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Chapitre V: Alchimie (Réécrit)

Mots: 8559
Pages: 45
Temps de lecture: 41 min

Narrateur externe

— Nami, ton rêve, c'est donc de faire le tour du monde ? C'est pour cela que tu t'immerges autant dans la lecture sur la navigation.

— Oui, je souhaite explorer le monde par voie maritime, observer le ciel changer du beau temps au mauvais, ressentir la mer chaque matin à mon réveil, découvrir de nouveaux horizons à couper le souffle et affronter les intempéries en tant que navigatrice.

— Quel merveilleux rêve tu as, hihi ! Nami, suis la voie que tu veux, ne laisse personne t'empêcher de faire ce qui te plaît. Tu es ma petite fille d'amour. Sourit-elle.

— Oui, Belmer. Sourit Nami.

— Moi aussi, je veux faire le tour du monde, je veux être libre, pas toi Nami ? Fit une nouvelle voix masculine qu'elle reconnut parfaitement.

— Luffy ?

— Es-tu libre, Nami ? demandèrent Belmer et Luffy qui la regardaient tous les deux en même temps.

— Nami... Nami. Essaya Zoro pour la sortir de ses pensées en secouant sa main devant ses yeux.

— Hein ? Oui.

— Mmh, à quoi penses-tu ? Dit-il en se levant pour retirer le pop-corn du micro-onde.

— À rien ! Répondit-elle rapidement en souriant.

— Mmh.

Il était vingt-trois heures, ils venaient de rentrer de leur soirée. Zoro était venu rejoindre Nami à son appartement pour regarder un film qu'il venait de télécharger. C'était devenu une habitude, Zoro passait souvent chez la rousse pour regarder des films ou partager un repas. Le week-end dernier, il avait même remplacé Nami dans son équipe de basket, provoquant une dispute entre eux. Maintenant réconciliés, même s'ils sortaient tous les deux de rendez-vous, ils étaient enfin réunis. Il était tard, mais l'essentiel était qu'ils étaient ensemble.

Pourquoi Nami avait-elle soudainement rêvé de Luffy et Belmer ? Parce qu'il partageait les mêmes projets qu'elle ? Parce qu'il était libre alors qu'elle ne l'était pas ?! Il voulait la narguer ?

Non, Nami, il fallait se ressaisir. Ce n'était qu'un rêve, et pourtant elle l'enviait, ressentant même une pointe de jalousie envers lui. Il vivait sous un toit agréable, avait deux frères sur qui compter, était entouré d'amis, dont Zoro qui le respectait profondément. Il avait la liberté de rire et de dire ce qu'il voulait quand il le voulait. Excentrique mais incroyablement libre. Voilà ce que Luffy recherchait, et pourtant, qu'est-ce qu'elle le méprisait, et en même temps, pas.

Elle ne savait pas pourquoi elle pensait à lui en ce moment, ni pourquoi elle avait rêvé de lui. C'était horrible à dire, mais Nami comprenait un peu mieux ce qu'elle ressentait à son égard. C'était peut-être à cause de son rêve. Mais elle éprouvait de la jalousie. Le pauvre, qui ne cherchait qu'à être son ami alors qu'elle n'avait fait que le repousser. Et pourtant, elle ne voulait pas être cruelle avec lui.

Vous est-il déjà arrivé d'envier une personne, de ressentir une profonde jalousie envers elle tout en voulant la connaître ? Oui, parce que Luffy l'intriguait malgré tout. C'était seulement maintenant qu'elle abordait ce sujet. Elle aurait pu penser à sa magnifique journée avec Ace, mais non, elle venait de penser à son petit frère. Bizarre. Était-ce hypocrite de dire qu'elle accepterait de rejoindre son "équipage de pirates en tant que navigatrice" alors qu'elle le méprisait légèrement ?

— Alors, ta journée avec Ace ? Demanda le vert, la trouvant un peu étrange ce soir.

— Géniale, on est allés aux arcades, il m'a même gagné une peluche, et j'ai dîné chez eux. J'ai rencontré les petites amies de Luffy et Sabo. Et toi ?

Elle aurait aimé entrer dans les détails, mais connaissant Zoro, il se serait endormi rapidement.

— Je vois, moi pour mon cas  on est partit au musée et puis elle m'a invité  chez ses parents mais c'était bizarre Nami....
— Pourquoi cela ?
— Elle ressemble comme deux gouttes d'eau à Kuina ... Sa voix, sa manière de parler, sa personnalité...
— Ah Kuina ton amie du dojo décédée  ?
— Oui ! c'est flippant, on dirait un fantôme. Grimaça Zoro.
— Ah maintenant que j'y pense c'est vrai qu'elle lui ressemble ! Remarqua  Nami. Qu'est-ce que ça  t'a fait d'être avec elle alors ?
— Je me suis sentit nostalgique.
— Oui et ?
— Bah je sais pas ! C'était bien !
— Et alors ?
— Alors quoi ?
— T'as pas un truc croustillant a me dire baka ? 
— Je vois pas de quoi tu parles.
— Bah elle te plaît ? Dit Nami en mangeant un pop corn.
— Pas vraiment mais je l'apprécie.
—Physiquement elle t'attire ?
— Pas vraiment, je la vois trop comme mon amie d'enfance avec qui je m'entraînais au dojo. Ou du moins un terrible fantôme.
— Oh je vois du coup tu ne verras jamais rien d'autre que de l'amitié. Dit-elle blasée.
— Je ne comptais pas voir plus que de l'amitié.

Ah bah oui c'était bien Zoro.

— Alors, ta journée avec Ace ? Demanda le vert, la trouvant un peu étrange ce soir.

— Géniale, on est allés aux arcades, il m'a même gagné une peluche, et j'ai dîné chez eux. J'ai rencontré les petites amies de Luffy et Sabo. Et toi ?

Elle aurait bien détaillé, mais connaissant Zoro, il se serait endormi rapidement.

— Je vois, il y a encore beaucoup de boulot à faire de ce côté-là.

— Je ne vois pas de quoi tu parles.

— Oui, oui Zoro. Caressa gentiment Nami la tête de son meilleur ami.

— Demain tu commences à quelle heure ?

— 15h00 pourquoi ?

— Tu finis à 00h00 ?

— Oui, comme d'habitude. Répondit-elle en soupirant.

— Tu veux que je vienne te chercher ?

— Non, t'en fais pas ! Et puis je t'ai déjà dit que mon oncle, s'il te voyait avec moi, il me tuerait.

— C'est bizarre, ton oncle Genzo m'a toujours accepté et autorisé à rester avec toi. Mais ton autre oncle, pourquoi il ne m'accepterait pas ?

— Tu connais les oncles bienveillants, hehe. Riait-elle faussement. Il me voit comme une enfant encore, il ne veut pas que sa nièce adorée se fasse dévergonder par un garçon ! Et puis, t'en fais pas, son collègue me raccompagne.

— Mmh, j'aimerais bien voir à quoi il ressemble, néanmoins, ton oncle. Ça fait quand même 6 ans qu'on se connaît et je ne l'ai jamais vu. D'ailleurs, tu ne m'as jamais donné le nom du restaurant où tu travailles, vu qu'à chaque fois que je venais te chercher, c'était toujours à la gare.

— Quelle importance ! Riait-elle nerveusement. D'ailleurs, demain, toi tu fais quoi ?

— Bah, vu que je ne peux pas passer la journée avec toi, je pense que j'irai chez Luffy.

— Pourquoi faire encore ?!

— Il m'a proposé de venir chez lui avec les gars.

— Mais il n'était pas sensé être avec Boa Hancock ? Je l'ai vu tout à l'heure chez lui, et j'ai compris qu'elle dormait chez lui.

— Je ne sais pas, Luffy nous a juste dit de venir.

— Je vois ! Bon, commençons le film ! S'exclama la rousse qui avait tant bien que mal réussi à changer de sujet.

Lorsque le film commença, Nami prit la peluche qu'Ace avait gagnée, puis posa sa tête sur l'épaule de son meilleur ami, qui commençait déjà à se concentrer sur le film d'action. Elle sourit en se remémorant sa journée avec Ace, où elle s'était beaucoup amusée. Il avait été un vrai gentleman, gênant mais c'était ce qu'elle aimait chez lui. Il était comme Luffy, il disait tout ce qui lui passait par la tête, mais avec plus de tact, et il détenait cette virilité masculine qui le rendait si charmant qu'elle avait dû se gifler mentalement plusieurs fois pour arrêter de se répéter à elle-même qu'il était si cool.

Surtout, apprendre que Koala pensait qu'il éprouverait sûrement quelque chose pour elle la rendait heureuse. Elle savait qu'il ne fallait pas y croire, car cela ne serait peut-être pas le cas, mais elle avait envie d'y croire. Cette journée était magnifique, elle était certaine que tout comme elle, Ace ressentait pareil, cette forte attirance entre eux.

Elle était comblée, Koala et elle étaient maintenant amies. Luffy et Sabo étaient également devenus des amis, même si une petite jalousie envers Luffy persistait. Retrouver son meilleur ami Zoro était une bénédiction, et avec Ace, ils apprenaient à se connaître pour être peut-être plus que des amis. Une alchimie particulière existait entre eux. Ace correspondait totalement à son style, une réalité qu'elle avait longtemps niée, mais grâce aux conseils de Koala sur la confiance en soi, elle n'avait plus peur de l'admettre.

Désormais prête à affronter ses sentiments, elle refusait d'être cette fille qui se voile la face, craignant d'être déçue à la fin. Peu importe si Ace ne partageait pas les mêmes sentiments, elle était prête à accepter la réalité. Elle ne voulait plus laisser la peur et le manque de confiance dicter sa vie, car au fond d'elle, une émotion étrange prenait place.

Elle s'endormit avec le sourire aux lèvres aux côtés de son meilleur ami, qui la couvrit un peu plus de son plaid.

[...]

Au lendemain, Nami se réveilla sans trop de difficulté, grâce à la sonnerie de son téléphone utilisé comme réveil. Elle bailla puis frotta ses yeux pour mieux discerner son environnement. Elle remarqua qu'elle était dans son lit, enveloppée de sa couverture, concluant que Zoro avait probablement dû la porter jusqu'au lit avant de s'en aller. Elle se dirigea en traînant des pieds vers la salle de bain et prit une douche avant de se brosser les dents. Une fois terminée, elle se maquilla légèrement pour dissimuler ses cernes qu'elle considérait comme disgracieux. Ensuite, elle enfila une robe en laine blanc cassé, accompagnée d'une ceinture, de longues chaussettes noires montant jusqu'aux cuisses, mettant en valeur ses belles jambes, et elle chaussa une paire de chaussures noires à semelles épaisses blanches. Elle s'admira une dernière fois dans le miroir, puis mit son long trench beige avant de partir au travail.

Le restaurant d'Arlong se trouvait au nord de l'île, dans l'un des quartiers les plus populaires, à quarante minutes de chez elle en train. C'était souvent fréquenté par des seniors, que ce soit pour jouer au casino, manger, profiter des onsen ou se divertir avec des professionnelles. Il était rare de voir des adolescents traîner là-bas, probablement parce qu'ils n'en avaient pas les moyens.

Une fois arrivée à la ville, elle déambula dans les rues animées de danseuses en maillot de bain, de musique résonnante partout et d'une délicieuse odeur de nourriture. À son arrivée au travail, elle fut accueillie par ses collègues, tous des hommes-poissons avec lesquels elle n'avait jamais sympathisé, les détestant jusqu'au dernier. Elle les maudissait et les injuriait de tous les noms.

— Nami, dépêche-toi, il y a un client important à la table 16, lui lança Octo, un homme-pieuvre.

— J'arrive de suite ! Répondit-elle en posant son sac derrière le comptoir.

Elle prit le plateau de ramen accompagné d'une imposante assiette de viande, dont le coût devait avoisiner les 100 berrys, et se dirigea vers la table (le prix du bœuf de Kobe). Le client semblait être très fortuné pour commander une portion aussi généreuse, elle remarqua même des fruits pour son dessert sur la commande. (Au Japon, les fruits sont coûteux.)

L'homme en question était de grande stature, probablement au-delà de la soixantaine (il avait 74 ans). Ses cheveux gris encadraient une moustache de la même teinte, et une cicatrice entourait son œil gauche. Il portait une chemise bleu marine avec une cravate bleu ciel, un pantalon entièrement blanc et une ceinture marron.

— Bonjour, et voici vos ramen et votre assiette de bœuf. Sourit-elle en déposant les plats.

— Enfin ! J'ai une faim de loup ! S'exclama le senior en joignant ses mains tout en les frottant.

— Vous pensez vraiment pouvoir tout manger seul ? Tentat-elle de le détendre, bien qu'il semble déjà à l'aise.

— Bien sûr, pour qui me prenez-vous ! Ha ha ha ha. Rit-il d'une voix grave en la tutoyant déjà. D'ailleurs, mon collègue ne va pas tarder à arriver, et je peux vous assurer qu'il commandera son propre repas, car je ne compte rien lui partager !

— Je vois... Fit-elle blasée en le regardant dévorer sa viande qu'il décortiquait jusqu'à l'os, en en mettant partout. C'était étrange, mais sa manière de parler et de manger rappelait Luffy.

— Dis-moi, petite.

— Oui ?

— Quel âge as-tu ? Tu sembles avoir l'âge de mon petit-fils de 15 ans.

— J'en ai 19 ! Mentit-elle, paniquée. Mais je suis ravie que vous m'en donniez moins !

— Tu ne les fais pas du tout ! Dit-il choqué en écarquillant les yeux et en clignant plusieurs fois des yeux.

— Hehe.

— Ça me rassure, soupira-t-il.

— Pourquoi cela ?

— Parce qu'une mineure n'a pas le droit de travailler, et surtout pas dans un tel endroit. Tu es encore jeune, continue tes études ! Dit-il en aspirant ses nouilles.

— Je v...

Elle n'eut pas le temps de répondre qu'une personne se posta derrière elle, d'un air très sévère. Un homme grand et musclé, d'âge moyen, avec une longue barbe tressée noire, une moustache, et une chèvre. Il portait des lunettes et un uniforme de lieutenant de la police locale, orné de médailles...

(NDA : J'ai changé le métier de Garp, j'avais dit qu'il était marin, mais ça n'a aucun intérêt pour mon histoire et surtout pour l'ère de ma fiction. Il est le lieutenant de la police locale.)

Putain de merde. Ces deux individus étaient des personnalités importantes travaillant pour la justice, et elle espérait que l'homme avec qui elle avait échangé n'était pas la personne à laquelle elle pensait. Putain, il fallait qu'elle se casse.

— Garp ! Tu aurais pu assister à cette réunion !

— Pourquoi faire ? Viens donc me rejoindre pour manger au lieu de toujours parler de travail ! S'exclama-t-il à voix haute sans gêne, lui tendant un morceau de viande. Jeune fille ! Ramène-nous de la... Tiens, elle a disparu. Remarqua-t-il.

— De qui tu parles ? De la petite rousse ? Demanda Sengoku, l'ayant aperçue rapidement.

— Ouais, elle était là à l'instant, tu l'as peut-être effrayée avec ta barbe tressée. Ha ha ha ha se moqua Garp.

— Garp, plus sérieusement, il serait temps de réfléchir par rapport à Barbe Blanche.

Nami, elle, s'était éclipsée rapidement à l'entente de « Garp », et non, elle ne rêvait pas, c'était bien le grand-père des trois frères. Pas étonnant qu'il ait un air de Luffy ! Kami-sama du ciel, c'était moins une. Elle connaissait parfaitement l'histoire de son grand-père, qui avait réussi à attraper Gol D. Roger, le mafieux le plus puissant du monde. Tout le monde le considérait comme un héros, et elle avait même déjà entendu des histoires incroyables à son sujet, mais elle n'aurait jamais pensé le rencontrer un jour dans un tel endroit, surtout qu'elle connaissait ses petits-fils, et il fallait impérativement qu'elle s'en aille. Elle partit rejoindre Arlong à son bureau, furieuse pour son manque de considération.

— Arlong ! Tu m'as demandé d'aller servir des gros clients qui font partie de la police ! Criait-elle en claquant la porte.

— Et alors ? Demandait-il sans broncher.

— T'as oublié que je ne suis qu'une mineure ! On aurait pu avoir des problèmes.

— Ha ha ha, Nami, tu t'inquiètes pour moi ? Comme c'est touchant.

— Je m'inquiète plus pour ce qu'il se passerait pour ma famille si jamais tu partais en prison. Répondit-elle en serrant les dents. Tu es complètement inconscient. Si ils apprenaient ce que tu trafiques, ma famille se ferait passer pour complice ! C'est peut-être pour t'espionner qu'ils sont ici !

— Calme-toi, ils sont juste là pour manger.

— Écoute-moi bien, Arlong. Ça fait trois ans que je travaille pour toi, pour te donner la somme exacte afin que tu puisses laisser ma famille et moi-même tranquilles ! Tu as pris une maison pour Genzo et Nojiko à Kokoyashi, et tu as caché cet argent sale et ces armes pour ton sale trafic sous cette maison ! Alors, je te demande d'attendre bien patiemment que cet argent soit bien réuni avant de te faire attraper par les flics. Je ne veux pas que tu mêles ma famille à cela. Je te connais, je sais très bien que si tu dois tomber un jour, tu voudras nous emmener avec toi. Mais tu as promis le contraire si je travaillais pour toi et que je réunissais 1 000 000 de berrys !

— C'est exact, et tu sais que je tiens mes promesses.

— ...

— Alors fais-moi confiance. Et puis, si jamais tu t'enfuis, tu sais parfaitement que je tuerais tous tes proches jusqu'au dernier. Sourit-il en montrant ses dents pointues. Et puis, ne fais pas comme si c'était déplaisant avec moi. C'est moi qui paie ton appartement étudiant et tes vêtements pour que tu ne manques de rien. En plus de tout ça, c'est moi qui paie ton salaire tous les mois, alors souris un peu plus, ma chérie.

— ...

Qu'est-ce qu'elle le haïssait.

«  es-tu libre Nami ? »

— Les toilettes des hommes sont sales. Si tu pouvais y faire un tour le temps d'attendre que les policiers partent d'ici. Toujours avec le sourire, Nami ha ha ha ha ha !

Elle le maudissait et l'injuriait de tous les noms.

Elle nettoya les toilettes de fond en comble, imprégnées de l'odeur nauséabonde de la pisse, frottant violemment les cuvettes tout en lui lançant des insultes de connard à plusieurs reprises.

Une fois que le grand-père des trois frères fut parti, elle sortit enfin pour servir les autres clients, qu'elle avait l'habitude de taquiner.

La douleur aux pieds se faisait sentir, mais rien de désagréable, elle avait l'habitude. Lorsque son service se termina (à 00h00), elle se précipita à la gare pour ne pas rater le dernier train, réussissant à l'attraper. Elle s'installa sur les places à quatre, commençant déjà à somnoler avant que le train ne démarre. Un homme s'assit à côté d'elle, son visage couvert de boutons et une odeur de chat émanant de lui. Elle ouvrit immédiatement les yeux, prise de panique en remarquant qu'il y avait encore énormément de places libres dans le train, mais il fallait qu'il choisisse de s'asseoir à côté d'elle. Il lui sourit et écrivit son numéro de téléphone sur son appareil, un geste qu'elle ignora clairement, mais il persista, continuant à écrire chaque fois qu'elle daignait regarder. Kami-Sama, était-il fou ? Comme si elle avait l'intention de prendre son numéro.

Elle s'apprêtait à se lever pour changer de place, mais au même moment, un autre homme, simplement vêtu d'un jean noir et d'un hoodie noir qui cachait son visage avec la capuche, s'installa en face d'elle. Étaient-ils complices ?

Mentalement, Nami était paniquée, consciente que toutes sortes de situations désagréables pouvaient se produire, en particulier l'harcèlement des femmes dans les transports en commun. Elle suppliait le ciel de la sortir de cette situation.

L'homme au visage boutonneux accentua son sourire, comprenant que l'homme en face ne se souciait guère de la situation. Puis, il posa une main sur la cuisse de Nami, la terrifiant et la faisant frissonner de dégoût.

Alors qu'il s'apprêtait à aller plus loin, une autre main se posa sur la cuisse de l'homme boutonneux. Nami ne comprit absolument pas ; c'était la main de l'homme au hoodie noir.

Elle fut choquée lorsqu'elle leva les yeux et put enfin distinguer son visage. Kami-Sama, qu'elle remercia mille fois pour avoir entendu ses prières ! Cet homme qui s'était assis en face d'elle n'était autre que Trafalgar Law.

— T'aime bien toi quand je te fais ça ? Sourit Law, sa main toujours posée sur la cuisse de l'inconnu qui transpirait de panique, perdant ses mots.

Trafalgar était-il un génie ? L'inconnu en question ressentait exactement ce qu'elle éprouvait, ne serait-ce que lorsqu'il s'était assis à côté d'elle. Honteux, l'inconnu se leva aussitôt, et par chance, le train s'arrêta à une station. Il sortit rapidement du train, laissant seulement Law et Nami.

— Merci beaucoup. S'inclina Nami, au bord des larmes.

— T'en fais pas, c'est normal.

— Comment tu as su ?

— J'étais déjà dans le train quand je t'ai aperçue. Puis, quand j'ai vu ce mec bizarre se mettre à côté de toi alors qu'il y avait de la place partout, j'ai tout de suite compris. Je ne voulais pas rester un simple spectateur. Sourit-il fièrement.

— Merci beaucoup... Mais qu'est-ce que tu faisais au nord de l'île ?

— Je pourrais te poser la même question.

Elle aurait mieux fait de se taire.

— Je ... J'étais parti voir mon oncle.

— Moi, une femme du coup.

— Vous avez fait quoi ?

— Tu ne manques pas de tact. Rigolait-il, disant cela ironiquement.

Elle avait perdu ses manières. Habituellement, elle n'aurait pas posé de questions indiscrètes.

— Je blague, disons que j'avais besoin de vider mes couilles.

Nami arqua ses sourcils avant de rougir instantanément.

— Je vois.

— Ton meilleur ami n'est pas avec toi ? C'est rare.

— Oui, je lui ai dit de ne pas venir me chercher. Il doit sûrement être avec Luffy et les autres.

— Dans ce cas, c'est moi qui vais te raccompagner.

— Non, non ! Ne t'en fais pas, ne te dérange pas pour m...

— Pas de négociations.

— Et toi ? Tu dois sûrement habiter loin.

— Ne t'en fais pas, Beppo viendra me récupérer.

— D'accord...

Même si elle ne savait pas qui était Beppo.

— Combien de personnes ont signé pour le voyage scolaire ?

Sérieusement ? Il essayait de faire la conversation ? Ce type qui semblait toujours si froid, discret, et peu enclin à la sociabilité ?

— Ils ont tous signé. Ma classe est impatiente de partir. Et toi ?

— Ouais, pareil pour la mienne. On réussira à partir si tout le monde est partant.

(Rappel : n'oubliez pas que Law est dans la classe de Luffy et qu'il est délégué avec Vivi. Il a présenté le voyage scolaire avec Nami et Vivi au chapitre 1.)

— Oui. Je vais dormir un peu. Réveille-moi lorsque nous serons arrivés à ton arrêt.

— D'accord.

Il devait être vraiment fatigué pour s'endormir aussi rapidement. Nami rougit en réalisant que Law était plutôt séduisant, bien qu'Ace soit peut-être encore plus beau. Elle observa avec attention les tatouages sur ses mains, se demandant ce qu'ils signifiaient.

Elle enfila ses AirPods et écouta de la musique pour éviter de s'endormir elle-même.

Une fois arrivés, elle réveilla doucement le brun à la barbe, et ils descendirent du train en direction de chez elle, plongés dans un silence pesant.

— Merci de m'avoir accompagnée jusqu'à chez moi.

— C'est normal. Je m'en voudrais de ne pas l'avoir fait s'il t'était arrivé quelque chose.

— Oui. Tu veux que j'attende ton ami avec toi ? (Beppo)

— Non, va te reposer.

— Mais...

— J'insiste. Ça doit être difficile de travailler dans un restaurant, surtout dans ce coin. Alors va te reposer, demain on a cours.

Merde, il le savait. Mais comment ? Elle ne savait plus quoi dire.

— Comment tu as su ?!

— Lorsque je suis arrivé en ville, je t'ai vue par la fenêtre du restaurant en train de servir des clients. La fille que je suis venue voir habite dans le coin, et lorsque je comptais retourner à la gare, je t'ai encore aperçue, cette fois-ci en train de sortir du restaurant d'Arlong.

— Pourrais-tu ne rien dire à personne ? S'il te plaît...

— Surtout pas à Zoro ?

— Oui.

— Ce ne sont pas mes affaires, alors je ne m'en mêlerai pas. Bonne soirée, Nami. Avait-il dit avant de partir, la laissant perplexe.

Qu'est-ce qui venait de se passer ? Elle ne comprenait plus rien. Une chose était sûre, c'est que Law ne trahirait pas son secret. Mais ce dernier devenait de plus en plus difficile à dissimuler, surtout auprès de Zoro, qui n'était pas dupe et savait que sa meilleure amie lui cachait quelque chose qu'elle n'avait jamais voulu lui révéler. C'était peut-être aussi pour cela qu'elle s'interdisait de se faire de nouveaux amis, de peur qu'Arlong s'en prenne à eux. Zoro était son seul pilier, son unique ami. Arlong avait déjà menacé Nami pour Zoro lorsqu'elle avait tenté de s'enfuir sous le coup de la colère. Elle ne voulait perdre personne ; Nodjiko et Genzo étaient en danger, et il fallait à tout prix qu'elle réunisse de l'argent, en plus des généreux pourboires qu'elle gagnait au restaurant.

En rentrant, Nami retira tous ses vêtements, se rinça le visage, et ne mit pas longtemps à s'endormir en sous-vêtements sur le lit, ignorant qu'elle avait reçu des messages. 

[...]

A son réveil du lundi matin, elle éteignit son réveil téléphone  puis le prit pour voir les messages qu'elle venait de recevoir.

Le premier était celui de Zoro :

« Bon courage pour le travail, je ne dors pas à la maison se soir. »

Le deuxième était celui de Ace :

«  Hey Nami ! Comment ça va ?! Ça te dirait qu'on se voit après les cours lundi ? »

«  t'es méchante a me foutre des vents houuh »

Plus étonnant encore était celui de Luffy qui ne lui envoyait jamais de message.

«  Pourquoi t'es pas venu aujourd'hui ?! »

«  Nami ? »

Et enfin celui de Nodjiko

«  Coucou ma sœur adorée, c'est bientôt les vacances pour toi ! Au mois de décembre ! J'ai si hâte de te revoir, tu nous manque. »

Elle répondit d'abord a sa sœur «  Oui je te promet de venir pendant les vacances, Arlong m'a déjà donner la permission. Vous me manquez aussi, prend soin de Genzo. »

Elle se prépara comme à son habitude pour se rendre au lycée, remarquant cette fois que ses cheveux avaient légèrement poussé. Elle entreprit ensuite sa marche jusqu'à la gare qui la conduirait au lycée. Merci, Kami-Sama, l'anti-cerne existait, et il dissimulait parfaitement ses grosses cernes. En entrant au lycée, elle repéra Ace qui l'attendait à son casier à chaussures, et son sourire s'afficha automatiquement. Elle était vraiment heureuse de le voir.

— Bah, pourquoi tu souris comme ça, princesse ?

— Pour rien ? Sourit-elle encore plus.

— C'est moi qui te fais sourire comme ça ? Hihi. Supposa le brun en la regardant enfiler ses wabaki.

— Je ne sais pas, essaie de deviner.

— Ça m'étonnerait que ce soit moi ! Vu le vent que tu m'as foutu hier en message.

Ah oui, ce message auquel elle n'avait pas répondu.

— Désolée ! S'excusa la rousse, sous l'étonnement du brun qui n'avait pas l'habitude de ça. J'étais avec mon oncle hier à son travail et...

— Hein ? J'ai raté quelque chose ? La princesse que je connais, qui a l'habitude de me foutre des vents et de ne jamais s'excuser ni donner d'explications, vient s'excuser ! Je sens l'apocalypse. S'écria-t-il devant tout le monde en lui tenant les épaules et en scrutant partout sur elle pour vérifier si elle n'était pas blessée.

— Très drôle, c'est ça, va te moquer.

— Ace ! S'écria un lycéen rasé sur les côtés avec des cheveux blonds qui ressemblait à un ananas, c'était son meilleur ami qui s'approchait d'eux. Oh mais elle est trop mignonne !

Il la détailla de haut en bas puis sourit à Ace.

— Ah mais c'est d'elle dont tu me parlais ! C'est vrai qu'elle est très belle ! Je suis Marco, j'oublie mes bonnes manières.

— Je m'appelle Nami, et merci.

— Que pasa Marco ?

— T'as fait le devoir de culture générale ?! Je ne l'ai pas fait, je comptais sur toi pour me passer les réponses !

— Merde ! Non ! Bah va demander aux autres de la classe, je te rejoins en classe.

— Ça marche ! À plus la plus belle ! Dit Marco en s'adressant à Nami tout en courant vers son bâtiment.

— Désolé... Donc je disais, ce soir tu veux qu'on se voie ?

— Je suis un peu fatiguée, et puis je dois donner des cours particuliers à Luffy.

— Mmh, dans trois jours, c'est férié. Voyons-nous ! Et puis comme ça, je t'emmènerai quelque part !

— C'est d'accord. Sourit-elle.

— Parfait ! On se voit tout à l'heure, et réponds aux messages. Avait-il dit avant de lui baiser le front devant tout le monde et de partir en courant.

Waw... Elle rougissait comme une écrevisse, oui, il l'avait bien embrassée sur le front devant tout le monde. Elle se toucha le front puis sourit tout de même malgré son malaise devant les autres lycéens. Ensuite, elle avança vers son bâtiment pour rejoindre Zoro, qui devait sûrement l'attendre en classe.

Ce baiser était doux et chaud, c'était agréable, et son cœur battait vite... Elle espérait qu'il n'embrassait pas toutes les filles ainsi ! Il avait égayé sa matinée alors qu'elle était fatiguée et qu'elle pensait que sa journée allait être mauvaise.

— Alors, ta soirée, Nami ? Dit Zoro qui l'attendait à son bureau.

— Éprouvante et fatigante comme d'habitude.

— Si tu es trop fatiguée, rentre à la maison après les cours. Luffy n'est pas du genre à en vouloir à quelqu'un pour si peu. Tu n'es pas obligée de lui donner des cours ce soir.

— Non, ne t'en fais pas, et puis il a besoin de moi. Il a beaucoup trop de lacunes.

— D'accord, mais du coup, on mange à la cantine puisque je suppose que tu n'as pas fait les bentos.

— Oui. Soupira-t-elle.

— Pas de soucis.

— Comment s'est passée ta soirée avec Luffy et compagnie ?

— Sanji nous a préparé une fondue chinoise, puis on a geeké aux jeux vidéo et joué aux cartes. À la suite de cela, son grand-père est arrivé et il n'a pas arrêté de taper Luffy, Ace et Sabo à cause du bordel qu'il y avait à la maison, ils ont couru dans toute la maison. Et puis quand son grand-père est parti, on s'est tapé un film.

Ouais, elle n'arrivait toujours pas à croire qu'elle avait aussi rencontré leur grand-père juste avant, qu'elle lui avait menti sur son âge alors qu'elle connaissait même ses petits-fils et qu'elle était même déjà venue chez lui. C'était un gros foutoir, il ne fallait pas qu'elle le revoie sinon il allait savoir pour son travail au noir, et Arlong et elle-même se retrouveraient dans la mouise.

— Je vois, c'est cool les soirées entre mecs.

— Ouais.

La matinée se passa tranquillement. Nami s'endormit discrètement durant les deux premières heures et poursuivit les deux autres heures de cours sans trop de difficultés. À la pause, lorsque les plateaux furent servis, Zoro s'apprêtait à se mettre à une table au fond, mais Nami l'arrêta en lui demandant pourquoi il allait se mettre à une autre table alors que Luffy et les autres étaient de l'autre côté.

— Je pensais que tu n'avais pas l'intention de partager ton repas avec Luffy et les autres, remarqua Zoro, surpris.

— Tu crois que ça le dérangerait si je mangeais avec eux ?

Oh là là ! Mais que se passait-il ?! Nami acceptait de manger avec Luffy et sa bande ?! Non, il ne rêvait pas, c'était l'apocalypse ? Il grimaça brusquement en lui demandant si ce n'était pas une blague. Mais elle lui tapa le ventre. Déjà ce matin, Ace avait du mal à croire qu'elle lui avait donné des explications sur son absence de message (et s'était excusée), mais maintenant, avec Zoro, il se demandait si Luffy accepterait qu'elle mange avec eux.

— La terre tourne peut-être dans l'autre sens.

— Ouais, c'est ça, moque-toi.

— OÏ !!! cria Luffy de loin à une table qui gigotait, les bras levés. Mangez avec nous !

Elle n'eut même pas besoin de lui demander. Elle soupira puis entreprit de se diriger vers la table la plus bruyante de la cantine. La table de Luffy.

— T'es sûre ? tenta Zoro.

— Ouais...

Un silence s'installa lorsque la rousse posa son plateau à la table. Tous les garçons la regardaient comme si elle venait d'une autre planète, et c'était très désagréable.

— Nami, chérie !!!! Enfin, tu décides de manger avec nous.

— Oui. Sourit-elle forcée.

— Oï, je pensais qu'elle ne nous aimait pas ! Cria le long nez, qui se prit un coup de poing au ventre de la part de Sanji.

— En tout cas, moi, je suis si heureux de te voir manger avec nous ! s'exclama le blond qui n'était autre que Sanji.

— AHHHouuuw, je m'appelle Franky !

— Moi c'est Nami, enchantée. Sourit-elle légèrement.

— Elle m'a l'air bizarre. Marmonna Ussop.

— Nami, mets-toi à côté de moi ! Cria Luffy. Shishishi, tu manges enfin avec nous et tu vas enfin faire partie du groupe.

— J'ai jamais dit que je voulais faire partie du groupe ! Cria-t-elle en s'asseyant tout de même à côté de lui, suivi de Zoro qui se posta en face de son pire rival qui tira une tête en le voyant.

— Nami, pourquoi tu ne m'as pas répondu hier en message ?

Et voilà comment se déroula le repas pour la rousse. Elle semblait d'abord énervée à cause des bêtises de Luffy ou des questions méfiantes d'Ussop. Mais elle commença peu à peu à sourire et à se mettre à l'aise lorsque Luffy et Ussop firent les pitres en dansant avec des baguettes devant le nez, Zoro se battait avec Sanji comme à leur habitude devenu carrément un rituel, et Franky montrait ses fesses en les gigotant de gauche à droite.

Bien qu'elle n'ait pas l'habitude d'attirer autant l'attention, elle s'en fichait. Elle riait, applaudissait les garçons et tapait fortement sur la table.

— Du coup, tu mangeras avec nous à partir de maintenant ? Demanda Ussop, qui avait finalement passé un bon moment avec elle et ne se méfiait plus.

— D'accord ! Lui sourit-elle.

— Nami, tu veux pas essayer les baguettes devant le nez ?! Proposa Luffy en lui tendant des baguettes. Shishishi.

— Jamais de ta vie.

— Nami-cherie est si belle quand elle s'énerve. Dansait Sanji, les yeux en cœur.

Nami sentit un regard sur elle et remarqua Law qui la regardait depuis le début. Il lui sourit en hochant la tête comme pour dire « bonjour », qu'elle lui rendit à son tour.

[...]

À la fin des cours, Zoro salua Nami avant de rejoindre Sanji, Ussop et Francky. Quant à Nami, elle rejoignit Luffy qui l'attendait dans la cour avec Hancock, qui l'embrassa avant de le quitter en souriant à Nami, comme pour la narguer. Mais cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Elle n'éprouvait rien pour Luffy, alors c'était normal, surtout que contrairement à son grand frère, Luffy n'était pas aussi mature et élégant. Il n'était tout simplement pas son style. Alors pas de quoi être dégoûtée !

— Ah, Nami ! Lui sourit le brun.

— T'es prêt pour les heures intensives que je vais te faire faire ?

— Et comment !

Il la suivit jusqu'à une table du CDI et ils s'installèrent tranquillement. Nami sortit trois manuels qu'elle ordonna à Luffy de garder sans les abîmer, ce qu'il promit de faire.

— Bon très bien Luffy, il nous reste au moins un mois et deux semaines avant les exams. Je te demanderai juste une chose, c'est de ne pas flancher et de faire tout ce que je te demande pendant ce laps de temps. Je veux que tu arrives dans le top 20 des meilleures notes du lycée.

— Moi, je veux juste avoir la moyenne, Nami. Boude Luffy.

— Ok, tu auras la moyenne, ça c'est sûr ! Dit-elle très confiante, ce qui fit beaucoup aimer le brun qui la regardait. Tu sais pourquoi, Luffy ? Parce que je suis ton professeur désormais. Tu n'as pas le droit à l'erreur. Mais si tu es dans le top 20, ce sera mieux !

— C'est un pari ?

— Un pari ou un défi, prends-le comme tu veux !

— Ok, j'ai une idée ! Si je fais partie du top 20, je veux que tu sortes toute une journée avec moi. Rien que toi et moi.

— Hein, mais pourquoi ?! Demanda-t-elle étonnée.

— Parce que si je te le demandais maintenant, tu refuserais à moins que Zoro soit là, alors que là, tu n'aurais pas le choix. Shishishishi.

— Mais ta petite amie ne va pas câbler ?

— Je sais pas, mais je m'en fiche. Lui sourit-il quand même.

— Bon d'accord ! Mais si tu perds, je veux que tu m'achètes un bouquet de pivoines !

— Bah pourquoi des pivoines ?

Parce que ce sont mes fleurs préférées.

— Bon d'accord ! Va pour les pivoines.

Les cours reprirent sans aucune pause, et Luffy écoutait attentivement Nami qui était captivante à chaque fois qu'elle racontait une histoire en culture générale pour qu'il comprenne mieux. Luffy aimait beaucoup être avec elle, et pourtant, il faisait tout ce qu'il n'aimait pas faire, c'est-à-dire réviser. Même Hancock avait un jour essayé de lui faire comprendre certaines choses au niveau des cours, mais il ne comprenait jamais rien. C'était frustrant, car il arrivait à suivre des cours avec cette fille avec qui il n'avait jamais eu de grosse affinité, et le pire, c'est qu'il s'y plaisait. Et qu'est-ce qu'elle était belle. Hancock était bien sûr plus belle, mais Nami était bien plus charmante, captivante, voire attirante. Argh, et puis fait chier, il fallait qu'il soit dans le top 20.

— Ok, Nami. déclara Luffy en interrompant les explications de Nami sur la géographie.

— Mmh ?

— Je te promets de faire partie du top 20 ! Shishishishi.

— Ça marche. Sourit-elle, rassurée.

Bien qu'elle ne comprenne pas ce qui se passait soudainement, elle était heureuse de voir son élève aussi motivé. Et puis, elle ne savait pas encore que lorsqu'il se donnait les moyens, il réussissait toujours.

— Toi, être dans le top 20 ? Laisse-moi mourir de rire. se moqua Kidd, qui venait d'apparaître pour imprimer les exercices du manuel qu'il avait emprunté à une camarade de classe.

La dernière fois qu'elle l'avait vu, c'était à l'hypermarché. Elle était effrayée par sa présence, mais là, il venait clairement de se moquer de son élève et d'essayer de le démotiver, alors qu'elle s'efforçait de le motiver et d'y croire. Elle détestait les personnes qui rabaisseraient les autres, et encore plus son élève, pour lequel elle se donnerait n'importe quel moyen pour l'aider.

— Je te demande pardon ? Demanda Nami d'un ton glacial en plongeant son regard noir dans celui du roux, excitant ce dernier qui aimait la voir ainsi.

Luffy, lui, ne comprenait pas le comportement de Nami. Bah oui, Luffy n'était pas vraiment du genre à se démotiver pour si peu, mais Nami ne le savait pas et ne le connaissait pas assez bien. Cependant, il comprit rapidement qu'elle était en colère que Kidd se soit interposé entre eux en se moquant de lui. C'était à la fois touchant et incompréhensible. (NDA: Purée, Luffy, t'es con ou quoi !)

— Houuw, ce regard. J'apprécie quand tu me lances ce regard doux. Dit-il en effleurant sa joue. Je ne t'avais jamais vue dans cet état, je suis enchanté de susciter cette réaction.

— Mon élève atteindra le top 20, il me l'a assuré. Alors, ne t'avise pas de lui insuffler le contraire. Répondit-elle avec les sourcils froncés, alors qu'il caressait son menton en approchant son visage du sien.

— Je ne savais pas que Luffy avait deux conquêtes. Sourit-il. Hein, Luffy ?

Nami détourna son regard vers le brun qui n'avait pas prononcé un mot depuis un moment, tandis que la main de Kidd persistait sur son menton, et leurs visages étaient maintenant très proches. Mais elle découvrit avec horreur son regard menaçant, intensément menaçant. Kami-Sama, quel était ce regard si glacial ?

— Lâche-la immédiatement ! S'écria Luffy en serrant les poings.

— Oh, je t'ai irrité ?

Luffy saisit violemment le col de Kidd, qui n'avait toujours pas retiré ses mains impures de la rousse. Nami, elle, était abasourdie. Elle ne comprenait pas pourquoi il était aussi exaspéré.

— Je t'ai dit de la lâcher ! Hurla Luffy, prêt à le frapper.

— Oï ! C'est pas fini, s'boucan ?! Vous vous moquez de moi ? Nous sommes dans un CDI, pas sur un ring. Alors, MONKEY-D-LUFFY, tu me feras le plaisir de ne pas faire ce que tu allais faire et de réviser comme tu le faisais tout à l'heure. Et vous autres, le spectacle est terminé, retournez à vos occupations. Cria la femme du CDI.

Kidd quitta le CDI sans prononcer un mot, en maudissant Luffy. Luffy et Nami se rassirent en silence, sous les regards discrets des élèves.

Il était furieux, et elle pouvait le voir. Il tremblait de rage. Son poing était toujours serré. Elle se leva pour le rejoindre à ses côtés, puis elle prit son poing tremblant entre ses deux mains.

— Calme-toi, Luffy. Fit-elle, tandis qu'il plongeait son regard dans le sien et que ses tremblements cessaient.

C'était étonnant, elle l'avait apaisé d'un simple contact. Ses mains étaient si délicates qu'il avait presque envie de les saisir avec les siennes.

— Si jamais il se rapproche de toi, je le défoncerai.

— Tu l'as déjà battu une fois et tu en es sorti gagnant, ça ne servirait à rien que tu te rebattes contre lui.

— Comment tu sais que je l'ai déjà battu ?

— Hehe, franchement, tu ne voudrais pas le savoir. Avait-elle dit en repensant à la dernière fois qu'elle avait vu Ace menacer Kidd à l'hypermarché, car il avait attrapé son poignet et avait mentionné la victoire de Luffy. Si Luffy était aussi au courant de cet incident, elle n'imaginait pas comment Kidd serait devenu.

— Il a déjà tenté quelque chose avec Hancock.

— Ah, je vois.

— Mais je n'ai pas du tout aimé qu'il te touche.

— Luffy, sortons d'ici, je me sens mal à l'aise. Ils nous observent tous. Dit-elle en parlant des autres élèves qui révisaient mais gardaient un œil sur eux.

— D'accord, allons manger ensemble. Lui sourit-il.

— Oui ! Se rassura-t-elle en le voyant sourire.

( NDA : si vous avez le temps et que vous voulez vous mettre dans l'ambiance en lisant voici le lien : (singing in the rain) https://youtu.be/6VIz1Az2hRs  )

Sous l'auvent à l'entrée du bâtiment, Nami se tenait à côté de Luffy. Leurs regards exprimaient le dégoût en constatant la pluie qui tombait, aggravée par la tombée de la nuit.

— Que devrions-nous faire ? Retourner réviser ? suggéra Nami.

— Hein, quoi ?! Non ! On devait manger ensemble ! refusa Luffy, qui ne voulait pas envisager une séance de révision et espérait simplement partager un repas avec elle.

— Luffy, arrête de faire l'enfant. Tu vois bien qu'il pleut ! De plus, on finirait tous trempés, et je ne veux pas !

— Moi, je m'en fiche. Je veux manger avec toi !

— Arrête, Luffy !

— Non !

— Luffy, t'as quel âge ?

— Shishishi, Nami ! Regarde là-haut, une vache volante ! Montra Luffy du doigt en scrutant le ciel.

— Mais n'importe quoi ! Les vaches volantes n'existent pas, baka ! Dit-elle en se rapprochant de lui et en suivant son regard vers le ciel.

Luffy ne lui laissa aucun répit et la porta comme un sac à patates, malgré ses cris et les coups qu'elle lui assénait dans le dos pour qu'il la lâche.

— Oh non, ne me dis pas que... C'était trop tard. Toujours sur son épaule, il courut sous la pluie, sautillant, tandis qu'elle le frappait.

— Je te déteste, Luffy ! Lâche-moi !!

Voyant qu'elle s'énervait réellement, Luffy la lâcha et la posa au sol avec la pluie qui battait toujours sur eux. Il allait passer un sale quart d'heure, c'était sûr, et elle n'allait pas y aller de main morte. Mais, ne s'y attendant pas, elle lui sourit et donna un gros coup de pied dans une grosse flaque d'eau sale pour l'éclabousser.

— Nami, t'es morte ! Criait-il, le sourire aux lèvres, se préparant à courir derrière elle pour l'attraper.

Elle libéra un petit cri exalté et rit avec un enthousiasme contagieux, contournant la cour tandis que Luffy, infatigable, tentait toujours de la capturer. Quand il réussit finalement, il la souleva délicatement comme une princesse, dansant en cercle sous la pluie battante. Elle éclatait de rire, la pluie agissant comme une purification de tous les soucis. Les gouttes d'eau glissaient le long de son visage et de son corps, et dans ce moment, elle se sentait libre.

Lorsqu'ils s'immobilisèrent, les yeux de Luffy se perdirent dans les siens, laissant entrevoir une connexion spéciale. Malgré le froid mordant, une chaleur émanait d'eux. Trempés de la tête aux pieds, ils éprouvaient une étrange sensation d'apaisement. Leurs cœurs battaient à l'unisson, comme si le monde entier avait suspendu son souffle pour les observer. C'était une expérience nouvelle pour ces deux âmes ardentes, et il ne manquait plus qu'un baiser pour sceller leur étrange danse.

Nami posa délicatement sa main sur le torse de Luffy, tandis qu'il caressait doucement sa joue. Leurs visages se rapprochaient, créant une alchimie inexpliquée et une attraction irrésistible. C'était une transgression des règles, mais il était difficile de se détacher. Ainsi, ils se trouvaient dans cette étrange étreinte, un mélange de chaleur et de froid, de mouillé et de sec. Leurs cœurs battaient au rythme de l'inconnu, créant une symphonie tumultueuse.

Nami sourit finalement, prenant la main de Luffy pour s'envelopper dans ses bras. Puis, elle tournoya gracieusement pour s'éloigner de lui. C'était une sage décision, car elle savait qu'une erreur monumentale aurait pu être commise, sans comprendre pleinement ce qu'ils venaient de vivre et de ressentir l'un pour l'autre.

— Luffy attend moi sous le toit avec nos sac. ( leur sacs étaient toujours  sous le toit du bâtiment qu'ils venaient de sortir, ils les avaient laissés). Je reviens. Dit-elle en le laissant seul.

Luffy était plongé dans un océan de pensées tumultueuses. Tout d'abord, il se questionnait sur sa prochaine action. L'envie de plonger vers les lèvres de Nami le titillait, mais un sentiment de dégoût envers lui-même l'envahissait. Après tout, où était la place d'Hancock dans tout cela ? Il se trouvait dans une situation épouvantable.

Deuxièmement, son "loup" entre les jambes attirait son attention. La gêne monta lorsqu'il réalisa qu'il était bien en vue. Il tenta vainement de le ranger tantôt en haut, tantôt en bas, puis opta pour dissimuler le tout en sortant son bas de chemise du pantalon. Espérant ainsi détourner l'attention, il se convainquit du "ni vu, ni connu".

Troisièmement, une exclamation vulgaire s'échappa de ses lèvres. Il s'apprêtait à embrasser la meilleure amie de Zoro, ainsi que le flirt de son grand frère. Un poids considérable pesa sur sa conscience, d'autant plus qu'il était actuellement en couple avec Hancock. Le plus étonnant dans cette tourmente émotionnelle, c'est qu'il n'avait jamais ressenti une telle alchimie avec Hancock malgré leurs deux ans et demi de relation. Cette situation força Luffy à remettre en question son couple, mais il se rendit compte que ce n'était pas le moment propice pour de telles réflexions.

— Ca y est, regarde ! s'écria Nami en sortant du bâtiment pour rejoindre Luffy avec un parapluie à la main, tandis qu'il l'attendait avec les sacs qui étaient restés secs contrairement à lui.

— Où l'as-tu trouvé ? demanda-t-il.

— Je l'ai "emprunté" à quelqu'un, répondit-elle avec un sourire malicieux.

— À qui ? insista-t-il.

— Au surveillant Baggy qui dormait à la vie scolaire, rit-elle. Ce matin, en lui remettant les fiches signées par les élèves pour le voyage scolaire, je l'ai vu sur son bureau. Je savais qu'il serait encore là et qu'il dormirait, c'est toujours à ces heures-là qu'il ronfle.

— Ouais, mais regarde les motifs de cirque de bébé ! commenta Luffy en ouvrant le parapluie.

— Et alors ! On est tout trempé ! Tu veux manger ou pas ?! le taquina-t-elle.

— ÉVIDEMMENT que je veux manger, Nami, quelle question.

— Alors allons-y, lui sourit-elle malgré ce qui s'était passé entre eux.

— Allons-y ! dit-il en lui rendant son sourire.

Nami prit son sac que Luffy tenait, puis ouvrit le parapluie, et ils entreprirent leur marche vers le fast-food le plus proche.

Luffy mit un bras autour de Nami pour la réchauffer. Habituellement, elle l'aurait frappé pour être aussi proche, mais elle se sentait bien et le laissa faire en lui souriant de toutes ses dents pour le rassurer que cela ne la dérangeait pas. C'est ainsi que se déroula le reste du chemin entre eux. Elle riait avec lui et lui posait des questions sur ce qu'ils avaient révisé récemment. Parfois, elle lui frappait le front lorsqu'il répondait incorrectement, et lui s'amusait à coller son front sur sa tempe en frottant sa tête de gauche à droite, amusant encore plus Nami qui riait aux éclats.

Cependant, sur un vaste pont où les voitures circulaient dans les deux sens, Nami abandonna son parapluie en découvrant au loin une femme brune en pleurs, se tenant le cœur. Luffy, également alerté par la scène, comprit qu'une réaction rapide s'imposait, car un pressentiment sinistre l'envahissait. Il relâcha immédiatement Nami, qui se joignit à lui en criant « Luffy, fais attention ! ». La pluie s'intensifiait, les voitures défilaient à leurs côtés, mais quelque chose de terrifiant se produisait. Un énorme camion approchait rapidement, et c'est à ce moment précis que la femme se plaça au milieu de la route, pleurant toujours et fermant les yeux. Le klaxon du camion retentissait, et bien qu'il tentât de freiner, la distance d'arrêt était insuffisante.

Luffy, quant à lui, s'élança sous les yeux de Nami, qui n'en croyait pas ses yeux, ne pouvant qu'espérer qu'il ne saute pas pour rejoindre la femme. Son cœur battait de plus en plus vite, et l'horreur la saisissait.

— Luffy !!!!!! LUFFY !!!!!!!! hurla Nami en le voyant sauter sur la route pour attraper la brune et la tirer.

Les deux individus se retrouvaient désormais au sol, sur la voie en sens inverse, là où une autre voiture s'était arrêtée juste à temps.

— Luffy !! criait-elle en courant jusqu'à s'en arracher les poumons devant le camion qui avait finalement réussi à s'arrêter.

Cet incident avait paralysé les deux voies ; plus aucune voiture ne roulait. Des conducteurs klaxonnaient, et le chauffeur du camion criait d'inquiétude, aux côtés de l'autre conducteur en sens inverse qui s'était arrêté à temps.

La brune ouvrit péniblement les yeux en réalisant qu'elle était dans les bras d'un homme. Elle percevait des cris, « Luffy ! » ; c'était une belle femme qui courait vers eux. Elle semblait anxieuse pour son petit-ami... du moins, c'est ce que la brune pensait. Il l'avait sauvée alors qu'elle voulait mettre fin à ses jours. Pourquoi ne l'avait-il pas laissée faire ? Cet homme était-il égoïste, car il n'avait pas pris en compte ce qu'elle ressentait ? Ou bien était-ce parce que c'était son choix et non le sien ?

La pauvre rousse, en pleurs, sa voix se brisait. Elle devait beaucoup l'aimer.

— Luffy, réveille-toi ! supplia Nami.

Luffy ouvrit difficilement les yeux, une plaie sur le front qui saignait légèrement, mais rien de bien méchant. Il découvrit le visage inquiet de Nami : ses sourcils haussaient vers le haut, ses yeux bien ouverts étaient remplis de larmes, et elle se mordait la lèvre inférieure. Elle le prit dans ses bras et le serra fort.

— Ne refais plus jamais ça ! BAKA !!

— Shishishi, désolé Nami, répondit-il à son étreinte pour la rassurer.

— Pourquoi tu m'as sauvé ?! cria la brune aux yeux bleus d'une beauté époustouflante.

— Hey, pourquoi tu t'énerves ?? s'énerva à son tour Nami.

— Je n'avais plus envie de vivre, il fallait me laisser mourir !

— Ah oui, et tu peux me dire pourquoi j'aurais obéi ? demanda Luffy sous le regard étonné des deux femmes, alors que la pluie ruisselait toujours sur eux.

— Comment tu t'appelles ? demanda Nami.

— Nico Robin.


TO BE CONTINUED ...



NDA : WOUW vous avez eu du courage pour lire ce chapitre qui était aussi long que le premier XD. Et j'ai eu du courage pour écrire cet aussi long chapitre ! J'espère tout de même que ça vous a plu, n'hésitez pas a me laisser des commentaires où a voter pour m'encourager à continuer d'écrire.

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