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Chapitre 2

Sur mes gardes, je me rapprochais de la masse inerte. Oh mon Dieu... Je me précipitai sur le corps du loup et lâchai un soupir de soulagement : il respirait. Je profitais de son état d'inconscience pour caresser son pelage. Le sang séché rendait l'expérience assez désagréable et je me promis de retenter l'expérience une fois qu'il serait lavé. Je déposais mon sac sur le côté et en sortis le bol que je remplis d'eau.

Une fois que la nourriture fut mise en place devant sa grande gueule, je déplaçais la lumière du téléphone sur la plaie et manquais de m'étouffer face au sang et à la chair et... Il fallait que je me calme. Je pris une grande inspiration et regardais la blessure de plus près. L'odeur me donnait envie de vomir, et je tentais par tous les moyens de garder les barres que j'avais ingurgité plus tôt dans mon estomac.

Le sang continuait de couler hors de la plaie et je savais que je devais agir dans l'immédiat. Une chose que je voulais éviter de faire, c'était de mettre mes doigts à l'intérieur de la plaie mais comme il semblait s'être fait tiré dessus, j'allais devoir retirer la balle.

Maintenant, mes seules connaissances remontaient aux films et séries télévisés donc si je me trompais... J'avais franchement envie de pleurer à cette idée. Sans regarder ce que je faisais, je touchais l'endroit du bout des doigts et j'eus un haut-le-cœur. Je fermais les yeux et palpais l'endroit tout en parvenant à garder mon estomac bien garni. Penser à la nourriture m'arracha une autre nausée. Je sentis la dureté de la balle et l'extirpais de ses muscles. Pourvu que j'avais retiré la bonne chose...

Je ré-ouvris les yeux sur la douille en argent et relâchais un soupir. Sans plus attendre, je me retournais pour dégurgiter mon fameux goûter. Je ne verrais plus les barres chocolatées de la même manière après ça... De toute ma vie, je crois que je ne m'étais jamais senti aussi répugnante. Ça et j'éprouvais une certaine fierté : j'avais retiré une balle d'un animal bon sang !

D'ailleurs, je relâchais un cri en voyant l'animal me fixait de cet air supérieur. Mes mains étaient couvertes de son sang et j'avais toujours des résidus de vomi autour de ma bouche. Comme on pouvait s'y attendre, il ne dit rien en m'observant dans cet accoutrement. Doucement, je pris une gorgée d'eau sans coller ma bouche au goulot puis recrachais le liquide.

- Je t'ai rapporté des petites saucisses... Je lui dis en essayant de détourner son attention sur les en-cas face à lui.

A mon plus grand étonnement, il m'ignora pour manger la viande. Je pris ça pour une invitation pour continuer mes soins. Avec un torchon, je me mis à appuyer sur l'hémorragie et l'animal grogna en ma direction. Je me serais arrêté s'il ne continuait pas à ingurgiter la nourriture. Ce loup était un véritable petit gourmand.

Au bout de quelques minutes, je retirais la serviette pour voir si le sang avait cessé de s'écouler et je soufflais de soulagement. La plaie cicatrisait plus rapidement que ce que j'aurai pu penser.

- Tu vas t'en remettre rapidement, petit pépère.

La remarque le fit grogner puis bailler. Bien qu'il ait des allures de grands méchants loups, il était absolument adorable. Je pressais presque naturellement mes mains dans sa crinière et la retournais dans tous les sens. Il ouvrit la gueule pour me menacer avec ses dents pointus puis se rétracta pour boire dans la gamelle improvisée. J'en oubliais presque que j'avais affaire à un loup. Les vibrations de mon portable contre ma cuisse me ramenèrent à la réalité et de la plus brutale des manières :

- Nico ! Où es-tu, ma chérie ?

- Je- J'arrive tout de suite.

Je ne lui laissai pas le temps de répondre et lui raccrochais au nez. Je n'avais même pas remarqué le temps passer. Je ramassais mon sac sous le regard attentif de la bête et cherchais quelque chose à lui dire.

- Il faut que tu restes là. Je vais revenir demain, d'accord ?

Je lui adressais un dernier regard avant de partir. Il faisait désormais presque noir. Comment avais-je pu rester aussi longtemps dans une forêt à 20 heures passés, en compagnie d'un loup qui plus est... Avec mon sac à moitié vide dans la main, j'avais l'impression d'être le petit chaperon rouge. Sauf qu'à l'inverse du conte, je ne me faisais pas manger par le grand méchant loup. Non, je lui été venu en aide.

Sous la lumière du porche, je me rendis compte du sang séché sur mes mains, et je me demandais comment j'allais bien pouvoir expliquer tout ça à ma mère. D'ailleurs, en parlant de cette dernière, je n'eus même pas le temps de monter les marches qu'elle ouvrit la porte. Ma sœur se tenait derrière elle, le regard baignant d'inquiétude.

- Nicole... Mais qu'est-ce qu'il t'est arrivée ?!

La prononciation de mon prénom en entier ne signifiait jamais rien de bon. La dernière fois que c'était arrivé, j'avais été privé de chocolat pendant une semaine, une véritable torture. Je ne pouvais pas revivre ça, jamais.

- Je peux tout t'expliquer, tu vois...

- Tu as été attaquée ?!

Elle s'approcha de moi pour observer mes « blessures » de plus près. Lorsqu'elle eut le sang sous le nez, elle s'écarta brusquement de moi. Son regard me fixait d'une étrange manière et je commençais à sérieusement avoir peur.

- Avec qui étais-tu ?! Où est-il ?!

- Mais personne ! Tu me fais peur, maman...

Je ne plaisantais pas. Une ombre avait envahi ses yeux pendant un court instant avant de revenir à sa couleur d'origine. La fatigue me jouait probablement des tours ou je devenais complètement folle, l'un comme l'autre ne représentaient rien de bon. Puis, après mon « opération », j'aurai aimé un peu de répit. J'avais sauvé un animal, bon sang ! Un peu de reconnaissance, s'il vous plaît !

- Nicole ! J'aimerai savoir ce qu'il se passe, ma mère me demanda fermement.

- Est-ce qu'avant je pourrais juste me laver les mains et le reste du corps ? Je peux sentir les microbes ramper sur ma peau !

En tant que maniaque de la propreté, je me sentais plus bas que terre. Mes baskets étaient fichus et je ne vous parle même pas de l'haleine de chacal que je devais diffusée. Je ne me verrais plus jamais de la même façon après le jour d'aujourd'hui.

D'ailleurs, je n'attendis pas d'entrer dans la maison pour retirer mes Converses. J'étais triste de me séparer d'elles mais rien ne valait une paire libre d'excréments de je-ne-sais quel animal. Je les remerciais de leur loyaux services pendant ces deux années de lycée. Elles avaient sacrifié leur vie pour mes pieds, je leur devais donc bien ça.

- Avec tout ça, j'en aurais presque oublié la furie qui se trouvait face à moi.

- Tu n'iras nulle part tant que tu ne me diras pas à qui appartient ce sang... Me menaça t-elle.

- Qu'est-ce qui te dit que ce n'est pas de la peinture ? J'ai passé l'après-midi avec Callie.

- Ne me prends pas pour une idiote, s'il-te-plaît... Je vais commencer à sérieusement m'énerver.

Au ton qu'elle venait employé, je savais qu'elle était prête à exploser. L'énorme veine qui lui barrait le cou était aussi une indication à la colère imminente. Avec tous ces signaux négatifs, soit j'allais passé le reste de ma vie dans ma chambre, soit j'allais être à nouveau privé de chocolat. Je ne pouvais pas imaginer la seconde éventualité. J'ai déballé mon sac.

- J'ai opéré un loup.

Elle prit une énorme inspiration à mon annonce. J'exagérais peut-être un peu mais c'était la vérité. Je lui avais retiré une balle et j'avais toujours dû mal à le croire. Tout le monde ne pouvait pas se vanter d'avoir sauver la vie d'un animal, encore moins d'un loup.

Je me précipitai dans la salle d'eau sans attendre sa réponse. J'avais besoin de retirer tout ce sang sur ma peau. Je retirai mes vêtements et restai sous le jet jusqu'à ce que ma peau soit ridée et que l'eau devienne froide. Désormais en pyjama devant le miroir, je fis face à une fille aux yeux bleus et aux cheveux bruns. Ceux de l'animal étaient marrons comme le chocolat. La brosse à dents dans la bouche et le dentifrice sur les lèvres, je revoyais l'état dans lequel j'avais retrouvé la bête.

D'ailleurs, maintenant que j'y pensais, il n'y avait rien de normal à ce qui venait de se passer. Mes doigts avaient touché ces trucs dans sa chair... Cette pensée me donna la nausée, mauvais idée quand on a la brosse à dents sur la langue. Je recrachais rapidement le contenu et m'essuyais la bouche.

Je n'avais pas envie de sortir de là pour affronter ma mère. Et si elle me privait de chocolat ? Qu'est-ce que je ferais à cet instant ? Je demanderais à Callie de me faire de la contrebande, elle me devait bien ça pour toutes les fois où elle me parlait de garçons. Après avoir pris une grande inspiration, je sortis de la salle d'eau. La petite brune était là et j'eus un pas de recul.

- Qu'est-ce que t'as ? Elle est où maman ?

- Elle est partie faire un tour dehors, répondit Alesia sans cligner des paupières.

J'avais l'impression d'être dans un film d'horreur glauque quand elle faisait ça. Après vérification des alentours, je me dirigeai dans la cuisine pour prendre un carré de chocolat. Sauver la vie des autres creusait l'estomac.

- Pourquoi t'as fait ça ? Demanda t-elle.

Une forme de reproche pouvait se ressentir dans ses paroles. Je ne comprenais pourquoi elles en faisaient tout un plat. L'animal ne m'avait pas attaquée et j'étais revenue saine et sauve. Mon instinct criait au complot : il se tramait quelque chose.

- Pourquoi toutes ces questions ? Qu'est-ce que tu me caches ?

Mon regard-qui-tue était bel et bien en place. Ma petite sœur écarquilla les yeux avant de se précipiter à l'étage, probablement dans sa chambre. Cette journée était réellement bizarre.

Pour m'occuper l'esprit, je passai l'aspirateur dans ma chambre. Ma mère me l'avait offert comme cadeau de Noël et il était devenu mon meilleur ami depuis. Le bruit était suffisamment puissant pour m'empêcher de penser. Je rangeai l'appareil dans son placard et remis quelques uns de mes romans en place dans la bibliothèque.

A la fin de ma petite séance de nettoyage, je me sentais déjà mieux. Maintenant, je pouvais aller relire mes leçons en toute tranquillité. Des chiffres, quelques lettres... Je n'arrivais pas à me concentrer. A la place, je pensais à cette bête qui se trouvait seul et sans défense dans la Nature. Il pouvait se faire attaquer par un loup ou- Je déraillais complètement ma parole. L'animal était gigantesque. Personne n'oserait s'attaquer à lui. Je m'inquiétais pour rien.

Je me levais de ma chaise de bureau et me laissais retomber sur mon lit. Mon estomac criait famine mais je n'y fis pas plus attention que ça. Je voulais vite m'endormir pour voir comment se porter mon patient. Exaspérée de rester éveillée, je sortis ma recette miracle qui prenait la forme d'un livre de Gustave Flaubert. Je lus la première page du roman et comme par magie, mes paupières devinrent plus lourdes. Bientôt, je sombrais dans les bras de Morphée.

Je fus réveillée le lendemain par la sonnerie de mon téléphone. L'heure indiquait sept heure du matin. Je me levai non sans mal parce qu'il était toujours difficile de quitter la chaleur de ses couvertures, et je descendis les escaliers. Il faisait encore sombre dans le cuisine comme j'étais la seule réveillée. Je sortis le Nutella et le pain puis mangeais deux tartines recouvertes de chocolat. J'avais toujours la tête dans le brouillard quand je me lavais le visage et les dents. J'enfilais un slim noir avec un débardeur de la même couleur puis me brossais les cheveux. N'ayant pas le cœur à les lisser, je les attachais en un grossier chignon.

L'heure indiquait dorénavant 7h40. Je me mis en route. J'en profitais pour passer à l'endroit où j'avais laissé la bête. Je constatais à mon plus grand regret qu'elle n'était plus là. Seul une tache sombre et un bol vide rappelaient la présence de l'animal blessé à cet endroit. Déçue par cette absence, je continuais mon chemin sur un quotidien redevenu ordinaire.


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