Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 5

- Respire, et essaie de m'aider un peu, t'es lourd...

Je remis son bras autour de mon cou et continuai à le traîner inlassablement jusqu'à l'infirmerie. Il nous obligea à nous arrêter devant les toilettes masculins et un profond malaise me secoua. Il n'allait quand même pas...

- Must go... NOW !

Il s'arracha presque de mes bras pour se précipiter à l'intérieur. Je l'entendis régurgiter de l'extérieur. N'écoutant que mon courage, je poussai la porte et me retrouvai dans un monde inconnu. L'odeur de vomi et de je-ne-sais-quoi-d'autre m'emplissait les narines, me faisant frémir de dégoût. Je retins un haut-le-cœur puis me rapprochai du malade. Le gringalet se retenait au robinet pour vider le contenu de son estomac. Je n'osais même pas regarder le liquide visqueux.

- Je devrais peut-être aller chercher--

- FUCK !

Des grognements semblable à ceux d'un animal sauvage s'échappèrent de sa bouche. Je reculais machinalement et l'observais à travers le miroir. Pendant mon état de panique, je crus voir ses yeux virer au noir avant de revenir à leur couleur bleu. Il se mit à respirer bruyamment, puis il s'assit à même le sol.

- C'est bon, c'est passé... Jason me rassura tout en reprenant son souffle.

- C'était une allergie ? C'est quelque chose qui t'arrive souvent ?

- On va dire que oui...

Je lui tendis la main pour l'aider à se relever. La porte s'ouvrit et un élève entra. Quand il m'aperçut, il fit un pas en arrière et regarda l'écriteau sur la porte avant de me regarder à nouveau. Je sortis des toilettes et attendis mon ami à l'extérieur.

Ce qui venait de se passer était vraiment bizarre. Les grognements, les yeux noirs... Tout ça n'avait rien à voir avec des allergies. Je n'étais pas cruche au point de croire à ce genre de bêtise. A l'attendre, je me rendis finalement compte des vibrations dans ma poche. J'acceptai l'appel et mis l'appareil à l'oreille :

- T'es où ? Me demande Callie au dessus des bruits de fond.

- Devant les toilettes des hommes, on a eu un petit problème.

- J'arrive !

Elle raccrocha et j'entendis bientôt des bruits de pas. Elle avait fait vite pour une fois... Je relevai la tête et manquai de m'étouffer en voyant le visage de Théo. La respiration saccadée, il m'observait en silence, guettant une quelconque réaction de ma part et je me sentis très mal à l'aise.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Il continua à me fixer sans me répondre. Jason choisit ce moment précis pour sortir des toilettes et j'en fus soulagée.

- Ça va mieux ?

- Ouais...

On laissa Théo derrière nous et nous fûmes rejoints par Callie qui avait manqué nos péripéties. Jason lui raconta la bataille menée contre lui-même... Il contait cette expérience comme s'il avait affronté un dragon. Je levai les yeux au ciel quand il ajouta quelque détails sordides comme le fait qu'il aurait recraché ses boyaux... Et Callie, bien entendu, buvait ses paroles.

- Maintenant, j'ai faim... Se plaint-il.

Cette expérience nous aura permis d'en découvrir un peu plus sur la personnalité de Jason. Le grand gaillard n'était pas le garçon timide qu'il prétendait être. Et je pouvais prétendre, sans exagération, à la naissance d'une belle amitié.

Après ça, les heures s'enchaînèrent et je me retrouvais sur le chemin du retour. J'avais ma petite lampe d'allumer parce qu'il commençait à faire sombre. Les arbres s'élevaient de manière menaçante à mes côtés et je fus parcouru d'un nouveau frisson.

Il y a deux ans, nous avions emménagé ici, à Creek, dans le Nord de la France. Et je n'avais toujours pas pris mes marques concernant les bois qui entouraient notre habitation. Je ressentais cette pression dans ma poitrine à chaque fois que je m'approchais des arbustes. Je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir peur en pensant aux animaux, aux insectes et aux microbes qui y vivaient. Je remontai les bretelles de mon sac sur mes épaules, son contenu désormais plus lourd de provisions. Mon porte-monnaie était quant à lui plus léger, à mon plus grand chagrin. Vu le prix de la nourriture, le loup avait intérêt à se montrer !

Je pressais le pas et parvins jusqu'à chez moi sans encombre. J'allumai les lumières et mis de la musique afin de combler le silence de la maison. Pendant que la playlist lançait une bonne vieille chanson de Scorpion, je m'installai à la table du salon et fis mes devoirs. J'y mis plus de temps que d'habitude. Mon attention se portait régulièrement sur la baie vitrée qui me faisait face. J'attendais qu'un certain animal montre le bout de son museau. Seulement, il ne vint pas de la journée et je m'endormis la déception collée au cœur...

Plusieurs jours durant, je ruminais dans mon coin. Je ne comprenais pas l'issu de cette colère, mais j'en voulais presque à l'animal sauvage d'être parti vivre sa vie. Je m'étais attaché, à lui et à ses iris chocolats. Je l'avais soigné et nourris, et ce petit ingrat était parti sans même un aurevoir. Un simple remerciement serait-il trop demandé ?

- Qu'est-ce que tu fixes ? Demanda mon amie qui appliquait une nouvelle couche de vernis sur ses ongles.

- Rien, je réfléchis.

Elle leva les yeux au ciel pour toute réponse. Elle savait qu'elle n'obtiendrait rien de plus de ma part. Je ne pouvais quand même pas lui dire que j'attendais un loup celui-là même que j'avais sauvé de la mort... J'exagérais peut-être un peu mais sans mes saucisses apéritifs, il serait mort de faim !

- Je sais exactement à quoi tu penses... Je te connais comme si je t'avais faite.

- Et à quoi je pense ?

- Tu penses à un certain Théo Georges...

Je ne pris même pas la peine de réfuter ses inepties. Elle me connaissait encore moins que je ne le pensais. Rien ne pouvait l'enlever à ses fantasmes de « bad boy » comme elle le disait si bien. Ce Théo Georges devenait d'ailleurs une véritable obsession pour elle et je ne savais pas lequel des deux était le plus à craindre : le garçon à l'aura étrange ou mon amie folle dingue ? La balance penchait plus d'un côté que de l'autre.

La tête appuyée contre mon poing, je continuais d'observer le tableau de verdure face à moi. Le vent agitait les branches recouvertes de feuilles presque toutes devenues jaunes et rouges, deux couleurs distinctes de l'automne. Au moment de cligner les yeux, je vis des buissons s'agiter. Je me redressai subitement et me dirigeai vers la baie vitrée. Un sourire commença peu à peu à fleurir sur mon visage quand je reconnus le fourrure à la teinte brune.

- Qu'est-ce que tu--

J'entendis un hoquet de surprise mais n'y fis pas plus attention que ça. Mes yeux étaient braqués sur le nouvel arrivant qui se dirigeait désormais dans notre direction. J'ouvris la porte vitrée et laissai l'animal venir à moi. Sous le lueur du jour, je pouvais remarquer les légères touches de vert dans ses iris. Sa langue pendouillait sur le côté de la gueule et il me lécha la main quand je me mouvais pour le caresser.

- Tu es enfin revenu... Je murmurai tout en le touchant.

Je ne savais pas ce qui l'avait retenu jusqu'à aujourd'hui mais j'étais bien contente de le retrouver. Ce gros nounours m'avait manquée.

- Nico... J'entendis Callie murmurer derrière moi.

Sur son visage, on pouvait y retrouver un mélange de surprise et d'appréhension. Elle tenait fermement le pendentif de son collier et m'intima du regard à venir la rejoindre. Je fis mine de ne pas la comprendre pour continuer à câliner mon ami poilu. Puis ses oreilles se dressèrent sur sa tête et il rejoignit les bois à vive allure. Au même instant, ma petite sœur remplaça sa présence. Elle semblait sur le point de dire quelque chose mais se rétracta en apercevant Callie qui avait, depuis, rangé son médaillon sous sa blouse.

- Maman revient à quelle heure aujourd'hui ?

- Vers 18 heures...

Elle hocha de la tête et repartit dans sa chambre. Je sentis le regard insistant de mon amie et refermai la baie vitrée une fois que je fus sûre que le loup ne reviendrait pas.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Lui demandais-je.

- Je te retourne la question !

Un long silence s'en suivit. Callie était le genre de personne à avoir peur de tout et là, à la présence d'un loup, elle n'avait pas battu un cil. Tout ça était très bizarre. « Et comme si rencontrer un loup à plusieurs reprise l'était... » me murmura ma conscience. Elle soupira devant mon air insistant et m'entraîna à sa suite dans ma chambre.

- Avec ce que je viens de voir aujourd'hui, on ne pourra pas plus te cacher tout ça pendant bien longtemps...

- Je redoute encore plus ce que tu vas me dire maintenant...

- Bon et bien... Je suis Cat-Woman...

Je fronçai les sourcils devant son air sérieux. Je m'apprêtais à lui demander plus d'information quand je la vis finalement exploser de rire. Je ne voyais vraiment pas où était la blague... Je commençais à faire mon fameux « regard-qui-tue » quand elle lâcha la bombe :

- Je suis une sorcière et le loup de tout à l'heure n'est pas vraiment un loup.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro