Le rimbaud contrarié
I
La foi n'est pas toujours ce qu'on se propose,
Salopards qui se croient affranchis sur des voies contradictoires
Qui se font des réflexions
Dérogent aux lois du temps
Et qui me font les suivre
Quand je tangue devant
J'ai rencontré des gens
Poètes passionnés
De différents visages
Je vis l'un s'avancer
Celui d'un bohémien
Qui s'en va vite et loin
Naïf et bienheureux
Et qui ne laisse rien
Honte à eux ! Honte à vous !
Pauline Antoine Guilhem par-dessus tout
Nicolas comédien, petits plaisirs en rut,
« Un poète » aujourd'hui, laissé pour compte et rien
Ne pourra renier la trahison repue.
Ce sont des gens esthètes
Mais des gens avant tout,
Non, car on croit poètes
Des Dieux par-dessus nous ;
Je vous l'assure, braves gens !
Il n'en est rien.
Confort avant littérature ;
Rimbaud est à la porte :
— Ouvrez !
« Voulez-vous donc me suivre ?
— Patientez du moins que je finisse mon livre !
Et le temps est venu,
Rimbaud l'a attendu
Alors ils sont partis
Mais dehors il a plu
Le poète n'est jamais venu
Rimbaud est tout seul
Sous la pluie sans un frère
Le poète n'est jamais venu
Le poète n'est jamais venu
II
Mais Rimbaud continue
Marche droit devant lui
La pluie bat fort, la nuit
Pour les rimbauds déçus.
La marche se poursuit
Et se poursuit si bien
Que Rimbaud ne sait plus
Comment aller plus loin
Qu'une marge de cahier
Itinéraire papier
Spirale à quatre coins
Il avait oublié
Qu'il était lycéen.
Thibault Desbordes
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