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Bonus 1 : L'amour

Cinq ans après être devenue tata pour la première fois, trois ans après le premier enfant d'Amir et mon mariage, je me considère comme une femme heureuse, épanouie.

J'ai une belle carrière, une marque qui cartonne, des amis cool, un époux génial et après huit mois et demi d'attente je vais être maman.

Ma grossesse s'est déroulée sans encombre.

Je viens de perdre les eaux sans aucune contraction devant "l'amour est dans le pré", juste à côté d'un divan. Aussitôt Joseline commente platement :

— Nickel, tu as épargné le canapé.

Ma chère mère a débarqué, il y a une semaine parce qu'un voyant de Hollywood lui a dit que j'allais bientôt accoucher. Depuis, elle veille au grain.

Une fois arrivé à l'hôpital et en raison de l'heure tardive, Peter sonne pour qu'on nous laisse entrer :

— Oui, bonsoir. C'est pour quoi ? demande une voix à l'interphone des urgences.

— C'est pour ma femme... elle... elle... elle...

Peter étant tout buggé, je prends le relais :

— Je crois que j'ai perdu les eaux.

— Très bien, je vous ouvre. Je vous rejoins dans le vestibule. Attendez-moi.

Puis la communication se coupe.

— Oui, c'est ça ! Tu as perdu les eaux, répète Peter alors que la double porte coulisse.

— Ben oui... Tu es sûr que ça va ?

— Pfff, Cupcake ! Je gère !

— Mm... je vois ça... dis-je en gardant la fin pour moi.

Après quelques examens de routine et un monitoring dans une pièce à la peinture défraîchie, le verdict tombe :

— Vous n'êtes pas assez dilatée et vous n'avez quasiment pas de contraction : ça ne sera pas pour ce soir.

— Vous êtes sûre ? demande mon homme.

— Certaine. Vous devriez rentrer chez vous et en profiter pour vous reposer, monsieur. On garde madame et si d'ici 48h rien ne vient, on vous donnera des antibiotiques pour protéger bébé.

— Et si ça n'évolue toujours pas ? interrogé-je anxieuse. C'est césarienne, c'est ça ?

— J'ai lu votre dossier. Ne vous inquiétez pas : on a d'autres protocoles avant d'en arriver là.

— OK...

— Ça va aller où vous voulez quelque chose pour les spasmes ?

— Non, c'est bon, je ne sens rien.

— OK, vous aurez encore la possibilité de sonner quelqu'un si besoin.

Le lendemain, je me lève, fraîche comme tout dans ma chambre couleurs saumon et toujours sans aucune contraction. J'ai peur de la césarienne, c'est une opération et je me connais en postopératoire.

Un jour, je me suis fait enlever les quatre dents de sagesse sous anesthésie générale. Tout s'est très bien passé jusqu'à ce que je me réveille, que je vomisse partout en me grattant comme une damnée et avec un mal de tête carabiné.

Pas vraiment le meilleur scénario pour s'occuper d'un nouveau-né.

— C'est une fille ou un garçon ? me demande la sage-femme en consultant mon monitoring toujours aussi plat sortir de l'appareil mobile.

— Aucune idée, on a décidé de garder la surprise.

— Ah ! Vous êtes patiente. Moi je n'ai pas pu attendre : j'étais trop excitée ! Bon visiblement ça ne vient pas... Mais je vois sur votre dossier que chaton n'est pas dans le bon sens.

— Tout est relatif...

— Mm, mais du coup ça sera plus long...

— Oui, le docteur me l'a dit, est-ce que je peux tenter quelque chose ? Demandé-je un brin désespérée.

— Mm... Vous pouvez marcher un peu, histoire de faire descendre bébé.

— OK, dis-je en me levant.

— Vous me bipez si vous avez besoin.

— Oui, merci beaucoup.

Elle me fait un sourire compatissant avant de disparaître.

Dans les couloirs aux couleurs pastel, moi et mon gros bidon, on rencontre une autre femme dans l'attente qui s'adonne à une drôle de danse :

— Bonjour, me salue-t-elle.

— Bonjour... Euh vous faites quoi ? interrogé-je la future maman à la peau laiteuse.

— Ma belle-mère est africaine et elle affirme que ses mouvements de bassin m'aideront à accoucher plus vite. Vous voulez vous joindre ? me propose-t-elle en poussant ses hanches d'avant en arrière.

— Pourquoi pas ?

Je plie les jambes et je l'imite. Je ne sais si c'est efficace, mais on papote et l'on passe un moment agréable sous l'œil amusé de toutes les personnes qui empruntent le couloir. De toute façon, je m'apprête à montrer ma foufoune à des médecins que je n'ai jamais vus de ma vie donc je ne suis pas à une modeste danse ridicule près.

L'heure du déjeuner approchant, on décide d'effectuer une petite pause et de rejoindre nos chambres. Assise devant mon plateau, j'ai la bonne surprise de constater que la nourriture n'est pas aussi mauvaise que ce à quoi je n'attendais. Peut-être font-ils plus d'effort dans le service maternité.

Sur cette pensée, je commence à manger la première bouchée de salade de tomates mozzarella et je ressens aussitôt un inconfort au bas du dos.

Je ne dirais pas que j'ai mal, mais ça n'est pas très agréable, ayant peur de souffrir le martyre dans quelques secondes, je sonne une sage femme.

— Oui ? me demande, une grande brune en blouse assortie au mur, en entrant.

— Vous n'auriez pas un spasfon(1) ou autre ? Ça me gêne un peu dans le bas du dos...

— Mm, je vais vous ausculter d'abord. Allongez-vous s'il vous plaît.

Je m'exécute en jetant en œil à mon plateau : j'espère que je ne vais pas le regretter.

Elle place un drap sur mes jambes puis le soulève avant de le rabaisser vivement avec un teint blafard :

— Vous êtes à 7, dit-elle calmement.

— Vous dites dilaté à 7 ?

— Oui, répond-elle nerveusement.

— La péridurale c'est jusqu'à ?

— 8 !

— Je la veux !

— Mais vous n'avez pas mal ?

— Non, mais ça peut venir ! On y va ! m'écrié-je.

Elle part chercher un fauteuil roulant, je m'assois avec le téléphone accrocher à l'oreille.

— Pardon, pardon ! s'excuse-t-elle en pressant les gens.

Je passe devant ma partenaire de danse et il me semble l'entendre souffler une « crâneuse » quand j'arrive à sa hauteur.

Dans l'ascenseur, je parviens à joindre Peter :

— Il faut que tu reviennes, le bébé est prêt à sortir.

— Parfait, me répondit-il, bon timing : je viens de finir mon café.

— C'est très drôle... Bouge-toi les fesses, je ne le fais pas si tu n'es pas là ! hurlé-je avant de lui raccrocher au nez.

À peine une roue dans la salle de naissance, je fais la connaissance de l'apprentie accoucheuse qui va veiller sur moi et de l'anesthésiste qui a été prévenu.

Une péridurale et deux niveaux de farm heores plus tard, Peter arrive très calme :

— Ça va ? demande-t-il.

— Oui... J'ai trop hâte...

— Votre femme a été géniale jusqu'ici, annonce l'interne. Il n'y a pas de raison. On va juste faire une petite écho pour être sûre que bébé se porte bien.

Elle approche la sonde de la machine de mon ventre et aussitôt nous nous tournons sur l'écran.

— Oh... Euh je suppose que vous connaissiez déjà le sexe de l'enfant... dit-elle maladroitement.

— Pourquoi elle demande ça ? questionne Peter.

— Parce que soit notre progéniture nous fait un « f*ck » soit ceci est un appareil trois-pièces vu de dessous, mon cher.

— Oh !

— Désolée...

— Bah, il va bientôt sortir maintenant de toute façon...

— On va avoir un garçon ! s'exclame Peter.

— Excusez-le, sollicité-je à la praticienne, c'est l'émotion.

— Ah...

Elle continue les contrôles en silence alors que Peter affiche un petit sourire en coin : signe qu'il est aux anges.

Les examens terminés, la demoiselle déclare :

— Tout est en ordre, ça suivit son court.

— Bien, dis-je. Euh... Je me demandais...

— Oui ?

— Vous êtes en quelle année ?

— En dernière année ! répond-elle fièrement en rejetant sa masse de cheveux blond vénitien vers l'arrière.

— Oh ! Vous avez donc dû déjà assister à plein de naissances comme ça. En siège, je veux dire...

— Non, vous êtes ma première ! Aussi, j'espère vraiment que vous allez y arriver !

— Ah... dis-je en sentant tout mon sang quitter mon visage.

— Oh... Mais ne vous inquiétez pas, le moment venu, c'est la titulaire qui vous accouchera et elle, elle en a vu plein. m'assure-t-elle en rosissant légèrement derrière ses taches de rousseur.

— Mm...

— Et puis dans babyboum, les mamans le font donc ça devrait le faire !

— Mm...

C'est donc moyennement apaisée que je passe le reste de ma journée.

Dans la soirée, on y est. Je suis jambes écartées devant la fameuse titulaire, une femme au physique imposant et une ribambelle de médecins de différente discipline dans le fond. Ils sont alignés bien sagement en range d'oignon contre le mur bleu ciel de la pièce. Certains sont là pour mon bébé, d'autre pour moi, ceux au cas où ça tourne en césarienne et il y a aussi sûrement des étudiants que j'ai autorisés à assister à mon enfantement. Je remarque brièvement l'anesthésiste en chef qui porte un calot avec des flamants roses.

Qu'importe, concentrée sur ma tâche, je ne vois que les trois personnes qui m'entourent : Peter, l'accoucheuse et l'interne.

Je pousse de toutes mes forces, Peter me tient la tête et m'encourage comme un supporter à un match de foot.

Prises par son enthousiasme, les sages-femmes se mettent à faire de même et on se croyait vraiment dans un stade.

Au bout d'une dizaine de minutes, je suis à bout de souffle bien que la situation n'évolue pas :

— Allez, madame, me dit la maïeuticienne entre mes cuisses. Une dernière et après c'est la césarienne.

— OK, dis-je en respirant profondément.

Je ferme les yeux, j'empoigne les garde-corps du lit et je rassemble toute mon énergie, j'ai l'impression d'être un sportif de haut niveau aux JO.

— Poussez ! Allez ! hurle la sage-femme.

Je m'exécute de toute mes forces en expirant lentement comme je l'ai appris. Alors que je n'ai plus d'air, je sens une gêne, une sorte de pression entre mes jambes :

— Ah ! C'est quoi ça !? Je n'aime pas cette sensation.

— C'est le petit, m'annonce Peter tout content en se penchant en avant. Il est sorti à moitié !

— Toi, ne regarde pas là, lui dis-je de façon autoritaire. Je te préviens que ça ne sera pas une excuse pour la suite.

L'assistance réprime un fou rire alors que la sage-femme reste professionnelle :

— Le bébé est avancé partiellement ! Allez-y ! On y retourne.

Une poussée plus tard, mon fils est dehors. Il ne respire pas, aussi on me le pose à peine quelques secondes sur moi avant de l'emmener.

Mais pendant ce bref instant, il se passe un truc incroyable.

Je l'appelle par le prénom que nous avons choisi pour un garçon, il redresse sa tête vers moi, il ouvre ses grands yeux bleu marine, nos regards s'accrochent et il m'attrape le doigt. Il le serre très fort, j'en ai la chaise de poule, tout devient si intense.

Je sais qu'il m'aime et moi de même. Il a tellement besoin de moi, il dépend totalement des autres, ça me fait terriblement peur et à la fois je ne me suis jamais sentie aussi contente de voir quelqu'un. On s'observe pour la première fois, mais en même temps on se connaît déjà.

Il part avec Peter et un médecin, sans doute un pédiatre.

Je suis au bord des larmes : je suis soulagée, inquiète, heureuse, perdue, anxieuse, comblée, reconnaissante, excitée, effrayée, euphorique.

Toutes ses émotions mal assorties ne font aucun doute : je viens de rencontrer le grand amour de ma vie.

***

Spasfon(1) = est un antispasmodique, c'est un médicament qui agit contre les spasmes de l'intestin, des voies biliaires, de la vessie et de l'utérus.

***

Coucou tout le monde !

Comme ça va ?

J'espère que ce premier bonus vous a plu et que vous aimé cette petite aventure qui annonce le début d'une grande pour Charline. (⁠ ⁠◜⁠‿⁠◝⁠ ⁠)

Des idées sur une autre aventure cocasse qui attend Charline ? (⁠≧⁠▽⁠≦⁠)

A la semaine prochaine (⁠。⁠・⁠ω⁠・⁠。⁠)⁠ノ⁠♡

Xoxoxoxo

Cam

NB : la pensée du jour est pour tout mes lecteurs du Bénin ෆ⁠╹⁠ ⁠.̮⁠ ⁠╹⁠ෆ

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