Chapitre XIV: Saint Valentin (Réécrit)
NAMI
— Est-ce que tu m'aimes, Zoro ?
— Bien sur que je t'aime.
— Je te parles pas en amitié.
— Qu'est-ce qui te prends ?
— Non rien.
— Je supporte pas quand tu fais ça, dis clairement ce qui ne va pas Nami.
Je ne lui donne aucune réponse, et un silence pesant s'installe. Il claque violemment la portière lorsque nous le raccompagnons au campus.
Une fois à la maison, Luffy s'installe confortablement sur le canapé et m'invite à le rejoindre en me tendant la main.
J'hésite un moment, puis la saisis et il m'attire sur ses jambes.
— Bon alors, tu m'expliques ? me demande-t-il en replaçant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Tu es contrariée ?
— Oui.
— Contre moi aussi ?
— Pas vraiment, mais j'aimerais que tu m'expliques ce qu'il s'est passé entre toi, Vivi, Hancock et Rebecca.
Il souffle, et je comprends qu'il est agacé, mais cela m'importe peu. J'aimerais vraiment comprendre.
— En primaire jusqu'au collège, j'ai eu, disons, un béguin pour Vivi, elle me plaisait, c'est tout. À mon premier match de basket au collège, Ace et Sabo sont venus me soutenir, et c'est là qu'elle a rencontré...
— Ace.
— Oui, elle a eu le coup de foudre pour lui. Depuis tout petit, mes grands frères ont toujours été mes modèles, surtout Ace d'ailleurs... J'ai toujours ressenti une sorte d'infériorité face à lui. Elle n'était pas malveillante, au contraire, elle me rendait deux fois plus ambitieux... J'ai toujours voulu être meilleur que lui, et jusqu'à maintenant, je m'en donne les moyens pour l'être... Surtout pour te le prouver.
Face à cette révélation adorable, je lui souris et lui serre la main.
— Je ne veux pas que tu regrettes ton choix de m'avoir choisi. Mais revenons à Vivi, elle ne voyait que lui, et je sais qu'elle se servait de notre amitié pour le voir. Depuis mon match de basket au collège, elle n'a pas arrêté de venir à la maison, et je savais pourquoi, c'était pour le voir. Elle se faisait plus belle, mettait déjà du gloss, changeait de coiffure chaque jour où elle venait le voir. Mon frère n'a jamais été intéressé par Vivi, lui c'était les jeux vidéo et les amis. Puis, j'ai rencontré Hancock en troisième, qui au début ne m'a pas vraiment plu. J'ai accepté de sortir avec elle parce qu'elle me l'avait demandé, et elle avait beaucoup insisté, alors je voulais juste qu'elle me lâche. Mais j'ai fini par vraiment l'aimer, et pas qu'un peu. J'ai vécu une belle histoire avec elle. C'était mon premier amour.
— Rebecca?
— C'était juste ma manager. Hancock s'inquiétait beaucoup en pensant que...
— Il y avait de quoi. Tu es simplement aveugle...
— Bon d'accord, elle m'aimait, et alors? Je ne l'ai jamais regardée de cette façon. J'étais attentionné envers elle sans trop l'être, car elle était notre manager, notre pilier d'équipe. Elle se donnait énormément pour notre équipe, et j'ai beaucoup de respect pour elle.
— Bonney?
— Sérieusement, Bonney ne m'a jamais aimé. J'étais juste un coup de cœur ou un beau garçon qu'elle matait. Sinon, je sais qu'elle éprouve beaucoup d'amour pour Law.
— Pour Law ou Kidd?
Il rit.
— J'en sais rien, et franchement, ça m'est égal.
— D'accord, et moi?
— Tu le sais déjà. Tu m'as plu tout de suite. Quand tu es arrivée dans ma classe avec cet air sévère... rahlalala, ma petite-amie était vraiment craquante.
Il cache son visage avec ses mains alors que je souris fièrement.
— Mais quand j'ai appris pour Ace, j'ai encore ressenti cette infériorité m'écraser.
— Est-ce que tu ne sors pas avec moi parce que tu ressens le besoin de surpasser cette infériorité, et non parce que tu m'aimes vraiment...
— Oh non, absolument pas, Nami. Je t'aime sincèrement.
Je lui souris de toutes mes dents puis l'embrasse. L'entendre me dire à quel point il est heureux de m'avoir à ses côtés me rendra toujours aussi heureuse.
— Nami, pour Zoro... Tu lui en veux à ce point?
— Pas vraiment, soufflé-je. Je suis énervée, c'est vrai, mais j'ai juste besoin de temps pour me calmer. Tu étais au courant pour lui et Perona?
— Ouais, j'avoue. Et pour être honnête, je ne veux pas être mêlé à vos histoires... Mais tu n'as pas le droit de douter de l'amitié que Zoro a pour toi... C'est bizarre de dire ça, mais je sais que Zoro te considère plus qu'une amie, il te voit comme une petite sœur, son propre sang. Remettre en question son amitié pour toi, c'est, je pense, la pire chose que tu aies pu lui reprocher.
— Mhh... Je sais, j'irai lui parler demain. Soufflé-je.
C'est vrai, je n'ai pas à douter de son amitié, mais quand bien même... Il aurait pu m'en parler. D'ailleurs, je n'ai même pas eu le temps de préparer les chocolats pour Luffy... Demain, c'est la Saint-Valentin, et je n'ai rien préparé pour lui comme je l'avais souhaité.
NAMI
Aujourd'hui, c'est la Saint-Valentin. Mon réveil sonne, et je me lève doucement sans réveiller Luffy. En hâte, je me précipite dans la salle de bain pour rafraîchir mon visage et me brosser les dents. Je me maquille un peu plus que d'habitude, me lisse les cheveux avec soin, et une fois prête, je m'admire dans le miroir, me lançant quelques compliments, car, avouons-le, je suis magnifique.
Les projets de la veille ont été un échec. J'avais prévu de préparer des chocolats avec Robin et Koala, mais au lieu de cela, je me suis retrouvée avec les autres. Ne sachant pas cuisiner, je comptais sur leur aide, mais les choses ont pris une tournure inattendue...
Mon plan actuel consiste à me rendre au konbini près de chez Luffy pour acheter un chocolat de la Saint-Valentin. Enfilant mon uniforme scolaire et prenant mon sac de cours, je quitte la maison sans faire de bruit.
À mon arrivée, le gérant semble à moitié endormi. Après avoir parcouru le konbini sans succès, je réalise qu'aucun chocolat n'est en vente. Interrogeant les gérants, j'apprends qu'ils ont tous été vendus. C'était à prévoir, mais heureusement, j'ai apporté mon sac de cours avec moi.
Je cours au deuxième, puis au troisième konbini, mais je ne trouve toujours rien. Luffy m'appelle fréquemment, mais je lui envoie simplement un message pour lui dire que je le rejoins au lycée. Il doit probablement penser que je lui en veux.
C'est au cinquième konbini que je découvre un chocolat en forme de cœur dans une boîte en plastique, et ma joie éclate. Cependant, de retour à la réalité, je m'aperçois que je vais être en retard. Après avoir payé, je cours aussi vite que possible en direction de la gare, me refais une beauté dans les transports, puis je cours à nouveau en direction du lycée. Essoufflée, je regarde l'heure et constate qu'il me reste une dizaine de minutes. Je souffle un coup, puis me remets en route, mais en marchant, cette fois-ci. Je suis soulagée.
En arrivant, c'est l'euphorie au lycée. Toutes les filles se sont mises au maximum pour la Saint-Valentin, comme si elles allaient toutes se déclarer.
Je repère Luffy un peu plus loin dans la cour, en train de courir et poursuivi par les filles. C'est vrai, pour lui, ça doit être le pire jour. Luffy est le plus populaire du lycée, j'aurais dû me douter que cela se passerait ainsi.
Je soupire d'exaspération, range ma boîte de chocolat dans le casier; je lui donnerai plus tard. Je vois également Zoro un peu plus loin, qui claque la porte de son casier tandis que les filles autour de lui lui tendent des lettres et des chocolats.
Quand nos regards se croisent, il fronce les sourcils, puis se dirige vers notre classe. Cela me fait mal au cœur; c'est moi qui devrais être fâchée... et non lui.
— Nami, tu as pu trouver ? me demande Robin en arrivant.
— J'ai mis beaucoup de temps ce matin pour les trouver, mais oui. Je suis fatiguée...
— Ce n'est pas étonnant. Tu t'es levée très tôt pour te préparer et acheter des chocolats. L'amour te réussit bien.
— Tch, tu parles. Et toi, tu as pris quoi pour Francky ?
— On parle de moi ? demande le principal intéressé qui vient d'arriver avec un sourire aux lèvres.
— Bonjour, Franky. le salue-je en levant les yeux au ciel.
— Bonjour, petite Nami, toujours aussi mignonne. Et toi...
Il tourne les yeux vers sa petite-amie et met une main devant la bouche, affichant un air choqué.
— Omo... C'est toi ? Nico Robin ? Ma petite amie splendide !
Il sourit puis s'approche d'elle, tout heureux, se cachant les yeux avec les doigts avant de les lever pour les dévoiler.
— J'ai cru que j'allais devenir aveugle ! s'écrie-t-il en prenant ses deux joues cette fois-ci. Aïïgoouuu, tu es tellement mignonne. Spécial (avec accent anglais) Saint-Valentin !
Oui, aujourd'hui Robin s'est surpassée. Elle a ondulé ses cheveux et s'est légèrement maquillée... N'importe quel homme succomberait à son charme en la voyant.
— Franky.
— Oui, ma petite-amie de mon cœur ?
— Tu n'aurais pas de la crème solaire ?
— Ehh, nani ? pourquoi ?
— Parce que tu me fais rougir.
J'éclate de rire, ils vont si bien ensemble.
— Eh ! Arrête ! Tu me déstabilises quand tu sors des trucs de ce genre, d'habitude c'est moi qui les sors ! En plus, ça ne te va pas.
— Franky, bonne Saint-Valentin. Sourit Robin en lui tendant une boîte de chocolats de luxe.
Franky est sur le point de pleurer, il la porte comme une princesse sans crier gare alors qu'elle proteste contre lui et fait le tour des couloirs du lycée avec une Robin rouge de honte dans ses bras tout en criant « Ma copine, c'est la plus belle du lycée ! ».
Je les envie... J'ai hâte de le retrouver pour lui donner ses chocolats.[...]
LUFFY
C'est le pire jour de l'année, chaque 14 février depuis que j'ai intégré le collège, et aujourd'hui ne fait pas exception. Kidd a séché les cours, et Law a mystérieusement disparu alors que nous avions prévu de travailler ensemble sur un devoir en groupe. Étrange. Je sors mon téléphone de ma poche et constate quatre appels manqués de Nami. Avant que je puisse la rappeler, un essaim de filles m'entoure à une vitesse fulgurante. Je décide de laisser tomber et m'échappe en courant, loin de cette horde sauvage.
Je suppose que Law a disparu parce qu'il les a vus approcher. Il m'a laissé derrière, sachant que si les filles me capturaient, cela lui offrirait une issue pour prendre la fuite. Je suis devenu l'appât involontaire. Ironiquement, j'aurais probablement fait la même chose, car avec les Supernovae, c'est chacun pour soi.
D'habitude, j'accepte les chocolats avec joie, mais pas le jour de la Saint-Valentin. Hancock m'a enseigné lorsque nous étions ensemble que ces cadeaux étaient trop significatifs pour les personnes qui me les offraient, et que je ne devais les accepter que de la personne que j'aime. À l'époque, je n'acceptais que les siens. Est-ce que Nami m'en offrira cette année ?
Je ne sais même pas si elle célèbre la Saint-Valentin ou si elle est encline à offrir des chocolats. En fait, j'aimerais savoir à qui elle les offrait avant de me connaître... Non, finalement, je ne veux pas le savoir. Ça me rendrait trop fou. Sanji a déjà reçu ses chocolats et vient me narguer dès la première heure, Usopp et Franky font de même. Je suis le seul du groupe à n'avoir rien reçu, même Zoro a eu des chocolats de la part de Perona. Je ne devrais pas m'attendre à en recevoir. Peut-être que Nami n'est pas du genre à suivre les traditions et considère cela comme commercial. Même si c'est vrai dans un sens, j'avoue que mon estomac gargouille et que des chocolats ne seraient pas de refus.
"— PSSsss," j'entends alors que je passe à côté d'une porte en courant dans les couloirs.
Je suis soudain tiré en arrière et me retrouve dans une petite pièce sombre avec une fille.
Nous sommes si proches que je sens son souffle sur ma poitrine. Il a une douce odeur de miel.
Un silence s'installe, nous attendant que les bruits des filles s'éloignent avant de bouger.
Rapidement, je me recule de la fille et allume la lumière pour voir son visage.
Mes yeux s'écarquillent. Cette fille a le même visage que Nami, pas exactement, mais elle partage presque les mêmes traits. Elle pourrait être sa sœur, à l'exception de sa chevelure blonde.
Son visage me fascine, mes lèvres tremblent, et elle remarque que quelque chose ne va pas. Je ne l'ai jamais vue au lycée, elle doit être nouvelle, c'est certain.
"— Quelque chose ne va pas ?" me demande-t-elle en haussant des sourcils pour exprimer son incompréhension. "Ah, tu te demandes pourquoi tu es ici ? Je suis désolée, je t'ai vu plusieurs fois courir pour échapper à ces groupies, alors j'ai pensé que tu avais besoin d'aide."
"— Merci... Je ne t'ai jamais vue, tu es nouvelle ?"
"— Oui, je suis arrivée il y a une semaine. Je viens d'une île au large de Grand Line, elle n'est pas très connue."
"— Eh bien, enchanté, je suis Monkey D. Luffy de la seconde E..."
Elle me coupe.
— Et capitaine de l'équipe des basket , je sais. Je suis au courant, tout le monde ne parle que de toi dans ce lycée. Moi, c'est Silk de la seconde A, ravie de faire ta connaissance.
Elle me tend la main et je n'hésite pas à la serré. Mon téléphone sonne au même moment c'est ma petite-amie.
— " je peux savoir où t'es ? Je te cherches depuis tout à l'heure. "
— " Je suis dans une sorte de placard à balai."
— " un placard à balaie tu dis ? "
Je fais un signe de la main à Silk pour lui indiquer que je m'en vais, et au moment où je sors, je me retrouve face à Nami. Elle raccroche, et c'est à ce moment que Silk sort également du placard derrière moi... Génial. Ma petite amie croise les bras et arque un sourcil.
— C'est qui ?
— Nami, je te présente Silk...
— Tu es sa petite amie ? Ne te méprends pas, c'est moi qui l'ai attiré dedans. Un groupe de filles le poursuivait, et j'ai trouvé judicieux de l'attirer là-dedans avec moi.
— Oh, je vois, répond Nami d'un ton sarcastique.
— Dis, ma petite amie, tu boudes ?
Je m'approche d'elle et la prends dans mes bras en lui répétant la question. Elle se détend un peu, puis souffle.
— Tu n'aurais pas pu être moins populaire, sérieux ?
— Mais j'y peux rien... réponds-je avec une voix adorable en lui embrassant la joue. D'ailleurs, tu n'as rien pour moi ?
Je parle avec Nami comme si Silk n'était pas là.
— Quoi, sérieusement ? Tu t'attendais à des chocolats ? Je ne te savais pas si too much !
Mon ventre gargouille.
— Bah, pas grave, oublie...
Elle éclate de rire et sort de son sac une boîte en plastique avec un beau chocolat en forme de cœur.
— Chocolat au lait avec à l'intérieur crème noisette, comme tu aimes, sourit-elle. Évidemment que je t'ai pris un chocolat.
— Euh, je vais vous laisser, salue Silk gênée.
Je la salue rapidement avant de retourner mon attention sur le chocolat. Finalement, je m'arrête dans mon action puis inspecte les alentours.
— Qu'est-ce qui t'arrive ? me demande ma rousse.
Je lui offre un sourire au coin des lèvres puis la tire dans la pièce étroite qui ressemble à un placard à balai.
Là, mon cœur bat rapidement, et je sais que je ne suis pas seul.
— Luffy, souffle-t-elle.
J'aime cette sensation.
Avec Silk tout à l'heure, mon cœur ne battait pas à la chamade, même si les filles pouvaient me trouver. J'avais senti son souffle sur moi ainsi que son parfum, cela ne me faisait que dalle, alors qu'avec Nami, c'est différent. Tout en moi s'éveille, mon côté sombre que je ne partage qu'avec elle. Je la regarde droit dans les yeux alors que la petite lumière nous éclaire légèrement. Elle avale sa salive, puis ses yeux tombent sur mes lèvres, elle a envie de moi comme moi j'ai envie d'elle.
J'avance vers elle pour qu'elle recule et la bloque contre le mur, puis je pose une main sur sa cuisse gauche alors qu'elle plie sa jambe.
Je perçois son souffle devenir plus rapide...
Je caresse sa cuisse plus intensément sa cuisse, je sens corps en ébullition: frisson, gémissements...
Sans que je ne m'y attende, elle pose une main sur mon cou et pose ses lèvres sur les miennes.
Je ne me souviens pas depuis quand Nami est devenue entreprenante, mais j'adore ça. Lorsque nos lèvres se scellent, tout devient passionnel. Jamais je ne me lasserai de nos baisers, si intenses qu'ils provoquent des frissons.
Tout devient de plus en plus intense avec elle, et je ne sais pas si je vais tenir longtemps. Mon ventre gargouille dans ce moment gênant...
— Ah, j'ai faim, dis-je, las, alors qu'elle se met à rire. C'est toi qui l'as fait ?
— Oui, j'ai cuisiné exprès.
— Ah oui ? Je ne savais pas que tu savais faire ce genre de chocolat.
— Je plaisante, je l'ai acheté au konbini ce matin car je n'ai pas eu le temps de le faire.
— C'est pour ça que je ne t'ai pas vu à mes côtés ce matin ?
— Oui...
C'est si satisfaisant de voir Nami se démener pour moi. Je lui caresse les cheveux puis recule... Mais attends, elle...
— T'as fait quelque chose à tes cheveux ?! Je jure qu'il y a quelque chose de nouveau chez toi.
— Oui ! J'ai lissé mes cheveux... Tu n'aimes pas ?
— Ça te va trop bien !
Je m'exclame en mangeant son chocolat.
— Et ce chocolat ! Trop bon ! Fondant dans la bouche !
— Ça va, pas besoin d'en faire tout un paquet, il vient du Konbini ... je te promets d'en faire un l'année prochaine.
— Je n'attends que ça ! À vrai dire, ça se voit qu'il sort du konbini... Il n'est pas aussi fondant que toi.
Elle éclate de rire.
— C'est Franky qui déteint sur toi !
— J'avoue, je l'ai entendu le dire à Robin tout à l'heure.
— N'importe quoi.
— Et tu veux faire quoi pour la Saint-Valentin ?
— Je n'ai jamais célébré la Saint-Valentin, alors je ne sais pas...
— Tu veux aller au restaurant ce soir après les cours ?
— J'avais prévu d'aller voir Zoro et régler notre différend...
— Bah, pas grave, on n'a pas besoin de célébrer la Saint-Valentin pour aller au restaurant, Nami, à moins que tu aimes ça.
— Je vais essayer de parler avec Zoro durant la pause pour qu'on puisse se voir ce soir et aller au restaurant.
— Ok, bah tu me diras. Si c'est bon, fais-toi belle si c'est ok.
Ses yeux en cœur, elle me serre dans ses bras pour me montrer sa joie. Je n'ai rien préparé, mais je pense l'emmener au Baratie ce soir. Je demanderai à Law de m'aider pour la préparation. Je ne peux compter que sur lui, les autres sont déjà occupés.
Nami aime qu'on la gâte, surtout en cadeau, mais pour ce soir, ça ne sera qu'un restaurant, et je pense que c'est déjà bien assez. Je sais que Sanji et Ussop ont préparé quelque chose de spectaculaire pour leurs petites amies, mais je ne suis pas romantique, je n'y connais vraiment rien à tout ça. Après tout, avec Nami, ce sont nos moments ensemble les plus importants, le reste ne compte pas.
Elle m'embrasse une dernière fois, et je la raccompagne dans sa classe alors que les autres parlent encore de nous.
NAMI
Luffy me raccompagne en classe. Il dépose un baiser sur mon front, indifférent aux chuchotements qui se propagent dans notre sillage. Saluant Zoro, qui retourne aussitôt à son sommeil, Luffy se dirige ensuite vers sa propre classe. Robin nous adresse un signe amical avant de s'installer au bureau à côté de moi.
— Nami, le principal souhaite te voir.
— Pourquoi moi ?
— Je ne sais pas. Il m'a simplement demandé de prévenir l'un des délégués de classe. Comme je ne vois pas encore Pauly, je me tourne vers toi.
— Aye, Aye, j'y vais.
Je quitte la classe et me dirige vers le bureau du principal. Après avoir frappé à la porte, j'entends son autorisation d'entrer. Law se tient devant lui, et Sengoku m'accueille, m'invitant à m'installer près de lui.
— Bonjour, monsieur, dis-je poliment en m'inclinant.
— Bonjour, Nami. Si je t'ai fait venir ici avec Law, c'est pour discuter du voyage scolaire prévu en mars, dans un mois. Je tiens à vous remercier pour votre coopération. Les élèves ont tous payé leurs frais de voyage à temps, ce qui n'est pas toujours facile. Habituellement, il y a des retards et des imprévus. Voici les informations sur le lieu, la date, et le programme à distribuer aux élèves.
Nous le remercions et prenons les paquets de feuilles à distribuer. En sortant du bureau et en refermant la porte derrière moi, Law se retourne pour m'observer un instant.
— Tu as lissé tes cheveux ?
Je porte mes mains à mon visage, lui souris avec un clin d'œil et lui demande d'une voix taquine.
— N'est-ce pas ? Tu l'as remarqué, suis-je mignonne ??
Il arque un sourcil. Je sens venir la plaisanterie... Il doit sûrement me trouver ridicule.
Sans que je m'y attende, il s'approche de moi et s'abaisse à ma taille pour me regarder droit dans les yeux comme pour évaluer mon visage. C'est la première fois que son visage est aussi proche du mien, je peux discerner chaque détail de ses beaux yeux cendrés.
Finalement, il sourit au coin des lèvres puis me caresse les cheveux.
— C'est pas mal, je préfère tes cheveux naturels, mais c'est vrai que lisses te vont bien aussi.
Ma bouche s'ouvre grande. Je rêve ou Trafalgar Law vient de me complimenter ? C'est si rare que je le prends comme un honneur, je ne m'attendais à rien de tel.
Il se redresse, me regardant de haut cette fois-ci.
— Tu vas passer la Saint-Valentin avec ton petit-ami Luffy ?
— En quoi ça t'intéresse ?
— Pourquoi ça ne m'intéresserait pas ? Nous sommes amis, non ?
D'accord, oui, j'ai toujours considéré Law comme un ami. Mais je ne l'ai jamais déclaré verbalement, et lui non plus d'ailleurs, surtout que je n'avais aucune idée de ce qu'il pensait de moi jusqu'à maintenant.
— Euh, oui....
Mais l'entendre me le confirmer me fait plaisir.
— Oui, je vais passer la Saint-Valentin avec Luffy.
— Tu lui as préparé des chocolats ?
Je rougis.
— Oui, et toi, Bonney t'a offert des chocolats ?
— Non, je n'ai rien reçu de sa part.
— Ah... Mais je suis sûre que tu as reçu des chocolats de la part des autres filles.
— À quoi ça sert si ça ne vient pas de la fille que j'aime ou d'une personne proche de mon entourage ?
— Mhhh... Oui, c'est vrai.
— D'ailleurs, je crois qu'elle n'est pas là aujourd'hui, et puis elle n'a jamais été du genre à respecter la Saint-Valentin.
Je lui souris et lui tapote gentiment le bras.
— Tu dois beaucoup l'aimer.
Il ne répond pas, m'observant simplement, et ça commence à devenir assez gênant.
— Tu travailles samedi ?
— Oui, pourquoi ? Tu comptes me raccompagner ?
— Ouais.
— Tu sais, tu n'es vraiment pas obligé de faire ça...
— Je le sais, mais j'ai envie. J'arrêterai de le faire quand ton petit-ami et ton meilleur ami seront au courant et qu'ils viendront te chercher à ma place.
— Je ne te savais pas si protecteur, Law, et si... bienveillant.
— Seulement avec les personnes qui m'intéressent.
— Qui t'intéresse ?
Il se met à rougir très rapidement.
— Laisse tomber, tu ne comptes toujours pas leur dire ? Luffy ne se pose pas de questions ?
— Je n'ai pas envie de parler de ça, Law.
— Comme tu veux...
— Je suis sûre d'avoir vu Trafalgar marcher en direction du bureau du proviseur. Fit une voix au loin.
— J'espère que le prof de sport ne remarquera pas notre absence, on lui a quand même menti qu'on partait aux toilettes. Répond une autre voix féminine.
— Relax, je veux simplement me déclarer à Law. — Oh non... Lâche Law.
Lorsqu'elles le voient, elles accourent vers lui. Il me regarde, et je le regarde... Un instant passe, et je décide de lui prendre la main pour l'inciter à courir avec moi et me suivre. Ne me demandez pas pourquoi je me suis embarquée dans cette course poursuite.
— Pourquoi tu fais ça ? Demande-t-il alors que les filles courent encore derrière nous.
— Parce que tu es mon ami, non ?
Je lui lâche un grand sourire.
LAW
Son sourire me laisse sans voix, depuis quand je la trouve aussi belle ?
Depuis quand surtout, je la trouve plus belle que Bonney ?
C'est Bonney que j'aime et ça depuis l'école primaire alors pourquoi est- ce que tout récemment depuis que je fréquente Nami, cette fille m'intrigue autant ?
Je dois l'éviter, mais comment ? Même cela, je n'arrive pas à le faire.
En ce moment, mon cœur bat rapidement. Mon souffle est coupé, et à la différence de moi, elle n'a pas l'air gênée.
Sa tête est penchée contre le mur, observant les filles s'éloigner. Elle lâche un soupir de soulagement quand elles s'en vont et reporte son attention sur moi.
— C'était de peu, déclare-t-elle en s'approchant de moi. Bien fait pour vous, il ne fallait pas naître aussi beau et bien sculpté.
— Dois-je comprendre que tu me trouves beau et bien sculpté ?
Elle rougit comme une pivoine et fronce les sourcils.
— Ce n'est un secret pour personne ! Tout le monde te trouve beau.
— Suis-je plus beau qu'Ace ou Luffy à tes yeux ?
Un silence s'installe.
— Je ne vois pas pourquoi je devrais te répondre. C'est comme si moi je te demandais si tu me trouvais plus belle que Bonney.
— C'est le cas.
Elle écarquille des yeux et ouvre grand la bouche pour montrer à quel point elle est choquée.
— Normalement, quand on aime quelqu'un, on trouve toujours cette personne plus belle que les autres. Pour moi, Luffy, c'est le plus beau des garçons.
C'est vrai, alors si je la trouve plus belle que la femme que j'ai toujours aimée, est-ce que cela veut dire que je l'aime ?
Elle finit par sourire en rougissant et me tapote fort l'épaule.
— Law, c'est la Saint-Valentin qui te rend aussi mignon ? me demande-t-elle en prenant une voix mielleuse. Aller encore, tu penses quoi d'autre de moi ? Des compliments, des compliments, des compliments... Aller, tu peux le faire, j'en profite à fond.
Je lève les yeux au ciel.
— Laisse tomber.
Je la pousse et sors de notre cachette.
— Quoi ? Mais on vient à peine de commencer.
— N'empêche, ça m'aurait quand même fait plaisir que tu m'offres des chocolats aujourd'hui, avoué-je en continuant à marcher sans me retourner.
— Heh ? Ça existe des chocolats d'amitié pour la St-Valentin ?
Je hausse seulement des épaules et continue ma route.
— Hé ! Law !
Je me retourne à l'entente de mon prénom, et elle avance vers moi.
— Tiens, dit-elle en me tendant un KitKat Chunky.
Je vois bien qu'elle est mal à l'aise, ses joues sont rouges.
— Ne te fais surtout pas de film ! C'est... C'est... C'est Luffy que j'aime !
Je lui offre un petit sourire.
— Je n'aime pas les sucreries, c'était une blague, Nami.
— Heh ?!! S'écrit-elle en fronçant des sourcils. Tu te fous de moi ?
Elle compte ranger son chocolat, mais je l'en empêche en le lui arrachant des mains pour le ranger dans la poche intérieure de mon blazer.
— Law, tu es sûr que ça va ?
— Parfaitement bien maintenant, à plus.
C'est sûrement rien pour elle, mais j'apprécie énormément son geste.
Tch, pas besoin de me le rappeler... Je sais que tu aimes Luffy idiote.
Je sens que je vais encore être le personnage secondaire d'une histoire d'amour écrite d'avance et que je vais en souffrir.
NAMI
C'est moi, ou les gens de ce lycée agissent bizarrement en ce moment ?
À moins que Bonney lui ait encore fait du mal ?
Elle va bien m'entendre si c'est le cas. Lorsque j'arrive en classe, je distribue à tous mes camarades les informations sur le voyage.
À la fin du dernier cours de l'après-midi, j'attrape la main de Zoro lorsqu'il est sur le point de partir. Perona est déjà postée devant la porte, mais je m'en fiche.
— Je peux te parler ?
Il hoche la tête puis crie à Perona...
— Je te rejoins plus tard.
— Tss... Tu n'es pas sérieux, réplique la rose en me pestant.
Je mentirais si je disais que ça ne me fait rien de voir Zoro proche d'une autre fille sans que je ne sache la nature de leur relation.
— Si.
Et j'avoue que voir Perona enragée me fait un bien fou ; elle part en tirant la tronche. Je lâche un sourire en la regardant s'éloigner sans remarquer que Zoro m'observe.
— Tu pourrais au moins cacher ta joie.
Mon sourire s'efface aussitôt.
— Je ne vois pas de quoi tu parles.
— Tch.
Et il lâche un rire.
— Quoi ? Qu'est-ce qui te fait rire ?
— Rien, je te trouvais mignonne.
Mais qu'est-ce qui leur arrive aujourd'hui ? Ça doit être l'effet des cheveux lisses, je pense.
— Arrête, ça ne me fait pas plaisir.
— Menteuse.
Zoro me suit jusqu'au toit, mais sur le chemin, un garçon me bouscule.
Quand je suis sur le point de tomber, c'est mon meilleur ami qui m'attrape les deux bras en se postant derrière moi.
— Fallait pas te poster derrière moi !
— Quoi ?! m'écrié-je en avançant vers lui.
C'est contre toute attente Zoro qui l'attrape par le col et le plaque au mur le plus proche.
— Fais-lui des excuses.
— Roronoa ? demande le lycéen apeuré contre le mur. Je m'excuse !
Il y a au moins une chose dont je peux être rassurée, c'est que Zoro prend toujours autant soin de moi. Lorsque nous arrivons sur le toit, il s'adosse contre un mur et rentre ses mains dans les poches.
— Alors, Mme l'emmerdeuse de première, je t'écoute.
Je mets un temps fou à parler et lâche le plus rapidement possible.
— Je n'aime pas qu'on se fasse la gueule, mais comprends-moi, tout le monde est au courant de ton histoire avec Perona sauf moi. C'est vexant.
— Meuf, crois-moi, ce n'est pas contre toi, mais je trouvais pas ça si important de te le dire. Enfin, les gars sont au courant car ils me l'ont demandé et je me voyais mal te dire, tiens Nami je ne t'ai pas dit, je ne suis plus puceau. Moi-même je ne tiens pas à savoir si tu es toujours vierge, m'enfin... Je ne sais pas, tu es une fille et on n'a jamais abordé ce genre de sujet... Ne te vexe pas, c'est juste que... Ça me gêne...
Il s'avance vers moi et m'attrape les deux bras pour me les caresser, car il sait que ça, ça me calme.
— Alors explique moi au moins comment ça s'est fait entre toi et elle, je ne savais pas qu'elle était ton type de femme.
— Perona à traverser une mauvaise période, disons qu'elle est tombée amoureuse d'un professeur du lycée et comme c'était à sens unique elle ne l'a jamais supporté.
— C'était pour ça que Hancock partait souvent la rejoindre ?
— Ouai
(NDA : Je sais que ça remonte à loin et que beaucoup de personnes ne vont pas se souvenir des premiers chapitres. Mais Hancock devait souvent partir car Perona pleurait et se sentait pas bien, je l'ai mentionné dans les premiers chapitres PTDR et c'est après 13 chapitres que j'explique la raison. Faut voir comment je suis patiente avec mes histoires.)
— La personne qui assiste le plus M.Mihawk c'est Perona... Ne me dis pas que...
— Si, c'est bien lui.
—Je comprends mieux mais qu'est-ce que tu viens faire dans l'histoire ?
— On a commencer à se fréquenter et un soir c'est partie en cacahuète.
Je rougis et je vois que Zoro est mal à l'aise car il se gratte l'arrière de la tête.
— A quel moment es-tu devenu un homme ? Demandé-je en le regardant dans droit dans les yeux.
Je pose ma main sur sa joue.
— Je n'arrive pas à le réaliser... Cela remonte à loin, à l'époque où nous étions encore enfants.
— Arrête, tu l'es tout autant. Rit-il en enlevant ma main.
— Qu'est-ce que tu racontes ?
— Tu vas me dire que tu n'as jamais couché avec Ace ou Luffy.
— Non, bien sûr que non !
— Arrête, la dernière fois que tu nous l'as dit, je sais que c'était pour ne pas être gêné.
— Zoro, je te dis la vérité. Je n'ai jamais rien fait avec Luffy et encore moins avec Ace.
Il se gratte l'arrière de la tête en fermant les yeux et en fronçant des sourcils.
Il est mal à l'aise.
— Je te crois.
Je me mets à rire.
— Sérieusement, tu as vraiment cru que j'avais déjà couché ?
— Bah oui, on est au lycée maintenant, et comme tu t'es mise en couple avec deux mecs, j'y ai pensé, mais attention, je ne me suis pas posé de questions... Fin, c'est ta vie quoi.
Les rougeurs apparaissent sur ses joues, Zoro est vraiment mal à l'aise lorsqu'on parle de ça.
— C'est bon, laisse tomber, j'ai compris que ce genre de sujet te met mal à l'aise.
— Exactement, et c'est pour ça que je ne t'ai rien dit pour Perona...
— Tu l'aimes ?
— Non.
— Alors quoi ? Tu t'amuses seulement avec elle ?
— Nami, je ne vois pas ce qui y a de mal à ça. Elle est tout aussi d'accord...
— Zoro, arrête. Perona est en train de tomber amoureuse de toi.
— Tu racontes n'importe quoi...
— Tu te voiles la face, je te dis qu'elle est amoureuse, alors crois-moi.
— Et qu'est-ce qui te fait dire ça ?
— Pourquoi serait-elle autant jalouse de moi alors ?
— Parce que c'est un truc de fille.
— Non Zoro, ne fais pas semblant d'être bête. Elle croit que tu m'aimes.
— Laisse-la croire alors.
— Est-ce que tu t'entends ?
— Pourquoi elle continue ce jeu avec moi alors si ça lui fait mal ?
— Parce qu'elle garde l'espoir que tu la regardes un jour.
— ...
Son silence montre qu'il réfléchit et se remet en question. Je n'aime pas forcément Perona, mais je ne lui souhaite pas non plus de mal. Surtout que je connais mon meilleur ami, il ne lui donnera pas ce qu'elle veut. Zoro est beaucoup trop compliqué en matière de femmes. Je ne sais d'ailleurs pas ce qui pourrait lui plaire, mais ce ne sera certainement pas une relation qui a commencé par le sexe.
Voyant que le silence devient malaisant, je change rapidement de sujet.
— Alors, la Saint-Valentin ? T'a-t-elle offert des chocolats ?
— Ouais...
— Oh, je vois.
— Mais j'ai refusé.
— Heh ? Pourquoi ?
— Parce que je sais ce que représentent les chocolats pour les femmes à la Saint-Valentin.
— Tu sembles te contredire, tu sais ?
— Et toi ? Tu ne m'en offres pas cette année ?
— Si j'en offrais, qu'est-ce que cela représenterait pour moi ?
— De l'amour. Un amour fraternel.
— Tu en es sûr ?
— Pourquoi ? Tu m'aimes autrement ? C'est de l'inceste. Et d'ailleurs, je te rappelle que c'est contraire à notre règle.
— Une règle ? Quelle règle ? demandai-je en m'approchant de lui, le forçant à reculer.
Je me retins de rire en avançant vers lui alors qu'il tentait de se coller au mur autant que possible.
Je levai la tête pour rapprocher mon visage du sien et le regardai droit dans les yeux.
— Selon Perona, l'amour qui nous lie n'est pas fraternel.
— C'est bon, arrête, Nami, tu n'es pas drôle.
J'éclatai de rire puis reculai.
— C'est bon, j'arrête de te taquiner.
— Tu n'es même pas drôle.
— Je n'étais peut-être pas drôle, mais ta tête, elle l'était.
— Je me vengerai, demain soir, tu fais quoi ?
— Je n'ai rien de prévu.
— On se fait une soirée Netflix ?
— Oui, pourquoi pas. Ça fait longtemps qu'on n'en a pas fait.
— En tout cas, t'avais intérêt à refuser.
— Et pourquoi ?
— Parce que cette année, tu ne m'as pas offert de chocolat.
— Attends, ta cote de popularité est montée en flèche cette année. Tu as dû recevoir plus de chocolats que tu n'en as reçu durant nos années au collège. Alors pourquoi t'attends-tu à en recevoir de ma part ?
— Je rigole avec toi.
— Tiens, c'est marrant. Law m'a fait la même blague aussi. Il s'attendait à ce que je lui en offre, alors que pourtant, c'est Bonney qu'il aime.
— Law, tu dis ?
Je le vis réfléchir puis éclater de rire.
— Je lui avais pourtant dit de ne pas sous-estimer ma meilleure amie... Marmonna-t-il sans que je ne comprenne.
Je ne compris pas vraiment sa dernière phrase, et je ne cherchai pas plus loin, car il ne me laissait pas le choix.
[...]
LUFFY
— Devine, commence Franky en posant son plateau sur la table. Si tu chauffes la glace, elle devient liquide, mais si tu me chauffes, je deviens solide. Qui suis-je ?
— Un zgegue, répond Sanji en posant son plateau.
— C'est grotesque, réplique Robin alors que son petit-ami attend sa réponse.
— Nami ?
— Une queue, répond fermement ma petite-amie.
— C'est qui ? demande Usopp.
Franky rigole fièrement avant de nous regarder de haut.
— Ce n'est pas l'engin, c'est un œuf. Calmez-vous, bande de coquinous.
— Ah, Franky ! s'écrie Law alors que Franky se mord les lèvres comme s'il voulait cacher quelque chose. Tu m'esquives depuis ce matin.
— Law, viens manger avec nous ! s'écrie Zoro en le forçant à s'asseoir.
— Je ne suis pas là pour ça ! crie-t-il en s'asseyant à côté du vert malgré lui. Franky, as-tu lu mon message ?
— Celui où tu me demandes de te rendre ton argent ?
— Oui !
— Non, je ne l'ai pas lu.
J'éclate de rire en voyant Law prêt à rétorquer une insulte, tandis que Sanji le calme.
— Franky, t'es une galère, souffle Usopp en mangeant son entrée.
— Tu as quel âge sérieusement ? demande Robin, agacée par le comportement enfantin de son petit-ami.
— L'âge de te marier, et toi ?
— L'âge de te recaler.
Et tout le monde explose de rire, ce couple est vraiment trop drôle. Ils n'ont aucune limite l'un envers l'autre.
— Quoi ? T'en veux encore ? demande Robin en le fusillant du regard.
— Non, répond Franky en levant les mains en signe de reddition. Je voulais sortir une disquette, mais il n'y a plus rien dans ma tête à part toi.
— Oohhh, s'écrie Nami, le trouvant mignon.
— Tu devrais notamment rajouter l'argent que tu me dois dans ta tête, enfoiré, ajoute Law.
— Oh ça va ! Tu n'as aucune pitié ? Ma petite-amie me recale et s'apprête à partir en s'éloignant de moi ! Pleure Franky. Quand je te regarde, Law, je me dis que peut-être si je tombais amoureux de mes problèmes, eux aussi finiront par partir.
Nami éclate de rire et tend la main à Franky, qui tout fier, la tape avec la sienne.
— T'es con ! rit Usopp.
— Nami, passe-moi ton dessert, s'il te plaît ! supplié-je en joignant mes mains.
— Tu crois que c'est les Restos du Cœur ? Tu peux rêver !
— Non, tu es le resto de MON cœur.
— Eeeeh laaaa ! crie Franky en me lançant un clin d'œil et en me pointant du doigt.
Je ris et lui lance aussi un clin d'œil. Alors que j'entame mon assiette, je vois Franky lancer quelques regards à Law, qui semble un peu remonté.
Franky avait emprunté de l'argent à Law pour acheter de l'alcool et s'amuser avec nous, car tout le monde sait ici que Law est riche. Robin fait tomber son couteau par terre, et je suis étonné de voir que lorsqu'elle se baisse pour le ramasser, Franky enveloppe le coin de la table avec sa main afin qu'elle ne puisse pas cogner sa tête en se relevant. Elle sourit en se relevant et remarque le geste de Franky avec le bras tendu et la main sur le coin. Elle le remercie, et il lui glisse son couteau pour qu'elle puisse le remplacer par celui qu'elle a fait tomber au sol.
"Robin, tu as vraiment de la chance. Franky est si attentionné avec toi", commente Nami.
"Canard", lâche Zoro en roulant des yeux.
"Tu ne peux pas comprendre, toi. Réponds Sanji. Mais comme tu es célibataire depuis la naissance, je peux te présenter une amie qui te ressemble."
"Célibataire?"
"Non, attardé."
Zoro s'apprêtait à sauter sur Sanji, mais c'est Ussop qui le retient, tandis que Law, à côté du vert, se tient l'arête du nez. Maintenant, c'est Franky qui s'adresse à Law, qui lève déjà les yeux au ciel. Je ne suis pas serein sur ce que Franky va dire à Law.
Franky aime embêter Law, et Law ne supporte pas Franky, l'évitant dès qu'il le peut. Mais là, Trifouillis semble très remonté contre lui, alors il serait préférable de s'abstenir de toute hilarité... Mais allez dire ça à l'homme le plus agaçant du monde.
"Tu sembles aigri aujourd'hui."
"La faute à qui?"
"Allons, Law..."
"..."
"Allons, quoi!"
"Lâche-moi."
Ma petite amie essaie de faire des signes à Franky pour qu'il s'arrête, mais il ne l'entend pas de cette oreille.
"Peut-être que tu pourrais résoudre un problème que j'ai eu la dernière fois que j'ai eu la diarrhée, Trafalgar. Toi qui vas devenir futur médecin et chirurgien de la mort, tu pourrais peut-être me donner la réponse à ma question."
Law ne répond pas mais arque seulement un sourcil, tandis que toute la table l'écoute.
"Tu sais, il y a un médecin qui m'a dit, 'les bananes ça arrête la diarrhée.' Mais le problème... c'est que je crois que je n'ai pas compris. Parce que quand je les ai enlevées, ça a recommencé direct. Tu peux m'expliquer?"
Et là, Law éclate de rire avec tout le groupe, alors que moi, je n'avais pas compris jusqu'à ce que Ussop m'explique la blague.
[...]
Lorsque les cours prennent fin, je retrouve Luffy dans sa classe, et nous nous dirigeons vers le centre de Logue Town, où il me conduit à la patinoire. C'est ma première fois, et je m'en sors plutôt bien, bien que je ne lâche pas la main de Luffy une seule fois. La patinoire était une excellente idée de sa part, et c'est dans ces moments que je réalise à quel point je suis heureuse avec lui. J'apprécie particulièrement son regard. Il n'a pas besoin de dire qu'il m'aime, je le ressens simplement à travers ses yeux ténébreux et sa manière attentionnée de prendre soin de moi. Bien sûr, il peut être maladroit par moments, et il n'est pas le petit ami parfait, mais croyez-moi, être aimée à sa façon est la plus belle chose qui puisse arriver.
Un petit garçon d'environ 5 ans m'attrape la jambe, et je pousse un cri de surprise.
— Eh bien, qu'est-ce qui se passe ? Où sont tes parents ? demande Luffy en s'agenouillant devant lui.
— Là-bas, avec maman, répond l'enfant en pointant du doigt son père qui tient les deux mains de sa mère pour ne pas tomber de l'autre côté de la patinoire.
— Comment tu t'appelles ?
— Kazui Kurosaki, et toi ?
— Monkey D. Luffy.
Il tourne la tête vers moi, comme s'il attendait ma réponse, et je réponds immédiatement.
— Nami.
— Tu as les cheveux comme maman et papa.
— C'est vrai, rit Luffy en regardant les parents plus loin.
Les deux parents ont les cheveux orange comme moi, et je trouve fascinant de constater que la génétique fait bien les choses. Kazui est incroyablement mignon, alors j'imagine que ses parents le sont tout autant.
— Tu es aussi jolie que maman.
— Tu l'as remarqué ! sourit Luffy, tandis que je le taquine gentiment en lui tapant l'épaule en riant.
— Arrête, Luffy.
— C'est ma petite amie. Elle fait semblant de ne pas aimer, alors qu'en réalité, elle adore qu'on lui dise qu'elle est jolie !
— T'es jolie Nami ! Un jour tu vas être ma petite-amie et tu vas le quitter. Souris le petit garçon en pointant du doigt Luffy.
— Oooh Merci, Kazui tu es tout aussi beau petit garçon. Mais je ne peux pas tu es trop jeune mais t'es trop mignon.
— Hee ! Jamais tu me l'as volera ! Crie Luffy en fronçant des sourcils.
Maintenant, c'est Kazui qui fronce des sourcils.
— J'suis trop mignon ? C'est parce que t'as 16 ans que tu dis que moi j'suis petit ? C'est pour ça que tu dis que je suis mignon ? Arrête de grandir ! Attend que moi j'ai 16 ans et après on s'embrasse !
Moi et Luffy nous nous regardons et nous petons littéralement de rire.
— Plus sérieusement, comment se fait-il que tu te retrouves à patiner tout seul ?
— Parce que maman a du mal à patiner et je m'ennuyais de voir papa l'aider alors j'ai pas attendu et j'ai patiner tout seul ! Et puis, j'ai vu un monsieur qui n'a pas arrêter de regarder maman alors je l'ai suivi et je l'ai fait tomber.
Luffy éclate de rire et lui tend la main pour qu'il la tape.
— Tu es un bon garçon !
— Oui, c'est mieux moi que papa. Mon papa est aussi fort que superman ! Un jour je vais être fort comme lui et je protègerai lui et maman ! Je serais l'homme de la maison !
Je le trouve si adorable que je le prends dans mes bras et colle ma joue contre la sienne alors qu'il se laisse faire.
— Ahhh Kawaaiii.
Il regarde Luffy et lève les deux bras fièrement en s'adressant à lui:
— Désolé pour toi, je leur fait toutes cet effet là.
Mon compagnon éclate de rire avant de passer sa main dans les cheveux de Kazui.
— Dis, Kazui, peux-tu rejoindre ton papa et ta maman tout seul ? demandé-je à mon tour.
Il reste silencieux, alors je lui propose de l'accompagner pour éviter de les inquiéter. Il me tend un pouce, puis tend la main à Luffy. Je me place derrière Luffy comme un suiveur, et il nous guide instantanément vers les parents de Kazui alors que la musique résonne autour de nous.
— Eh bien, Kazui, où étais-tu passé ? demande son père, sa femme dans ses bras.
— Rien, je faisais des tours avec ma petite-amie Nami et Luffy, mon nouvel ami.
— Kazui ! chuchote sa mère pour le faire taire.
Son père nous scrute de ses yeux noisettes, accompagné d'une femme d'une beauté incroyable. Je comprends mieux la génétique du jeune garçon.
— Il ne vous a pas trop embêtés ? Mon enfant a tendance à embêter un peu tout le monde...
— Non, ne vous inquiétez pas ! sourit Luffy. C'est un très bon garçon !
— Regarde, maman, comme Nami est jolie !
Je rougis alors que les deux paires de yeux se dirigent vers moi.
— Tu ne comptes pas me la voler j'espère. Demande Luffy en me prenant la main.
— Quand je serais plus grand, je t'ai dit !
— C'est vrai, elle est jolie Kazui. Répond sa mère avant de finalement s'adresser à moi avec un beau sourire. Enchantée, je suis Kurosaki Orihime et voici mon mari Kurosaki Ichigo.
— Je suis Nami.
— Et moi Monkey-D-Luffy.
— Ne t'en fait pas maman, tu seras toujours la plus belle à mes yeux.
— Hey Kazui arrête de draguer ma femme. Ris son père avant de l'ébouriffé les cheveux.
Et nous nous remettons à faire des tours et des tours de patinoire après les avoir salué.
— J'espère que nous seront pareil. Dit Luffy en plongeant son regard dans mes yeux. Parce que je ne vois un avenir avec personne d'autre que toi.
Sa déclaration me fait chaud au coeur et je lui embrasse la bouche comme pour lui faire aspirer tout l'amour que je ressens pour lui.
— Luffy, je crois que je suis réellement amoureuse de toi et crois-moi, je ne rêverai pas mieux de t'avoir dans mon avenir. Je t'aime bébé.
Il rit et m'embrasse le front avant de me prendre dans ses bras.
[...]
La suite de notre Saint-Valentin se déroule au Baratie, ma première visite dans le restaurant où Sanji exerce son talent culinaire. À ma grande surprise, c'est M. Zeff qui nous accueille, et je remarque Law assis au bar du restaurant. Je le salue avec Luffy, apprenant que Law a participé à l'organisation et qu'il jouera du piano pour l'occasion. C'est une révélation surprenante, car je ne savais pas que Luffy et lui étaient aussi proches pour qu'il accepte une telle demande. Cependant, je ne m'attarde pas sur cette question, cela me fait plutôt plaisir, surtout venant de lui. Pendant le repas, Luffy et moi discutons de tout et de rien. La cuisine est exquise, et je reconnais les goûts et les saveurs que Sanji a l'habitude de nous offrir.
— La nourriture est si délicieuse ici ! Je comprends mieux d'où vient le talent culinaire de Sanji.
— Oui, j'aime beaucoup venir ici. J'ai rencontré Sanji à cet endroit, j'avais cassé la fenêtre et pour payer les réparations, j'avais dû travailler durant deux semaines.
Je ris à cette révélation.
— Monsieur Catastrophe.
— Pas faux de le dire.
— Cela te plaît ?
— Évidemment, tant que je suis avec toi, c'est ce qui me rend heureuse. Je suis encore plus étonnée de voir que Law a contribué à la surprise.
— Ouais, je l'ai supplié toute la journée. rit-il avec son grand sourire.
— Je ne savais pas qu'il jouait du piano, il est vraiment doué.
Je suis obligée de le reconnaître, c'est un véritable professionnel. Il cache tellement de choses qu'il nous surprend à chaque découverte d'une nouvelle facette de sa personnalité. Lorsqu'il sent mon regard sur lui, il me sourit et continue de jouer du piano sans interrompre ses mélodies. C'est mon petit-ami qui rompt le contact.
— As-tu résolu tes problèmes avec Zoro ?
— Oui, je ne dormirai pas à la maison demain soir. Je vais rentrer chez moi et passer la soirée avec Zoro.
— Mmh... D'accord. Et as-tu rencontré la personne pour qui tu donneras des cours particuliers ?
— Non, toujours pas. Ah, tu sais que le voyage scolaire aura bientôt lieu ?
— Oui, d'ailleurs le White Day coïncide avec cette semaine.
Je rougis, ne m'attendant pas à ce qu'il y pense.
— Tu voudrais quelque chose en particulier ?
Je lui souris et prends sa main.
— Je veux t'avoir pour moi, et puis ce sera l'occasion pour nous deux de voyager. J'aimerais que l'on fasse plein de choses ensemble pendant toute cette journée.
— Comme tu veux, après tout, tant que je suis avec toi, le reste m'importe peu.
— Arrête d'être si mignon !
Il rigole et me regarde sans un mot.
Je lui offre un sourire.
C'est comme si plus rien n'existait autour de nous.
— J'ai une blague, sourit-il.
— Je t'écoute.
— C'est l'histoire d'un homme qui part en enfer. Une fois là-bas, Satan lui dit : « tu vas choisir entre ces trois portes les souffrances que tu voudras subir durant toute ta présence ici en enfer ».
Je bois mon verre en écoutant attentivement Luffy.
— En ouvrant la première, il découvre un homme qui se fait fouetter à sang. Il déglutit et demande à voir la deuxième, où il voit un homme se faire enfoncer des clous dans tout le corps. Il demande à voir la troisième et ...
— Et quoi ?
— Il découvre un homme assis sur une chaise avec les jambes écartées et une femme qui le suce. Là, la question ne se pose pas, et il fait même la blague à Satan « mmh, j'hésite entre la première et la troisième ». Évidemment, il choisit la troisième porte, car se faire sucer durant tout son temps en enfer ? Que demander de plus.
— D'accord, et ?
— Il dit qu'il prend la troisième porte et Satan lui dit « d'accord, tu prends la place de la femme ». Il s'attendait à recevoir la plus grosse fellation de sa vie, et au lieu de cela, c'est lui qui la fait.
J'éclate de rire comme pas possible en essayant de ne pas faire de bruit, je bois de l'eau pour atténuer ce fou rire. Je ne m'y attendais tellement pas à ça. C'est à croire que dans notre équipe, les blagues sont de haut niveau, entre les blagues de Franky et celles de Luffy... Comment voulez-vous ne pas rire.
— Tout ça pour dire que ce n'est pas la porte à prendre pour un hétéro. ris-je en buvant encore.
A suivre...
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