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Hyunjin regarda autour de lui. Felix était revenu au comptoir et Changbin rentrait enfin dans la pièce après avoir écrasé sa cigarette contre le mur.

Il entendait plus les sanglots de cet inconnu que la musique répétitive, il saisit sa main délicatement pour l’emmener dans le coin de la pièce, vers la porte des toilettes. C’était le seul endroit calme ici, même dehors il y aurait eu trop de monde. L’été battait son plein, la nuit était un repaire pour tout le monde à cette période.

Hyunjin ferma la porte derrière lui, observant l’inconnu qui ne cessait de pleurer devant le miroir, jugeant ses propres larmes. Avait-il enfoui tout ça depuis tant de temps ? Il ne savait pas vraiment quoi faire, encore moins maintenant qu’ils étaient seuls. Ils se regardaient péniblement, tentaient de déchiffrer les regards, pour comprendre quoi faire maintenant qu'ils étaient dans cette situation.

— Je suis désolé, prononça-t-il difficilement entre ses sanglots, la gorge nouée, je suis ridicule.

Il n’arrivait plus vraiment à parler, ça lui serrait de son cou à son cœur, ses yeux commençaient à lui piquer à force d’essuyer ses larmes. Il imaginait que ce devait être un spectacle ridicule pour le barman qui le regardait à travers le miroir, qu’il avait envie de s’enfuir, ne pas rester avec un fou comme lui. Pourquoi pleurait-il réellement ? Il n’avait rien dit de concret, il avait vaguement parlé de ce qu’il avait sur le cœur, les mots étant impossibles à sortir. Il avait tellement enfoui tout ça que pour lui il n’avait aucun droit d’en parler, de ressasser, c’était inutile, surtout à cet inconnu de barman qui n’avait strictement rien demandé, il regrettait. Mais il avait besoin d’être rassuré, il le savait, même s’il ne voulait pas paraître faible, qu’il ne voulait pas être pris de pitié. Mais son corps en détresse se fichait bien de paraître faible, il l’était, le savait, il avait besoin d’un peu de réconfort, de faire taire ces pensées. Il tendit ses bras en arrière sans trop le vouloir, puis les baissa pour les laisser pendre le long de son corps, hésitant, puis prit les poignets de Hyunjin derrière lui et l’emmena contre lui.

Ce dernier n’avait aucune idée de ce qu’il devait faire, il se contenta de se laisser guider par le corps affaibli par les larmes. L’inconnu souffla longuement.

Les mains de Hyunjin étaient emprisonnées entre sa peau, ses mains et son corps. Il ne savait pas vraiment ce qu’il faisait, c’est l’inconnu qui le dirigeait, pourtant c’est lui qui essayait de le réconforter. Ses pleurs ne cessaient , il ne savait pas quoi faire, il le regardait à travers le miroir. Peut-être que l’inconnu comprit qu’il ne savait pas comment s’y prendre. Il prit les devant. Il se retourna, dos au miroir, face à Hyunjin, saisit son visage en coupe en se rapprochant. Il vit ses yeux s’écarquiller entre ses larmes qui rendaient son visage flou.

Hyunjin déglutit, ce visage en face de lui, ces larmes, il ferait tout pour qu’elles s’envolent avec leur tristesse, il voulait en connaître la raison, car les paroles de l’inconnu n’avait été que vague et sans indications précises, aux oreilles de quelqu'un d’autre ça aurait paru être des chouinement, des caprices, comme ceux d’un enfant mais Hyunjin savait qu’elles n’étaient pas à négliger et que bien des choses se cachaient derrière. Il s’en posait de nombreuses questions mais les yeux de plus en plus larmoyants et de plus en plus proche de l’inconnu le retirèrent de ces pensées. Il déglutit, ils étaient si proches, que devait-il faire ? Qu’essayait-il de lui dire à travers ce regard pitoyable ? Parfois il n’y avait pas de réponses, les mots ne sortaient pas et un contact visuel même des plus profond ne suffisait pas, pour Jisung c’était ça. Il ferma les yeux. Leurs lèvres se frôlèrent, tremblèrent, et se rencontrèrent de nouveau. Elles étaient incertaines, elles savaient qu’elles allaient le regretter, que cette action aurait des conséquences, mais elles ne demandaient qu’à être sauvées.

— Je connais même pas ton prénom…Qu’est-ce que je fous, putain ?

Parfois ils s’arrêtaient pour se regarder furtivement, ils ne connaissaient pas leurs regards, ils ne pouvaient pas les déchiffrer, ce n’était que des énigmes. Mais les lèvres de Jisung elles exprimaient bien mieux sa souffrance, elles arrachèrent celles de Hyunjin comme son cœur était déchiré, elles demandaient à être protégées de ces blessures même si elles blessaient aussi.

— Moi c’est Hyunjin et tu peux me faire confiance, répondit-il pour ne pas le laisser dans le silence, s’écartant légèrement de son visage larmoyant, j’veux juste t’aider à oublier ce qui te tracasse. C’est quoi ton nom ?

Et peut-être que ça allait trop vite entre eux, et c’était même sûr et c’est peut-être aussi à cause de ça que leur histoire leur revaudra des regrets. Mais quand on est en détresse, et qu’on cherche à tout prix à protéger, on ne pense pas à tout ça, on ne pense pas tout court, on ne pense plus, parce qu’on ne veut plus penser, on veut agir au plus vite pour empêcher quoi que ce soit d’arriver. Ce soir ça avait l’air d’être une question de vie ou de mort.

— Jisung. J’veux te faire confiance, Hyunjin, même si je me rappellerais plus comment tu t’appelles demain.

Les souffles de Jisung se mélangeaient avec ses sanglots entre ses lèvres. Et, Hyunjin, il aimerait faire en sorte qu’elles arrêtent de couler, que ces lèvres arrêtent de lui faire autant de mal et soient aussi douces que leurs mains qui se caressaient.

— On est déjà demain.

— Qu’est-ce que tu racontes ? demanda-t-il en séchant une énième fois ses larmes.

— Il est minuit passé, c’est un peu comme si c’était hier soir qu’on s’était rencontré.

— T’aimes jouer les cons toi...C’est pas le moment.

— On m’appelait le petit rigolo dans mon bahut.

Peut-être que Hyunjin aurait dû avoir honte de sortir des conneries comme ça dans un moment si peu propice. Mais il était comme ça, il essayait souvent d’alléger les choses avec des commentaires inutiles. Il choisissait souvent mal les moments pour montrer son manque de sérieux.

Jisung rit faussement, ça l'amusait d'un côté mais sa tristesse prenait plus le dessus alors il n'arrivait pas vraiment à en rire pour de vrai. Il se contenta d'enlacer Hyunjin en silence, ce que ce dernier fit en retour.

Les mains posées contre le dos faisaient des leurs, elles cherchaient plus de proximité, ils se rapprochaient toujours plus, le visage enfoui contre l’épaule, la main sur l’omoplate, les cheveux chatouillant le bras, une respiration posée calmant l'essoufflé. C’était réconfortant, Hyunjin aurait pu rester comme ça toute la nuit, tandis que l’inconnu se jurait toujours d’être absurde, aurait voulu s’enfuir pour échapper à ces futurs regrets, mais son corps se sentait bien ainsi. Il souffla de nouveau, c’est vrai que c’était absurde mais c’était aussi doux. Ça faisait du bien, même pour lui, les pleurs diminuaient peu à peu. Et ils se souviendraient bien de ces conneries qui allaient leur en cause davantage.

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Ça va vite mais promis c'est le but 😔🙏

J'aime trop cette histoire pourtant niveau écriture je la trouve vraiment hyper galère alors que c'est pas censé être si compliqué arghh j'espère qu'au fur et à mesure des chapitrs ça ira vraiment je veux pas la gâcher... Parce que là vraiment je déteste presque ce chapitre mais je devais le poster 😔 Les impulsions de la nuit qui me poussent à faire les choses bâclées mdrr bouhh j'espère la suite sera moins prise de tête et mieux...