Musique :
Un dernier sourire, Alexy Large

Cette ange là, Samaël ne l'avait pas rencontré tout de suite. Il s'agissait de Clarisse, une ange que sur laquelle la Vie s'était bien acharné. Et tout ça pourquoi?

Parce que Clarisse était fluide comme l'eau, libre le vent. Elle ne se posait pas de barrières, elle revêtissait le bleu comme le rose. Et ça, la Vie ne l'acceptait pas. Alors elle appela les pourritures des abîmes et les jeta sur l'ange innocent. Et c'est là que l'enfer commença.

Les coups volaient, les insultes dansaient. Tout ça pour une simple différence. Cela dura longtemps, très longtemps, trop longtemps.

Lorsque qu'ils se rencontrèrent au pied du mur des âmes tristes, cette différence fut la première chose que Clarisse dit. Et Samaël lui répondit avec un grand sourire que cela lui était égal. Et c'est comme ça que Clarisse recommença à revivre.

Ce qui ne plut pas du tout à la Vie.

Elle voulait des pleurs, des cris, des supplications, du sang, des ombres pour Clarisse. Certainement pas de la guérison.

Elle relança alors les pourritures. Encore. Encore. Mais celles-ci n'arrivait plus à atteindre l'ange ce qui rendit folle l'incarnation de la pureté.

Alors elle descendit elle-même. Elle attrapa l'angelot par la crinière et la tira sur trois kilomètres. Samaël courait derrière eux, tentant de les rattraper, mais s'éloignant toujours un peu plus.

Une fois arrivée à destination, l'essence même de la pureté jeta Clarisse sur un poteau, empêchant ainsi celle-ci de se relever à causer de la douleur. La Vie se détourna froidement avant de claquer des doigts. Ces petits pions, armés de leur plus bel attirail, apparurent. Et comprenant les ordres de leur maitresse d'un regard, ils pointèrent leur plomb vers l'ange. Une lueur de terreur habitait les yeux de celui-ci. "Que va-t-il m'arriver ?" c'est le seul refrain qui rodait dans son esprit.

La dernière chose que Clarisse entendit fut le chant des carabines et le cri de Samaël. Le reste n'était que confusion avant de s'évanouir dans un noir glacial.

Et comme toujours, Samaël, le visage baigné de larmes, s'effrondra.

Impuissant.