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Chapitre 33 : Choix

Le lendemain, je suis réveillée par les rayons du soleil à travers la fenêtre dont je n'ai pas pensé à fermer les volets.

En travers du lit, telle une étoile de mer en combinaison pilou-pilou, je roule sur le côté et rencontre d'un objet cylindrique.

Je le saisis, la tête encore embrumée, et fais face au phallus bleu-turquoise à étincelles qui brille dans la lumière du jour.

Je le regarde droit dans le prépuce alors qu'il me fait un clin de paillettes. Hier soir, je n'ai pas cédé à la tentation de "l'enfiler". Ce matin, je sens de nouveau le climat tropical dans ma zone secrète.

Je jette l'objet violemment sur le matelas et je revêts une tenue de sport.

Sans même avoir pris un petit déjeuner ou un café, je pars galoper pour me vider de toute cette énergie.

Rapidement, je retrouve mon joggeur silencieux de la dernière fois et nous courons côte à côte dans les rues désertes de Paris.

On croise quelques propriétaires de chien en pyjama ainsi que les éboueurs, signe qu'il est encore très tôt.

Mon binôme me suggère quelques directions en me faisant des signes de la main. Je suis bien contente de me laisser guider. J'en profite également pour le détailler plus attentivement.

Il est plus grand que moi, bien évidemment, mais doit être considéré comme de taille moyenne pour un homme. Ses yeux d'un noir profond pétillent de joie de vivre et ses ridules en coin me donnent l'impression qu'il sourit tout le temps.

Je ne connais rien de lui et pourtant il émane de lui une telle chaleur que je me sens en sécurité, un peu comme quand je suis avec Georges ou Caleb.

Je ne sais pas trop si c'est le sport ou sa présence qui m'apaise, mais lorsqu'il me fait signe « au revoir » de la main après m'avoir ramenée au point de départ, je suis de nouveau sereine.

Je retourne chez moi, direction la douche avant mon rendez-vous avec Peter.

Sur le chemin, je me demande comment je dois l'accueillir : dois-je le prendre dans mes bras ? L'embrasser ? Avons-nous passé un cap hier soir...

Alors que j'arrive au snack chinois où nous devions nous retrouver, je le trouve déjà au bar et en grande conversation avec Jian.

Je les salue et Peter descend de son siège pour m'aider à monter sur le mien en bon gentleman. Puis il dépose un baiser sur ma joue avant de s'asseoir.

Jian prend nos commandes sans faire de commentaire en professionnel.

Je jette un coup d'œil vers le patron, nos regards se croisent et il remue légèrement la tête de façon désapprobatrice.

Surprise par son action que j'ai probablement imaginée vu la petite amplitude du mouvement, je reporte immédiatement mon attention sur mes mains appuyées sur le meuble devant moi.

— Tout va bien ? me demande mon anglais sexy.

— Oui, oui, ça va super.

Peter a l'air sceptique, mais ne rajoute rien. Nos plats arrivent et je ne peux m'empêcher de loucher sur son saumon et ses avocats.

— Tu veux goûter ? me propose-t-il.

— Quoi ? Dis-je comme hypnotisé avant de me reprendre. Non, non, je préfère... ce que j'ai choisi...

Je regarde mon triste poke bowl bien diététique et bien sec quelques secondes avant de commencer à manger.

Dans l'après-midi on se promène ça et là dans Paris, je sens que quelque chose a changé. Si hier soir, j'avais l'impression que nous nous étions rapprochés, aujourd'hui ce n'est plus du tout le cas. Il est distant, presque distrait et beaucoup moins avenant.

Je repense au dîner et surtout au moment au Joy a battu des cils vers lui. Il a dû se rendre compte qu'elle lui était beaucoup plus assortie. Ils sont dans la même league...

Peu à peu, le silence s'installe, si les premières fois ça ne m'avait pas dérangé, celui-ci à quelque chose de pesant.

Finalement, il écourte mon rendez-vous en prétextant devoir aller aider un ami. Je suis mitigée quant à la véracité de ses propos, je trouve que ça tombe étrangement bien, mais d'un autre côté il s'excuse tellement que j'ai envie de le croire.

On se salue brièvement, presque timidement, et il dépose un fugace baiser sur ma joue ; rien à voir avec notre étreint passionnée d'hier soir, mais suffisant pour me réchauffer le cœur.

Je le laisse les fesses appuyées sur sa moto l'air pensif, je fais quelques pas et il m'interpelle :

— Charline ?

Surprise, je me retourne pour lui faire face :

— Oui ?

Il se redresse et me regarde bien en face avant de déclarer :

— Tu me plais beaucoup, tu sais.

Stupéfaire, je reste interdite aussi, il continue :

— Je voulais que tu sois au courant et te le dire de vive voix... Ça m'a paru important...

Pour un français ou pour un Belge, cette phrase peut sembler mignonne ou peut-être le début de quelque chose. En revanche, pour un Anglais ou un américain, c'est presque une déclaration.

Alors que je me demande quelle partie de Peter vient de s'exprimer, je prends conscience qu'il me faut répondre quelque chose et vite.

— Euh... Merci... dis-je comme une nouille dans la précipitation.

Ah bah bravo !

Mon visage entre en combustion spontané, je me sens incroyablement, complètement et immédiatement, très nulle.

Peter n'en fait pas grand cas, il me sourit avec ses yeux comme à son habitude et revêt son casque.

Je reste un moment sur le trottoir, telle une nouille déshydratée hors de son bol : rigide et perdue.

Je repartirai bien courir, mais mes jambes n'en auront pas le courage. Au lieu de ça, je fais mes taches ménagères que j'avais laissées de côté ses derniers jours avant de rejoindre Arnaud.

Deux hommes dans la même journée, tu te dévergondes, ma petite !?

Je retrouve Arnaud au bar de son hôtel. Il est dans une tenue décontractée et j'ai fait de même. Je paye ma première tournée sans que rien de notable ne se passe. On parle de tout et de rien. Je suis de nouveau dans l'euphorie, grâce à ses patrons : lundi j'aurais une proposition d'investissement dans mon affaire.

La semaine prochaine, je dois encore voir deux autres compagnies, mais avec cette première offre, quelle qu'elle soit, je me sens déjà bien boostée.

Ce n'est qu'après le deuxième verre d'Arnaud se déride, le professionnel qui est en lui laisse alors place à l'ancien camarade de classe avec qui je flirte effrontément depuis plusieurs années.

— Ça te dit une pizza ? me demande-t-il.

— Euh, je préférerais un truc moins lourd...

— Si tu veux du moment que c'est à emporter, me répondit-il d'une voix séductrice.

Je sens ma figure picoter légèrement alors qu'il confirme mes soupçons :

— On pourrait reprendre là où on s'est arrêté la dernière fois...

Il saisit ma main et trace de petit cercle avec son pouce.

— Si ça te tente... Je suis tout à toi, me confie-t-il en rapprochant son visage du mien.

Soudain, comme une alarme, la tête de Peter clignoter devant moi. Aussitôt, je mets de la distance entre nous :

— Euh... Je suis flattée vraiment, mais... J'ai rencontré quelqu'un, avoué-je en le regardant timidement. Et je voudrais... Je voudrais tenter ma chance avec lui.

***

Coucou tout le monde !

Comment ça va ?

Je sais, le chapitre du jour est un peu cour mais je ne pouvais pas coupé ce qui arrive... C'es du lourd... Du moins j'espère ! (⁠^⁠~⁠^⁠;⁠)⁠ゞ des pronostiques ? (⁠ʘ⁠ᴗ⁠ʘ⁠✿⁠)

Bonne semaine tout le monde ! (⁠*⁠˘⁠︶⁠˘⁠*⁠)⁠.⁠。⁠*⁠♡

Xoxoxoxo

Cam

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