Note de l'auteur:

Il ne restera plus que quatre ou cinq chapitres après celui-ci, et AAE prendra fin. Je tiens à m'excuser pour le chapitre précédent où j'ai bâclé le travail. Il est facile de construire la relation entre Nami et Luffy, mais une fois ensemble, le dialogue devient plus complexe. J'avoue que je ne veux pas non plus un Luffy gnangnan, donc j'essaie de tempérer son amour pour elle, mais je vais rajouter un peu de piment.

J'adore Franky, Law et Zoro. Je pense que j'aime écrire AAE car j'ai construit un lien totalement différent de celui du vrai manga, ce qui a également accroché mes lecteurs.

Beaucoup de remarques ont été faites sur le fait que Zoro n'aurait jamais réagi comme ça avec Nami dans le manga. Eh bien, c'est normal, car c'est une fiction où je ne respecte pas la trame originale. C'est un univers alternatif, donc les liens entre les personnages sont différents. Dans le manga, Nami et Zoro ne se connaissent pas depuis l'enfance et ils n'ont pas vécu les mêmes histoires. Alors, c'est plausible. Si vous avez des remarques de ce genre, je vous prie de les garder pour vous, sauf s'il y a un argument concret basé sur le cours de mon histoire. Arrêtez de comparer le manga et ma fiction.

Sur ce, je vous laisse à votre lecture. Bonne lecture.

XoXo CaptainMai.

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Mots: 8166
Pages: 39

NAMI

Après les cours, je rejoins les garçons sur le terrain de basket en compagnie de Robin. Dès que Franky aperçoit ma copine, il lui envoie un déluge de baisers de loin et lui dédie des tirs parfaits dans le panier.

"Si seulement tu pouvais jouer aussi bien quand ta petite amie n'est pas là, tu serais incroyable !" gronde l'entraîneur en tapotant son dos.

Je ris avec Robin alors que nous montons les marches des tribunes.

"C'est étrange de voir Franky si adorable," commenté-je.

"Oui, je suis heureuse avec lui. Il me traite comme une reine, et je pense que j'apprécie tout autant son côté blagueur."

"L'amour commence à te rendre aveugle."

"Oui, mais ce qui est encore plus drôle, c'est qu'il préfère mes défauts à mes qualités."

"Toi, des défauts ? Je n'en vois aucun, ma belle."

"Et pourtant, j'en ai," rit la brune, les yeux brillants lorsqu'elle pose son regard sur Franky. "Il m'a dit un jour : 'Tes défauts sont aussi introuvables que le One Piece.'"

"Tu dois bien t'amuser avec lui, quand même."

"Oui, c'est vrai."

Quand Franky lance un regard à Robin, il lui dessine un cœur au-dessus de sa tête avec ses bras.

"La prochaine est pour toi !"

Pendant ce temps, mon attention est captivée par Luffy, qui ne me regarde pas. Il est complètement absorbé par le jeu, car il adore le basket. Alors qu'il affronte Zoro et Law, je remarque toute la concentration qu'il déploie contre ces deux-là.

Lorsque retentit le coup de sifflet, Luffy se précipite pour attraper une bouteille d'eau, s'aspergeant d'une manière qui ne manque pas de charme avant d'en prendre une gorgée, puis il me rejoint.

— Qu'as-tu prévu pour ce soir ? demande-t-il en déposant un baiser sur ma joue.

— On passe chez Franky ce soir, entre mecs. Law, tu viens ?

— Non, répond le brun en passant à côté de nous sans même nous accorder un regard.

— Nami, tu viens ? hurle Zoro depuis la porte.

— Amuse-toi bien ce soir, Luffy.

— Et toi, pas de bêtises.

— Évidemment !

Je dépose plusieurs baisers sur les lèvres de Luffy qui sourit, je salue Robin et les autres garçons puis je rejoins Zoro qui range son téléphone dans son sac.

— On va faire les courses pour ce soir ? demandé-je.

— Ouais, tu prévois quoi à manger ?

— Mmh, une soupe au chou, du bœuf luc lac (plat vietnamien) et en dessert de la glace ?

— Ok. Ah, tu travailles demain ? Je dois venir te chercher ou Luffy le fera à ma place ?

— Luffy viendra me chercher, ne t'en fais pas.

— Parfait.

https://youtu.be/mrr-vrBXhpg

Lorsque nous embarquons dans le bus en direction du supermarché, celui-ci est saturé de passagers. Malheureusement, j'écrase maladroitement son pied alors que le véhicule démarre. Coincés tous les deux contre la vitre, un sourire complice naît entre nous, malgré l'incident. Un éclat de rire s'échappe de ses lèvres, vite étouffé lorsqu'une voiture s'arrête à notre hauteur, au feu rouge. La décapotable se découvre, dévoilant un jeune homme aux cheveux d'un bleu nuit, la peau délicatement hâlée. Il rabat ses lunettes pour mieux observer, tandis que Zoro fronce les sourcils, réalisant que ce nouveau venu me sourit.

Perplexe, je lève un sourcil et me désigne du pouce, interrogative : « Moi ? »

Le jeune homme sourit largement, acquiesçant de la tête. Zoro intervient alors, entourant mes épaules de son bras, signifiant ainsi que je suis avec lui.

Lorsque le bus se met en marche, la voiture fait de même, s'efforçant de suivre notre rythme, accélérant parfois pour nous rattraper.

Je hausse un sourcil, tandis qu'il éclate de rire avant de remettre ses lunettes en place, accélérant pour changer de voie.

— Qu'est-ce qui lui prend à ce type ?

— J'ai l'impression de l'avoir déjà croisé, dit Zoro. Ils semblent tous te tourner autour en ce moment. Peut-être parce que tu as gagné en poitrine et que tes cheveux ont poussé.

— Arrête tes bêtises.

— Comme tu veux.

Lorsque nous arrivons à notre arrêt, Zoro prend ma main pour m'aider à sortir du bus, la foule rendant la descente un peu chaotique. Il me lâche une fois dehors, et ensemble, nous nous dirigeons vers le supermarché. Un léger sourire se dessine au coin de ses lèvres lorsqu'il attrape un chariot et y jette son sac.

— Tu ne montes pas ?

Je lui adresse un sourire en courant pour le rejoindre et déposer mon sac dans le chariot. C'est toujours un plaisir de le retrouver. Je monte sur le petit marchepied en métal, juste sous la poignée qui permet de diriger le chariot.

— Tu es bien installée ?

— Oui, tout va bien !

Zoro pousse le chariot alors que nous parcourons les rayons alimentaires. Nous sélectionnons des boissons gazeuses, des pizzas surgelées accompagnées de bâtonnets de mozzarella, des œufs, du bœuf, de la sauce aux huîtres, de la sauce poisson, ainsi que tous les ingrédients nécessaires à ma recette. Sans oublier le pop-corn, les bonbons et la glace.

À la caisse, nous déposons nos articles et payons ensemble. Zoro se charge des sacs de courses tandis que je m'occupe des sacs d'école. De retour chez nous, il file sous la douche pendant que je prends la mienne. Une fois prêts, je commence à préparer les ingrédients et à mettre les bâtonnets de mozzarella au four pendant que Zoro arrange les plaids, les coussins et le canapé pour la soirée cinéma que nous avons prévue.

Pendant que j'assaisonne le bœuf, il s'installe sur le comptoir de la cuisine et observe attentivement mes gestes.

https://youtu.be/bc0KhhjJP98

J'allume la musique à fond, "Come and Get Your Love", et un sourire se dessine sur le visage de Zoro. Son expression se fige cependant lorsque je l'invite à danser, tendant mes mains vers lui et laissant mes hanches se mouvoir au rythme enjoué de la chanson.

— Tu ne peux pas me refuser ça.

— Je n'aime pas danser.

— Pas avec moi ! Allez Zoro, comme au bon vieux temps du collège.

— Ça reste entre nous.

— Bien sûr ! dis-je en riant, alors que je le tire vers moi et qu'il descend de l'évier pour me rejoindre.

Il pose une main sur ma taille, attrapant l'autre comme un danseur de chacha, et nous nous lançons dans quelques pas, tournoyant et riant ensemble à chaque mouvement.

— "Come get your love !" m'écrié-je en chantant.

Une fois le repas enfin prêt, il attaque son assiette et s'exclame sur sa déliciosité. Il sort une bouteille de vodka de je ne sais où et la mélange avec le Red Bull que j'ai acheté.

— Voilà un repas partagé avec ma meilleure amie ! s'écrie-t-il.

— Verse-moi un verre !

— Avec plaisir, mademoiselle !

[...]

Luffy

— Tu as une confiance incroyable, toi, » dit Franky en avalant une part de pizza.

— En qui ? demande-t-il.

— Zoro et Nami.

— Je sais qu'ils ne s'apprécient pas autrement. Jamais Zoro ne me ferait un coup aussi bas.

— Je suis d'accord. Mais est-ce que, au fond, cela te satisfait ?

— Non. Mais j'ai confiance, je ne veux pas non plus que Nami se sente prisonnière avec moi...

— Même si tu meurs d'envie d'envoyer un message pour t'assurer qu'il n'y a rien entre eux.

— Tais-toi, Franky.

— Oookeyyy !

Effectivement, je ne suis pas serein, mais j'ai confiance en eux. De plus, je ne pouvais pas refuser cela. Je sais qu'elle n'a pas revu Zoro depuis un bon moment. Je suis également conscient du lien fort qui les unit, et je ne veux pas tout gâcher. Je sais que Zoro n'aurait jamais accepté de revoir Nami seul si je ne l'approuvais pas.

— Sanji, si tu réussis à me faire rire, ce soir, on couche ensemble, » plaisante Franky en posant un bras autour de ses épaules.

Sanji le regarde avec incompréhension et dit :

— Je n'ai pas envie de te faire rire.

Franky éclate de rire et lui serre l'épaule, et Sanji rit avant de comprendre.

— Dégage !

— Luffy, regarde mon nouveau skin ! crie Ussop.

[...]

Le lendemain

En me réveillant, je constate que je suis dans mon lit, Zoro m'ayant portée jusque-là. Je me lève promptement, consciente de l'heure tardive, et file sous la douche pour me préparer. Revêtant un chino noir assorti d'un débardeur blanc, je complète ma tenue d'un boléro pour affronter le froid, que dissimule un blazer noir. Un léger maquillage rehausse mes traits avant que je ne me dirige vers le salon, où Zoro repose endormi sur le canapé. Un baiser sur son front et je me prépare à partir, dans le silence du matin.

Pour une fois, je suis en avance pour le travail. Sur le chemin menant à la gare, alors que je longe une ruelle, des cris attirent mon attention. Un groupe de filles semble harceler quelqu'un.

— "Lamy, tu n'es qu'une salope. Tu crois que tu peux plaire à Jiro de l'équipage des pirates Phénix !" hurle l'une d'elles.

— "Tu es tellement ringarde ! Regarde-toi ! Jamais il ne te remarquera !" renchérit une autre, vêtue de l'uniforme d'un collège.

— "Haha, et dire qu'elle lui a proposé d'aller la voir chanter. Pathétique ! Il ne te regardera jamais avec ta vieille gueule et tes couettes ringardes !" ajoute la troisième, en tirant les cheveux de la pauvre Lammy avant de la pousser, sous ses gémissements de douleur.

— "Laissez-moi tranquille, s'il vous plaît," implore Lammy.

— "Te laisser tranquille alors que tu nous as balancées au principal ?!" s'énerve la première, prête à la gifler.

J'arrête sa main et la repousse si violemment qu'elle percute le mur en briques de son dos.

— "Bandes de pimbêches ! Il est déloyal de s'attaquer à plusieurs contre une seule personne !" m'indigne-je.

— "C'est qui, toi ?! De quoi je me mêle ?!" crie la fille que j'ai repoussée, aidée de ses amis.

— "Vous êtes au collège de Gol-D-Roger ?" demandé-je, remarquant leurs uniformes différents des nôtres.

— "Tu es aveugle ?! Nos uniformes ne sont pas évidents ?!" rétorque la deuxième fille.

— "Je suis également au lycée de Gol-D-Roger, et je suis sa cousine. Si je vous surprends à l'embêter encore, je vous jure, bande de petites pestes, que vous aurez affaire à moi, et que je vous attendrai à la sortie de l'école. Compris ?!"

Je ne suis pas vraiment sa cousine, mais je sais que cela me rendra plus crédible. L'une d'elles se précipite vers moi comme pour me plaquer au sol, mais j'attrape ses cheveux et la tire à mes côtés.

— Purée ! Je n'ai pas que ça à faire que de vous corriger alors que je dois aller travailler.

Une autre se précipite vers moi, mais j'attrape également ses cheveux et cogne leurs deux têtes ensemble. D'un coup de pied bien placé, je les fais tomber toutes les deux par terre tandis que je me recoiffe en replaçant ma frange et en soufflant.

— Vous êtes vraiment pénibles !

La troisième tente de me faire un coup bas en essayant de sauter derrière mon dos, mais ma prétendue cousine lui attrape le bras et le mord avant qu'elle n'ait le temps de crier de douleur.

Les filles s'enfuient en nous laissant enfin seules.

Je rejoins ma « cousine » et lui prends le visage entre mes mains.

— Ça va ? Tu n'as rien ? demandé-je en scrutant son visage.

— Merci !!!! pleure-t-elle en reniflant. J'ai eu si peur.

— Ne pleure pas voyons ! Tu les as vues fuir après avoir mordu la dernière pimbêche ?

Elle me serre dans ses bras et fond en larmes.

Après quelques minutes, elle se calme et je l'emmène dans une boulangerie où je lui offre une brioche au melon.

— Merci beaucoup... À cause de moi, tu vas être en retard au travail...

— Ne t'en fais pas. De toute façon, mon patron ne me virera jamais même si je le souhaite.

— Mmh ?

— Non, rien. Au fait, je m'appelle Nami et toi ?

— Lamy.

— Ça fait longtemps qu'elles t'embêtent ?

— Depuis quelques mois... Je pense qu'elles n'apprécient pas que Jiro, un garçon de ma classe, soit gentil avec moi. C'est le plus beau des quatrièmes avec Momonosuke. Et en plus, je suis celle qui doit chanter avec lui pour le festival de samedi prochain... Mais regarde-moi, je suis comme elles l'ont dit. Ringarde... Je ne pourrais jamais lui plaire, alors je ne vois pas pourquoi elles ont si peur...

Je lui retire les deux chouchous qui retiennent ses couettes  et laisse ses cheveux se lâcher.
— Que je ne t'entendes plus jamais te rabaisser ! Tu es justement trop jolie ! C'est pour ca qu'elles t'attaquent ! Tu es comme une menace pour elles car elles ont peur que tu leur voles la lumière. Écoute je dois aller travailler sinon je vais être en retard mais sache que si il y a un problème vient au lycée ou envoie moi  un message.

Je prends son téléphone et note mon contact alors qu'elle me regarde faire les yeux brillant dû au larme qu'elle a lâché.

— Bon, je pars ! Et surtout n'oublie pas ! Tu es jolie !

Elle me sourit d'un beau sourire sincère et je cours vers la gare en face pour monter dans mon train.
Je réussi à monter avant que les portes ne se ferment derrière mon dos sous les regards des passagers à bord. Lorsque je m'installe je lis le message d'un nouveau numéro:
—«  Hello c'est Lamy et pour te remercier j'aimerai t'inviter à manger demain soir à la maison. Je ne veux pas te déranger 😭 alors je comprendrai si tu refuses, je sais que les lycéens étudient plus que nous alors voila. »

Je trouves ça trop adorable de sa part, elle me rappelle-moi lorsque j'étais au collège.

— « Hello, je viendrai chez toi avec plaisir. Donne-moi l'adresse et l'heure à laquelle tu veux que je vienne. 😌😊 Mais ne te sens pas obligé de me remercier, je ne pouvais tout simplement pas rester là à te regarder te faire harceler par ces petites pimbêche. »
— «  oui mais c'est pas tout le monde qui aurait réagi comme toi. Et ça me tient à cœur et puis plus tard quand je serai au lycée. J'espère devenir aussi belle et aussi forte que toi. »

Mais elle est trop mignonne !

[...]

Arlong n'avait pas travaillé aujourd'hui, ce qui m'avait comblée de bonheur. Bien que je sois arrivée légèrement en retard au travail ce matin, personne n'avait fait de remarque à ce sujet. En quittant mon service, je me dirigeai vers la gare où je repérai Trafalgar. Il était assis sur un banc près de l'entrée, la tête légèrement baissée, et les mains enfoncées dans les poches de son hoodie noir oversized.

En m'approchant de lui, je remarquai qu'il s'était endormi. Il devait sûrement être épuisé, peut-être à cause de Bonney. Je me remémorai la première fois où il m'avait secourue dans le train.

(Rappel : chapitre 5 - un homme dans le train avait posé sa main sur ma cuisse, et Trafalgar était intervenu, s'asseyant à côté de lui et posant sa main sur la cuisse de l'agresseur, lui demandant s'il appréciait que cela lui soit fait à lui aussi. L'homme s'était enfui, et c'était ainsi que j'avais fait la connaissance de Trafalgar, qui avait décidé de venir me chercher chaque soir où je travaillais.)

Ce soir-là, c'était la deuxième fois qu'il venait me chercher, et il m'avait révélé qu'il se trouvait dans le même quartier que moi, le quartier le plus dangereux de Loguetown, le quartier nord, car Bonney Jewelry y résidait.

Je rougis en me remémorant qu'il m'avait confié vouloir la rejoindre pour des activités réservées aux adultes, à la manière de Zoro avec Perona. D'ailleurs, leur relation me faisait penser à celle entre mon meilleur ami et Perona. Ils se livraient à ces activités sans même être en couple, et cela restait une énigme pour moi.

En y réfléchissant, peut-être que c'était une pratique courante. Avant que Ace ne devienne mon petit ami, il fréquentait d'autres femmes et couchait avec elles sans ressentir de sentiments. Lorsqu'il m'avait avoué que c'était la première fois qu'il éprouvait de l'amour, j'avais du mal à le croire à cause de son passé.

— Nami ? m'appela Law, me tirant de mes pensées.

— Hein ? Euh, oui ?

— Es-tu là depuis longtemps ?

— Non, je viens juste d'arriver.

— Je me suis assoupi, on y va ?

— A... Aye...

Il se lève et je le suis, en arrivant en face de télévision qui affiche l'heure d'arrivée des trains. Le prochain train en direction du centre-ville est prévu dans 30 minutes, je souffle.

— Purée, c'est rare qu'il y ait des retards comme ça. 30 min d'attente c'est pas tout le temps. Me plains-je.

La voix grave d'un homme résonne désormais à travers les haut-parleurs, annonçant d'une tonalité presque solennelle :

— « Bonsoir, Mesdames et Messieurs. En raison d'un incident impliquant une personne ayant franchi les rails à la gare de Ito Ogawa, le trafic est actuellement interrompu. Nous estimons que la reprise du trafic prendra au moins une heure. Nous attendons l'intervention des pompiers pour résoudre la situation. Nous vous tiendrons informés dès que nous aurons davantage d'informations sur la situation du trafic. L'équipe de Trainline présente ses excuses pour la gêne occasionnée. »

— Super, marmonnai-je en fronçant les sourcils.

— As-tu faim ? me demanda Law, imperturbable.

Son calme me désarçonne. Si seulement je pouvais être aussi sereine...

— Je n'ai pas encore mangé, donc je pense que la faim ne va pas tarder à se faire sentir. Il y a un McDonald's dans la gare, on y va ?

— C'est exactement ce que j'allais te proposer.

— Parfait, j'appelle Luffy pour le mettre au courant de la situation.

— D'accord.

Je saisis mon téléphone et compose le numéro de mon petit-ami, qui répond aussitôt.

— Mochi Mochi.

— Luffy, je vais être en retard ce soir. Il y a eu un accident à Ito Ogawa et ils estiment que le trafic reprendra dans une heure. C'est seulement une estimation, donc ça peut être plus ou moins long.

— Quoi ?! Tu es à la gare du quartier nord de Logue Town, c'est ça ?

— Oui.

— J'arrive, ne bougez pas d'où vous êtes. Law est avec toi ?

— Oui.

— Parfait, restez là, nous venons vous chercher en voiture.

J'entends la voix enjouée de Franky derrière nous.

— Et avec quelle voiture, Monsieur Monkey D. ? hihi ^^ La mienne ou celle de Sanji ?

— Elle n'a pas de train, elle est coincée à la...

— Quoi ? Nami-chérie est coincée à la gare ?! s'écrie Sanji en frappant quelque chose. On y va avec ma voiture !

— Tu as entendu, Nami ? On arrive.

— Hein ? Luffy, ça me touche, mais ne vous inquiétez pas, je...Et il me raccroche au nez alors que je lâche un soupir.

— Alors ? demande Law.

— Ils arrivent en voiture.

— J'aurais dû m'en douter.

— Tu n'as pas l'air enthousiaste.

Il ne me répond pas et se dirige simplement vers le McDonald's, les mains dans les poches, sans m'attendre.

— Commence à choisir ce que tu veux, m'ordonne-t-il lorsque nous sommes devant la borne.

La sonnerie de son téléphone l'intrigue, alors il le sort pour le consulter pendant que je fais mon choix.

— C'est bon, à toi.

— D'accord, répond-il simplement avant de terminer son message et de ranger son téléphone dans sa poche. Qu'est-ce que tu veux dans ton menu ?

— Me n U. Je ris en frappant son épaule, un peu trop fière de ma blague, alors qu'il roule des yeux, visiblement agacé.

— Oh, ça va, je plaisante, Law. Tu peux être vraiment coincé du cul parfois, nom d'un Oda.

— Franky serait fier de ta trouvaille, c'est sûr.

— J'avoue ^^. J'ai pris un menu McFirst parce que c'est le meilleur. Bœuf, frites, coca, tu connais.

— D'accord.

— Et toi, qu'as-tu pris ?

— Vingt nuggets et un menu CBO.

— Tu manges autant ?

Un léger rose teinte ses joues avant qu'il n'avoue :

— J'adore les nuggets du McDo.

— Wah, Law, cette confession est si mignonne.

Une fois réglé, nous choisissons une table, plaçant le chevalet sur le coin.

— Je ne t'ai pas encore remercié pour la Saint-Valentin. Ça m'a beaucoup touchée de te voir jouer. Je ne savais pas que tu savais jouer du piano.

— Si tu as apprécié m'écouter jouer, alors je suis ravi. Tout va bien avec Luffy ?

— Comme un poisson dans l'eau. Je suis heureuse avec lui. Je pense que, contrairement à Ace, là où Luffy et moi nous aimons, il ne fait jamais nuit.

— Je comprends.

— Oh, au fait, comment ça se passe avec Bonney ?

— Je pense que ça se passe bien.

— Vraiment ? Tu sembles différent ces temps-ci. Tu l'as vue tout à l'heure, donc je suppose que je n'ai pas besoin de poser la question.

— Je l'ai vue tout à l'heure ?

— Eh bien oui, tu m'avais dit que tu me raccompagnerais les week-ends après le travail parce que tu la voyais. C'est pour ça que nous rentrons ensemble. Je me trompe ?

Il met un moment à réagir avant de répondre :

— Oui, c'est ça. Je la vois avant de te retrouver, car elle habite ici.

— Tu vois, je suis attentive à ce que tu me dis.

— Mmh...

Un serveur nous apporte nos plateaux et nous mangeons en silence, Trafalgar plongé dans ses nuggets avec un sérieux presque comique.

— Des nouvelles du voyage prévu dans 2 semaines ? demandé-je.

— Oui, c'est l'entraîneur Shanks, Mihawk sensei, Baggy le surveillant et ta prof principale Hina qui seront en charge, répond-il.

— Je sens que même avec ces quatre-là, ça va être mouvementé.

— Mmh... L'entraîneur a prévu un match amical avec le lycée Seirin, ajoute-t-il.

— Attends, quoi ? Seirin ?! Qu'est-ce qu'ils font sur l'île des Hommes-Poissons ?

— Ils ont aussi un voyage scolaire à la même date que nous et nous serons dans la même auberge qu'eux. L'entraîneur leur a proposé un match contre nous, entre les premières années. Et ils ont accepté.

— Incroyable, vous allez jouer contre la Génération Miracle.

— Oui. Nous ne sommes pas au même niveau qu'eux, mais je pense que tu sais que nous, nous jouons pour nous amuser, donc c'est le principal. On a la chance de pouvoir jouer contre eux déjà.

— Tu as raison.

Nous finissons rapidement notre repas, et dix minutes plus tard, Luffy m'appelle pour me dire qu'ils sont garés. Law et moi sortons de la gare pour les rejoindre. Lorsque Luffy m'aperçoit, il me sourit et ébouriffe mes cheveux avant de m'embrasser.

Il prend mon sac et le met sur son dos pour nous escorter jusqu'à la voiture où se trouvent Sanji, Zoro et Franky.

— Pourquoi Franky est là ? demandai-je. On ne peut pas tous rentrer dans la voiture.

— Il voulait absolument venir, je pense pour toi, dit mon petit ami en s'adressant à Law. Apparemment, il t'aime beaucoup.

— Super, répond ironiquement Law.

— Du coup, tu monteras sur mes genoux, Nami, sourit mon brun en me serrant la main.

— D'accord.

— Oï~ Nami~ Law~ s'écrie Franky en secouant sa main pour nous inciter à le rejoindre.

Sanji s'approche de moi en tournoyant.

— Nami-Swaaan, tu es si jolie, même après le boulot !

— Je te remercie, Sanji.

— Ça va, tu n'as pas mal au pied à force de porter ta beauté ? demande Franky.

— Beauté ? demande Zoro en scrutant mon jean avec mon sweat oversize noir que Luffy m'a prêté.

Je lui adresse mon doigt d'honneur.

— Après tout, qu'est-ce que la beauté pour vous ? demande-t-il.

— Tu vois, Franky ? Bah, ce n'est pas du tout ça, réplique Law en croisant les bras.

— Zoro, je t'emmerde ! m'écrié-je en tentant de le frapper alors que je cours vers lui, retenu par Luffy.

— Law, on dit que qui aime bien châtie, serais-ce le début d'une grande histoire d'amour entre nous ? lance Franky d'un ton taquin.

— C'est le début d'une grande barrière, rétorque Law avec un sourire ironique.

— Pas étonnant qu'elle ne t'ait jamais vu autrement qu'un ami ! s'indigne Sanji en regardant Zoro. Regarde comment tu la traites.

— Elle n'est pas à plaindre, l'amoureux transi, répond Zoro d'un ton cinglant.

— L'amoureux transi ? Tu sais au moins ce que ça veut dire ? riposte Sanji.

— Ouais, tu aimes tellement Pudding que tu en deviens paralysé et de plus en plus stupide.

— On en reparlera lorsque tu seras amoureux ! Être amoureux, c'est ressentir des papillons dans le ventre lorsque tu vois cette personne. Alors, appelle-moi quand tu ressentiras ça.

— Tu veux ressentir des papillons dans le ventre ? La meilleure technique, c'est que dès maintenant tu te mettes des chenilles dans le cul.

Cette fois-ci, c'est Sanji qui lance son pied sur Zoro, que ce dernier évite en lui renvoyant un coup de poing que le blond esquive également.

Le trajet jusqu'à la maison est plus rapide que je ne l'avais imaginé.

[...]

LUFFY

Lundi

Les cours sont vraiment ennuyeux. Je me suis encore fait réprimander par Mihawk-sensei parce que je me suis assoupi. Maintenant, je me retrouve à errer dans les couloirs après avoir été exclu de la classe. Ce sont les Premières E et les Premières C qui ont cours de sport ce matin.

Je décide de sortir du bâtiment en trottinant jusqu'au terrain de baseball où se trouve ma petite-amie, en train de jouer avec sa classe. Alors que j'arrive, j'entends un élève de sa classe, équipé d'un gant de baseball, crier « Spécial lancé ! », mais son lancer dévie et se dirige vers le visage de... Nami. Je crie son nom aussi fort que je le peux pour qu'elle l'évite avant qu'il ne soit trop tard.

— Attention, NAMI !!!!

Contre toute attente, c'est une main qui l'attrape à temps, juste devant son visage. C'est Zoro. Il replace sa casquette avant de renvoyer la balle plus fort vers celui qui a failli blesser ma petite-amie. Un sentiment étrange m'envahit, celui que je ressentais lorsque je voyais Ace embrasser Nami. Oui, parce que j'aurais voulu être celui qui la protège...

Je suis bousculé par quelqu'un qui percute mon dos et me pousse par la même occasion à cause du choc.

— Toi ?

— Luffy ?

Je la reconnais. C'est celle qui m'a secouru et m'a tiré dans le placard pour éviter les filles le jour de la Saint-Valentin. Celle qui ressemble à Nami.

— Désolé, je n'ai pas vu où je mar...

Elle ne termine pas sa phrase et s'effondre sur moi, que je rattrape dans mes bras.

— Hé, ça va ?!

Je ne me souviens pas de son nom, mais pris de panique, je la secoue doucement et lui tapote la joue. Les élèves autour de nous voient ma détresse et se regroupent autour de nous pendant que je la porte comme une princesse dans mes bras et cours en direction de l'infirmerie.

NAMI

Je perçois de l'agitation derrière moi et me retourne pour voir, à ma grande surprise, mon petit-ami tenant dans ses bras la fille avec qui il s'était retrouvé seul dans le placard.

Je dois avouer que je ne suis pas satisfaite de la voir dans ses bras, même si elle s'est évanouie.

— Ton visage est comme un livre ouvert, Nami, me dit Zoro en posant sa casquette sur ma tête avant de repartir jouer.

— Tu la connais ? me demande Robin.

— En fait, je les ai croisés, elle et Luffy, dans le placard du concierge le jour de la Saint-Valentin.

L'incompréhension totale se lit sur le visage de Robin alors qu'elle arque un sourcil.

— Ils faisaient quoi ensemble tous les deux ?

— D'après Luffy, elle l'a entraîné à l'intérieur pour échapper aux filles qui le poursuivaient.

— Luffy n'est pas du genre à mentir, alors personnellement, je le crois sincère. Et je connais les sentiments qu'il éprouve pour toi.

— Je ne doute pas des sentiments de Luffy. Mais je ne laisserai aucune fille penser qu'il est disponible.

— Comme c'est mignon, ajoute Zoro, se plaçant à côté d'elle pour attraper la balle et repartir en courant.

— N'empêche que...

— Que quoi, Robin ?

— Tu ne trouves pas qu'elle te ressemble, Nami ?

(Note de l'auteur : Hello, cela faisait longtemps que j'attendais d'ajouter SILK, mais peu de gens la connaissent. Il n'y a que les vrais fans de One Piece pour la connaître, moi y compris. Silk ressemble beaucoup à Nami, tant physiquement que par son histoire. Le trésor de Silk est son village. Silk apparaît dans le remake animé de Romance Dawn diffusé le 24 novembre 2008. Non seulement elle a été redessinée pour correspondre au style actuel d'Oda, mais son apparence "précurseuse de Nami" est beaucoup moins apparente que dans la version originale du manga. Je me suis dit qu'ajouter une Nami numéro 2 serait bien pour troubler notre couple.)

Silk Manga

Silk anime

Evidemment il a y aussi Ann de romance dawn one piece qui a servit d'essai pour Nami mais j'ai choisi Silk parce qu'elle a les mêmes yeux que Nami ( noisette) alors que l'autre à les yeux bleu.

Les deux ressemblent a Nami.

Ann de romance dawn
[...]

— Zoro.

— Quoi ? me demande-t-il en rangeant les plots.

— Tu as vu la fille que Luffy a transportée à l'infirmerie ?

— Ouais.

— Et tu n'as rien remarqué à son sujet ?

— Qu'elle te ressemblait comme deux gouttes d'eau ?

Je me mords la lèvre, réalisant que Robin n'est pas la seule à le penser.

— Fais attention, me sourit-il. Tu sais que si elle te ressemble, Luffy pourrait en tomber amoureux.

— Quoi ?

Je fronce les sourcils, puis saute sur lui, entourant mes jambes autour de ses hanches et bloquant son cou avec mon bras pour le menacer et le faire rétracter ce qu'il vient de dire. Mais il ne bronche pas, se contentant de rire comme si je ne l'étranglais pas. Je reconnais que mon meilleur ami est musclé, alors il m'est difficile de lui faire subir quoi que ce soit de douloureux. J'opte donc pour des chatouilles et il éclate de rire encore plus fort, essayant de stopper mes mains.

— Je peux savoir à quoi vous jouez ?

Nous nous retournons tous les deux vers la nouvelle voix.

C'est Trafalgar Law.

Je descends de mon meilleur ami tandis qu'il pose un bras autour de mes épaules, sans que je comprenne vraiment pourquoi.

— Law, comment ça va ? À quoi jouons-nous, demandes-tu ? C'est évident, non ? J'embête ma meilleure amie qui s'inquiète pour une fille qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau, car Luffy a ramené cette fille à l'infirmerie.

— Zoro, je t'emmerde, tu n'as pas besoin de raconter ça à tout le monde.

— Une fille qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau ? interroge Law.

— Ouais, d'ailleurs, tu devrais aussi passer la voir. Je pense qu'elle te plaira également.

Le sous-entendu de Zoro fait sourire Law sans que je comprenne la raison.

— Tu veux parler de Silk ? Elle a les cheveux blonds, non ?

— Tu ne vas pas t'y mettre, Law ! Je ne vois pas en quoi elle me ressemble.

— Je dirais tout sauf les cheveux blonds et euh...

Il fixe ma poitrine, ce qui me fait rougir de gêne. Zoro éclate de rire en écoutant notre échange et demande :

— Tu la connais ?

— Ouais, c'est une nouvelle. D'ailleurs, on n'est pas les seuls à avoir remarqué la ressemblance. Presque tout le monde l'a remarquée dès son arrivée. Mais tout le monde pense soit que Nami s'est teint les cheveux en blond, soit que c'est sa sœur jumelle.

— Et c'est que maintenant que tu me le dis ?! m'écriai-je.

— La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre, Nami. J'étais persuadé qu'au moins la concernée avait entendu parler de Silk, sa "jumelle".

— Silk, c'est son prénom ? Et est-ce que je suis plus belle qu'elle ? Si vous répondez le contraire, je vous tue pour trahison !

— On n'est pas obligés de répondre, dit Zoro en m'ignorant et en s'adressant à Law.

Je frappe le crâne de mon meilleur ami qui gémit de douleur et m'insulte de sorcière.

— Non mais ça va pas ?! Ça fait mal ! Nom d'un Oda !

— T'es horrible avec moi !

— Depuis quand suis-je trop gentil avec toi ?

— J'te déteste !

— Nami, tu ne peux pas me détester.

— Bah là, c'est ce que je ressens.

— Remballe ce que tu ressens. Au fait, Law, tu fais quoi ici ?

Il soupire d'exaspération comme pour nous montrer qu'enfin nous le remarquons.

— Luffy a été renvoyé de classe et le prof voulait le faire revenir au bout de 20 minutes, mais il n'était pas là, alors il m'a demandé d'aller le chercher. Et je vous ai vus.

— Il est à l'infirmerie avec Nami 2. Profite-en pour faire connaissance avec elle, ajoute Zoro.

— C'est quoi ton problème, Zoro ? Pourquoi tu lui dis des trucs comme ça depuis tout à l'heure ?! Pourquoi ferait-il connaissance avec elle alors qu'il aime déjà Bonney ?!

— Rien, je me disais que Law pourrait élargir ses horizons, répond simplement Zoro.

— Si tu veux élargir tes horizons, ce ne sera pas avec quelqu'un qui me ressemble, mais avec une fille qui ressemblerait à Bonney, baka !

— Je pense que c'est toi qui est baka pour ne rien voir.

— Mais qu'est-ce qu'il raconte ? demandai-je à Law.

Ce dernier roule des yeux, exaspéré par notre querelle, puis s'en va sans nous saluer.

— Je vais les rejoindre à l'infirmerie.

Je pointe du doigt quelque part au hasard et je dis à Zoro : « Oh ! Regarde, Perona embrasse Hawkins ! »

Il se baisse à ma hauteur pour suivre mon doigt, et j'en profite pour lui donner un coup de coude sur la poitrine avec le même bras que j'ai utilisé pour pointer.

— C'est moi la plus belle ! criai-je avant d'entendre un gémissement et quelques insultes de sa part.

Je cours rejoindre Law et le tire avec moi sans qu'il ne comprenne. Une fois loin de Zoro, je lui explique pourquoi je l'ai suivi.

— Je veux aussi voir Luffy et m'assurer qu'il ne soit pas tombé amoureux d'elle.

— Évidemment.

En entrant dans l'infirmerie, je vois rouge. Luffy est allongé et endormi sur le lit, tandis que Silk est à côté de lui, penchée sur son visage comme pour l'embrasser. Est-ce elle ou Luffy qui s'est évanoui?!

Lorsqu'elle me remarque avec Law, elle réalise son erreur et se relève immédiatement, le visage rouge de honte.

Prise en flagrant délit.

Luffy, qui avait les yeux fermés jusqu'à présent, les ouvre finalement au moment où Law pousse fermement la porte pour entrer avec moi.

LUFFY

J'ouvre les yeux lorsque j'entends la porte coulissante claquer. D'abord surpris de voir le visage de Silk si proche du mien alors qu'elle vient de se relever, je tourne ma tête vers les nouveaux arrivants et découvre avec horreur Nami et Law.

Nami semble visiblement furieuse. Elle s'approche de nous et attrape Silk par le col pendant que j'essaie de les séparer, un peu perdu.

— C'est mon petit-ami !!! crie Nami, lui tirant maintenant les cheveux avec force.

— C'est un malentendu ! rétorque Silk en gémissant, agrippant à son tour les cheveux de ma petite-amie.

Pris de panique, je me précipite derrière Nami et saisis les poignets de Silk, essayant de les faire lâcher prise sur les cheveux de ma petite-amie.

Elle gémit de douleur, en plus de celle que Nami lui inflige, tandis que je soulève ses poignets en l'air, la regardant sans comprendre ma propre action.

Normalement, les gens séparent deux personnes qui se battent en se plaçant au milieu pour les séparer équitablement. Mais moi, je me tiens derrière Nami, tenant fermement les deux poignets de l'autre (au-dessus de la tête de Nami) pour empêcher qu'elle ne fasse du mal. Pendant ce temps, ma petite-amie continue de tirer sur les cheveux de Silk de toutes ses forces.

— Tu joues à quoi ? me demande Silk.

— Ça ne se voit pas ?! Il défend sa petite-amie ! répond-elle, les dents serrées, sans pour autant la lâcher.

— Lâche-moi, tu me fais mal ! supplie-t-elle.

— Je ne comprends rien, pourquoi vous vous battez ? Je me souviens d'avoir déposé Silk ici et de m'être assoupi sur le deuxième lit.

— Je ne faisais rien de mal, je retirais simplement une mèche de son visage.

— Sale menteuse, tu allais l'embrasser ! crie-t-elle, attrapant cette fois-ci son col. Pas vrai, Law ?!

— Nami, calme-toi. supplie-je. Et qu'est-ce que tu fous ici, Trifouilli ?

— Je suis venu te dire que le prof veut bien te laisser revenir en classe.

Sur ce, Trifouilli part sans se retourner, comme si la situation l'ennuyait et que je n'avais pas besoin d'aide pour séparer les deux filles. Je sais que je ne peux pas compter sur lui dans ce genre de situation.

— Nami, lâche-la. dis-je calmement.

Je mentirais si je disais que je n'aimais pas la voir comme ça pour moi. Quel homme n'aimerait pas voir sa petite-amie en rogne contre une autre par jalousie ?

Le plus dur, c'est de la calmer et de lui faire comprendre la situation.

— Nami, s'il te plaît.

Elle finit par lâcher son col, et je relâche les poignets de la fille qui ressemble à ma petite amie.

— Je peux savoir ce qu'il s'est passé ? demandé-je calmement.

— Je me suis réveillée sur le lit et en te voyant à côté, j'ai...

Elle rougit.

— Failli t'embrasser, répond sèchement Nami, alors que je commence à entourer mes bras autour d'elle pour la calmer et potentiellement l'empêcher d'arracher une nouvelle fois les cheveux de l'autre fille.

— Pour être honnête, j'observais le visage de Luffy parce que je le trouvais beau, mais je t'assure que si je me suis rapprochée, c'était uniquement pour lui enlever une mèche de cheveux et non pour l'embrasser ! Je n'ai jamais embrassé d'homme de ma vie, ce n'est pas lui que j'aurais embra...

— Luffy, sors de la chambre s'il te plaît, m'ordonne Nami, sans que je comprenne vraiment quoi que ce soit.

— Je ne pense pas que ce soit une bonne idée que je vous laisse toutes les deux...

— S'il te plaît.

Je sors de la pièce et referme la porte derrière moi, les laissant seuls ensemble.

Je sais que ce n'est ni sain ni habituel pour moi, mais je colle mon oreille à la porte pour écouter au cas où il y aurait une nouvelle altercation entre les filles.

NAMI

Je m'approche d'elle et la scrute de la tête aux pieds.

— On dit que tu me ressembles.

Et ça me tue de le dire, car c'est la stricte vérité. J'ai bien plus de poitrine qu'elle, mais mis à part ça, tout se ressemble, sauf la couleur de nos cheveux. Quand je l'ai vue pour la première fois, j'ai bégayé, j'avoue, mais là, c'est trop. Et je ne suis pas folle, elle n'a pas vu une mèche sur son visage, elle allait juste l'embrasser.

— Les gens pensent que je suis ta sœur, sourit-elle en croisant les bras contre sa petite poitrine.

— Tu as des vues sur mon petit-ami depuis combien de temps ?

Elle ne répond pas, alors je me rapproche d'elle jusqu'à sentir son souffle sur mon visage, comme si nous allions nous embrasser.

— Tu es perspicace, dis-moi, répond-elle sans ciller.

— Avec le nombre de filles qui vénèrent Luffy, il le faut bien.

— Tu ne m'intéresses pas, Nami.

— Je le sais, et c'est tout le problème. Je ne sais pas qui tu es ni ce que tu veux avec Luffy, mais sache que tu n'auras aucune chance tant que je serai là, alors ne fais rien de stupide, sinon tu auras affaire à moi.

— J'ai appris qu'il avait quitté Hancock pour finir avec toi. Tu ne crois pas qu'il pourrait tout aussi bien faire la même chose pour toi ?

Cette fille est une garce et joue bien la comédie.

— Peut-être que tu as raison. Mais si je n'essaie pas, ça veut dire que je dois laisser des garces comme toi prendre ma place ?

— ...

— La différence entre moi et Hancock, c'est que Hancock, il ne l'a pas choisie, alors que moi, si. Tu ne pourras jamais l'atteindre.

Je m'éloigne d'elle et lui lance avant de sortir pour rejoindre Luffy :

— ... Même si tu me ressembles.

SILK

Je m'appelle Silk. Depuis que j'ai croisé Monkey D. Luffy lors d'un tournoi de basket contre mon ancien lycée il y a quelques mois, je suis tombée amoureuse de lui. Ce jour-là, malgré la défaite de mon lycée, j'avais remarqué le capitaine de l'équipe adverse, Luffy.

Il était magnifique, imposant avec ses muscles saillants et son aura virile et puissante. Son charisme était indéniable, et je n'ai pas été surprise de voir toutes les filles de son lycée l'encourager avec des banderoles. Bien sûr, elle était là, cette lycéenne aux cheveux roux qui me ressemblait. J'ai compris qu'elle était sa petite amie au moment où je l'ai vue le rejoindre pour l'embrasser. Ils étaient si beaux ensemble que je les enviais.

Ce qui est drôle avec une personne qui vous ressemble comme deux gouttes d'eau, c'est que vous n'avez plus besoin de vous imaginez avec la personne que vous aimez, car vous pouvez la voir devant vous en réelle.

C'est ce que je ressentais avec elle. Sauf que je n'avais pas sa poitrine imposante ni ses cheveux roux. Si cette fille avait eu une chance avec Luffy juste en ressemblant à moi, alors moi aussi j'avais mes chances.

Je n'ai jamais cherché à comprendre pourquoi nous avions le même visage, mais pour moi, c'était un signe du destin. J'ai commencé à faire des recherches sur lui et à traquer le site du lycée de Gol D. Roger, filtrant tout ce qui concernait lui et sa petite amie. J'ai appris beaucoup de choses à son sujet, comme le fait que Nami sortait avec Ace, le frère de Luffy, qui sortait alors avec Boa Hancock, une célèbre mannequin des réseaux sociaux de O-Pgram. Puis, eux deux sont sortis ensemble.

J'ai aussi découvert tous les scandales qui les entouraient.

Je ne sais pas pourquoi il est tombé amoureux d'elle au point de quitter la plus belle femme de Logue Town et du lycée de Gol D. Roger, mais cela me rassure parce que j'ai son visage.

En arrivant dans ce lycée, la ressemblance était si frappante qu'on aurait pu croire soit que j'étais elle et qu'elle avait fait une teinture, soit que j'étais sa sœur jumelle.

J'ai rapidement été critiquée dès mon arrivée en classe. Il semble que Nami soit très détestée par les autres filles. C'est normal, elle est la petite amie du garçon le plus populaire du lycée.

Je suis prête à tout pour l'avoir, quitte à utiliser mon visage pour semer le trouble.

Elle pense être dangereuse pour moi, mais je le suis deux fois plus.

(NdA : Je vous présente la nouvelle psychopathe de AAE)

[...]

LUFFY

Je ne sais pas qui elle est, mais en voyant ma nana furieuse, je comprends qu'il faut que je m'éloigne de Silk.

— J'aimerais que tu fasses un peu plus attention aux filles, Luffy.

— Oui.

— Puis-je savoir pourquoi j'ai l'impression que tu ne me prends pas au sérieux ?

Je souffle puis souris en la tirant vers moi pour l'embrasser.

— Parce que ma petite-amie est tellement sexy quand elle est jalouse.

— Je ne rigole pas.

— Moi non plus, et si ça peut te rassurer, je prendrai les distances nécessaires pour ne plus m'approcher d'elle.

— Tu me le promets ?

— Tu doutes de l'amour que j'ai pour toi ?

— Elle me ressemble, alors oui, je doute que tu puisses me quitter pour elle. rit-elle en me poussant.

— Arrête, tu sais très bien que c'est faux. D'ailleurs, elle n'a pas ce que j'aime chez une femme.

— Et qu'aimes-tu chez une femme, Luffy ? demande-t-elle alors que je la plaque contre le mur du couloir désert.

— J'aime les femmes qui plaisent à tous les mecs de ce lycée, y compris mon équipe et mon frère aîné... même si ça ne m'enchante pas.

Elle arque un sourcil puis éclate de rire.

— Zéro cohérence !

— J'aime les femmes qui mettent du temps à m'aimer, j'aime les femmes qui tiennent trop bien l'alcool au point de battre Marco au Beer Pong, j'aime les femmes qui me frappent et qui me crient dessus, j'aime les femmes rousses avec une poitrine à se damner lorsqu'on les voit, j'aime qu'elles soient les plus belles filles du lycée — Et je lui chuchote : parce que pour moi, tu es vraiment la plus belle — et j'aime les filles qui portent bien le nom de Nami. D'ailleurs, j'insiste et je mets un point d'honneur sur le fait qu'elles doivent porter le nom de Nami.

Elle rit de plus belle et m'embrasse.

— Tu as raison, pas moyen qu'elle rivalise avec moi.

— Même si elle a ton visage et même si elle doit se teindre les cheveux en roux !

— Il n'empêche qu'elle a failli t'embrasser, Luffy, si je n'étais pas intervenue. Tu aurais aimé qu'un autre homme m'embrasse pendant que je dors ?

— Non, et je m'excuse pour ça, Nami. Ça ne se reproduira plus.

Non, au contraire, j'aurais fracassé la gueule du mec qui l'aurait touchée. Il aurait mangé de la soupe pendant des mois tellement je lui aurais fait perdre des dents.

— Que prévois-tu ce soir ? demandai-je en plongeant mon regard dans le sien.

— Une collégienne m'a invitée à dîner chez elle pour me remercier de l'avoir aidée.

— Aidée ?

— Oui, elle se faisait harceler samedi dernier par des filles de son école, alors je lui ai porté secours. En guise de gratitude, elle m'a convié ce soir à manger chez elle. Et toi, que comptes-tu faire ?

— Mais c'est génial, Nami ! Tu es trop forte ! Moi, je vais participer à un five avec les supernovas.

— "Les Supernovas", c'est ta team du collège.

— Oui.

— Super ! Kid, Bonney et Law seront là alors ?

— Oui, mais il me semble que Trifouillis ne pourra pas venir. Il a dû annuler pour je ne sais quelle raison. D'après Zoro, il a des affaires à régler avec des gars d'un autre lycée.

— Rien de dangereux ?

— Connaissant Trifouillis, ça ne risque pas d'être dangereux pour lui, mais pour les autres lycéens qui auront affaire à lui, oui.

— Ah...

Elle m'embrasse, puis nous marchons ensemble main dans la main en direction de la cantine pour rejoindre notre dream team qui doit sûrement être en train de dîner.

[...]

LAW

À la fin des cours, je me dirige seul vers un groupe de six lycéens qui ne sont pas de mon école et qui m'encerclent.

— Tu as humilié ma petite sœur dans un centre commercial la semaine dernière, alors qu'elle t'avait avoué ses sentiments ! Tu l'as rejetée devant tout le monde ! Tu vas voir de quel bois je me chauffe, enflure !

— Parce que ce n'est pas humiliant pour moi non plus de me faire déclarer sa flamme devant tout le monde ? répliquai-je.

— Tu es mort !!!

Voilà dans quoi je me suis embarqué à cause d'une fille que je ne connais même pas et dont je ne me souviens même pas du visage. Je n'ai aucune difficulté à tous les mettre à terre malgré leurs armes. J'ai été touché au bras, mais ce n'est rien de grave. Ils gémissent de douleur lorsque je les renverse un à un.

C'était plus rapide que prévu. Je pense que je vais rejoindre les autres pour le five  qu'on avait prévue avec les Supernovae.

Jouer au basket alors qu'on a prévu une partie de football, ça promet...

En rentrant chez moi, je ne vois personne à la maison. Je commence à déboutonner ma chemise et je l'enlève pour examiner le coup de couteau qu'un des mecs m'a fait au bras droit. Ce n'est pas trop grave, mais c'est douloureux. Je me précipite vers ma salle de bain pour prendre une trousse de secours, mais au même moment...

Je suis étonné et je crie de surprise en voyant Nami et ma petite sœur dans le salon.

Nami aussi crie de surprise, elle me pointe du doigt en me scrutant de haut en bas.

— Law ?!

— Mais mets un t-shirt, bon sang !! Voilà, ça t'apprendra à te promener tout le temps à moitié nu ! crie Lammy en colère contre moi, avant de finalement prendre peur en voyant ma blessure au bras. Mais tu es blessé !!!

C'est Nami, la personne que Lamy a invitée ce soir ?

Finalement, je pense que je ne vais pas rejoindre les Supernovae ce soir.

A suivre...