La fatigue
Comme un coup de poing sur le nez,
On sent l'odeur du sang
Alors qu'il n'y en a pas,
Étourdi, un gant de boxe aux doigts.
On se redresse, la tête sifflante ;
Se traîne sur nos pas notre ouïe gourde et lente
Et on ressemble à un égaré dans le désert.
L'odeur du sang, toujours, alors qu'il n'y en a pas.
Puis un mouvement brusque, une rotation
De la tête, oh ! Et la vue se barre, on
Perçoit du noir, et un point de lumière au bout.
Les yeux grands ouverts qui ne voient rien.
Physiologie en galère, et nos nerfs crient misère
On est un carton ouvert aux quatre vents, démangé par
Les points cardinaux qui nous rongent : nord, est, sud
Et l'ouest est derrière nous, on ne le perçoit pas.
On détermine encore, depuis le haut, le bas
Et le vertige est là
Et on tremble, sauf allongé
Sur une épaule permise.
Mais quel ampleur, quelle ardeur nerveuse pendant la nuit !
Pour si peu, dans du très grand !
Je n'ai ni de femme, ni d'enfant,
Mais les pages d'un cahier que je couvre de suie.
T.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro