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Chapitre 40 : Appelle-moi quand tu rentres...

— Bonsoir, Jean-Hubert, commencé-je prudemment.

— Bonsoir, Chacha...

— Charline !

— Oui, pardon, Charline. Je...

— Je vois que tu es remis.

Ces dernières semaines, il avait raté le cours de cuisine à cause d'une blennorragie* si mes souvenirs sont exacts.

— Oui et c'est ce que je voulais te dire, la fille qui m'a refilé ce truc... Elle ne comptait pas pour moi... Je ne sais même pas pour...

— C'est bon ! le coupé-je, j'ai saisi.

— Vraiment ?! Tu n'es pas fâchée ?

— Euh... Mais... Jean-Hubert... dis-je en me passant une main sur le visage. Pourquoi devrais-je t'en vouloir exactement ? demandé-je, en appréhendant la réponse.

— Joy m'a expliqué...

Oh boy (*Oh bonne mère)... Je redoute la suite...

— ... Que si j'espérais avoir une chance de te pécho, il fallait que je te montre que je suis un type bien et j'ai un comportement exemplaire.

— Exemplaire ? répété-je sans saisir.

— Ouais comme les gars dans les films pour meuf.

— Ah...

— Du coup, je te dis que tu es beaucoup plus importante que cette fille qui...

— C'est bon ! le coupé-je, je vois le genre.

— Tu comprends alors !?

— Non... euh oui... Euh, tu es sûre que Joy t'a parlé de moi ?

— Mm, non, pas vraiment, des meufs en général. Je ne lui ai pas raconté pour toi et moi, me dit-il en appuyant ses propos avec un clin d'œil.

— Je vais la tuer, affirmé-je d'un ton sec.

— Quoi ?

— On dit « comment » ! m'agacé-je.

— Ah oui, oui, comment ? Pardon...

Je soupire longuement avant de lui faire signe de rejoindre les autres. Il me passe devant et dans la précipitation, me claque presque la porte au nez.

Dès que j'entre, je foudroie Joy du regard qui transmet : « tu vas me le payer cher, charogne ». Celle-ci me renvoie un air étonné et naïf de l'innocence même. Je ne suis pas dupe.

Alors que tout le monde explore le contenu du panier et feuillette les recettes, du jour. Je l'approche silencieusement :

— Qu'est-ce que tu es allée raconter à ce... ce... ce freluquet !

— Mm, c'est vrai que ça lui correspond bien...

— Joy, m'agacé-je les dents serrées.

— Attends, attends, rien de ce que je lui ai expliqué, n'était ciblé pour une femme en particulier ; encore moins toi...

— Et à ton avis !? Il l'a pris pour qui ?

— Ah... Euh... Oui... Maintenant que tu le dis... C'était évident qu'il allait... Mais vois le bon côté : il est plus calme à présent !

— Laisse tomber, fulminé-je en regagnant ma table.

Pendant tout le cours, Jean-Hubert se met en mode séduction ultime.

Il me parle presque correctement, me complimente sur mes découpes de légumes, écarte les autres participants de ma route, m'envoie des petits regards en battant des cils et quand il se baisse, il s'arrange pour me présenter ses fesses.

Exaspérée par son comportement, je l'ignore de mon mieux en espérant qu'il cesse de lui-même, mais surtout pour éviter de m'agacer devant tout le monde.

C'est à deux doigts de la crise de nerfs, après un unième « oups » de sa part alors qu'il laisse tomber volontairement sa cuillère en bois qu'Amir intervient :

— Tu fais quoi là ? lui demande-t-il avec l'intonation des jeunes des quartiers.

— Rien, répondit-il aussitôt à la manière d'un enfant pris sur le fait.

— Mouais, mouais, dit Amir d'un ton sévère, fais gaffe toi ! N'embête pas la madame, compris ?

— Oui, monsieur !

Amir me fait un clin d'œil discret avant de regagner son poste.

Mon assistant vient de m'offrir 10min de tranquillité. Passé ce délai, Jean-Hub' recommence son petit manège de plus belle.

Je cherche Joy du regard, celle-ci m'évite soigneusement, mais je la sens tendue. Elle sait qu'elle finira par me payer cette fourberie.

Au moment de dresser nos pavlovas, je remarque que mon voisin jette plusieurs œillades pas très furtives au niveau de ma poitrine. Je comprends rapidement qu'il essaye de faire le sien en fonction de mes seins.

Intérieurement, je ricane : tu n'auras jamais assez de matière mon gars !

Lorsqu'on passe à la dégustation, Amir et son binôme s'installent à notre table. Dès que mon assistant arrive, Jean-Hub' se tient droit comme un piquet et n'ose plus faire aucun mouvement superflu.

Alors que je retire le papier de ma papillote, je découvre le numéro de téléphone de Jean-Hub' rendu bavant par la cuisson.

Mais quand a-t-il pu faire ça !? me demandé-je incrédule.

Il m'adresse un clin d'œil avant d'observer Amir d'un air craintif.

Amir joue le rôle du père de famille protecteur, fier sur sa chaise, il lance des regards sévères.

Grâce à lui, Jean-Hub' est sous contrôle.

On traîne un peu pour aider Joy à ranger comme d'habitude, Jean-Hubert en plus. Amir en profite pour lui faire faire toutes les tâches ingrates et physiques.

Alors qu'il passe la serpillière, Amir prend des allures d'inspecteur des travaux finis, confortablement assis sur un siège de bar.

Au moment de se dire au revoir, Jean-Hubert me glisse à l'oreille :

— Appelle-moi quand tu rentres, bébé...

— Mm, dis-je vaguement alors que tous les poils de mon corps s'irisent.

De retour chez moi, je reçois un message de Joy :

T'es toujours énervée ?

Non, admis-je, mais je m'en serais bien passé...

Je suis désolée, avoue-t-elle.

Je lui envoie un emoji avec un large sourire et elle me répond avec celui qui a une larme à l'œil.

L'une comme l'autre, nous savons bien que nous ne pouvons pas rester fâchées très longtemps de toute façon. La conversation se poursuit alors que je me transforme pour la nuit.

Sinon ? Tu en es où avec Peter ? enchaîne-t-elle sans transition.

Hé hé, ben c'est... chaud...

Oh, je m'en doutais ! commente-t-elle avec plein de minuscules bonshommes curieux. Raconte !

S'en suit un débrief détaillé de la situation et de tout ce que je peux ressentir en sa présence.

Waouh ! S'il ne fait pas le con, je pense que tu as trouvé le bon ! s'extasie-t-elle.

Possible... À ton tour !

Yeah !

C'est sur cette note très positive que je m'endors, retrouvant ainsi mon monde.

Vendredi passe à une lenteur indécente, entre papier administratif, obligation de chef d'entreprise et syndrome de la page blanche.

J'ai tellement hâte d'être à demain dans les bras de mon Peter.

Heureusement qu'il m'envoie quelques messages tendres pour égayer ma journée.

Vers l'heure du goûter, Tony débarque à l'atelier, pareil à une boule d'énergie rayonnante. Je l'invite à s'installer dans le petit coin canapé et Amir tourne la pancarte cotée fermée pour que nous ne soyons pas dérangés.

— Comment ça va, Tony ? demande mon assistant après lui avoir apporté un café (décaféiné).

— Merci, dit-il en prenant la tasse. Ça va, super bien ! Vous n'allez jamais le croire : je ne suis plus célibataire !

— Oh, réagit Amir.

— C'est génial ! m'exclamé-je.

— Raconte !? Ré-enchéri, mon concierge.

Il n'en fallait pas plus à Tony pour enchaîner avec un large sourire aux lèvres :

— Alors comme vous le savez, je suis des sites de rencontre et tout...

— Oui, oui, l'encourage Amir.

— Mais on ne peut pas dire que ça marche autant pour moi que pour Charline...

Instantanément, mes pensées se tournent vers mon apollon que je retrouve demain.

— ... Et ben, une des danseuses temporaires avec qui je bosse des fois m'a trouvé sur l'appli. Du coup, on a bavardé en mode : Ah tiens, toi aussi t'es sur ce site et tout...

— Mais tu la connais bien ? Ou pas ? questionné-je.

— Non, en fait, on ne s'était jamais vraiment parlé avant.

— OK, continue, ordonne Amir les yeux avides.

— Bref de fil en aiguille, on papote, on papote et bim ! Ça faisait bien deux heures qu'on discutait. Là-dessus, je file bosser puis plus rien... dit-il en ménageant le suspense.

Quelques jours plus tard, on se croise en répétition, on se lance des petits regards puis à la fin on part dans un bar.

— Rien que tous les deux ?

— Non, non, avec la troupe. On y va de temps en temps, c'est sympa. Et donc, on se cherche toute la soirée et on finit par se trouver. Conclut-il tout fier.

— Et c'est tout ? s'étonne Amir.

— Attends, attends, laisse-moi faire, lui dis-je.

Je me tourne vers notre ami et l'interroge :

— C'était, il y a combien de temps ?

— Deux semaines.

— Mm... Et vous avez fait quoi en deux semaines ?

— La première, on a appris à se connaître....

— Mm...

— Et la deuxième, on a baisé comme des bêtes !

Amir retient un fou rire et je souris :

— Je sais c'est classique... commente Tony, mais bon...

— Je suis très contente pour toi, Tony, le complimenté-je aussitôt. Elle s'appelle comment ?

— Emel, c'est Turc.

— C'est joli...

— Mais, je n'ai pas saisi, dit Amir en fronçant les sourcils. Pourquoi ne pas vous être parlé plutôt ?

— Elle comme moi, on ne voulait pas être avec un danseur, mais en fait c'est beaucoup mieux. On se comprend et puis elle n'est pas vraiment danseuse. Elle est chorégraphe et elle bosse en freelance pour arrondir ses fins de mois en attendant de décrocher un contrat stable.

— Ah !

On continue à discuter un moment dans la joie et la bonne humeur. Tony nous montre des photos de sa sulfureuse Emel aux longues jambes et au trait oriental. Je suis presque jalouse devant tant de beauté et de grâce : tout en elle crie le mot « féminité ».

Après une soirée tranquille, je passe une nuit assez agitée, je suis excitée à l'idée de mon rendez-vous de demain. Je rêve de Peter qui m'ouvre la porte vêtu d'un simple tablier de cuisine blanc avec rien dessous.

Au petit matin, j'envoie un message à Simon pour aller courir et aussi chasser mes pensées lubriques. Exceptionnellement, il n'est pas disponible : il est en week-end avec son amoureux à la campagne. Qu'à cela ne tienne, j'enfile mes chaussures et parts seule.

Je fais quelques tours de quartier en observant les allées et venues du samedi. Paris est une grande ville, il est donc facile de se noyer dans la masse, mais quand on est bien attentif, on peut voir quelques petites choses atypiques.

Tel que la vieille dame du septième sortir de chez le coiffeur avec la même choucroute sur la tête que son caniche. Ou la femme rousse de l'immeuble d'en face aller acheter son pain en trench avec son pyjama rose à nuage dessous et un bonnet, dissimulant sûrement un masque ou une coloration cheveux. Ou encore, le chien à l'arrêt de bus qui chipe discrètement dans le sac cabas du jeune assis à côté de son maître.

Je souris de ces petits cadeaux de la vie parisienne avant d'aller me préparer.

Je me fais une beauté du week-end : tenue chic et décontractée. Un jean, un t-shit des Rolling Stone, une veste et une coiffure très pin-up avec un foulard carmin assorti à mes chaussures.

Dans le métro, je rougis silencieusement devant quelques regards envieux de ces dames et appréciateurs de ces messieurs.

Lorsque j'arrive devant l'immeuble terne au design des années 80 de Peter, mon cœur bat à tout rompre.

Je sonne à l'interphone et bientôt la voix sexy et posée de Peter m'indique le troisième étage.

Je choisis l'ascenseur pour ne pas perdre de temps, mais il va à une de ses lenteurs que je regrette aussitôt ma décision.

Une fois sur le palier du troisième, je découvre trois portes dont l'une est entrouverte. Je comprends qu'il s'agit de l'appartement de mon compagnon.

Je toque doucement en poussant le battant :

— Bonjour ?

Bonjour, entre Charline, entre ! m'invite-t-il joyeusement sans que je le voie. 

***

Belnnorragie = infection sexuellement transmissible. Elle provoque des brûlures et/ou un écoulement jaune de la verge, la vagin ou l'anus, de la fièvre et des douleurs au niveau du bas ventre.

***

Coucou tout le monde !

Comme ça va ?

j'ai cru que je n'arriverai jamais à sortir ce chapitre mais si !!!! (⁠^⁠~⁠^⁠;⁠)⁠ゞ

J'espère qu'il vous a plu et que vous êtes prêt à faire des macarons... (⁠✿⁠^⁠‿⁠^⁠)

A la semaine prochaine !

Xoxoxoxo

Cam

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