Je me suis lavé
Je me suis lavé sur la crasse des routes,
Pavané, ahanant, aux frontières d'histoires
Qui n'ont pour le commun qu'un vague appel - sans doute,
Et qui levaient en moi une étrange mémoire...
Un croquis de ma route en tenait lieu de carte.
Je traversais des villes à qui je souriais
Avec pour tout attrait, et mon sac - la jubarte ! -,
Et avec pour voyage un ciel qui m'appuyait.
Là tout se réveillait ; j'alternais vert et ville
Et j'entendais l'humeur des chasseurs qui beuglaient
Ou, blotti derrière un parapet, sous la pile
Quand n'ai-je pas souri quand des feux m'aveuglaient !
Thibault Desbordes
Novembre 2016
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro