Musique :
Fourth of July,  Sufjan Steven

  Arria était un petit ange pas comme les autres. Arria avait un grand cœur et c'était ce que d'autres lui reprochaient. De porter son cœur à même sa main. D'avoir l'un des sourires les plus pures.

  On lui reprochait d'être ce qu'elle était.

  Ça l'a changé. Beaucoup. Énormément même.

  Elle a pris la plume rouge et noire et a commencé à noircir des pages, gratter les murs. C'est comme ça qu'elle rencontré Samaël, sur le mur des âmes tristes.

  Au début, iels grattaient chacun.e de leur côté. Puis iels se sont "échangés" leurs textes. Iels sont devenus amis.es, de bons amis.es.

  Ça n'a pas plu à la Vie. Elle voulait de la tristesse, du drame, du chagrin, du désespoir dans leur existence. Alors elle frappa Arria de l'une de ses plus fatales flèches.

  Le cancer.

  Arria ne peux donc plus venir et cela la rendit très triste. Samaël l'était aussi.
  Cela semblait sans issue, sans remède, sans rien. Juste le destin. Fatal, cruel, antipathique, mauvais.

  Alors Samaël prie et prit sa plume la plus noire et gratta de nouveaux le mur, noircit de nouveaux des pages, colora de nouveau sa chair. Et tous ces textes, il les regroupa

  Dans le Chant de la Lyre.

  Mais ça n'empêcha pas Arria de partir, de s'envoler. Et lorsqu'elle fit, la Vie rit et le démon pleura son amie envolée. Il prit la décision de continuer son recueil car on dit que les souvenirs restent, mais la mémoire est mauvaise. Et au moins lorsqu'il grattera de nouveau le mur des âmes tristes par les souvenirs certes, mais surtout...

  Par ses textes.