The end
NAMI
Luffy m'a laissée seule avec Ace, soi-disant pour aller chercher à boire et à manger au konbini. Je déteste cette situation. Être coincée chez moi avec mon ex et mon petit-ami, je ne le souhaite à personne. Ce n'est pas qu'Ace me dérange vraiment, ni même ses provocations. Non, ce n'est pas ça. Je ne peux pas le haïr parce que, dans cette histoire, c'est lui qui souffre le plus.
Je lève finalement les yeux, et je me rends compte qu'il me regarde depuis tout à l'heure, silencieux.
— Je suis vraiment désolée, Ace, dis-je dans un souffle.
Il hausse un sourcil, sceptique, et son regard s'assombrit.
— Désolée pour quoi ? Tu n'avais pas l'air désolée tout à l'heure quand tu m'as balancé que tu aimais Luffy. Tu aurais pu commencer par des excuses, mais non. Tu as tout jeté à la figure comme si tu me détestais, comme si tu voulais que ça fasse mal.
Je sens ma gorge se nouer, et les larmes me monter aux yeux. Il le remarque, bien sûr, mais ça ne l'arrête pas.
— Dis-moi une chose, Nami. Tu l'aimais, lui, pendant qu'on était ensemble ?
Sa question me frappe en plein cœur. J'inspire profondément, honteuse, avant de répondre d'une voix presque inaudible :
— Je crois que je commençais à tomber amoureuse de lui.
Il se redresse légèrement, son regard brûlant de reproches.
— Alors tu étais contente quand je suis parti, pas vrai ? Tu sors avec Luffy juste pour me rendre jaloux, avoue-le.
Cette fois, je n'en peux plus. Je me lève brusquement, attrape un oreiller sur le canapé et le lui balance à la tête avec force.
— Qu'est-ce que tu fous ?! s'écrie-t-il en haussant le ton.
Je prends un autre oreiller et me jette sur lui, le frappant à coups de coussin comme si ma vie en dépendait.
— T'es qu'un idiot, Ace ! criai-je en me reculant. Quand j'avais besoin de toi, tu n'étais pas là. Tu m'as abandonnée ! C'est Luffy qui a été là pour moi, c'est lui qui m'a soutenue.
Ace me fixe, sans rien dire, mais je continue, emportée par la colère :
— Quand j'étais seule, quand j'étais au plus bas, c'est lui qui m'a promis de ne jamais me laisser tomber. Et tu sais quoi ? Il a tenu parole, lui. Toi, tu as disparu. Alors oui, j'ai commencé à comprendre que ce n'était pas toi dont j'avais besoin, mais Luffy.
Je m'arrête une seconde, tentant de reprendre mon souffle. Les souvenirs remontent à la surface, douloureux mais nécessaires.
— Tu veux savoir ce qui m'a fait le plus mal ? Quand tu es parti, Ace. Quand tu m'as laissée derrière sans une vraie explication.
Il détourne le regard, et je vois sa mâchoire se serrer.
— Je sais tout pour Arlong, finit-il par dire, sa voix grave et chargée d'émotion.
Je le regarde, déconcertée.
— Comment... ?
— Quand je suis parti, c'était pour traquer Teach. Tu te souviens de lui, pas vrai ? Il a tué Satch, un de mes amis les plus proches. Je voulais le venger, le retrouver à tout prix. Mais c'était un piège. Teach m'a capturé, il m'a torturé. Pendant tout ce temps, il m'a dit ce qu'il savait sur toi, sur Arlong, sur tout ce que tu me cachais.
Mon cœur se serre. Ace détourne à nouveau les yeux avant de continuer :
— Je n'ai pas su comment revenir vers toi après ça. J'étais brisé, honteux. Non seulement j'avais échoué à venger Satch, mais je t'avais abandonnée. Et pourtant, malgré tout, je n'ai jamais cessé de t'aimer.
Je sens mes jambes trembler sous le poids de ses mots.
— Ace...
— Tu n'aurais pas dû tout porter seule, Nami, dit-il, sa voix se brisant légèrement. Nous étions pareils, toi et moi. Pris dans des chaînes qu'on n'a pas choisies. Si j'avais su...
— Nous n'étions pas pareils, Ace, le coupai-je doucement. Toi, tu avais le choix. Moi, je vivais dans la terreur d'Arlong chaque jour, en jonglant entre mes études et ce boulot de serveuse imposé.
Il laisse échapper un rire amer.
— Et c'est Luffy qui t'a sauvée, pas vrai ?
Je hoche la tête, incapable de parler. Il sourit tristement et murmure :
— Alors il mérite bien plus que ma jalousie.
Je m'assieds près de lui, posant une main légère sur son épaule.
— Ace, je ne regrette rien de notre relation. Elle m'a menée là où je suis aujourd'hui. Mais nous nous sommes caché trop de choses, et c'est ce qui nous a détruits.
Je dépose un baiser sur sa joue, un geste tendre mais définitif.
— Je te souhaite de trouver un amour aussi sincère que celui que je vis avec Luffy.
Il me regarde, son sourire empreint de mélancolie, et acquiesce.
— Luffy a toujours su faire les choses comme il faut, dit-il doucement. Je suis juste jaloux, mais je ne lui en veux pas. Mon frère passe avant tout.
Et juste comme ça, quelque chose change entre nous. Ce n'est plus de l'amour, ni de la rancune. C'est une sorte de paix, fragile mais sincère.
Luffy est finalement revenu, complètement trempé et portant une montagne de sacs. Il a dû littéralement dévaliser le konbini. Ace et moi avons échangé un regard avant d'éclater de rire en voyant son état.
— Qu'est-ce que vous avez à rigoler ? grogne Luffy en déposant les sacs sur la table.
— Tu comptes nourrir un régiment ou quoi ? plaisante Ace en croisant les bras.
— J'avais faim, réplique Luffy en haussant les épaules comme si ça justifiait tout.
Il sort des paquets de chips, des boissons, des bonbons, et même des plats préparés. Ace secoue la tête, amusé, tandis que je me lève pour lui attraper une serviette.
— Tu es trempé, Luffy, tu vas attraper froid, dis-je en lui lançant la serviette.
— Merci, Nami ! Il attrape la serviette au vol avec son éternel sourire.
La tension de tout à l'heure a complètement disparu, remplacée par une ambiance étrangement détendue. On s'est installé dans le salon, la table jonchée de nourriture, et on a fini par choisir une série sur Netflix : One Piece.
— Sérieusement ? Vous regardez ça ? plaisante Ace en riant.
— Tais-toi et regarde, réplique Luffy, la bouche pleine de chips.
Ace lève les yeux au ciel, mais il finit par se laisser prendre au jeu. Moi, je ris doucement en les regardant se chamailler. Zoro est arrivé un peu plus tard, ouvrant la porte sans prévenir comme à son habitude.
— C'est... bizarre, ici, commente-t-il en voyant Ace assis là, comme si c'était normal. C'est vraiment space...
— Viens manger, Zoro, lance Luffy en lui tendant un paquet de biscuits.
Zoro grogne quelque chose, mais il s'assoit avec nous. Finalement, on a passé la soirée à regarder des épisodes et à jouer aux cartes. Les disputes étaient nombreuses, les blagues volaient, mais l'ambiance était légère et agréable.
Je ne sais pas à quel moment je me suis endormie, mais quand je me suis réveillée, Luffy et Ace n'étaient plus là. Ils avaient apparemment décidé de dormir chez Zoro pour me laisser tranquille.
Je me suis allongée à nouveau, le cœur plus léger qu'il ne l'a été depuis longtemps. Tout ce poids, toutes ces tensions semblaient s'être envolées, remplacées par quelque chose de plus simple.
[...]
Trois ans plus tard
Le lendemain, Luffy fut réveillé par une lumière vive. Où peut-être était-ce le martèlement d'un
gros mal de crâne ? ou un bruit irritant. Qui n'était que sa propre respiration, en fait. Mais il n'était plus sûr de rien. Il voulut remonter les couvertures sur son visage pour se protéger contre la lumière du jour. Sauf qu'il ne parvint pas à bouger le bras. Il fit une nouvelle tentative. En vain. C'était étrange, mais il ne réussit pas à bouger l'autre bras non plus.
Au prix d'efforts surhumains, il parvint à soulever ses paupières et, presque aveuglé par les rayons
du soleil, il tressaillit de douleur. Il cligna des yeux à quelques reprises, tourna la tête et constata que, oui, son poignet était attaché à la tête du lit. Puis il tourna la tête pour regarder de l'autre côté et ne put que se rendre à l'évidence : c'était pareil. Et que ses chevilles avaient été fixées au pied du lit de la même manière. Il était allongé sur le dos, les quatre membres écartés et nu.
Ce n'était absolument pas drôle.
— Nami ? appela-t-il en relevant la tête et en grimaçant de douleur car même le son de sa propre voix l'irritait.
À travers le coton qui avait envahi son cerveau, il chercha à se remémorer les événements de la
veille. Il se rappela combien Nami était belle pendant la cérémonie de leur mariage qu'avait dirigée Ace. Se souvint qu'il l'avait trouvée adorable tellement elle était mal à l'aise. Et il n'oubliait pas non plus qu'elle ne s'était pas enfuie pour éviter la foule des invités. Il en avait éprouvé une immense fierté. Puis il revit ses frères et... Merde !
— Nami !
Pas de réponse. Il chercha à se défaire de ses liens, mais il était solidement ligoté. Sa compagne semblait très douée pour les nœuds. Cela n'avait rien de très étonnant en soi. Enfin. Luffy plia le poignet de manière à atteindre les liens. Il espérait pouvoir les entailler avec ses ongles assez pour qu'ils se rompent.
Mais rien, les liens ne lâchèrent pas du tout.
— Tu peux t'amuser tant que tu veux à essayer de les couper, ça ne donnera rien. Ces cordes résistent à tout.
Il releva la tête et vit sa compagne appuyée au chambranle de la porte, les bras croisés, revêtue de la robe blanche qu'elle portait pour leur cérémonie de mariage . Elle n'avait pas l'air très heureuse. Il lui devait bien quelques excuses, il en convenait. Cependant, il doutait qu'il lui suffise d'expliquer que : « mes frères
ont parié que je ne supportais pas la tequila mieux qu'eux et mon orgueil de mâle m'a obligé à relever le pari... »
— Ma chérie..., hasarda-t-il.
Nami se redressa, plongea son regard dans le sien et lui laissa clairement voir son exaspération.
— Oui ? dit-elle d'une voix neutre, sans aucune intonation.
— Tu m'en veux, dit-il en lâchant un soupir.
— T'en vouloir ? Moi ? Pourquoi est-ce que je t'en voudrais ? Après tout, tu as simplement laissé
Tes frères te soûler, sachant parfaitement de quelles fourberies ils sont capables. Tu as juste préféré leur compagnie à la mienne. Je n'en aurais rien eu à cirer n'importe quel autre jour. Mais le soir de notre cérémonie d'union... Là, oui, je t'en veux. Ace s'est bien vengé de nous.
— Je suis désolé, déclara-t-il solennellement, se sentant très mal à l'aise et certes un peu nerveux,
connaissant la férocité de sa compagne quand elle était contrariée.
— Le jour de notre cérémonie d'union, commença-t-elle en s'avançant jusqu'au pied du lit. Selon tes propres termes : « une des journées les plus spéciales de notre vie de couple ». Et tout ce que tu trouves à me dire c'est que tu es désolé ?
Il n'était pas capable de trouver mieux ? Merde ! Il ne put que constater la colère tout à fait justifiée de l'animal.
— Je saurai me faire pardonner, ma belle.
— Oui, je sais, répondit-elle en soulevant sa robe et en la retirant, apercevant son regard lubrique
tandis qu'il la matait des pieds à la tête. Tu vas me donner exactement ce que je veux.
— Oui, lui promit-il en poussant un grognement sourd. Détache-moi et...
— Te détacher ? s'exclama-t-elle en riant. Pourquoi est-ce que je ferais cela ?
Elle n'était pas sérieuse, là ?
— Pardonne-moi, ma chérie. Je suis vraiment désolé.
— Je n'avais jamais auparavant éprouvé l'envie de dominer un mec au plumard. Mais là, je te
regarde tout bien ligoté, je peux te faire ce que je veux et... ça ne me déplaît pas trop.
— Nami..., dit-il, tendu.
— Quoi ? Tu n'aimes pas l'idée de ne pas tout contrôler ? de ne pas pouvoir prendre ce dont tu as envie ? de ne recevoir que ce que je veux bien te donner ?
En effet, cela ne lui plaisait pas beaucoup. Mais il ne put s'empêcher de gémir quand elle lui effleura la cuisse.
— Qu'est-ce que tu veux ? s'enquit-il après s'être raclé la gorge, qu'il sentait très sèche.
— Ce dont j'ai été privée hier soir, répondit-elle en lui grattant légèrement l'autre cuisse des
ongles, ce qui lui fit pousser un grognement.
» Hum, la situation te rend un peu mal à l'aise, observa-t-elle, les yeux braqués sur son sexe. Mais ça ne t'empêche manifestement pas de bander.
— Parce que tu es là, debout, nue devant moi et que je sens ton excitation.
Et, en toute honnêteté, il commençait à trouver la situation très excitante. Il était curieux de voir
jusqu'où irait sa jolie femme. Mais merde !
.
— C'est tout ? demanda-t-elle d'un ton dubitatif.
— C'est tout, confirma-t-il.
— Je vois, dit Nami en s'allongeant sur lui et en le léchant du nombril jusqu'à un de ses tétons tout durs.
Elle le caressa de la langue et il siffla à travers ses dents serrées. Elle s'approcha alors de lui, se
frottant doucement la joue sur son torse.
Il grogna, goûtant intensément la sensation de sa peau sur la sienne et arqua le dos juste assez pour frotter son membre contre son corps.
— Approche, commanda-t-il, désireux de l'embrasser.
— Non, refusa-t-elle en lui taquinant l'autre téton de la langue.
— Nami ! s'exclama-t-il quand elle lui mordit le muscle pectoral. Merde !
— Sois patient, ordonna-t-elle en le léchant et le mordillant sur tout le haut du corps, désireuse de
lui infliger une torture sensuelle qui le pousserait à bout, le mettant complètement à sa merci. Il se
débattit contre ses liens, grogna et gémit, cherchant à reprendre le contrôle.
— Nami, détache-moi et je te jure que je trouverai le moyen de me faire pardonner.
— Mais je m'amuse bien, moi, affirma-t-elle en raclant des dents la marque de revendication
qu'elle lui avait faite, ce qui fit encore grogner Nami.
Puis, s'avançant un peu sur le lit, elle agita les seins juste au-dessus de son visage. Il attrapa un de ses tétons avec sa bouche et le suça fortement, assez pour lui déclencher des spasmes. Puis il le retint des dents et continua à le taquiner de la langue.
— Détache-moi que je puisse les caresser.
— Non, refusa-t-elle en se redressant.
— Viens là, grogna-t-il férocement, je veux te toucher.
C'était un ordre, pas une requête. Elle était sienne. Il avait le droit de la toucher.
— Moi, c'est hier soir que j'avais envie de mon compagnon, dit-elle en lui raclant légèrement les
tétons du bout des ongles, ce qui le fit tressaillir.
— Je suis désolé, je te l'ai dit.
— Je vois. Très bien. Oui, tu m'as déjà dit que tu étais désolé..., lâcha-t-elle sur un ton ironique.
— Détache-moi les mains, j'ai besoin de te toucher.
Il était envahi par un besoin impérieux de la caresser, de sentir sa peau douce, ses muscles fermes, ses seins dans le creux de ses mains.
— Il paraît que notre muscle le plus fort, c'est... la langue, lui expliqua-t-elle en s'agenouillant au-
dessus de son visage. Eh bien, qu'attends-tu pour me le prouver ?
Il sourit.
— Avec plaisir, ma femme.
[...]
4 ans plus tard
— Moi, quand je serai grande ! s'écrie une petite fille brune aux yeux noisette, les mains sur les hanches comme pour souligner l'importance de son annonce. Je vais me marier !
— Avec moi, évidemment ! plaisante Luffy en ébouriffant ses cheveux.
— Non, pas toi, Papa, rétorque-t-elle en le repoussant gentiment. Tu es déjà à Maman !
— Et alors ? Je peux très bien avoir deux femmes, non ?
— Non ! C'est pas bien ! proteste-t-elle en fronçant les sourcils avec une moue déterminée.
— Très bien, très bien... Alors dis-moi, avec qui tu veux te marier ? demande-t-il, faussement curieux, un sourire malicieux aux lèvres.
La fillette réfléchit une seconde, puis s'écrie :
— Avec Tonton Zoro !
À cet instant, la voix de Nami retentit depuis le couloir :
— Zoro est là !
Luna tourne la tête vers la porte et, sans attendre une seconde, court en direction de l'entrée.
— Tonton ! hurle-t-elle avec enthousiasme.
— Luna... Tu n'as pas le droit de trahir Papa comme ça, vilaine ! proteste Luffy en faisant mine d'être vexé, les sourcils froncés.
Mais Luna se moque bien de son père. Elle saute dans les bras de Zoro, l'entourant de son affection débordante.
— Mon mari, c'est Tonton Zoro ! déclare-t-elle avec un sérieux désarmant.
Zoro, surpris mais amusé, la prend dans ses bras avec un sourire en coin.
— T'as raison, approuve-t-il d'un ton grave mais complice. Tu ne dois jamais tomber amoureuse d'un autre garçon. Et si un inconnu te demande de le suivre, qu'est-ce que tu fais ?
Luna bombe le torse, fière de sa réponse qu'elle crie haut et fort :
— Je le menace et je lui dis que je vais le dire à mon mari, Tonton Zoro Roronoa !
— Mais qu'est-ce que tu lui apprends ? s'exclame Nami en riant tout en apparaissant dans le salon.
— Je lui apprends à se méfier des hommes, répond Zoro, imperturbable, tout en maintenant Luna perchée sur son épaule. Et surtout des garçons de son âge.
— Ah, d'accord... dit Nami en éclatant de rire, à la fois amusée et désabusée.
Luffy, pour sa part, croise les bras, visiblement frustré par la tournure des événements.
— Hey, Luna ! Je suis ton père ! Tu dois m'aimer plus que Zoro ! s'exclame-t-il, essayant de reprendre l'avantage.
Mais Luna, blottie contre Zoro, répond simplement :
— Non, toi t'es déjà avec Maman. Moi, c'est Tonton Zoro mon mari.
Le silence qui suit est brisé par les éclats de rire de Nami, tandis que Zoro, fidèle à lui-même, reste stoïque mais avec ce petit sourire satisfait au coin des lèvres. Luffy, quant à lui, finit par bouder, vaincu par sa propre fille.
Zoro était devenu le parrain officiel de Luna, la première fille de Luffy et Nami. Leur lien était si fort qu'elle le suivait partout, même à ses cours de sabre au dojo. Luna avait adopté de nombreux traits de Zoro : sa détermination, sa posture stoïque, et même sa fascination pour les arts du sabre. Elle le prenait comme modèle, au point qu'on disait souvent qu'elle était une version miniature du bretteur. Elle avait même apporté les alliances lors du mariage de Zoro et Hiyori Kozuki. Ce jour-là, Luna avait longuement pleuré, partagée entre la joie et l'idée que son "mari" allait désormais appartenir à une autre. Cependant, leur relation n'avait pas changé. Zoro continuait de la considérer comme sa propre fille, et il prenait son rôle de parrain très à cœur — parfois un peu trop, au goût de Luffy, qui se sentait régulièrement éclipsé.
Quant à Trafalgar Law, son histoire avait pris une tournure inattendue. Après avoir longtemps gardé son amour secret pour Nami, qu'il n'avait jamais osé lui avouer, il avait fini par passer à autre chose. Aujourd'hui, il vivait une vie paisible aux côtés de Jewelry Bonney, avec qui il avait un fils. Ce dernier jouait souvent avec Luna, et leurs familles s'entendaient à merveille.
Sanji, lui, avait trouvé le bonheur auprès de Charlotte Pudding. Ensemble, ils avaient eu cinq enfants, pour le plus grand bonheur de Big Mom, qui voyait sa descendance s'élargir encore davantage. Sanji, bien qu'étourdi par cette grande famille, était comblé et ne manquait jamais de veiller sur ses enfants avec tendresse et attention.
Franky et Robin n'avaient pas encore d'enfants, mais ce n'était qu'une question de temps. Ils étaient actuellement en train de faire le tour du monde à bord d'un navire qu'ils avaient construit ensemble, profitant de leur liberté avant de s'établir définitivement.
Ace, quant à lui, avait trouvé le bonheur dans le Nouveau Monde, où il vivait avec sa compagne Izuka. Curieusement, elle ressemblait beaucoup à Nami, mais cela ne semblait troubler personne. Ace était heureux, et c'était tout ce qui importait.
De son côté, Sabo continuait de s'épanouir. Déjà père, il venait d'accueillir un deuxième enfant dans sa famille, trouvant un équilibre parfait entre ses responsabilités révolutionnaires et sa vie personnelle.
Le soleil brillait haut dans le ciel, baignant la grande clairière d'une lumière douce et dorée. L'air était empli du parfum appétissant de viande grillée et d'épices. C'était une journée parfaite, et pour l'occasion, tout le monde s'était réuni. Une immense table était dressée en plein air, entourée de rires, de cris d'enfants, et d'histoires partagées entre amis.
Luffy, comme toujours, était collé au buffet, les mains pleines de brochettes qu'il mangeait sans retenue. Nami, assise à côté de lui, surveillait les enfants tout en discutant avec Robin. Luna courait dans tous les sens, poursuivant le fils de Trafalgar Law et Bonney, tandis qu'elle criait :
— Arrête de courir ! Je vais te battre, et tonton Zoro me félicitera !
Zoro, assis sous un arbre un peu à l'écart, laissait échapper un sourire discret en les regardant jouer. Hiyori était à ses côtés, une tasse de thé à la main, riant doucement en voyant Luna se vanter.
— Elle te ressemble vraiment, murmura Hiyori avec affection.
— Pas ma faute si elle sait reconnaître le talent, répondit Zoro avec un léger sourire.
Près du grill, Sanji orchestrait le barbecue avec une perfection digne d'un chef étoilé. Charlotte Pudding, sa femme, aidait à dresser les plats tout en grondant leurs enfants turbulents, qui s'amusaient à piquer des morceaux de viande avant qu'ils ne soient servis.
— Papa, tu peux faire mes boulettes préférées ? cria l'un des petits.
— Bien sûr, mon ange ! Sanji répondit avec un sourire tendre, mais il perdit aussitôt patience en voyant Luffy s'approcher du grill.
— Luffy, pose ça tout de suite ou je te transforme en rôti !
Plus loin, Ace riait aux éclats en discutant avec Sabo. Izuka, la compagne d'Ace, berçait doucement leur bébé, tandis que le fils de Sabo s'accrochait à son père.
— Alors, tu as trouvé un peu de repos avec tes deux monstres ? demanda Ace en lançant un regard moqueur à Sabo.
— Oh, je gère mieux que toi ! rétorqua Sabo en haussant un sourcil. À ce rythme, t'en auras cinq comme Sanji avant la fin de l'année.
Ace éclata de rire.
— Pas question ! Je laisse ça au blondinet.
Franky et Robin venaient tout juste d'arriver, ramenant des souvenirs de leur tour du monde. Franky, toujours aussi excentrique, portait un tablier aux couleurs criardes et montrait des photos de leur dernier voyage.
— Regardez cette vue ! C'était superrrrrr ! cria Franky en levant ses bras tatoués.
Robin hocha la tête avec un sourire énigmatique, tout en offrant des coquillages exotiques aux enfants.
Law, toujours aussi stoïque, observait tout cela avec un sourire discret. Bonney était à ses côtés, occupée à finir son assiette, mais elle lançait des regards attendris à leur fils qui jouait avec Luna.
— C'est rare de te voir sourire, dit Bonney en donnant un léger coup de coude à Law.
— Peut-être parce que c'est une bonne journée, répondit-il doucement, avant de lui tendre un verre.
Alors que le soleil commençait à se coucher, tout le monde se rassembla autour de la table. Les enfants se disputaient pour savoir qui avait attrapé le plus de coquillages, les adultes échangeaient des anecdotes, et le rire résonnait dans toute la clairière.
Luffy, debout sur une chaise, leva un verre (ou plutôt un bol de viande).
— À nos aventures, à nos amis, et à la viande ! cria-t-il avec enthousiasme.
Tout le monde éclata de rire et leva son verre à son tour, même Zoro, qui grogna quelque chose sur le fait que Luffy faisait toujours des toasts étranges.
La soirée continua sous les étoiles, avec des histoires, des chansons, et des promesses de se retrouver encore et encore. La grande famille qu'ils formaient était plus forte que jamais, unie par leur passé, leurs rêves, et l'amour qu'ils partageaient.
Et ainsi, le monde semblait un peu plus lumineux, un peu plus chaleureux, grâce à eux.
Le monde avait changé, mais chacun des membres de cette grande famille, aussi atypique soit-elle, avait trouvé sa voie et son bonheur. Et au centre de tout cela, Luffy et Nami, entourés de leurs enfants, de leurs amis, et de leurs rêves réalisés.
Bonus
Un an avant le mariage
LUFFY
À la fin de mon entraînement, je me glisse dans ma voiture et prends la route en direction de l'école où travaille ma fiancée. Nami est devenue professeur récemment, un rôle qui lui va comme un gant. Quant à moi, je suis joueur de basketball professionnel, dans la même équipe que Sanji et Usopp. Zoro, lui, s'est lancé dans la gestion de son propre dojo et enseigne l'art du sabre à des adolescents.
Arrivé devant le collège où travaille Nami, je reste dans ma voiture aux vitres teintées, observant l'entrée principale. Je la vois sortir, toujours aussi belle dans sa tenue de travail, et comme à chaque fois, mon cœur s'emballe. Il y a quelque chose chez elle qui m'ensorcelle, même après tout ce temps. Alors que je m'apprête à descendre, un adolescent grand et élancé, visiblement lycéen, l'interpelle. Je fronce les sourcils.
— "Regarde, Kurosaki-kun est encore en train de parler à la prof !" murmure une lycéenne, non loin de là.
— "Qu'est-ce qu'il est beau... On devrait le suivre après, voir où il va !" répond une autre, ignorant totalement ma présence.
— "Laisse tomber, il ne s'intéresse à aucune fille du lycée. La seule avec qui il discute, c'est la prof. Si elle avait son âge, je parie qu'il serait amoureux d'elle."
Un petit sourire se dessine sur mon visage en écoutant leurs ragots. Si elles savaient...
De retour à ma surveillance, je remarque que Nami est en train de sourire poliment à ce garçon, "Kurosaki". Il insiste pour l'aider à porter ses sacs, mais elle refuse gentiment. Pourtant, il insiste encore. Et lorsque je le vois lui attraper le poignet avec insistance, c'en est trop pour moi.
Je sors de la voiture et avance d'un pas rapide.
— NAMI !
Ma voix résonne, attirant immédiatement l'attention des lycéens autour. Certains sortent leurs téléphones pour filmer. Je m'en fiche complètement. Tout ce qui m'importe, c'est d'arrêter cette scène.
Le garçon, Kurosaki, se retourne vers moi et me barre la route, les sourcils froncés.
— Vous êtes qui ? demande-t-il d'un ton méfiant.
Je croise les bras et rétorque calmement, mais fermement :
— Monkey D. Luffy, son fiancé.
Une vague d'exclamations traverse le groupe de lycéens autour de nous. Nami, visiblement embarrassée, se tape le front en soupirant.
— Et toi, t'es qui ? je demande en haussant un sourcil.
Il esquisse un sourire, amusé.
— Son futur petit ami.
Je plisse les yeux, incrédule. Ce gamin ne manque pas de culot.
— Ça faisait longtemps, Luffy, lance-t-il soudainement avec un grand sourire, comme s'il me connaissait.
Je fronce les sourcils, essayant de replacer son visage.
— Luffy, je te présente Kurosaki Kazui, dit Nami en soupirant. C'est le petit garçon qu'on avait rencontré à la patinoire, il y a des années, lors de la Saint-Valentin.
Et d'un coup, tout me revient.
— "T'es jolie, Nami ! Un jour, tu seras ma petite amie, et tu quitteras ce Luffy !" avait déclaré le gamin en pointant son doigt vers moi.
Nami avait ri à l'époque, flattée par l'innocence du garçon.
— "Merci, Kazui. Mais tu es bien trop jeune pour moi !"
— "Heee ! Jamais tu me la voleras !" avais-je crié, frustré, alors que Kazui fronçait les sourcils.
— "C'est parce que je suis petit, hein ? Attends que j'aie 16 ans, et après, on s'embrassera !"
Fin du flashback.
Je le fixe un instant, hilare.
— Ah, alors c'est toi ! Ne me dis pas que tu es venu pour honorer ta promesse ?
— Évidemment, répond Kazui en ajustant son sac à dos. Elle va bientôt vous quitter.
Je ris en secouant la tête, puis passe un bras possessif autour des épaules de ma fiancée pour la rapprocher de moi.
— Super, maintenant tout le monde va savoir pour nous deux, Luffy, se plaint-elle, rouge de gêne.
— Tant mieux. Et puis, je préfère ça plutôt que des beaux jeunes hommes comme Kazui pensent encore avoir une chance avec toi.
— Je suis son professeur, je te signale, dit-elle en levant les yeux au ciel.
— Et alors ? Tu as grandi, Kazui. Tu manges quoi pour être aussi grand ?
— Ma mère me prépare de la soupe au wasabi avec de la confiture de fraise et du poisson.
Nami fronce le nez, dégoûtée, tandis que je commente :
— Chelou, mais ça doit être bon.
— QUOI ?! s'écrie Nami, me fusillant du regard.
— Tout ce que ma mère cuisine, c'est bon, répond fièrement Kazui.
Je ris avant de demander :
— Et tes parents, ils vont bien ? Comment s'appellent-ils déjà ?
— Ichigo et Orihime Kurosaki. Ils vont très bien. Bon, monsieur Monkey D., je vais vous laisser maintenant. Mais rappelez-vous : je vais vous la voler.
— Tu peux toujours rêver, morveux. D'ici là, elle sera déjà mariée.
— LUFFY ! hurle Nami, rouge comme une tomate, alors que tout le monde éclate de rire et continue de nous filmer.
Je prends ses sacs et les mets dans la voiture.
— C'est fou comme il a grandi, dis-je en grimpant au volant. Ce gosse est vraiment convaincu qu'il pourra te voler.
Nami rit doucement en attachant sa ceinture.
— Oui, c'est assez amusant.
La voiture roulait tranquillement sur la route, le bruit des roues contre l'asphalte ponctué par le doux ronronnement du moteur. À côté de moi, Nami riait doucement, appuyée contre la portière, son sourire radieux éclairant l'habitacle. Je ne pouvais m'empêcher de lui jeter des coups d'œil en conduisant, simplement fasciné par la façon dont elle illuminait tout autour d'elle.
— Tu es vraiment incroyable, tu le sais ? dis-je en brisant le silence.
Elle tourna la tête vers moi, un sourcil haussé, amusée.
— Pourquoi ça ? demanda-t-elle.
— Parce que même quand un gamin comme Kazui essaye de te voler, tu restes calme, douce et gentille avec lui. Moi, j'aurais explosé depuis longtemps.
Nami secoua la tête en riant, puis posa doucement sa main sur ma tête, caressant mes cheveux avec une tendresse qui me faisait fondre à chaque fois.
— Luffy, c'est un adolescent. Il ne fait rien de mal. Tu exagères toujours tout... mais c'est mignon, ta jalousie, murmura-t-elle.
Je fis mine de bouder en fixant la route, mais je savais qu'elle voyait le sourire au coin de mes lèvres.
— Pas de ma faute si ma fiancée est la plus belle femme du monde. Tout le monde te veut, même des gosses comme lui.
— Oh, arrête ! dit-elle en riant, les joues légèrement roses.
— Non, mais c'est vrai ! lançai-je avec un ton faussement dramatique. Tu aurais pu avoir un million de gars, mais tu as choisi moi. Moi ! Et pourtant, je ne t'ai même pas assez vue ce matin.
Elle cligna des yeux, intriguée.
— Comment ça, pas assez vue ? On a pris le petit-déjeuner ensemble, non ?
Je pris un air sérieux, mais mes lèvres trahissaient mon sourire.
— Ce n'était pas assez... Tu ne m'as pas donné assez de bisous.
— De quoi tu parles ? ricana-t-elle.
— Je marche à tes bisous, Nami. Pas assez de bisous, pas assez d'énergie. Là, je suis à... disons... 77 %.
Elle éclata de rire, la tête en arrière, et je profitai du moment pour la regarder rapidement avant de fixer à nouveau la route.
— 77 %, hein ? Eh bien, c'est déjà très bien.
— Non ! répliquai-je avec une voix presque suppliante. Ce n'est pas assez. J'ai besoin d'être à 100 % pour le match de demain. Tu ne veux pas que je sois fatigué sur le terrain, n'est-ce pas ?
Elle roula des yeux, mais je vis son sourire amusé. Lentement, elle se pencha vers moi et déposa un plein de baisers rapide sur ma joue.
— Voilà, Monsieur Je-marche-aux-bisous. Tu es content maintenant ?
— Hmm... c'est pas mal, mais... je crois que je suis seulement à 90 %.
— Sérieusement ? Tu vas m'obliger à continuer ?
— Bah oui ! souris-je en jetant un regard rapide vers elle. Allez, Nami, un petit effort pour atteindre les 100 %.
Elle soupira théâtralement, mais ses joues étaient encore rouges. Puis, elle se pencha à nouveau et déposa une pluie de petits baisers sur ma joue, éclatant de rire en voyant mon sourire s'élargir à chaque fois.
— Là, c'est bon ? demanda-t-elle en reprenant sa position.
Je fis mine de réfléchir, tapotant mon menton.
— Peut-être à 99 %. Mais bon, je vais survivre.
Elle me donna un petit coup sur l'épaule, riant de plus belle.
— Tu es impossible, Luffy !
— Peut-être, mais je suis ton impossible, répliquai-je fièrement.
Le reste du trajet se fit dans une douce ambiance, bercée par les éclats de rire de Nami et mon cœur battant toujours aussi vite pour elle. Peu importe les gosses comme Kazui ou les défis du quotidien, tant qu'elle était là, je savais que tout allait bien.
Je suis née pour l'aimer.
À travers les histoires de Captainemai, je chercherai toutes les facettes de Nami.
Je l'aimerai sous toutes ses formes, dans tous les univers qu'elle traverse.
Que ce soit la Nami forte et indomptable qui tient tête aux tempêtes,
Ou la Nami douce et rieuse qui sait réchauffer les cœurs par un simple sourire.
Dans chaque histoire, je la poursuivrai, avec l'espoir de la trouver.
Je l'aimerai dans les récits où elle est farouche,
Et dans ceux où elle se laisse aller à la tendresse.
Je l'aimerai dans les instants de drame et dans les éclats de rire.
À travers ces pages, je chercherai son regard, son éclat, son âme.
Et à chaque fin de chapitre, je saurai qu'elle m'attend dans un autre.
Parce que, dans toutes les histoires de Captainemai,
Elle est la muse, le vent, et la boussole qui guide mon cœur.
A dans une prochaine histoire les lecteurs, spectateurs de l'amour que je porte pour Nami.
THE END
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