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Chapitre 2

Je me réveillais avec une migraine épouvantable. Par mesure de précaution, je vérifiais si j'étais bien en possession de tout mes mouvements. J'avais de vagues souvenirs de l'attaque dont j'avais été victime et je m'attendais à un bras arraché ou à un jambe en moins. Et je fus quelque peu réconfortée quand je remarquai que rien ne manquait.

J'ouvris un premier œil puis un second. Le ciel était toujours aussi clair et pas de rayon de soleil à l'horizon. Par contre, je rencontrai différentes paires de yeux. Ils étaient tous plus ou moins dans le même état que l'homme qui m'avait ouvert la porte, c'est-à-dire en état de décomposition. D'ailleurs, en le remarquant, je ne pus m'empêcher d'avoir un mouvement de recul. Je parvins malgré tout à conserver la bile dans ma bouche. Je n'avais malheureusement toujours pas l'habitude de voir des muscles et de la chair ouverte d'aussi près.

- Est-ce que vous allez bien ? Demanda une âme charitable.

- Oui...

Je me redressai machinalement pour inspecter mon corps. J'étais toujours nue. Mais bel et bien en un seul morceau !

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Le serpent gigantesque avait fini par m'épargner. Sinon, je ne serais plus ici pour le constater. Je possédais un avis plutôt mitigé concernant la réponse entre l'envie de connaître pour assouvir ma curiosité et celle de rester sourde à cette terrible vérité.

Il n'a pris qu'une partie de votre épaule. Vous avez eu beaucoup de chance !Je regrettais à cet instant d'avoir prononcer cette question. Je ne voulais pas vérifier. Je ne pouvais pas vérifier. Si je voulais rester consciente, je devais ignorer la morsure et penser à autre chose. Pour m'empêcher de voir les dégâts, je m'obligeais à trouver une distraction. Et je la trouvais en posant la moindre interrogation qui me venait à l'esprit :

- Quelle est cette chose au juste ? Pourquoi est-ce qu'elle ne m'a pas tuée ? Suis-je la seule à avoir subit son attaque ? Est-ce que ça arrive souvent ?

L'un d'entre eux m'aide à me relever. Je frottais énergiquement les résidus de terre qui me collaient au derrière pour me concentrer sur la foule. Il devait y avoir une petite dizaine de personnes tout au plus. Pour éviter de voir leurs orbites, je fixais un point à côté de leur tête. Je ne pouvais absolument pas les regarder.

- Elle attaque quiconque se trouvant sur son passage. Elle est la raison de nos apparences peu ragoûtantes... Expliqua une femme à qui il manquait un bras et une partie du visage.

D'ailleurs, j'essayais par tous les moyens d'effacer cette image de mon esprit. Le squelette que j'avais découvert dans cette cabane n'avait plus rien à voir avec ce que j'avais face à moi.Tout ceci appartenait à une autre catégorie dont je ne souhaitais absolument pas faire partie. Je ne pouvais définitivement pas rester ici.

- Où sommes nous exactement ?

Il fallait que je me concentre sur autre chose si je ne voulais pas m'évanouir. J'étais parvenue à transporter un vampire fraîchement abattu sous mes yeux, bon sang ! Théo m'y avait pour ainsi dire obliger et j'avais complètement fuis la situation les jours suivants le meurtre... Mais aujourd'hui j'étais bel et bien seule. Et je devrais me débrouiller toute seule, comme une grande.

- Nous ne le savons pas. Beaucoup supposent que nous sommes coincés entre le paradis et l'enfer, même si je pense que nous sommes plus proche de l'enfer, si tu vois ce que je veux dire.

Non, je ne voyais pas du tout ce qu'elle voulait dire. J'avais mené une existence paisible et exemplaire : je ne pouvais pas me retrouver en Enfer ! Je n'avais jamais fait de mal à personne, que ce soit physiquement ou mentalement. Je ne devrais pas être ici ! J'espérais sérieusement me trouver en terrain neutre ou je ne répondrais plus de moi. J'avais été trop gentille jusqu'à présent et voilà où ça m'avait mené.

Maintenant, je devais trouver une solution pour sortir d'ici. Je ne pouvais certainement pas rester dans cet endroit, à me ronger les ongles et à craindre la prochaine attaque. Dans les livres, les héroïnes parvenaient toujours à franchir les obstacles qui leur barraient la route. Et j'étais plus que certaine que je pouvais accomplir les même exploits. obstacles qui leur barraient la route. Et j'étais plus que certaine que je pouvais accomplir les même exploits. De toute façon, tombée dans le monde des morts, je ne pouvais pas faire pire.

J'observais une nouvelle fois les environs puis la foule. J'hésitais entre prendre le risque de partir et celui de rester coincer ici. Je voulais recevoir un signe, n'importe quoi qui me permettrait de décider. Si je m'écoutais, je resterais tranquillement ici, clouée par la peur de l'inconnu. Mais si je restais moi-même dans ce genre d'environnement, je ne survivrais pas, aussi ironique que cela puisse paraître.

Une femme, à l'abdomen ouvert et au visage déchiqueté, se rapprocha de moi, le regard morne. Ses yeux indiquaient qu'elle était ici depuis beaucoup plus longtemps que je ne l'avais été. Ne pouvant soutenir sa simple vue, j'admirai le paysage au dessus de sa tête. Je ne voulais pas me montrer irrespectueuse mais je ne pouvais pas supporter ce déguisement digne d'un film d'horreur. J'avalai difficilement la bile qui me remontait la gorge pour me concentrer sur celle qui me faisait face :

– Tu peux rester chez moi, si tu veux. La nuit est rude par ici bas, annonça t-elle d'un ton las.

– Merci.

Je ne savais pas quoi répondre d'autre. J'avais l'estomac noué et les idées en vrac : j'avais toujours du mal à assimiler l'endroit où je me trouvais. Si je parvenais à revenir des morts... L'angoisse me saisit devant la réalisation : personne ne revenait des morts. Si c'était le cas, ça se saurait !

Les larmes que je retenais depuis trop longtemps se mirent à couler le long de mes joues. Je n'avais même plus la force de les essuyer. J'étais morte de toute façon, l'image que je donnais m'importait peu. J'étais coincée dans cet endroit qui puait la mort, piégée à attendre ma toute dernière fin.

– On s'y fait au bout d'un certain nombre de jour, essaya de me réconforter la jeune femme en

m'ouvrant la porte de sa cabane.

L'intérieur était aussi banal que l'extérieur. Comme je pouvais m'y attendre, il n'y avait que le stricte

minimum dans cette habitation : une couchette et une fenêtre. Le lit en question était composé de feuilles mortes empilées grossièrement les unes sur les autres. Mes pieds continuèrent à fouler l'herbe piétinée qui avait vu les allers et retours de la propriétaire pour entrer dans le cabanon qui ne devait pas être beaucoup plus grand qu'un placard. Si j'avais été claustrophobique, je n'aurai même pas pu franchir le pas de la porte.

L'idée de dormir parmi les insectes ne m'enchantait pas plus que ça. D'ailleurs, à cette simple réalisation, de nouvelles larmes se formèrent au coin de mes yeux. Je regrettais mon lit et mes oreillers qui me

réconfortaient la nuit ainsi que le toit et les murs qui me protégeaient du reste du monde.

– Quand est-ce que la fin arrive ?

– On ne parle pas de « fin » ici. C'est une sorte de renaissance que l'on subit.

– Renaissance ? Il y a une vie après cet endroit ?

– Rien ne le prouve mais l'espoir nous pousse à y croire. Nous ne survivons pas longtemps sur ces

terres, quelques mois tout au plus. Le monstre se charge du nettoyage.

– Si c'est une sorte de « salle d'attente », pourquoi y a t-il si peu de monde ? Cela n'a pas de sens. Il

y a des milliers de victimes tous les jours et j'étais pourtant seule là-bas.

Les choses qu'on apprenait à l'école n'avait pas d'utilités en dehors du système scolaire. Les

mathématiques et le français ne pourraient jamais me donner les réponses que j'attendais. J'avais

l'impression d'avoir perdu mon temps, d'avoir laissé la vie me filer entre les doigts. Je regrettai les sorties refusées pour me consacrer à mes leçons. Si seulement j'avais su...

– Ils décident de notre jugement en ce moment-même. Si le monstre te croque en entier...

Elle n'avait pas besoin de finir la phrase pour que je comprenne où elle voulait en venir. Eviter de tomber entre les crocs du serpent géant, j'avais très bien reçu le message. Ce n'était pas comme si j'allais me donner volontairement à lui, j'avais horreur des reptiles.

– Est-ce que vous auriez de quoi me couvrir ? Demandais-je timidement.

Les habitants portaient des feuilles suffisamment large pour couvrir leur anatomie et leur poitrine. L'idée de me couvrir serait loin de me déplaire. Et heureusement pour moi, mon hôtesse accéda à ma requête en m'offrant une feuille de palmier que je nouai à ma hanche. Ce n'était pas ce qu'il y avait de plus agréable à porter mais le réconfort qu'elle apportait n'avait pas de prix. Je m'allongeai délicatement sur le lit de fortune puis fermai les yeux. Je voulais oublier, pendant un instant, là où le destin m'avait menée. A la place, je m'imaginai dans ma chambre, admirant les petites étoiles fluorescentes. Ma petite sœur viendrait frappée à ma porte, demandant de nouvelles félicitations concernant une énième bonne note. Puis ma mère nous appellerait pour dîner. J'avais l'impression qu'une éternité s'était écoulée depuis.

Je ne pleurerai pas même si j'en avais très envie. Les larmes ne me ramèneraient pas à mon ancienne vie. Il n'y avait plus de retour en arrière possible.

– Qu'est-ce que tu as fait pour que tu sois coincée ici ? Demanda la jeune femme dont je ne connaissais toujours pas le prénom.

– Je ne sais pas justement. C'est peut-être parce que j'ai aidé à dissimuler un corps quelques jours plus tôt.

Avant qu'elle n'ait le temps d'ajouter son grain de sel, je lui coupai l'herbe sous le pied :

– Je ne suis pas responsable de sa mort. Il était sur le point de l'attaquer et l'un de mes camarades l'a abattu.

J'avais lâché cette information d'une traite. En parler me faisait beaucoup de bien. Je ressentais toujours une part de culpabilité en pensant à cet assassinat.

– C'est peut-être la raison, en effet.

Je pouvais sentir son regard sur ma personne, mais je n'osais toujours pas poser mes yeux sur elle. Il ne faisait pas assez sombre pour ça. Je ne savais pas s'il serait indiscret de ma part de lui demander les raisons de sa présence ici.

– Et vous ?

– Je me suis suicidée.

– Haaaa...

Un puissant malaise envahit la maisonnette à ses mots. Je ne savais pas quoi répondre à ça. Qu'étais-je sensée dire au juste ? Pour échapper à cette situation, je fermai les yeux et fis semblant de dormir. C'était lâche de ma part mais efficace.

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