Son frère n'avait pas pour habitude de revenir sur ses décisions. Le brun grogna et s'approcha de sa famille, prenant la main de sa sœur et la serrant fort dans la sienne. Il tendit son autre main vers le roux.


-Veux-tu venir avec nous ?


Gaara fixa cette main qui, pour la première fois, était dirigée vers lui non pas pour lui faire mal, mais pour l'aider, pour l'inviter à rejoindre ceux qu'il aime. Il hocha la tête, prenant la main tendue de son frère et fermant les yeux, n'osant pas croire à cette chance. Temari ordonna un câlin général, puis partit joyeusement faire le dîner.


Même si le silence régna dans la maison, chacun avait désormais le cœur remplit d'espoir.

***

Kiba jeta un coup d'œil nerveux au garçon à ses côtés. Bien qu'il s'entende très bien avec Hinata, il avait toujours eu des soucis avec Neji Hyuuga, le cousin de cette dernière, surprotecteur au possible, avec un regard de glace. Le pauvre Inuzuka avait toujours l'impression qu'il ne l'aimait pas et n'approuvait pas sa relation avec Hinata, alors il évitait au possible d'être seul avec lui.


-Pourquoi voulais-tu faire le trajet jusqu'au lycée avec moi si soudainement, demande Kiba.

-C'est évident. Nous devons parler.


Le châtain priait au fond de lui pour que Neji ne lui demande pas de se séparer de Hinata. Encore moins qu'il ne le menace. Sinon, il serait prêt à s'évanouir sur place. Il n'était pas une chochotte hein ! C'est juste que Neji faisait parfois très peur, même aux adultes...


-Tu sais, Hinata, je l'aime vraiment et...

-Je ne suis pas là pour parler de ta relation avec ma cousine.

-Pourquoi alors ?

-Idiot. Je veux que tu acceptes l'aide de Shikamaru comme elle te l'a demandé.


Qu'est-ce qu'ils ont tous avec ça, pensa Kiba. Entre sa sœur, son meilleur, sa petite-copine et maintenant Neji ! Allait-il si mal pour que tous se soit unifier pour l'envoyer voir un psy ?! Croisant le bras sur son torse, Kiba grogna et détourna le regard.


-Je refuse.

-Têtu avec ça.

-Écoute, je ne te cache pas que je l'ai envisagé, mais je ne suis pas prêt à changer...


Trop risqué. Neji s'arrêta, laissant Kiba (qui était légèrement en retrait) lui foncer dedans. Le châtain poussa un petit cri de surprise, puis dévisagea le Hyuuga avec étonnement tout en se frottant le nez. Neji se tourna lentement vers lui, le regard dur. Kiba glapit.


-Q... Qu'est-ce qu'il y a...

-Tu ne veux pas changer...

-Tu ne vas pas te mettre dans tous tes états pour ça !

-Tel que tu es, tu ne rendras pas Hinata heureuse. Tu DOIS changer pour elle.


Kiba secoua négativement la tête, mais au fond de lui la remarque lui avait fait l'effet d'un couteau. Il n'était pas assez bien pour Hinata comme il est actuellement. Il en avait vaguement conscience avant, mais l'avait ignoré jusqu'à présent. Cependant, que ce soit Neji qui le lui fasse remarquer, ça lui renvoi ses échecs en pleine figure.


-Elle n'est pas heureuse avec moi n'est-ce pas...

-Elle l'est. Mais dans le long terme, elle souffrira également.

-Désolé de ne pas être à la hauteur...


Neji soupira, comprenant qu'il n'avait pas choisi la meilleure façon d'exposer les choses au jeune garçon. Il tapota l'épaule de Kiba dans un geste de réconfort puis, enfonçant ses mains dans ses poches, il s'éloigna en disant.


-Tu n'es pas mauvais. Fais juste ce qu'il faut pour être encore mieux.


Kiba fixa la silhouette de l'Hyuuga disparaitre. Un sourire triste s'étira sur ses lèvres alors qu'il tape dans un caillou du bout du pied. D'un air faussement énervé, il marmonne pour lui-même.


-Vous avez gagné... J'irai voir ce Shikamaru...

***

Shikamaru expirant une bouffée de fumée, se disant que si la directrice le voit fumer dans le couloir de l'administration, il allait se faire tirer les oreilles. Aujourd'hui, c'est le verdict. Il verra combien ont finalement accepté son aide. A ses côtés, Sai se tient droit comme un pic, silencieux au possible. S'en est presque gênant pour Shikamaru.


-On ne t'a jamais dit, Sai, que tu étais quelqu'un de malaisant ?

-Si, souvent.

-Pose-toi les bonnes questions mec.


Des pas retentirent dans le couloir, surprenant les deux hommes. Choji arriva vers eux, les joues rouges et son sac jeté négligemment sur son épaule. Il s'approcha de Shikamaru et le salua d'une courbette maladroite. Le Nara sourit joyeusement, s'étant déjà pris d'affection pour l'adolescent.


-Merci beaucoup pour ton aide Shikamaru, s'exclame Choji.

-C'est normal.


Il ouvrit la porte, incitant le brun a entré. Choji s'exécuta, prenant place sur la même chaise qu'il y a deux jours. Sai fixa la porte du bureau, restée entrouverte, se disant mentalement qu'il avait sous-estimé Shikamaru. Certes, qu'une seule personne était arrivée pour l'instant, mais son instinct lui dit que ce ne sera pas le seul. En revanche, il n'était pas sûr que les onze soient là.


-Reste concentré Sai, ricane Shikamaru. D'autres arrivent.


Sakura se présenta devant le bureau, presque en sautillant. Elle espérait toujours que Sasuke se présente et soit avec elle le seul à bénéficier de l'aide du Nara. Elle fut légèrement déçue de voir Choji dans la salle, mais ne renonça pas et salua Shikamaru poliment.


-Entre Sakura, l'invite ce dernier.


Elle ne se fit pas prier, reprenant sa place de la première fois. Ino arriva plus tard, adressant un simple sourire timide à Shikamaru avant de rejoindre Choji. Elle fixa Sakura un instant, mais la rose l'ignora, ce que ne manqua pas de remarquer le Nara. Ça n'échappa pas non plus à Sai, qui jeter quelques coups d'œil à Ino de temps en temps. Rock Lee arriva ensuite, traînant à moitié Neji derrière lui.


-Nous ne sommes pas en retard, demande-t-il.

-Non, pile à l'heure.

-Je t'avais dit de ne pas t'inquiéter, soupire Neji.

-Je ne voulais pas rater la séance !

-Allez vous assoir, les autres ne vont pas tarder.


Les deux garçons partirent s'installer, Lee prenant soin de saluer respectueusement et personnellement chaque personne présente. Comparé aux autres qui étaient gênés, ou renfermé, lui affichait un grand sourire qui se voulait rassurant et plein d'entrain. Shikamaru pensa un instant que ce garçon était un cas particulier, puis il se concentra de nouveau sur les arrivants. Le trio No Subaku apparut et ils s'arrêtèrent devant le Nara.


-Je tiens à dire que je reste sceptique quant à cette thérapie, grogne Kankuro.


Temari le réprimanda et Shikamaru se contenta d'un sourire énigmatique. Derrière lui, Sai était assez choqué de voir la petite famille ici, sachant qu'ils seraient les plus difficiles à convaincre. Encore plus étonnant, Gaara s'inclina respectueusement devant Shikamaru, le remerciant pour son aide.


-Je t'en pris Gaara. Entrez, ne restez pas là !

-Je savais que ce serait une bonne idée, ricane Temari.

-Tais-toi, marmonne Kankuro.


Ils entrèrent dans la pièce. Il ne restait plus que trois personnes, et la curiosité de Sai commençait à le piquer. Vont-ils venir ? Avec plaisir, il aperçut Kiba et Hinata au bout du couloir, qui venaient dans leur direction. Même l'Inuzuka avait changer d'avis, pensa Sai. C'est intéressant. Kiba adressa à Shikamaru un signe de tête, puis attrapa la main d'Hinata.


-Peut-elle assister à certaines séances, demande-t-il.

-Si ça t'arrange, il n'y a pas de mal.

-Merci.


Le couple entra dans la pièce, découvrant avec étonnement que Shikamaru avait prévu une chaise pour la jeune fille. Kiba réprima un frisson et s'assit avec Hinata, ne manquant pas le regard satisfait de Neji posé sur lui. Dans le couloir, Shikamaru affichait une expression ravie en sentant le trouble de Sai. Cependant, le brun déclara.


-Je ne pense pas que les deux autres vont venir.

-Rien n'est encore joué.


Des bruits de pas se firent entendre et une silhouette s'approcha du duo. Pour le coup, Sai était vraiment bouche-bée en voyant Sasuke s'incliner devant Shikamaru pour le saluer. Malgré tout, l'Uchiwa garde dans ses yeux une lueur de défi que le Nara ne manqua pas d'apercevoir. Il lui rendit le même regard.


-Ne vous attendez pas à un miracle de ma part, prévient le corbeau.

-Tu es là, c'est déjà un exploit j'ai l'impression.


Sasuke entra dans la pièce, et Sakura ne pu s'empêcher de pousser un petit cri de joie que seul Gaara, qui était assis à côté d'elle, entendit. Il haussa les épaules, pas surprit de l'attirance de la rose pour Sasuke, et se décala pour qu'elle ne lui casse plus les oreilles. Sasuke s'assit aux côtés de la rose, regardant à sa gauche la chaise vide de Naruto.


-Est-ce qu'il viendra, pense-t-il.


Dans le couloir, Sai se pose exactement la même question. Il fixa Shikamaru, ne comprenant pas comment il pouvait sourire autant. Était-il persuadé de la future arrivée du blond ? Quiconque connait Naruto devrait savoir qu'il ne faut jamais miser sur l'une ou l'autre de ses réactions, car il avait la réputation d'être imprévisible. Soudain, Shikamaru jeta sa cigarette dans la poubelle la plus proche.


-On va pouvoir commencer, déclare-t-il.

-Mais...


Une main se posa sur l'épaule de Sai, le faisant sursauter. Il tourna la tête pour rencontrer deux yeux bleu ciel qui fixent, non pas lui, mais Shikamaru. Naruto Uzumaki dépasse Sai pour faire face à Shikamaru. Avec amusement, le Nara demanda.


-Tu as repris tes esprits ?


Sans répondre , Naruto entra dans la pièce et s'assit à côté de Sasuke. Shikamaru se tourna vers Sai avec un sourire vainqueur. Le brun reconnu sa défaite, mais étrangement c'était plaisant d'avoir perdu contre lui. Il haussa les épaules, ne pouvant cacher son impatience pour les évènements à venir.


-Je n'ai pas trop le choix on dirait.


Il pénétra dans le bureau et Shikamaru ferma doucement la porte derrière lui. Maintenant, la vraie aventure commence.

À suivre

On commence doucement, mais je vous préviens que ça va devenir de plus en plus sombre et triste. Certains de mes personnages ont un passé difficile, et cette fiction n'est absolument pas joyeuse.

Au niveau des couples aussi faut s'attendre à tout !

Malgré tout, merci de me lire et j'espère que vous aimerez !

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro