Chapitre I :Les Préjugés (réécrit)
Mots: 14 244
Pages: 80
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LUFFY
— Oï Luffy, lève-toi.
Je menace mon grand frère du regard et ensevelis ma tête sous l'oreiller, pas moyen d'être tranquille... Mon seul refuge est ce simple coussin à travers lequel je me mets à grogner.
— Je ne plaisante pas. Sabo m'a demandé de te réveiller, sinon nous allons être en retard à cause de toi. Le vieux a reçu tes notes et il est vraiment furieux. En raison de toi, nous risquons de manquer la fête prévue avant les vacances !
— Quoi ?! m'écrié-je en sursautant.
— Il veut que tu t'inscrives aux cours de soutien après les cours.
— Hors de question.
— Tu ne veux pas participer à la grande fête prévue avant les vacances ?
— Si, mais...
— Il n'y a pas de "mais" qui tienne. Ajoute mon autre grand frère Sabo, du même âge qu'Ace. Tu dois augmenter ta moyenne, et en plus, papy a déjà appelé le secrétariat sans nous en parler hier, après avoir discuté avec ton professeur principal. Il t'a inscrit aux cours de soutien, et tu commences dès ce soir, étant donné que demain tu as un entraînement de basket.
— Mais j'avais prévu de voir Hancock !
— Tu peux la voir quand tu veux, ta petite amie, Luffy ! Me rappelle Sabo.
— Elle va bouder...
— Les aléas de la vie de couple, se moque Ace.
— Toi, au moins, tu n'as jamais été amoureux. Il est normal que tu ne comprennes pas ce que je ressens !
— Au moins, je ne suis pas dépendant d'une fille ! répond-il avant de recevoir mon oreiller en plein visage.
— Ace, arrête de le provoquer. Il faut qu'il se prépare.
Je me dirige maladroitement, légèrement courbée, vers la salle de bains. Après avoir brossé mes dents, je m'avance sous la douche, ferme les yeux, et laisse l'eau chaude ruisseler le long de mon corps. À ma sortie, je me sens un peu plus éveillée. En descendant l'escalier dans mon uniforme de lycée, une tenue imposée au quotidien, le désespoir m'envahit en réalisant que dorénavant, je serai contraint de suivre des cours particuliers ; ma journée commence de manière bien peu réjouissante.
En avalant mon dernier morceau de toast au Nutella, je me dépêche pour rejoindre mes frères qui m'attendent dans la voiture devant notre résidence. À peine ai-je fait quelques pas à l'extérieur que je suis immédiatement trempée. Ainsi commence ma journée de malchance.
Le trajet ne dure que quinze minutes. Le lycée Gold-D-Roger est la plus grande et la plus prestigieuse école au monde. C'est grâce à notre grand-père que mes frères adoptifs et moi avons pu être admis dans cette école, mais il exige également un suivi de mes notes.
Ce sont principalement les privilégiés qui n'ont aucune difficulté à être acceptés dans cette école.
Lorsque je parle de "privilégiés", je fais référence aux personnes aisées qui ont les moyens de payer pour y accéder et aux élèves moins fortunés qui obtiennent de bons résultats au collège et réussissent un examen d'entrée.
Dans mon cas, je fais partie de la catégorie des personnes aisées, mais tous mes amis, à l'exception de Sanji, ont dû passer cet examen d'entrée. En arrivant, je descends rapidement de la voiture, laissant mes frères la garer – ils ont cours ensemble et sont dans la même classe – puis je rejoins mes amis dans la cour juste avant que la sonnerie ne retentisse.
— Alors, Zoro, tu as enfin décidé de rejoindre l'équipe ! m'exclamé-je, heureux en voyant mon ami aux cheveux verts.
J'ai dû faire preuve de persuasion et d'insistance pour qu'il intègre enfin notre équipe de basket. D'après ce que j'ai compris, Zoro travaille dans un dojo et avait initialement refusé de nous rejoindre, craignant de ne pas avoir suffisamment de temps pour le basket. Après de nombreux refus et de longues réflexions, il a finalement accepté. Il a réalisé que notre équipe en valait vraiment la peine.
— Ouai. Me sourit-il simplement. Ma pote m'a engueulée quand elle a su que j'étais inscrit, elle pense que mes notes vont chuter.
— C'est qui ta pote ? Ne me dit pas que c'est la rousse ?! Crie Sanji.
— C'est Nami déjà. Rectifie Zoro ennuyé par le blond.
— « c'est Nami » Imite le blond agacé du vert. Il faut vraiment que tu me l'as présente, elle est vraiment magnifique !
— Quand tes couilles seront assez grosse peut-être que là je me déciderai à te la présenter.
— Fumier !! Hurle Sanji en sautant sur lui.
— C'est ta petite-copine ou c'est juste une amie ? Demandé-je intrigué par les goûts de Zoro.
— C'est ma meilleure amie. Répond t-il malgré que Sanji lui balance la tête en arrière et lui tire le visage.
— Ah ... Fis-je déçu .
— Je veux la rencontrer ! Présente-là moi tête de cactus et puis comment une fille de ce calibre peut-elle rester ami avec un mec aussi ennuyeux que toi ! J'imagine même pas à quel point, elle doit chier d'ennui avec toi.
— Écoutes tronche de cul, si tu veux pas recevoir ma chaussure profondément dans ton cul au risque de de te faire recraché mes lacets par la bouche pendant des semaines, ferme ta gueule.
— Amène-toi que je te montre ce que sait des couilles. Répond Sanji en l'attrapant par le col suivit de Zoro.
— Ouai baston !!! Baston !!! Baston !! Crié-je heureux.
Lorsque la bagarre est terminée, nous rejoignons nos classes respectives. Moi la mienne avec Sanji et Zoro la sienne. C'est comme toujours le brouhaha dans la classe quand j'arrive avec les garçons, tout le monde nous regarde nous installer. Ussop arrive à son tour et nous rejoint en s'asseyant a côté de nous dans le fond.
— Luffy, Hancock te cherche partout. Me prévient Ussop qui retire ses affaires de son sac.
— Merde ! J'ai oublié de lui envoyer un message !
Hancock est ma petite copine, elle m'a un envoyé message hier-soir mais je me suis endormi. Et avec l'annonce ce matin sur mes cours de soutien, j'ai complètement oublié de lui répondre. Ça fait deux ans que je sors avec ma brune, elle a le même âge que mes frères.
— Monkey-D-Luffy, pouvez-vous pour la deuxième fois répondre à ma question ? Demande le prof M.Mihawk qui m'enlève de mes pensées.
— Je sais pas. Dis-je froidement.
— Il serait temps de vous concentrez sur les cours. Dois-je vous rappeler vos notes catastro...
Le temps lui manque pour achever son monologue, et cela me réjouit. Je ne suis pas disposé à l'affronter aujourd'hui. Soudain, la porte reçoit une secousse rapide, laissant apparaître une rousse qui ne laisse pas les garçons de ma classe indifférents. Ils s'amusent même à la taquiner avec des voix aiguës. En réponse, elle leur lance un regard glacial, mais cela ne les dissuade pas. Au contraire, cela les excite davantage
— C'est elle la meilleure amie de Zoro ? Demande Ussop à Sanji qui crie son prénom dans l'espoir qu'elle le remarque.
Oui, c'est bien elle la meilleure amie de Zoro et je l'examine avec curiosité.
Cette fille n'est pas d'une beauté ostentatoire, comme le sont certaines « jolies filles » , mais plus naturelle. Elle est mince, mais peut se vanter de ses courbes qui me mettent l'eau à la bouche.
C'est sa bouche qui retient le plus mon attention. Ses lèvres sont pulpeuses, charnues, et ne peuvent que provoquer des pensées impures. Mais ces lèvres forment une ligne sévère, qui exprime bien l'indignation.
Sans que je m'en rendes compte, mes yeux caressent les courbes de son corps si parfaitement dessiné, je suis fasciné par cette peau si parfaite, ce teint claire sans la moindre imperfection. Je suis presque sonné. Je n'ose même l'imaginer sans l'uniforme du lycée...
Bien que très fine, elle n'est ni maigre ni frêle. Elle est svelte, avec des formes et des muscles là où il faut : des hanches à la courbure parfaite, des jambes puissantes et bien galbées, et une paire de seins à se damner. J'ai toujours préféré les femmes très voluptueuses, mais soudain je comprends qu'il y a vraiment de la concurrence avec Hancock.
Depuis que j'avais intégré le lycée, je n'avais jamais vraiment prêté attention à elle. Elle préférait rester dans l'ombre, discrète. Même si elle était la meilleure amie de Zoro, nous n'avions jamais eu l'occasion de faire sa connaissance. Elle ne semblait pas nous apprécier, car tant que Zoro était présent, nous n'existions pas à ses yeux.
Il était évident que Nami avait une aversion profonde pour les athlètes du lycée, et elle ne nous montrait aucun intérêt. C'était dommage, car j'aurais bien aimé apprendre à la connaître. Zoro était en train de devenir un ami proche, et je savais qu'il serait toujours là pour moi, quelles que soient les circonstances.
C'est pourquoi j'ai encouragé Zoro à rejoindre l'équipe de basket, car je connaissais ses compétences exceptionnelles en sport. Il était doté d'une agilité, d'une rapidité, d'une puissance, et d'une endurance comparables à celles de Sanji. Malgré la rivalité qui les animait, ils formaient un duo redoutable, voire insurpassable
— Vos comportements sont si grotesques, c'est honteux. Je donnerai des heures de colle à toute la classe si j'entends encore un seul bruit gênant sortir de vos bouches, déclare M. Mihawk en instaurant un silence total dans toute la classe.
— Elle est tellement belle, chuchote Sanji d'un ton amoureux, au bord de l'évanouissement.
— Que puis-je faire pour vous, mademoiselle ? continue le professeur.
— Merci, monsieur. En tant que déléguée de la classe de seconde B, Madame Hina m'a envoyée pour vous informer, ainsi que vos élèves, au sujet du voyage scolaire organisé par le lycée. J'aurai besoin des délégués pour présenter le projet.
— Qui sont les délégués de la classe déjà ? demande le professeur en nous observant.
À l'évocation du "voyage scolaire", la classe commence déjà à s'agiter, et je suis complètement excité à l'idée de savoir ce qu'elle va nous annoncer. Law et Vivi, les deux délégués de la classe, se positionnent de chaque côté de la rousse qui nous menace de rester silencieux, faute de quoi aucune information concernant le voyage scolaire ne sera divulguée.
— Allez, vas-y, délivre-nous l'information, dis-je en perdant patience.
J'essaie de réprimer un sourire lorsque son regard se pose sur moi, mais c'est impossible, surtout quand une veine apparaît sur son front. Elle m'a reconnu...
Dois-je être flatté qu'elle me reconnaisse ? Ou vexé de voir son expression si dégoûtée en me voyant ?
— Je m'appelle Nami Shiroda, je suis en seconde B, je suis la déléguée, et c'est moi qui ai proposé le voyage scolaire à l'île des hommes poissons qui se tiendra en mai. L'école prendra en charge les activités et l'hôtel, mais nous devrons contribuer à moitié pour les billets d'avion. Durant deux jours, nous aurons accès à de nombreuses activités sportives, trois jours de visites, et enfin deux jours de liberté totale en ville. Cependant, les deux premiers jours, l'école prendra en charge les repas du matin, du midi et du soir, mais les jours suivants, il nous faudra payer nos repas. Cette décision a été prise pour que nous puissions déguster ce que nous souhaitons sur place, plutôt que de nous conformer aux repas imposés par l'école.
— À la fin du cours, je distribuerai une feuille avec une liste de noms et de prénoms à signer pour ceux d'entre vous qui souhaitent participer, précise Law après Nami.
— Pour ceux qui préfèrent ne pas se joindre à nous, il faudra tout de même être présents au lycée, où les professeurs vous donneront des devoirs à accomplir, conclut Vivi.
— Avez-vous des questions ? demande Nami.
— Oui, pourquoi l'île des hommes poissons ? interroge Usopp en levant la main.
— Parce que c'est là-bas que se trouve le plus grand parc aquatique du monde, et que les coûts sur place sont très abordables, répond fièrement la rousse.
— YAAATTTAAA ! m'écrié-je, suivi par le reste de la classe à l'unisson.
Après cette annonce, Nami retourne dans sa classe, mais les cours reprennent avec difficulté. Depuis cette nouvelle, M. Mihawk a du mal à rétablir le calme. Je fais passer discrètement un message à Hancock pour qu'elle me rejoigne à la pause déjeuner. Lorsque la sonnerie retentit, je me précipite immédiatement vers le bureau de la vie scolaire pour connaître le lieu et l'enseignant responsable de mes cours de soutien.
— Hé, Luffy, encore toi ? Qu'as-tu encore fait comme bêtise ? demande le surveillant Baggy de la vie scolaire. Je suis ravi de te voir, j'espère que tu as battu tous les records de punitions de l'histoire.
— Non, tronche de clown, hier, le proviseur a appelé pour me donner des cours de soutien.
— Sérieusement ? ricane le clown, ce qui m'énerve au point de vouloir lui donner un coup de poing au nez. Mais je me retiens, ne voulant pas aggraver mon cas déjà entaché par mes notes désastreuses et mes multiples exclusions au cours de ce premier trimestre qui touche à sa fin.
— Tiens, tu as rendez-vous après les cours à la bibliothèque. Présente ce papier à la personne sur place, m'informe-t-il en me tendant un petit bout de papier que je glisse rapidement dans ma poche.
— Merci, tête de clown. Salut.
— TU AS DE LA CHANCE D'ÊTRE ÉLÈVE, SINON JE T'AURAIS MIS UN SACRÉ POING, QUI T'AURAIT FAIT SI MAL QUE MÊME TON GRAND-PÈRE NE T'AURAIT PAS RECONNU EN RENTRANT !!
— Cours toujours.
Sans lui accorder plus d'attention, je me dirige directement vers la cantine, où je prends un plateau et me fais servir des repas par les dames du service. Je ne me lasse jamais de les voir ; elles m'accueillent toujours avec un grand sourire et me servent plus que les autres, sans doute parce que je suis l'un des rares élèves à ne jamais me plaindre de ce qu'on nous propose dans nos assiettes, et parce que je suis toujours heureux de les voir.
Enfin, je rejoins ma petite amie brune et mon groupe qui m'attendent à la grande table. Hancock m'embrasse devant tout le monde et me salue comme elle en a l'habitude.
Au début, les échanges de baisers me mettaient mal à l'aise, mais avec le temps, j'ai fini par m'y accoutumer, tout comme le reste du lycée qui nous considère comme le couple le plus en vue de l'établissement.
— Bonjour, mon amour.
— Hancock, je suis désolé pour hier. J'ai complètement sombré dans le sommeil, et ce matin, j'ai découvert que je devais suivre des cours de soutien. C'est vraiment la poisse. À partir de ce soir, étant donné la chute de mes notes, nous risquons de passer moins de temps ensemble. Si je ne parviens pas à redresser ma moyenne, notre fête avec mes frères risque d'être annulée.
— Ce n'est pas grave, Luffy. Mais cela signifie-t-il que ce soir nous ne pourrons pas nous voir non plus ?
— Ouais...
— Pas de problème. Je vais consacrer ce temps à peaufiner notre nouvelle chorégraphie, étant donné que je suis la capitaine des cheerleaders, déclare-t-elle avec un sourire.
— Je me rattraperai plus tard, je te le promets, chuchoté-je à son oreille, ponctuant mes paroles de sous-entendus qui la font rougir.
— J'ai tellement hâte.
— Oh, s'il vous plaît, évitez de vous embrasser devant nous, implore Usopp.
— Comment oses-tu, long nez, t'adresser à une demoiselle avec tant d'impolitesse ! s'exclame Hancock.
— Usopp ! Montre un peu de respect envers une si belle jeune femme, baka ! intervient Sanji à ma place.
Sanji est celui qui respecte le plus notre couple, trouvant incroyable que je sois en couple avec Hancock. Il prétend que je ne mérite pas d'être à ses côtés, car elle est une véritable déesse.
— Allez, c'est bon, les gars ! Vous en faites tout un plat. On sait qu'on s'aime, mais pas besoin de nous le rappeler à chaque instant, se plaint Usopp, déclenchant mon rire contagieux dans toute la cantine.
— Bon, Luffy, je dois y aller. Je dois retrouver Perona. On m'a dit qu'elle ne se sentait pas bien et qu'elle a passé la nuit à pleurer.
— J'espère qu'elle ira mieux. On se voit plus tard.
— Oui, à plus tard, dit-elle en partant après un dernier baiser.
À ce moment précis, Zoro se glisse à notre table et prend place en silence. Cela me surprend, car il ne déjeune jamais en notre compagnie à cette heure. Son expression est soucieuse, ses sourcils se froncent, et il paraît profondément irrité.
— Oh non, ne me dites pas que maintenant je dois me taper marimo a toute mes pauses dej ! Se plaint Sanji.
— Ta gueule. Répond Zoro visiblement très énervé.
— Qu'est-ce qui se passe, tête de cactus, tu as passé une mauvaise matinée ?
— Aaahouuuu, Zoro, tu n'as pas l'air en grande forme, lance Franky en ajustant ses lunettes de soleil. Est-ce parce que tu as eu du mal à trouver ton chemin jusqu'à l'école ce matin ?
— Il n'y en a vraiment pas un pour rattraper l'autre, soupire Ussop.
— Est-ce à cause de Nami ? demandé-je, ne supportant pas de le voir ainsi.
— Ouais, je n'y comprends rien chez les filles.
— C'est normal, ahomarimo, tu as toujours eu des difficultés avec les femmes, marmonne Sanji. Mais je suis prêt à te donner des conseils, si tu m'implores à genoux.
— Va au diable.
— Que se passe-t-il ? demandé-je.
— Elle m'a ignoré toute la matinée, et la veille aussi. Elle m'a dit que j'avais complètement changé et que je la laissais tomber pour vous. Je lui avais pourtant dit que je déjeunerais avec elle tous les midis, ajoute-t-il, en faisant pleurer Sanji, qui aurait aimé être à sa place, et qui n'a plus la force de l'insulter, tellement il ressent la supériorité de Zoro, au moins en ce qui concerne Nami. Bon, je reconnais lui avoir mit un plan ce week-end pour sortir avec vous, mais c'est démesuré de ne plus vouloir me parler à cause de ça.
— Aaahhhouuuu, à mon avis, c'est l'amour ! s'exclame Franky.
— C'est ma meilleure amie, baka, il n'y a pas d'amour ! réplique Zoro d'une voix grave.
— Moi, Zoro, je pense qu'elle ne te parle plus parce qu'elle a peur que tu la rejettes pour nous plus tard, donc elle préfère te rejeter avant que cela n'arrive, ajoute Ussop en mangeant ses boulettes de bœuf comme si de rien n'était. Enfin, ce n'est qu'une hypothèse...
— Incroyable, je suis impressionné par tes talents de psychologue, déclare Sanji en tapotant doucement l'épaule de nez long. Pourrais-tu aussi lui donner des conseils sur la manière de se montrer plus audacieux pour déclarer sa flamme à une fille ?
— Je t'ai dit que je ne l'aimais que comme une amie !
— Pour ma part, je sors avec Kaya, malheureusement je ne la vois que pendant les vacances, car elle habite dans ma ville natale. Elle suit des cours par correspondance en raison de problèmes de santé. Je suis constamment en train de deviner comment la rendre heureuse, même si cela doit passer par des conversations téléphoniques !
— Tu es un vrai homme, un vrai, dis-je fièrement en lui tapotant le dos.
— J'irai la voir demain, j'ai eu ma dose de refus pour aujourd'hui.
[...]
NAMI
En me dirigeant vers la cantine, je repère mon meilleur ami Zoro en compagnie de ses nouveaux amis, une situation qui m'irrite profondément. Je ne vois vraiment aucune raison pour laquelle il s'accroche autant à eux. Ces derniers jours, je n'ai pas été des plus amènes avec lui, surtout après le tour qu'il m'a joué ce week-end, une facétie qui a sérieusement ébranlé mes nerfs. Il n'a jamais agi ainsi avec personne d'autre...
Notre lien est solide, et il demeure mon unique et meilleur ami. Je n'ai confiance en personne d'autre que lui. Une panique s'empare de moi en le voyant entouré de la bande de Luffy. Je n'ai jamais été encline à partager, que ce soit en ce qui concerne mon argent ou mon Zoro.
Je fais demi-tour, préférant reporter mon repas de midi à ce soir. La simple vue de la bande de Zoro me donne la nausée, alors je décide de me rendre sur le toit du lycée.
Le ciel est dégagé, la température a considérablement augmenté, et il ne fait plus aussi froid. Si les matinées étaient glacées, les après-midis pouvaient être réconfortants.
J'étais convaincue de ne trouver personne là-haut, car il est interdit de monter sur le toit, mais je me suis trompée.
Un lycéen qui semble plus âgé que moi est allongé par terre, ronflant comme un avion, probablement en terminale.
Je m'approche lentement de lui et m'assois à ses côtés pour l'observer. Ce n'est pas que je sois une perverse, mais je le trouve vraiment magnifique.
Il arbore des taches de rousseur sur les joues et de longs cheveux bruns ondulés, avec deux mèches encadrant son visage. Alors que je m'apprête à ranger une mèche de cheveux au milieu de son front, il saisit immédiatement ma main, ouvre ses yeux, plongeant ses iris dans les miens.
— T'es qui ? demande-t-il d'une voix sévère tout en maintenant fermement mon poignet.
Il refuse de me lâcher, et je sens la panique monter.
— Je... Je suis Shiroda Nami. Je ne voulais pas te réveiller ! C'est juste que tu avais une mèche de...
— Tu es vraiment mignonne, me coupe le lycéen en se redressant et relâchant mon poignet.
— Euh... Merci, parviens-je à dire avec les joues en feu. Je voulais rester sur le toit pour être seule. Je pensais ne trouver personne, mais apparemment, je me suis trompée, avoué-je sans quitter son magnifique visage, comme si mes yeux étaient attirés.
Il me scrute de haut en bas puis continue :
— Qu'est-ce qu'une fille comme toi ferait toute seule ici ?, demande-t-il curieux, un léger sourire aux lèvres.
— Réfléchir.
— Réfléchir à quoi ?
— À mon meilleur ami.
— Qu'a-t-il ton meilleur ami ?
— Je ne vois pas pourquoi je devrais te raconter.
— J'ai supposé que tu voudrais en parler à quelqu'un.
Et il a raison, car je ne sais pas quoi faire en ce qui concerne Zoro. Je n'ai pas d'autre ami que lui. Habituellement, c'est avec lui que je discute de mes problèmes, mais maintenant qu'il est avec les autres, à qui dois-je m'adresser ?
— Mon meilleur ami, celui que je fréquente depuis la primaire et qui est, de loin, le seul à partager ma vie, m'a laissée pour rejoindre un groupe d'individus idiots. J'étais tellement irritée que j'ai laissé échapper des paroles blessantes, le repoussant même lorsqu'il tentait de renouer le dialogue.
— Pourquoi réagis-tu ainsi alors que tu tiens à lui ?
— Parce que j'ai peur de me retrouver seule...
— N'est-ce pas paradoxal ? Tu refuses la solitude, mais tu le repousses, t'exposant ainsi à cet isolement.
— Oui, mais je le fais parce que je préfère le repousser plutôt que de risquer qu'il ne le fasse ! Je ne veux pas être déçue comme la dernière fois où il m'a posé un lapin pour d'autres...
— C'est ton meilleur ami, non ?
— Oui, et alors ?
— Eh bien, je pense que tu devrais lui accorder ta confiance. S'il revient toujours, même lorsque tu le repousses, c'est qu'au fond, c'est lui qui tient à toi, et non l'inverse. En tout cas, c'est l'image que tu lui donnes.
— ...
— Qu'est-ce qui ne va pas, princesse ?
— Mais il s'est joint au club de basket avec eux !
— Et alors ?
— Ses notes vont en pâtir.
— C'est vraiment la raison pour laquelle tu t'inquiètes sérieusement ? me lance ce lycéen que je connais à peine et qui m'irrite par sa propension à toujours avoir réponse à tout.
— Je sais qu'il va devenir populaire, et je n'aime pas ça !
— Je suis sûr que la vraie raison qui t'exaspère, c'est uniquement parce que tu crains qu'il ne consacre plus de temps pour toi.
— T'es qui ? Lui dis-je d'un regard noir.
— Haha, tu essaies de m'effrayer là ?
— Oui.
— Tu es terrifiante, princesse, mais il m'en faut plus pour me faire peur. Rigole encore ce lycéen.
— ...
— Sincèrement, je pense que ton meilleur ami ne te laissera pas tomber, même s'il devient populaire. Tu devrais simplement lui faire confiance, six ans d'amitié, ce n'est pas rien.
— Je ne vois pas pourquoi je devrais te prendre au sérieux !
— Parce qu'on est amis maintenant, Nami.
Narrateur Externe
Son cœur battait la chamade, et elle ne comprenait pas pourquoi. Quoi qu'il en soit, elle se sentait extrêmement gênée. Ce garçon, qu'elle ne connaissait pas, s'autorisait à donner son avis sur sa vie, et, agaçant au possible, il avait toujours le dernier mot tout en la taquinant à la moindre occasion. Pour couronner le tout, il était absolument magnifique. Pour la quatrième fois, elle se réprimandait mentalement, trouvant littéralement ce garçon beau à en faire pâlir les protagonistes des shojo.
— Ne dis pas n'importe quoi ! s'écria Nami d'une voix ferme.
— Je ne dis pas n'importe quoi.
— Je ne connais même pas ton prénom.
— Portgas D. Ace.
— En quoi sommes-nous amis ?
— Eh bien, parce que j'ai décidé que nous le serions, et puis, cela te fera un deuxième ami !
— Oh génial, comme si j'avais besoin d'un autre ami, répliqua la rousse avec sarcasme.
— "Comme si j'avais besoin d'un autre ami", imita Ace en s'amusant à l'embêter. Tellement pas besoin que tu t'es retrouvée sur un toit à déballer ta vie sentimentale pour ton meilleur ami au plus beau mec du lycée.
— Déballer ma vie sentimentale pour mon meilleur ami ?! Je ne suis absolument pas amoureuse de lui, c'est vraiment comme un frère et ça ne changera jamais.
— Dans ce cas, nous pouvons devenir amis, sourit Ace.
— Et qui t'a dit que tu étais le plus beau lycéen ?!
— Si cela avait été faux, princesse, je ne t'aurais pas retrouvée à mon réveil en train de m'admirer pendant mon sommeil.
— Ce n'est pas ce que tu crois ! rougit la rousse comme une tomate.
— Alors, c'est quoi, alors ?
— Je te trouvais tellement laid ! Mais tellement laid que je me demandais comment tu pouvais l'être, mentit-elle en manquant d'arguments.
— Ouais, ouais, tu es très convaincante, dit-il ironiquement, amusé par sa réponse, car lui-même savait qu'il plaisait à la gent féminine. Allez, passe-moi ton numéro.
Elle envisageait sérieusement de se pendre et de demander à être enterrée profondément, tant la situation était gênante.
— Jamais.
— Allez, saisis ta chance, car ce n'est pas tous les jours que je demande le numéro d'une fille. D'habitude, je refuse catégoriquement.
— Tu rêves !
— Tu es en quelle classe ?
— Seconde !
— Oh, le bébé. T'as raison, finalement, je ne veux pas de ton numéro. Moi qui pensais pouvoir te draguer, mais tu as l'âge de mon petit frère, beurk. Taquina Ace, agaçant Nami qui serrait les dents.
— Raaaah, je ne suis pas un bébé ! Tu te prends pour qui, l'ancêtre ?!
— Ah, et tu es quoi alors ?
— Une femme merveilleusement belle et intelligente ! Protesta la rousse, s'étonnant elle-même de devoir se valoriser à un niveau inférieur. Toi, tu es une espèce inférieure.
— Moi, une espèce inférieure, moi ? Rit le brun de bon cœur.
— Oui, tu as très bien entendu. Rah, tu m'énerves !
— Haha, tu es vraiment trop mignonne, princesse.
— Arrête de dire que je suis mignonne, tu m'énerves ! Toi, tu es laid, baka ! Lui répondit-elle en tirant la langue.
— Quel gâchis...
— Et alors ?!
— Bah, ça me dérangerait quand même de sortir avec quelqu'un plus petite que moi, surtout si elle a l'âge de mon petit frère.
— Qui t'a donné l'impression que je sortirais avec toi même si j'avais ton âge ! S'écria Nami en le pointant du doigt, les joues toujours rosées et choquée par ce terminale beaucoup trop confiant, trop honnête, et qui manquait de tact à son goût.
—— Devrais-je te rappeler comment tu m'as admiré tout à l'heure ?
— Tu me dégoûtes !
— Arrête de crier, sinon, on va se faire repérer. Il est interdit de traîner sur le toit, délinquante.
— Ton petit frère doit vraiment en avoir marre de toi, et je ne suis pas une délinquante !
— Qui ça, Luffy ? Je ne te le fais pas dire, continua Ace en riant.
— Luffy ?
Nami s'immobilisa immédiatement.
— Ouais, Monkey D. Luffy. Tu dois sûrement le connaître. Il a la cote.
— GRRRH Baka !!! s'écria Nami en se levant pour partir.
— Bah, qu'est-ce qui t'arrive, princesse ? Et ton numéro, tu ne me le donnes pas ?!
Nami lui fit face avec les sourcils froncés et les dents serrées.
— Dans tes rêves ! cria la meilleure amie du vert en lui donnant un coup de pied au tibia. Il massa immédiatement la zone en gémissant de douleur.
— Mais ça va pas, Nami !!! fit le brun, trop choqué.
— Bien fait ! souriait-elle fièrement en lui tirant la langue avant de s'enfuir en courant.
La journée ne se déroulait pas du tout comme elle l'aurait souhaité. Elle avait eu une dispute avec Zoro, s'était confiée à un inconnu, et pour couronner le tout, il s'avérait être le frère de celui qui était à l'origine de tous ses problèmes avec Zoro. Et, par-dessus tout, elle ressentait une faim amère, regrettant profondément de ne pas avoir pris de repas à la cantine.
Ace se demandait toujours ce qui pouvait plonger Nami dans un tel état, mais malgré cela, elle l'avait quand même bien diverti. Et puis, ce n'était pas tous les jours qu'une fille le frappait ainsi. C'était même une première...
Un sourire s'esquissa sur son visage.
— Nami...
[...]
Du côté de Luffy, les cours s'étaient déroulés rapidement, même s'il n'avait rien écouté et avait préféré dormir. Ce n'est qu'à la fin des cours qu'il se dirigea vers la bibliothèque avec toute la mauvaise volonté du monde, jusqu'à ce qu'il aperçoive Nami assise à une table, absorbée par son téléphone. Un sourire joyeux illumina son visage.
Il saisit le papier qu'il n'avait même pas regardé jusque-là et prit conscience que c'était elle la personne chargée de lui donner des cours particuliers.
Nami Shiroda.
C'était bien Nami, et Luffy était enchanté à l'idée d'avoir des cours avec elle. Enfin, il aurait la chance de la connaître davantage et peut-être de rétablir les choses avec Zoro. La journée avait commencé difficilement, mais finalement, elle ne se révélait pas aussi mauvaise qu'il le pensait.
Luffy s'installa en face de la rousse, qui détacha son regard de son téléphone pour le poser sur le nouvel élève avec qui elle allait donner des cours particuliers. Son expression changea immédiatement en le voyant, mais cela n'entama en rien le moral de Luffy.
— Salut, Nami, sourit Luffy, dévoilant toutes ses dents, ce qui la fit dévisager.
— J'attends un élève, alors si tu veux jouer, fais-le ailleurs, répliqua-t-elle froidement.
— Non, je suis ton élève.
— Arrête tes bêtises, tu veux bien ?
— Non, je suis vraiment là pour que tu me donnes des cours, dit-il en glissant le papier sur la table face à elle.
Elle garda le silence tout en vérifiant si c'était bien à elle de donner des cours à ce Monkey D. Luffy. C'était la goutte de trop, la cerise sur le gâteau, l'eau qui faisait déborder le vase. Elle maudissait cette journée qui n'avait été qu'une surprise après l'autre.
— Je vois, écoute, je n'ai pas envie de rester avec toi même si je dois donner des cours particuliers. Alors, trouve-toi quelqu'un d'autre. Le secrétariat s'en chargera...
— Non, je veux que ce soit toi.
— Dans tes rêves.
— Pourquoi ? Aller quoi. Supplie le brun. Je n'ai pas envie d'avoir quelqu'un d'autre, et puis on pourra faire connaissance et mieux s'entendre.
— Tu crois vraiment que je voudrais faire connaissance avec toi ? répondit-elle d'une voix méprisante.
— T'as pas à être aussi dure, Nami. D'ailleurs, je n'ai jamais vraiment compris pourquoi tu ne m'aimais pas.
— Parce que tu incites mon meilleur ami à faire des bêtises et tu me le voles par la même occasion.
— Déjà, je n'incite rien du tout à Zoro, et je ne t'ai rien volé puisqu'il tient toujours à toi. Je peux comprendre que tu aies peur de perdre ton meilleur ami, mais il est également bien de s'entendre avec nous. Et puis, tu peux même traîner avec nous, ça ne dérange personne.
— Je ne veux pas.
— D'accord, mais je veux quand même que tu me donnes des cours particuliers.
— ...
— J'ai vraiment besoin que mes notes remontent, Nami, mentit Luffy, qui en vérité n'en avait rien à faire mais voulait juste passer du temps avec la rousse pour essayer de la connaître.
— ...
— Mon grand-père m'interdira le voyage scolaire et la fête qu'on a organisée après les exams du premier semestre.
Après un moment de réflexion, car elle avait tout de même besoin d'argent et ne pouvait se permettre de refuser, Nami accepta. Cependant, le dilemme persistait : elle devrait supporter la présence de Luffy jusqu'à la fête qu'ils organiseraient. Mais avait-elle vraiment le choix ? Entre l'argent avec quelqu'un qu'elle détestait, ou pas d'argent sans certitude de trouver un autre élève, la décision était difficile. Il faut noter que peu de personnes demandaient des cours de soutien, et elle pouvait facilement attendre un mois avant qu'un autre élève ne sollicite son aide.
— C'est d'accord, souffla Nami.
— T'es la meilleure !! s'exclama Luffy, attirant les reproches de la gérante du CDI.
— Les cours se dérouleront le mardi et le jeudi, pour une heure et demie.
— Tant que ce n'est pas le mercredi et le vendredi, ça me va, vu que j'ai entraînement.
— Si je vois que tu n'es pas rigoureux, je te tue et j'arrête de te donner des cours. Il reste un mois et demi avant la fin du premier semestre, alors ça ne va pas être de tout repos.
— Aye Sir.
Le cours avec Nami fut ardu en mathématiques, car Luffy avait beaucoup de lacunes. Malgré tout, elle réussit à lui faire comprendre les algorithmes avec une grande patience. Elle lui donna trois exercices à faire, les corrigeant petit à petit pour qu'il comprenne ses propres erreurs. Finalement, Luffy commençait à apprécier les cours avec Nami, car il constatait qu'avec elle, il comprenait bien mieux qu'avec les professeurs.
Il s'amusait parfois à lui lancer des regards pendant les exercices, alors qu'elle jouait sur son téléphone, car il n'avait jamais vu son visage d'aussi près. Bien qu'elle ne surpassât pas la beauté de sa petite amie, Luffy devait admettre que Nami avait quelque chose. Elle n'avait pas seulement un beau corps, mais aussi un beau visage avec un esprit très instruit. Même si son caractère était bien trempé, c'était ce qui faisait tout son charme.
— C'est beaucoup plus compréhensible avec toi, Nami !
— Tant mieux pour toi alors, dit-elle en rangeant ses livres dans son sac.
— Nami, il me faut ton numéro de téléphone.
— Pourquoi faire ? demanda-t-elle froidement, avec un sentiment de déjà-vu.
— Imaginons que j'aie un empêchement de dernière minute et que je ne puisse pas venir ? Je doute que tu veuilles que je vienne te voir devant tout le monde, ou que tu veuilles me voir tout court.
— Très bien, je te le donne, mais seulement pour les cours, accepta-t-elle en prenant le téléphone de Luffy pour noter son numéro.
— Génial ! Je te raccompagne ?
— Sans façon, merci.
— Et je te paie une brioche ! insista le brun en la suivant jusqu'à la sortie du lycée.
— Mais qu'est-ce qui t'arrive ?
— Rien, je veux juste te remercier, sourit-il de toutes ses dents.
— Non, je dois faire une lessive ce soir, je suis fatiguée. Je n'ai pas le temps, à plus.
Luffy ressentait une déception profonde face au refus catégorique de la rousse à toutes ses demandes. Au collège et au lycée, la plupart des filles auraient probablement apprécié sa présence. Il ne parvenait pas à comprendre ce qu'elle n'aimait pas chez lui. Malgré son comportement parfois désagréable, il avait fait preuve d'une grande patience pour être aimable envers elle.
Il prit le bus, rentra directement à la maison, puis appela Hancock pour lui relater sa journée, incluant même le comportement de Nami.
Hancock: Pour qui elle se prend ?
Luffy: Je ne sais pas, mais je trouve ça dommage pour Zoro.
Hancock: Tu ne penses pas que Zoro l'aime ?
Luffy: Non, je ne pense pas.
Hancock: Bah alors, n'occupe pas leur histoire, Luffy. Ils régleront cela comme des grands. Et même si elle ne veut pas faire l'effort de vous connaître, tant pis. C'est elle qui est perdante, pas vous.
Luffy: C'est vrai, Hancock. Je dois te laisser, mon frère m'appelle pour aller mettre la table. On se parle en message.
Hancock: D'accord, mon cœur.
Une fois la conversation terminée, Luffy rejoignit ses frères autour de la table.
— Joli bleu au tibia, mec, commenta Sabo depuis sa chaise pendant que le brun se levait pour aller chercher le sel.
— T'es comment tu t'es fait ça ? demanda Luffy en s'installant avec une canette à la main.
— Une fille m'a donné un coup de pied, souffla Ace.
— Waouh, elle n'y est pas allée de main morte, ajouta Sabo en riant. Pourquoi elle t'aurait donné un coup de pied ? T'as jamais été frappé par une fille, même pas Dadan.
— Haha, c'est vrai ça ! se moqua Luffy à son tour.
— Elle a un sacré caractère, c'est pour ça. Je crois qu'elle n'a pas aimé entendre le nom de mon petit frère, expliqua Ace en fusillant du regard le concerné, qui cessa immédiatement de rire.
Luffy haussa un sourcil pour exprimer son incompréhension.
— Hein, mais de quoi tu parles ?
— Eh bien, je ne sais pas. J'ai parlé avec une fille aux cheveux roux sur le toit, elle s'appelle Nami. On discutait tranquillement, mais quand elle a su que j'étais ton frère, elle m'a flanqué un coup de pied. Ça m'a tellement fait mal au tibia que je ne l'ai pas rattrapée, elle était déjà partie.
Sabo se moqua de lui, tandis qu'Ace hésitait entre rire ou s'énerver, se rendant compte qu'il venait de perdre un peu de sa virilité aux yeux de ses frères.
Pour Luffy, la confusion régnait, et il peinait à définir ses sentiments : de la déception face au rejet persistant de cette fille malgré ses efforts pour améliorer leur relation, de l'irritation en raison de l'incompréhension totale quant à la raison de son aversion, de la surprise de constater qu'Ace avait discuté avec la personne qui avait occupé toutes ses pensées pendant la journée, et peut-être même un sourire en repensant au coup porté au tibia de son frère.
— Bon, alors, tu nous dis ?
— Déjà, pourquoi elle t'a parlé ?!
— C'est qui, cette Nami ? Je la connais ?
— Non, répondit Luffy à Sabo.
— Je ne peux pas le dire. Elle s'est confiée à moi, et je ne divulgue pas ce qui m'est confié à moins que ce ne soit nécessaire, expliqua Ace, affirmant sa loyauté même envers ses frères, à moins que la situation ne soit critique.
— Allez, quoi !
— Non, Luffy.
— Bon, de mon côté, comme j'ai un peu insisté pour que Zoro se joigne à l'équipe de basket, je pense qu'elle m'en veut un peu. Ils sont meilleurs amis, et elle semble vouloir le garder pour elle seule. Mais je trouve ça excessif, et le comble, c'est qu'elle me donne des cours particuliers.
— Le hasard fait bien les choses, commenta Sabo.
— Peut-être qu'elle agit ainsi parce que Zoro est son seul ami, suggéra Ace, connaissant la réalité.
— Je ne sais pas, mais tout à l'heure à la bibliothèque, j'ai vraiment tout essayé pour devenir amis. Elle a refusé que je la raccompagne, et elle a même refusé une brioche que je voulais lui acheter. Qui pourrait refuser de la nourriture qu'on lui offre ? dit le plus jeune de la table, comme si c'était une évidence de ne pas refuser la nourriture proposée par autrui.
— Eh bien, cette fille a vraiment l'air d'être coriace, remarqua Sabo en se grattant le menton. C'est le genre de femme compliquée, comme tu aimes, Ace.
— Moi, je la trouve drôle et mignonne, avoua le concerné.
— N'oublie pas que tu es en terminale et qu'elle est en seconde, trancha Luffy, qui ne voulait pas que son frère tente quelque chose, même par respect pour son ami Zoro.
— N'oublie pas que ça ne devrait pas te poser problème, vu que tu as déjà Boa Hancock, retrancha Ace d'un sourire narquois.
— Hé, on ne va pas s'emballer pour une fille, fit Sabo en posant ses mains sur chaque épaule.
— De toute façon, tu n'as pas à t'en faire, elle a refusé de me donner son numéro.
Le repas se passa dans la bonne humeur, et une fois terminé, Luffy monta dans sa chambre et envoya un message à Hancock pour lui souhaiter une bonne nuit, comme tous les soirs.
Le visage de Nami lui vint en tête, et il rougit soudain en réalisant qu'il pensait à elle. Pourquoi pensait-il à elle avant de dormir ? Il se gifla des deux mains pour se ressaisir, se rappelant que Hancock devait être la seule femme à occuper ses pensées. Regardant une dernière fois l'heure sur son téléphone, il se couvrit et ferma les paupières, ressentant le confort de son lit, et ne mit pas longtemps à s'endormir.
[...]
Le lendemain, comme à leur habitude, les trois frères se préparèrent et se rendirent à l'école en voiture. Nami, pour sa part, opta pour les transports en commun, prenant le train à trois stations de chez elle.
Les paroles d'Ace avaient profondément fait réfléchir Nami à propos de Zoro. Elle reconnut qu'elle avait mal agi envers son meilleur ami, et que son comportement avait été excessif. Une puérilité qui la faisait rougir de honte, car cela ne reflétait pas son caractère habituel. Comme l'avait souligné Ace, elle devait accorder sa confiance à Zoro. La confiance, cette ennemie de toujours qui entravait sa capacité à tisser des liens d'amitié.
Bien que Nami ait pu figurer dans le top 10 des filles les plus belles du lycée, aux côtés d'Ace et Luffy, elle se classait en 6ème position, juste derrière Vivi. Son manque de sociabilité et son caractère bien trempé limitaient son ascension. Elle était connue pour son attitude réservée, ne fréquentant que Zoro. Initialement courtisée par de nombreux élèves, son refus répété fit chuter sa popularité naissante.
Malgré sa beauté, Nami manquait de charme, expliquant ainsi sa position en 6ème position. Elle n'en faisait pas un reproche, car elle refusait de changer pour plaire à autrui. Détrôner Hancock, élue la plus belle du lycée, relevait de l'impossible et de l'inconcevable.
D'ailleurs, Hancock, connue pour sa possessivité envers Monkey-D-Luffy, était source d'inquiétude pour Nami. Elle pressentait que cette femme pourrait lui causer des ennuis ou semer des doutes à son sujet, étant donné les cours de soutien qu'elle prodiguait à Luffy. Hancock créait souvent des situations délicates avec les autres filles pour se rapprocher de lui, et c'est pourquoi Nami préférait éviter tout contact avec Luffy.
Elle reconnaissait que Luffy avait été gentil en lui proposant de manger un morceau, même s'il était excentrique. Elle ne pouvait s'empêcher de penser que sa première impression de lui était erronée. Elle l'avouait désormais, bien qu'aucune pensée positive ne lui ait été accordée la veille. Cependant, elle s'était imaginée qu'il faisait partie des sportifs prétentieux qui se vantaient de leur statut, alors qu'il se révélait être une personne simple. Trop simple peut-être. Son sourire déconcertant, son manque de fierté et sa générosité intriguaient Nami.
Difficile à croire, mais elle avait réussi à analyser correctement la personnalité de Luffy malgré son désintérêt évident. Elle devait admettre que quelque chose d'attirant émanait de lui, expliquant ainsi sa notoriété au lycée. Des rumeurs circulaient même sur sa capacité à rallier tout le monde à sa cause, même ses ennemis. Fascinant, mais agaçant. Agaçant, car c'était ce maudit charme qui, selon elle, avait poussé Zoro à l'abandonner.
En arrivant au lycée, Nami retira rapidement ses chaussures pour enfiler ses wabaki (chaussons portés par les lycéens japonais) et se dirigea vers sa classe, où elle comptait parler à Zoro avant le début des cours. Quand elle le vit assis à sa table, à côté de la sienne, elle soupira de soulagement.
— On peut parler rapidement ?
— La sonnerie va bientôt retentir.
— Ça m'est égal.
— D'accord. Accepta Zoro en se levant pour la suivre dans un coin calme. Je t'écoute ?
— Je m'excuse de t'avoir ignoré...
— Pardon ?
— Je regrette de t'avoir évité ces deux derniers jours, c'était complètement puéril de ma part. C'est juste que... Tu es mon seul ami Zoro, et depuis que tu traînes avec Monkey-D et sa bande, j'ai peur d'être...
— Mise de côté.
— Exactement.
Zoro la serra si fort dans ses bras musclés qu'elle eut du mal à respirer. Se retrouver dans les bras de celui-ci était si rare. Il n'était pas du genre à exprimer ses sentiments, et elle savait que s'il le faisait, c'était pour lui montrer qu'elle était importante à ses yeux.
— Aho (stupide). Si je dois choisir entre toi et mes nouveaux amis, je choisirais toi sans hésiter. Tu aurais dû m'en parler. Non pas que ça m'a dérangé (menteur), mais voilà, ça m'a quand même piqué d'être ignoré par ma petite fêlée.
— C'est vrai ? Demanda Nami encore dans ses bras.
— Ouais.
Zoro avait la plus belle meilleure amie du monde et en était très fier, même si parfois il avait dû se battre pour faire taire des bouches mal placées. Il était très heureux de la retrouver, car deux jours sans lui parler étaient pour lui comme deux semaines sans lui parler.
La sonnerie retentit, et ils partirent ensemble en classe avec le sourire aux lèvres.
[...]
Les cours de la matinée se conclurent rapidement, et pour une fois, le cours d'histoire captivait Zoro. (Les cours du mercredi étaient uniquement le matin.)
— Maintenant que les cours sont terminés, est-ce que tu voudrais bien passer me voir à l'entraînement ? Demanda Zoro.
— Pourquoi ? Je n'aime pas les autres.
— Parce que je veux te montrer comment je joue au basket, parce que cela me ferait plaisir, et surtout parce que je veux passer du temps avec toi.
"Parce que je veux passer du temps avec toi", c'était tellement mignon d'entendre cela de la part de Zoro. Comment refuser alors qu'il était rare de l'entendre exprimer ce genre de sentiment.
— ... D'accord. Mais je n'ai pas ramené de quoi manger.
— Je t'offre un bol de ramen ? J'ai entraînement dans 13h30, nous avons le temps.
Pas besoin de lui dire deux fois, la réponse est évidente.
— Ok, si tu paies.
— Parfait, attends-moi à la sortie du lycée, je vais prévenir les gars.
— D'accord. Répondit-elle en quittant la classe.
C'était vraiment juste pour Zoro que j'ai accepté de venir.
— Hé, Nami ! Cria Ace avec un large sourire en la remarquant près du portail. Tu dois sûrement m'attendre.
Il arriva en face d'elle.
— Ah, c'est elle, Nami. S'étonna Sabo en la scrutant de haut en bas.
— Quel boulet. Dit Nami en tournant la tête comme pour l'ignorer.
— Sabo, je te présente ma charmante amie Nami. Nami, je te présente Sabo, mon deuxième frère. Dit Ace, qui ignorait la rousse qui le snobait.
— Je ne suis pas ton amie ! Hurla la jeune femme devant tous les élèves avant de reprendre un sourire qui s'adressa à... Enchanté, Sabo.
— Enchanté, Nami. J'ai beaucoup entendu parler de toi.
— Comment ça ? Demanda Nami en fusillant du regard son frère Ace, qui plaça ses mains devant lui comme pour la calmer.
— Juste pour le coup de pied. Avoua le blond.
— D'ailleurs, méchante ! Tu m'as fait si mal que j'ai eu un bleu à cause de toi. Heureusement qu'au baseball on utilise les mains et pas les jambes comme au foot, je n'aurais même pas pu jouer si cela aurait été le cas.
— Je ne savais pas que tu jouais au baseball et je m'en fiche, ce n'est pas mon problème !
— D'ailleurs, Luffy fait du basketball et Sabo fait du foot, si tu aurais donné un coup de pied à Sabo, il n'aurait même pas pu jouer à cause de ta force de sauvageonne...
— Il ne m'écoute pas en fait... désespéra Nami, soutenue par Sabo d'un hochement de tête.
— D'ailleurs, ça serait cool que tu me donnes ton numéro, princesse. Insista encore le brun, incitant la rousse à lui remettre un coup de pied au même tibia, ce qui le fit grimacer de douleur et serrer les dents comme pour s'empêcher de sortir une insulte inconsciemment.
— Tu me dégoûtes. Bouda la rousse qui croisa les bras comme un enfant.
— Ce n'est pas cool, Nami. Gémit la victime en se tenant le tibia devant tout le monde.
— Bon allez, Ace, on l'a assez embêtée, viens. Bonne journée, Nami, à la prochaine. Salua poliment Sabo avec un sourire tout en tirant son frère pour qu'il le suive.
Elle le salua en retour, et Zoro arriva à son tour pour l'emmener au Naruto Ramen. Ils mangèrent, se chamaillèrent, discutèrent de tout et de rien, et échangèrent sur les mangas qu'ils lisaient ensemble.
— J'ai entendu dire que tu dispensais des cours particuliers à Luffy, mentionna Zoro en buvant de l'eau.
— Ouais.
— Ça se passe bien ? Tu n'es pas trop sévère, j'espère.
— Non, ça va. Il a suggéré qu'on devienne amis.
— Tu as refusé ?
— J'ai refusé.
— Pourquoi ?
— Parce que je ne veux pas être amie avec lui.
— Tu sais, Nami, maintenant que toi et moi, c'est arrangé, j'aimerais bien que tu t'entendes avec eux. Luffy m'a beaucoup aidé la dernière fois que Hermep a ramené ses gars pour me tabasser. Il aurait pu être un passant et laisser ces types me frapper à mort, mais il a décidé de m'aider, sachant qu'on était deux contre quinze. Alors, même si tu ne l'apprécies pas, essaie de le connaître, ça me ferait plaisir, et puis je suis sûr que tu vas l'apprécier, il est super drôle. Ça me fait chier que mes deux amis ne s'entendent pas.
Zoro avait raison, et Nami ne dit rien. Elle ne regardait que la nappe de la table comme si c'était la chose la plus intéressante du monde. Il était vrai que Luffy avait aidé son meilleur ami lorsqu'il était dans une mauvaise situation, et il ne méritait pas autant de méchanceté de sa part. Et elle ne voulait pas décevoir Zoro une fois de plus, alors elle accepta finalement de faire l'effort auprès de ses amis.
[...]
Du côté de Luffy, il s'était éloigné de sa bande pour partager un repas avec Hancock dans un fast-food.
— Hancock, as-tu réussi à peaufiner la nouvelle chorégraphie ?
— Oui, tu veux la voir ?
— Bien sûr.
— Samedi, tu es libre ?
— Rien de prévu. On se voit samedi ? Sourit Luffy, laissant planer quelques sous-entendus.
— Ouiii ! Tu m'as trop manqué. En plus, je sais qu'on se verra moins avec tous les examens liés à mon travail de mannequin et tes cours particuliers. On pourra se retrouver uniquement les week-ends que tu pourras réserver pour moi !
— Je ne peux pas garantir que je réserverai tous les week-ends, mais je ferai de mon mieux. Au fait, tu ne manges pas beaucoup, Hancock. Remarqua Luffy en observant sa boisson et sa glace à peine entamée.
— Je dois faire attention à ma ligne, Luffy. Continuer à manger gras n'est pas bon pour moi.
— On s'en fiche ! Comme dit mon proverbe, « quand on a faim, il faut manger ! ».
— Je ne peux pas, Luffy, désolée.
— C'est dommage, Hancock. Je ne veux pas manger devant toi tandis que toi, tu ne manges rien.
— Mais ça ne me dérange pas, tant que je suis avec toi.
— Moi si, c'est gênant. Je préfère éviter de manger ensemble pour ne pas te forcer à me regarder manger.
— Bon, Luffy, ça suffit. Tu peux comprendre que mon rêve est de devenir la mannequin la plus connue du monde, et je sais que tu ne feras rien pour m'empêcher de réaliser ce rêve. Mais je te répète que ça ne me dérange pas, alors continue à manger.
— J'accepte ces conditions, Hancock, mais en tant que petit-ami, il est normal pour moi de soutenir ma compagne, notamment en ce qui concerne la nourriture. Il faut que nous soyons sur un pied d'égalité, et dans ce cas, je préfère que nous arrêtions de manger ensemble, car me voir manger alors que tu ne peux pas, je refuse. (Et aussi parce qu'il mange beaucoup plus, et rien ne l'arrête quand il s'agit de nourriture.)
— D'accord, si c'est ainsi que tu le prends, j'accepte. C'est touchant, merci.
— Enfin, tu comprends. Au fait, tu as de grosses cernes aujourd'hui, tu n'as pas dormi de la nuit ?
— Si, j'ai dormi tard. Je révisais de nouveaux pas pour la chorégraphie.
— Hancock, si tu ne te nourris pas bien et que tu dors mal, ce n'est pas bon pour ta santé. Alors, ne te surmène pas trop. Dit-il avec inquiétude.
Elle se sentait comblée d'avoir un petit-ami tel que Luffy, qui prenait soin d'elle de manière égale. Même en étant la plus belle du lycée, elle avait du mal à croire en la réciprocité de cet amour. Parfois, les plus belles femmes doutaient d'elles-mêmes, et Hancock, malgré sa beauté incontestable, restait attentive à la façon dont elle se présentait.
— Merci pour tout, Luffy. Avec toi, je suis la plus heureuse des femmes.
— Shishi, moi aussi, je suis heureux avec toi, Hancock.
Après le repas, ils se dirigèrent vers l'école, se séparant pour vaquer à leurs activités respectives.
Luffy rejoignit son équipe de basket dans les vestiaires.
— Vous avez bien mangé ? demanda Ussop à Luffy qui se déshabillait.
— Ouais... répondit-il en enlevant sa chemise d'uniforme. Et vous ?
— Nous avons mangé des gaufres salées. C'était super bon, Luffy, tu aurais dû venir ! s'écria Franky en slip.
— La prochaine fois, je viendrai, promis.
— Argh, où est ce crétin de Marimo ? Il a sûrement dû se perdre.
— Ah, tiens, en parlant du loup, dit Ussop en remarquant le vert qui arrivait.
— Hey Marimo, t'aurais encore été en retard, je t'aurais trucidé.
— Même pas en rêve, sourcils en vrilles.
— Ah ouais ? Ça va se régler sur le terrain alors. Sanji s'approcha de Zoro.
— Il n'y a pas de soucis, ne viens pas pleurer chez ta maman. Zoro défia le blond du regard.
Une fois habillés, les garçons prirent place en face de l'entraîneur Shanks. Celui-ci avait attribué le poste de titulaire à Zoro au sein de l'équipe, à moins que Shanks ne lui demande stratégiquement d'être remplaçant pendant les matchs. Pendant qu'il expliquait les échauffements à faire, la porte du gymnase s'ouvrit bruyamment, révélant Nami qui était rouge de honte et gênée de sentir tous les regards des garçons posés sur elle.
Elle s'inclina de loin en signe d'excuse pour le dérangement (et pour dire bonjour), puis se dirigea vers les gradins vides.
Tous les garçons se posèrent des questions sur la raison de sa présence, car il était plutôt rare de voir des filles assister à l'entraînement. Pour la bande de Luffy, c'était particulièrement étonnant, sachant que Nami les détestait tous.
— Oh, nous avons une supportrice aujourd'hui, nota Shanks avec un sourire en constatant que ses élèves étaient complètement déconcentrés.
— Qu'est-ce qu'elle fout là ? chuchota Ussop. Je pensais qu'elle nous détestait ?
— Je lui ai demandé de venir pour lui prouver que je ne fais pas de basket pour rien, répondit Zoro agacé de voir tous les garçons baver. Il commençait déjà à regretter de l'avoir invitée.
— Tu lui reparles ?! s'exclama Luffy. Mais c'est génial !
— Chut, Luffy, on va se faire engueuler par Shanks, se plaignit le long nez.
— Aahouuu elle est super cuute, chuchota fortement Franky.
— J'arrive pas à croire que c'est pour toi qu'elle est là. Pleura Sanji.
— Bon, vu que mes élèves ne sont pas concentrés aujourd'hui, je veux dix tours du gymnase, trente pompes, et lorsque votre concentration sera revenue, nous pourrons sérieusement commencer les matchs. Avant tout, je veux vous voir vous échauffer. Vous remercierez les titulaires, ordonna le coach Shanks sous les plaintes.
De son côté, Nami, qui les observait de loin, se disait bien fait pour eux. Elle suppliait le ciel d'arrêter que tous ces types la regardent comme si c'était la première fois qu'ils voyaient une fille.
Au moment où son regard croisa celui de Luffy, il lui sourit, et elle lui tira la langue en retour.
Trouvant les échauffements ennuyeux, elle prit son livre sur la navigation et le lut en attendant que les petits matchs commencent.
[...]
Lorsque de petites rencontres entre les équipes débutèrent, Nami abandonna immédiatement son livre de navigation pour les observer jouer avec ferveur.
Il était indubitable que Zoro jouait à la perfection, maîtrisant le jeu de rue. Il rivalisait en rapidité avec Sanji, et tous deux s'engageaient fréquemment dans des duels en un contre un.
Luffy, quant à lui, était le maître incontesté du dunk et des attaques, sautant à des hauteurs défiant toute concurrence. Son rôle d'attaquant le distinguait nettement de Zoro et Sanji, mais cela n'impliquait en rien une moindre compétence. Leurs styles de jeu différaient simplement. Franky, doté d'une musculature surprenante, excellait en tant que pivot et défendait de manière impeccable le panier. Elle nota également le long nez de ce dernier, qui se révélait être le roi des lancers, n'en ayant raté aucun depuis qu'elle l'avait vu jouer. Enfin, le cinquième joueur, impassible, jouait à la perfection. Il s'agissait de Trafalgar Law, qu'elle connaissait en tant que délégué de classe de Luffy, croisé à maintes reprises lors des réunions du conseil général.
Une conversation avec lui ne s'était jamais concrétisée. Son attitude taciturne, son mystère, et sa discrétion faisaient obstacle à toute tentative d'échange en tête-à-tête.
Même pendant l'entraînement, son visage sérieux et imperturbable ne fléchissait pas. Nami avait rapidement compris qu'il souffrait de problèmes cardiaques, car l'entraîneur s'enquérait de son état de santé toutes les vingt minutes au moins. Cependant, cela n'altérait en rien ses performances. Il analysait les situations avec une précision impeccable avant d'agir, et sa souplesse était tout aussi remarquable.
Alors qu'un autre match s'apprêtait à débuter, la porte par laquelle Nami était passée une heure auparavant s'ouvrit brusquement et se referma, attirant l'attention de toute l'équipe sur le nouvel arrivant.
— Kidd ! Tu es sérieusement en retard ! réprimanda sévèrement Shanks.
— Désolé coach, j'ai eu une heure de colle de la part du principal.
— Qu'est-ce que tu as encore fait ? Je vais devoir m'excuser auprès du principal une fois de plus, c'est la troisième fois.
— J'ai essayé d'embrasser l'infirmière, répondit-il avec nonchalance.
— Tu es vraiment inconscient ! s'indigna Shanks en fronçant les sourcils.
— Gourde sur gourde, toi, soupira Law.
— Tu as un problème, ficello ? menaça le roux.
— Oui, un gros problème. Si tu veux prendre un pain monumental, crois-moi, tu seras bien servi, répliqua Law sans la moindre peur.
Nami pensait que Law était totalement excentrique de provoquer Kidd, qui faisait cinq fois sa taille. Elle espérait sincèrement qu'aucun incident ne surviendrait, car elle abhorrait la violence. Pire encore, elle qualifia de débile, ainsi que de tous les autres synonymes de ce mot, Monkey D. Luffy, car cet imbécile les incitait à se battre en criant « baston ! ».
— Luffy ! S'exclama sévèrement Shanks, dont le sérieux ne laissait place à aucune équivoque.
— C'est inacceptable, renchérit Shanks en réprimandant Kidd. On a tous besoin de toi pour le prochain match contre les Hommes-Poissons, alors tu ferais bien de te calmer. Je ne me répéterai pas, Eustass. C'est la dernière fois. Ne gaspille pas ton talent pour des frivolités comme ça.
— D'accord, répondit simplement Kidd en se dirigeant vers le vestiaire pour se changer.
Lorsque Kidd revint, il forma une équipe avec Sanji, Zoro, Killer que Nami venait de remarquer et qui était le meilleur ami de Kidd, ainsi que deux autres élèves. L'équipe adverse comprenait Luffy, Ussop, Franky, Law et un autre élève. Le match s'annonçait intense, et Nami les observait, totalement absorbée par la présence de tant de joueurs talentueux. Elle se surprenait même à commenter leurs actions.
Son estime de soi grimpait à chaque panier réussi par Zoro, et elle ressentait une fierté particulière (imaginez Aomine Daiki dans Kuroko). Elle devait admettre que le basket était captivant à regarder, et elle comprenait maintenant pourquoi Zoro s'était inscrit.
Le visage de la rousse se déforma comiquement de dégoût lorsqu'elle vit Ace et Sabo entrer dans le gymnase en saluant tout le monde de loin, chacun avec une bouteille d'eau et une serviette autour du cou. Lorsqu'Ace remarqua Nami de loin, il lui fit un énorme signe de la main avant de courir la rejoindre dans les gradins, laissant Sabo prendre son temps pour les rejoindre.
— Bah, depuis quand Ace connaît Nami ? Demanda Zoro en dribblant le ballon devant Luffy qui se concentrait pour l'attraper.
— Depuis hier, il me semble, mais je ne connais pas toute l'histoire, répondit-il en se faisant dépasser par le vert.
— Houuu, elle est mignonne, je ne l'avais même pas remarquée, dit Kidd en attrapant le ballon que Zoro lui avait lancé, se retrouvant finalement en face d'Ussop.
— Si tu t'approches ne serait-ce qu'un peu d'elle, je t'enterre, mort et très profond, proche des enfers, menaça Zoro, retenu par Luffy qui l'empêchait de recevoir la balle.
Du côté de Nami, elle s'était levée et avait posé fermement son pied sur l'un des sièges du gradin, émettant un son retentissant dans tout le gymnase, une main tendue comme pour arrêter le jeu.
— T'es vraiment qu'un boulet ! S'exclamait-elle en faisant discrètement rire Sabo et les autres qui jouaient.
— Tu veux que je raconte à tout le monde ce qui s'est passé hier sur le toit ? Je n'ai toujours pas eu ton numéro, rétorqua Ace, toujours amusé.
— Je ne vois pas de quoi tu parles.
— Sur le toit ? Demanda Sabo, arrivé aux côtés d'Ace.
— Ouais, elle m'a littéralement adm...
— Rahhh, c'est bon, j'ai compris. Passe ton téléphone ! Paniqua Nami en comprenant la suite de sa phrase.
— Ce n'est pas juste, je veux savoir, bougonna Sabo.
— Non.
Ace lui passa son téléphone, et Nami nota rapidement son numéro. Puis, quand il récupéra son téléphone, il la rappela immédiatement pour vérifier qu'elle n'avait pas donné un faux numéro.
— T'es vraiment incorrigible ! Remarqua Nami, ayant répondu à son appel avant de raccrocher.
— On ne sait jamais avec toi, maline que tu es, lança le brun.
— Tu es en seconde, Nami ? Demanda gentiment Sabo.
— Oui.
— Tu es venue voir quelqu'un ?
— Son meilleur ami, sûrement, dit Ace en roulant des yeux. D'ailleurs, lequel, princesse ?
— C'est évident, non ? C'est le meilleur de l'équipe ! S'exclama-t-elle pour se faire entendre. Regardez le match !
La réponse de Nami suscita de l'intérêt chez tous les garçons de l'équipe qui l'avaient bien entendue. Désormais, ils voulaient absolument savoir qui était la personne qu'elle considérait comme « le meilleur ». Même Trafalgar Law lui lança un regard rapide.
— Ah, tu parles de Luffy, dit Ace, s'en croyant vraiment sûr.
Luffy afficha un sourire en entendant la réponse de son grand-frère.
— Vraiment ?! Toi aussi, tu trouves que le meilleur c'est Luffy ? Demanda Sabo tout heureux en regardant le match.
— N'importe quoi ! C'est évident que c'est RORONOA ZORO le meilleur ! S'écria Nami, provoquant des sifflements de toute l'équipe et faisant sourire son meilleur ami tout fier.
En réalité, Zoro était content de voir Nami discuter avec Sabo et Ace comme des amis. Toute l'équipe ne s'attendait absolument pas à ce qu'elle le nomme comme le meilleur joueur de l'équipe (pour ceux qui ne la connaissaient pas et qui ignoraient que ces deux-là étaient les meilleurs amis du monde). Heureusement, Shanks était parti voir le principal pendant ce temps, car il n'aurait pas accepté la déconcentration de l'équipe.
— Ah, tu parles du gars aux cheveux verts, remarqua Sabo. C'est vrai qu'il est très rapide, mais je maintiens toujours mon avis, c'est Luffy.
— Non, Zoro !
— Non, Luffy, dit Ace.
— Zoro.
— Luffy !
— Naaaamiii, moi aussi je joue bien ! Regardez-moi, criait Sanji, en extase.
— C'est qui celui-là ? Demanda Nami à Ace en grimaçant comme si elle venait de voir un insecte.
— Oï, Sanji, concentre-toi sur ton jeu ! Conseilla Ace.
Trop tard, Sanji rata la balle et se fit réprimander par Kidd et Zoro, qui lui avait fait la passe.
— Vous venez du foot et du baseball ? interrogea Nami.
— Oui, sourit Sabo. On est venus chercher Luffy, mais comme d'habitude, les matchs d'entraînement de basket durent plus longtemps que prévu.
— Je vois...
— Hey Nami, on organise une fête pour la fin des exams, tu veux venir ? proposa Ace.
— Ah ouais, ça serait drôle que tu viennes, ajouta Sabo, qui appréciait Nami puisqu'il était le seul avec qui elle était sympa.
— ...
— Bah quoi ? demanda le brun en attente de réponse.
— On ne m'avait jamais invitée à une fête.
— Bah voilà, c'est l'occasion, et en plus, Zoro sera là, c'est sûr et certain, tenta Ace pour la convaincre.
— D'a... d'accord.
— Trop cool ! s'écria-t-il, alors qu'il n'avait eu que des refus depuis sa rencontre avec elle.
— Pourquoi tu veux tant être ami avec moi ?
— Parce que j'en ai envie, t'es drôle, et parce que tu n'as pas beaucoup d'amis. Je parie même que tu n'as que dix contacts sur ton téléphone, dit Ace en regardant Luffy sur le terrain.
— J'en ai 6. Rectifia Nami. Du moins, 7 en te comptant.
— Je peux avoir ton numéro moi aussi ? demanda Sabo en souriant. Ne te méprends pas, je suis en couple avec une fille déjà, alors t'as pas à t'inquiéter, je ne ferai rien de bizarre. Je te trouve gentille, et puis, tu as l'air de bien t'entendre avec mes frères.
— Beurk, jamais de la vie ! fit Nami. Mais je veux bien te le donner, sourit-elle pour l'attention du blond, avant de lui donner son numéro qu'il enregistra.
Depuis son entrée au lycée, elle ne s'était fait aucun ami, sans compter Zoro, même si ce n'était pas ce qui lui manquait, puisqu'elle ne s'en préoccupait pas.
Mais il était vrai que rire avec d'autres personnes que lui la rendait heureuse, et c'était tout nouveau pour elle. C'était aussi ce que son meilleur ami souhaitait principalement lui montrer, elle le savait. C'était tout de même touchant de voir Ace lui supplier d'être son ami et Sabo vouloir la connaître. Ça lui faisait plaisir.
Elle avait promis à Zoro qu'elle allait faire un effort, et elle le ferait. Shanks revint vers ses élèves, et ils rangèrent rapidement le matériel, laissant l'équipe de Luffy gagnante d'un point de plus.
Alors que les garçons partirent aux vestiaires, Nami rattrapa Zoro pour lui donner une bouteille d'eau.
— T'as bien joué !
— Merci, Nami. On a perdu, mais ça va, tant que « je reste le meilleur ». Sourit son meilleur ami en lui tendant le poing pour qu'elle le frappe.
— Oï, Nami ! Cria Luffy en les rejoignant. T'as vu mon dunk à la fin !
— Non. Dit-elle en effaçant le sourire de ce dernier, déçue. Je parlais avec tes frères, mais sinon, j'ai vu tes autres dunks, tu... tu... tu...
— Tu ? Demanda Luffy, qui voulait entendre la suite de la phrase, ce qui fit sourire Zoro car il savait qu'elle avait du mal à complimenter le brun.
— Tu étais cool. Avoua enfin Nami, rougissante et les sourcils froncés, cachée derrière le vert qui restait impassible avec les bras croisés.
— Tu m'as trouvé cool sérieux ?! Se flatta Luffy, rougissant et ne s'attendant certainement pas à entendre ce genre de réponse.
— Pas besoin d'en faire tout un mélo, je n'ai pas dit que tu étais meilleur que Zoro. Grogna-t-elle toujours derrière le vert.
— Oï, Luffy ! Grouille, on n'a pas toute la soirée ! Cria Ace en s'approchant d'eux accompagné de Sabo.
— Ouais, j'arrive ! Répondit Luffy en entraînant Zoro vers les vestiaires.
— Hey princesse, tu veux qu'on te ramène ? On est en voiture. Proposa Ace en faisant ses lacets défait.
— Non merci, je rentre avec Zoro !
— « Zoro, Zoro par ci, Zoro par là » imita Ace, agacé. T'as plus que Zoro comme ami, je te signale.
— Déjà je ne parle pas comme ça, rétorqua-t-elle en s'approchant de lui. Alors imite-moi mieux que ça.
Elle conclut sa phrase en lui administrant un coup de poing au ventre, pliant légèrement le brun qui lâcha un léger gémissement sous les rires de Sabo.
[...]
Du côté des vestiaires, Kidd s'éclipsa rapidement en compagnie de Killer, tandis que Law avait déjà quitté les lieux.
— Comment une fille comme elle peut-elle tant te vénérer, marimo ?! s'écria Sanji.
— Parce que je suis le meilleur Love Cook, voyons. Tu l'as entendu de sa propre bouche, ajouta Zoro en tapotant l'épaule de Sanji.
— Tu me dégoûtes, tête de cactus !
— Ahouuuuuu, c'était vraiment mignon. « Roronoa Zoro ! » imita Francky. Meilleure déclaration de 2020.
— Hmmmm, elle n'a simplement pas bien vu les talents du meilleur tireur de ballon de basket ! jalousa Ussop.
— Ne me fais pas rire, elle ne t'a tout simplement pas remarqué ! dit Sanji.
— Hé, je ne te permets pas ! Tu peux parler, elle t'a regardé comme un microbe !
— Rah, tais-toi. J'vous laisse, Pudding d'amour m'a invitée à manger chez elle !
— Quelle horreur, tu vas revoir mama ? demanda Luffy en grimacant.
— Je te suis ! Je dors chez Kaya ce soir, et ouaiiii les gars, on n'a plus le même emploi du temps, fit Ussop en remettant ses cheveux crépus en arrière.
— Tu n'es vraiment pas classe, dit Sanji en frappant son crâne. Ne te présente pas chez elle de cette façon, un peu de classe, bon sang ! Ça fait longtemps que tu ne l'as pas vue, ce n'est pas tout le temps qu'elle vient dormir chez toi ! Elle s'est donné du mal pour venir à Logue Town !
— Désolé, sensei... s'excusa Ussop avec une bosse sur la tête.
— Je vous dépose en voiture, c'est sur le chemin ! dit Francky en les suivant vers la sortie, laissant Zoro et Luffy avec d'autres joueurs.
— T'as vu, Zoro, ça y est, je m'entends enfin avec ta meilleure amie ! sourit Luffy.
— Ouais, ça me fait vraiment plaisir, mec. Elle va mettre du temps, mais elle finira par vous apprécier, dit-il en tapant sur la main du brun.
— Vous voulez qu'on vous raccompagne ? demanda Luffy en fermant son casier.
— Ça ne vous dérange pas ?
— Bien sûr que non, dit-il, le sourire aux lèvres, en prenant son téléphone pour envoyer un message à sa petite-amie qui répétait encore avec les filles.
Zoro et Luffy rejoignirent les trois qui attendaient sur le terrain. Luffy savait bien qu'Ace taquinait Nami, puisqu'il la voyait s'agacer, avec Sabo qui riait joyeusement.
— Sabo, ça te dérange si on dépose Zoro et Nami ?
— Quoi ?! demanda Nami en fusillant Zoro.
— Ne me regarde pas comme ça, et puis ça nous évitera d'attendre le train qui arrive dans 30 minutes, mentit Zoro.
— Ok, dit Nami en s'approchant dangereusement de Zoro, qui sourit nerveusement alors qu'Ace et Sabo ne s'attendaient pas à ce qu'elle fasse ce qu'ils pensaient. Tu me prends pour une idiote, BAKA ! Je sais très bien que tu n'as même pas regardé à quelle heure arrive le train, tu as juste la flemme ! cria la jeune femme en donnant un coup de poing aussi fort que celui qu'Ace avait reçu même pas dix minutes avant.
Luffy rit aux éclats, et Ace ressentit une certaine compassion pour Zoro.
— Na... mi... gémit Zoro, presque à terre, avec Ace qui lui tapota gentiment l'épaule.
— On est ensemble.
— Bon, on y va... souffla Sabo exaspéré.
— Non, je rentre en train, répondit Nami, les bras croisés avec son livre contre elle.
Elle s'apprêtait à dépasser les garçons pour rejoindre la gare...
... sauf que non.
— Non, tu rentres avec nous ! s'écria Luffy en la portant comme un sac à patates alors qu'elle se débattait en frappant son dos.
— Lâche-moi !!! cria la pauvre sur son épaule en tenant sa jupe pour ne pas qu'on voie ses dessous.
Elle ne s'attendait pas du tout à ce que Luffy la soulève comme si de rien n'était.
— Non. En plus, tu es vraiment légère, Nami !
[...]
Sur le parking désert du lycée, Nami se retrouva assise entre Zoro et Luffy dans la voiture de Sabo, qui conduisait avec la musique résonnant dans l'habitacle.
— Ça va, vous n'habitez pas si loin, remarqua Sabo. C'est sur notre chemin.
— On habite au campus, on est dans le même bâtiment, rajouta Zoro en regardant le paysage de la ville de Logue Town défiler sous ses yeux.
— Luffy, ça va aller pour Hancock ? demanda Ace. Habituellement, elle rentre avec nous le mercredi.
— Ouais, t'en fais pas. Elle rentre avec sa gouvernante qui va venir la chercher en voiture. Elle répétait encore quand on partait du gymnase.
— Ce n'est pas facile d'être capitaine des pom-pom girls, dit Sabo en tournant le volant.
— Ouais, elle est toujours fatiguée, et puis son travail de mannequin ne l'aide pas non plus.
— Et toi, Zoro ? T'as une petite amie ? demanda curieusement Ace à Zoro.
— Non.
— T'en cherches pas ?
— Non, je n'en cherche pas.
— Et toi, Nami, t'as déjà eu un petit ami ?
— Non ! rougit Nami en regardant Ace dans le rétroviseur.
— Et toi ? demanda Zoro.
— Moi ? Non plus, j'ai personne pour l'instant, sourit Ace.
— Nami, tu reviendras nous voir jouer ? demanda Luffy en regardant par la fenêtre.
— Je ne sais pas.
— T'as pas aimé ?
— Si, mais je n'ai pas le temps de te regarder sans rien faire. Si je viens, c'est juste pour voir Zoro ! s'exclama la rousse, avec les trois frères qui haussèrent les sourcils.
Nami et Zoro sortirent de la voiture et partirent chez eux se reposer. En rentrant, Nami reçut un message au moment où elle se posa sur son lit.
Ace: Tu m'as fait mal au tibia ! Pour la peine pour te faire pardonner, vient manger une glace avec moi en ville, ce week end !
Nami: Tu me dégoûtes, jamais de la vie !
Ace: Aller stp Nami !
Nami: Mais quel boulet celui-là !
Ace: Je te paye !
Nami: Non.
Ace: On ira aux arcades et je payerais ?
Nami ne lui répondît pas préférant aller se doucher et se vêtir de son pyjama pour aller dormir.
[...]
Le lendemain, comme à son habitude, elle passa toute la matinée à écouter ses cours. Zoro mangea avec elle, mais ils furent interrompus par une brune qui les salua.
— Enchantée ! Je suis Tashigi, la fille que tu as aidée lundi !
— T'es toute rouge, t'es sûre que t'es pas malade ? demanda Nami, inquiète.
— N... non, ne t'en fais pas ! s'éloigna légèrement la brune aux lunettes.
— Je me souviens de toi, tu m'as percuté et tu as fait tomber tout ton paquet de feuilles dans le couloir.
— Oui, je voulais te remercier !
— Bah, c'était rien, dit simplement Zoro en continuant de manger son onigiri, ce qui lui valut une tape de Nami pour sa nonchalance.
— Je... je voulais savoir, vous êtes ensemble ? demanda Tashigi, gênée.
— Non, c'est mon meilleur ami, sourit Nami en entourant ses épaules et en affichant un grand sourire. C'est mon frère de cœur.
— Ah, oui, je vois, sourit-elle légèrement. Et... euh... Mon père m'a donné deux billets pour le musée des sabres légendaires, et je voulais savoir si tu voulais venir avec moi... Enfin, j'ai entendu dire que tu faisais de l'escrime et... je ne savais pas avec qui y aller.
— Il accepte ! cria sa meilleure amie, le sourire aux lèvres.
— Oï, décide pas à ma place !
— Tu n'es pas obligé, je...
— C'est bon, je viens, et puis j'aime les sabres, sourit-il au coin des lèvres, ce qui fit rougir Tashigi.
— À 15h, à la place de l'estrade de Gol-D-Roger ! imposa Tashigi en s'enfuyant.
— Mff, t'as pas intérêt à te perdre, Zoro, dit Nami en le menaçant.
— T'en fais pas, laisse-moi faire. Et c'était quoi ça ?
— Quoi ?
— Bah, tu vois, ça...
— Quoi ?
— Ah, t'es chiante, je pige pas pourquoi cette gonzesse voudrait partir avec moi.
— Bah peut-être que tu lui plais, idiot ! dit Nami avec toute évidence.
— Quoi ?!
— Bah quoi ?
— Faut pas qu'elle se fasse des films !
— Oh, arrête un peu, et puis qui dit que finalement c'est pas toi qui risque d'apprécier cette journée en sa compagnie.
— Laisse-moi manger mon bento.
— Tu fais quoi ce soir ?
— Je sors avec Ussop, Francky et Sanji.
— Vous allez faire quoi ?
— Manger mexicain. Ussop a entendu parler du nouveau plat épicé++. Tu veux venir ?
— Non, je dois donner des cours de soutien à Luffy, mais merci de proposer. Épices++ ?
— Ouais, cet idiot nous a fait parier que le dernier qui finira son plat épicé devra courir à poil six fois autour de la piscine de Luffy pendant la fête organisée pour la fin des exams du premier semestre.
— Comment t'as pu rentrer dans son pari aussi ridicule ?
— Sanji m'a cherché.
— Encore lui, ton rival de première.
— D'ailleurs, j'ai appris que tu venais, remarqua Zoro en entamant sa bouteille d'eau.
— Oui, ils m'ont invité.
— Tu ne me quitteras pas de la soirée, moi je te le dis. On sait jamais avec les garçons qui seront invités.
— J'ai plus dix ans, Zoro.
— C'est pas négociable.
Après le repas, Zoro rejoignit son groupe pour les saluer et discuter un peu avant la sonnerie, tandis que Nami se dirigea discrètement vers sa classe pour continuer à lire son livre de navigation.
Dans les couloirs, elle évita les terminales de peur de croiser Ace, qui lui supplierait encore un rendez-vous.
En réalité, elle aurait bien accepté, mais elle ne comprenait pas pourquoi un terminal comme lui s'intéresserait à une simple seconde comme elle. Il y avait tellement de jolies filles dans ce lycée, et parmi toutes, c'était avec elle qu'il voulait sortir. C'était trop beau pour être vrai, et vu son caractère, c'était impossible qu'il puisse s'intéresser à elle. En parlant du loup, elle reçut un message de sa part.
Ace: Méchantes tu m'as ignoré ! J'ai attendu ton message toute la journée.
Nami: Pourquoi tu t'intéresse tant a moi ?
Ace: Je ne sais pas. Tu m'attire.
Nami plaqua son téléphone sur la table en rougissant comme jamais. Elle respira profondément avant d'écrire.
Nami: T'en a pas marre de dire des conneries ?
Ace: Non plus sérieusement, est-ce mal de vouloir traîner avec un ami aux arcades ?
C'était donc une blague. Mais il avait raison, il n'y avait rien de mal à vouloir traîner en dehors des cours avec un ami. C'est bizarre, Nami avait ressenti un petit pincement au cœur, mais bon, elle ne s'en soucia pas tellement.
Nami: D'accord je serais la Samedi.
Ace: Cool. Ne met pas de robe ou de trucs du genre.
Nami: Pourquoi ?
Ace: Fais-moi confiance, je viendrais te chercher pour 16h.
Nami: D'acc.
Lorsque la sonnerie retentit, Zoro et Nami suivirent les cours dans le calme. À la fin des trois heures, Zoro se fit rejoindre par Ussop, Francky et Sanji dans la cour, tandis que Nami se dirigea vers la bibliothèque pour retrouver Luffy. Après que ce dernier eut dit au revoir à sa petite amie, il salua Nami en entrant à son tour dans la bibliothèque.
— Comment ça va, Nami ? sourit Luffy de toutes ses dents.
— Ça se passe bien.
— Tu as l'air contente aujourd'hui. Qu'est-ce qui se passe ? demanda Luffy, lui-même heureux de la voir ainsi.
— Rien d'important. Alors aujourd'hui, tu es prêt à réviser comme un fou ?
— Et comment !
— On va travailler sur le japonais aujourd'hui.
— Aye.
Nami aida Luffy avec des exercices, riant à chaque bêtise qu'il lui sortait lorsqu'il récitait des proverbes qu'il avait lui-même inventés. Il appréciait beaucoup ces moments passés avec Nami, découvrant ses différentes humeurs et les divers visages qui la rendaient encore plus belle à ses yeux. La rousse remarqua que Luffy avait des lacunes importantes en japonais, et elle lui expliqua avec patience et sérieux tout ce qu'il devait savoir. Elle lui apprit également à repérer les éléments clés dans un texte pour déterminer la thématique, les idées principales et à synthétiser correctement les corpus.
— J'n'arrive pas.
— Arrête, t'as même pas essayé.
— J'n'ai pas la motivation si j'ai faim, dit-il, son ventre criant famine.
— Ok, si tu réponds à ces deux questions, on ira manger ensemble. Proposa Nami, qui avait fini par apprécier le brun, qui avait fait beaucoup d'efforts pour comprendre son cours.
— Sérieusement ?! Demanda Luffy, se remettant correctement sur sa chaise.
— Promis, mais seulement si tu réussis les deux quest...
— Compte sur moi ! Shishishi. Dit-il en relisant trois fois le texte avant de répondre aux deux questions. Nami se disait qu'il devait vraiment avoir faim pour être aussi motivé. Elle regarda le brun un instant et remarqua qu'il était plutôt mignon, même si au départ elle le détestait. Les choses avaient bien changé cette semaine. Qui aurait cru qu'elle deviendrait amie avec ces trois frères, personne. Sa vision des choses avait beaucoup changé grâce à Zoro.
— C'est bon ! Allez, on y va ! Dit-il en préparant son sac.
— Minute papillon. Je corrige.
— Moohhh, et si ce n'est pas bon ?
— Annuler.
— Hah ? Ce n'est pas juste, je voulais manger avec toi, les repas tout seul c'est nul.
— Calme-toi, Luffy. Dit-elle en le corrigeant.
— ...
— C'est bon, on y va. Tu as bien répondu, Luffy.
— Yahouu ! Cria le brun en prenant son sac.
Luffy courut comme un enfant jusqu'au portail et cria sans arrêt le prénom de Nami pour qu'elle se presse.
— Il fait déjà nuit, je te raccompagnerai. Dit Luffy, le sourire aux lèvres.
— Pas la peine de te gêner.
— Ce n'est pas négociable !
— Luffy !
— J'entends rien, Nami. Bon, alors, que veux-tu manger ?
— Mmh, je n'ai pas trop faim, alors choisis.
— Fast food ?
— Je te suis, de toute façon je n'ai pas le choix.
— Exactement. Dit-il en prenant son poignet pour l'entraîner dans le bus pour un arrêt.
Nami ne prit qu'un petit menu, tandis que Luffy prit deux menus et deux beignets au sucre fourrés au chocolat. Ils s'installèrent à une table près de la fenêtre et mangèrent en face à face, le sourire aux lèvres. Lorsque Nami vit son burger, son visage s'illumina avec un « woaw ».
— T'as vu ça, Nami ! Goûte-le, ça déchire ! Dit-il avant d'entamer ses frites, qu'il mit en bouche comme s'il buvait une boisson.
Nami mangeait et bougeait des mains tellement c'était bon. Elle ne put s'empêcher de rire fortement lorsqu'il essaya d'engloutir les deux burgers dans sa bouche. Elle ne s'était même pas rendu compte que tout le monde les remarquait.
— Tu vois, Nami, on devrait passer du temps comme ça plus souvent après les cours de soutien. Sourit Luffy, se plaisant en sa compagnie, oubliant même qu'il avait une petite amie à qui il devait envoyer un message.
— Tu peux le refaire ? Sourit Nami en lui tendant son paquet de frites.
— Bon, si t'insistes ! Il prit le paquet et lança toutes les frites en l'air pour qu'elles atterrissent dans sa bouche. D'ailleurs, chance pour lui car il manqua un étouffement, c'était moins une. Pendant qu'il buvait de l'eau, Nami, qui pleurait de rire, tapait contre la table.
— Ce que t'es stupide. Dit-elle en s'essuyant les larmes.
— J'ai failli m'étouffer, ça faisait pas partie du spectacle !
— Justement, c'est ça le plus drôle. Sourit Nami de toutes ses dents en lui tendant sa boisson.
— Merci.
— D'accord, ça ne me dérangerait pas qu'on puisse faire ça de temps en temps. Dit-elle en revenant sur le sujet.
— Ah voilà une bonne réponse, au fait, tiens. Dit-il en lui tendant le beignet au chocolat. J'en ai pris deux pour toi et moi.
— Vraiment ? Dit-elle avec de gros yeux de chat, ce qui fit rougir le brun.
— Bah ouais, carrément.
— Merci, Luffy. Lui sourit-elle en retour avant de le mettre en bouche pour le savourer et gémir comme un enfant.
Luffy regarda Nami et aperçut du chocolat sur le coin de la bouche de celle-ci.
— Nami, t'as du chocolat, ici. Dit-il en lui montrant du doigt sur son visage.
Hancock: Il est tard Luffy, comment ça se fait que tu ne m'appelles que maintenant. J'ai attendu toute la soirée ! Tu n'es toujours pas rentré ?!
Luffy: Désolé, désolé. Sourit-gêné. J'ai mangé avec Nami au fastfood car je mourrais de faim. Elle m'a fait faire plein d'exercices.
Hancock: Tu as mangé avec elle ? Tu ne pouvais pas attendre de rentrer pour manger ?
Luffy: Non j'avais vraiment faim et puis tu comprends bien qu'elle a toujours été restreinte avec moi, maintenant qu'on s'entend bien, c'est plus au moins l'occasion de renforcer ce nouveau lien.
Hancock: Oui je suis d'accord mais moi ça me dérange Luffy...
Luffy: Bah pourquoi ?
Hancock: Parce que je suis jalouse, je n'aime pas te savoir avec une autre...
Luffy: Tu ne me fais pas confiance ?
Hancock: Si mais on sait jamais ce que l'avenir nous réserve, les sentiments ça ne se contrôle pas. Et puis c'est des femmes qui rodent autour de toi dont j'ai pas confiance, pas toi.
Luffy: Je n'aime que toi Hancock, alors fais-moi confiance. Pareil pour Nami fait lui confiance et puis c'est la meilleur ami de Zoro crois-moi ça m'étonnerait vachement si elle devait ressentir quelque chose pour moi vu comme elle me rejette tout le temps, c'est une fille compliqué. Ria t-il rien qu'en y pensant. Et puis je te rappelles qu'avec Vivi je me suis éloigné d'elle pour toi, même si quoi qu'il arrive je serais toujours là pour elle. Je reste son ami avant tout, mais tout ça pour que j'ai quand même prit quelque distance avec elle pour toi qui . Alors fait confiance en moi.
Hancock: D'accord désolé...
Luffy: Bon on en reparle plus tard je suis en train d'arriver. A toute.
Hancock: D'accord a toute. Dit-elle en raccrochant.
Luffy rentra à la maison, saluant ses frères. Ace était plongé dans la télévision, tandis que Sabo était au téléphone avec Koala, sa petite amie. Luffy se dirigea vers sa chambre, se mettant à l'aise pour s'installer sur son grand lit deux places, tout en téléphonant à Hancock une fois de plus avant de s'endormir.
A suivre...
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