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Chapitre 16

Depuis qu'il me l'avait révélé, son prénom tournait en boucle dans ma tête. Je n'avais jamais entendu un nom pareil que ce soit réel ou fictionnel : il était unique. Je ne savais pas exactement à quoi m'attendre mais certainement pas à Thadée. J'aimais beaucoup, ça lui allait bien. Oh non, je l'avais encore fait.Je secouais la tête pour revenir au moment présent : finir ma dissertation. J'étais enfin arrivée à la conclusion. J'écrivai une dernière phrase avant d'y mettre un point final. Enfin, je me permis de m'étirer et d'aller mettre un pyjamas.

Il n'était que 22h30 mais la fatigue me tiraillait de tous les côtés. Je m'effondrais presque sur le lit et ne perdis pas plus de temps pour rejoindre les bras de Morphée.

Cette nuit-là, mes songes furent envahi d'étranges flash-back. Je me revoyais auprès de mon père, le jour où il avait collé ces étoiles au plafond. Je me remémorais des Noël à 3, bien avant la naissance d'Alesia. Je me souvins aussi de la naissance de ma sœur et des larmes versaient par ma mère. Une seule perle d'eau s'écoula le long de la joue de notre géniteur avant d'être recueilli sur son pouce. Il admira quelques instants cette dernière avant de l'apposer sur le front du bébé. Il se rapprocha de celui-ci pour lui murmurer :

"Guéris les maux, ma petite Nicole."

Je clignais des yeux à l'entente de mon prénom. J'étais de retour dans mon Univers. Les constellations planaient au-dessus de ma tête et je tentais de garder les souvenirs de ce rêve. Les paroles puis les images se déformèrent ne laissant qu'un souvenir amère de ma nuit. Je savais que j'avais oublié quelque chose d'important, et cela me mettait de mauvaises humeurs.

Je sortis de mon lit et désactivai le réveil. J'avais un peu d'avance sur ma journée habituelle mais rien de bien méchant. J'entrai dans la salle d'eau la plus proche et pris une douche bien méritée. Dire que j'avais touché un mort hier... Je frottais vigoureusement mon corps avant de sortir et de m'entourer d'une serviette. La buée recouvrait le miroir, m'empêchant de voir ma tête au naturelle. J'appliquai ma crème de jour puis de la bb crème pour cacher les petites imperfections. Je brossai mes cheveux avant de m'habiller d'un pull léger et d'un jean. J'étais prête pour affronter un quotidien qui n'était plus si ordinaire que ça.

J'avalai un morceau de chocolat pour me donner du courage puis rejoignis Thadée. Celui-ci dormait toujours quand j'entrai dans la remise. Il était recroquevillé sous la couverture sale, les mains aplaties au sol en guise d'oreiller. Je me sentais coupable de l'avoir laissé là alors que j'avais dormi comme un loir de mon côté. J'aurai peut-être dû lui donner une matelas ou une couette.

- Thadée, je murmurais en le secouant légèrement.

Il m'arracha un cri de surprise quand il se redressa brusquement. Pour une raison que j'ignorais, il se mit à arracher le tee-shirt que je lui avais prêté. Maintenant qu'il avait retiré la couverture, je pouvais voir les perles de sueur qui dévalaient son front et son cou. Le jeune homme essayait de reprendre son souffle, revenant visiblement d'un cauchemar.

Progressivement, sa respiration se calqua sur la mienne. Ses yeux, au départ révoltés par ses songes, devinrent plus doux devant l'assiette que je transportais. Il attendit que je lui offre pour me la prendre des mains et se jeter dessus. Malgré son apparence humaine, il gardait une partie animale en lui.

- Je vais aller en cours toute la journée. Pendant ce temps, tu peux faire tout ce que tu veux sauf entrer dans la maison, d'accord ?

Il m'écouta avec autant d'attention qu'un jeune chiot qu'on essaie de dresser, c'est-à-dire aucune. Je relâchai un soupire en attrapant mon sac. Avec tout ce qui m'arrivait en ce moment, je n'avais vraiment pas envie d'aller à l'école. Je baissai la capuche sur ma tête et avançai d'un pas traînant jusqu'au croisement. A partir de ce moment-là, Callie me sauta littéralement dessus pour me poser une myriade de questions. J'avais oublié la manière dont j'avais raccroché hier...

- Racontes-moi tout !

Ses yeux inquisiteurs et sa poigne de fer m'incitèrent à parler rapidement, du moins si je ne voulais pas finir avec la trace de ses ongles encrée sur la peau. C'était déjà arrivée cet été et les marques de demi-lunes étaient restées sur mes bras pendant plusieurs jours. En plein mois de juillet, je m'étais retrouvée à porter un maillot à manches longues afin d'éviter les questions étranges que ces croissants pouvaient susciter.

Pour éliminer tous les risques, j'écartai ses mains et lui offrais ce qu'elle attendait de moi : une dissertation complète de ce que j'avais vécu hier. Je n'épargnais aucun détail sur mon ressenti face à la mort, sur les larmes que je n'avais pu réprimer sans oublier l'extrême timidité devant le loup transformé en Homme.

- Je ne comprends pas comment cela a pu se produire... On ne peut pas ramener les morts à la vie...

Perplexe, c'était l'adjectif parfait pour décrire Callie. Elle n'arrivait pas à s'expliquer ce phénomène de résurrection et je n'étais pas celle qui lui éclairerait sa lanterne. Si une sorcière ne comprenait pas comment la magie pouvait réanimer quelqu'un alors personne ne le pouvait. Et pour une raison qui m'échappait, ce n'était pas ce qui m'inquiétait le plus dans cette histoire.

J'espérais sincèrement qu'il ait été le seul en contact avec ce poison. Thadée avait été épargné mais quand était-il des autres animaux qui vivaient dans les bois ? Les Cieux n'accordaient probablement pas des miracles tous les jours... Le jeune homme qui résidait désormais chez moi avait réellement eu de la chance.

- Le plus important, c'est qu'il soit vivant.

Je ne chercherais pas les ennuis. Mon petit doigt me disait qu'il était risqué de chercher la réponse là où elle ne voulait être trouvée. Je ne voulais pas briser ce miracle.

Notre matinée se passa sans encombre. J'avais plus ou moins suivi le cours de littérature dans lequel la professeur insistait sur l'examen final. Madame Étincelle nous encourageait d'une manière peu commune pendant l'année du BAC : non seulement elle nous mettait la pression afin de réussir ces examens mais en plus, elle nous accordait des mauvaises notes pour nous pousser à travailler, ou dans mon cas, à abandonner. Au final, sa méthode d'enseignement me donnait plus envie de brûler les cours que de les lire.

Quand je sortais de cet enfer décrit sous le nom de Madame Bovary, j'avais toujours l'impression d'être libre comme un certain Dobby dans la série de livres Harry Potter. D'ailleurs, après cette épreuve, nous enchaînions avec EPS. Pour une raison que je ne pourrais jamais me l'expliquer, j'avais choisi le saut de haie, un sport qui demandait de l'endurance, de l'énergie et des sauts en continu : je ne possédais aucun de ces deux facteurs. Vous l'aurez compris, cette matinée était particulièrement épuisante.

Pendant le repas du midi, une certaine tension englobait notre table. Pour une raison qui m'échappait, Théo avait rejoint notre petit groupe. Il s'était intégré auprès de Callie, semblait-il, puisque cette dernière lui envoyait des regards énamourés à répétition. Jason, en dehors de manger la nourriture sur son plateau, lançait de curieux regards au nouvel arrivant. Il semblait presque jaloux de la proximité établie entre la jolie blonde et le brun ténébreux. Est-ce que j'avais devant moi le fameux triangle amoureux dont tous les romans parlent ? J'imaginais déjà la prise de tête que cela pourrait causer. D'autant plus que le regard de Théo ne se portait pas sur mon amie mais sur moi. J'étais embarrassée et gênée par cet intérêt sur ma personne, surtout quand cette attention n'était pas réciproque. Je ne ressentais pas ces petites étincelles que l'on lisait dans les romans.

Pour échapper à cette atmosphère pesante, je m'évadai dans mes pensées pour m'intéresser au cas Thadée.

Plus tôt dans la journée, il avait déchiré son tee-shirt, ne lui laissant aucune protection contre la fraîcheur de l'automne. Je n'avais pas eu la présence d'esprit d'aller lui chercher un maillot de rechange et maintenant, j'angoissais à l'idée qu'il meurt de froid ou pire, qu'il s'en aille.

Je n'arrivais pas à deviner ce qui se tramait dans la tête de mon ex-loup et je ne pouvais donc pas anticiper le moindre de ses faits et gestes. Et bien qu'il soit humain maintenant, une part sauvage restait profondément encrée en lui. Il était comme une flamme que l'on ne pouvait dompter et moi, j'étais cet insecte attirait par sa lumière... A cet instant, je me rendis compte que j'allais bien trop loin dans mes analogies.

- Nicole, tu voudrais venir au cinéma avec nous ?

La manière dont Callie agrandissait les yeux et utilisait son air de chien battu m'intimait à refuser cette invitation. De toute façon, je n'avais pas l'intention d'accepter. La dernière fois que j'avais rejoint ce genre de « rendez-vous », j'étais devenue la cinquième roue du carrosse. Je me souvins de la colère qui m'avait envahit quand la jolie blonde m'avait abandonnée pour suivre le garçon qu'elle fréquentait à ce moment. Suite à cette sortie catastrophique, je ne lui avais plus adressée la parole pendant plusieurs jours. Rancunière jusqu'au bout des ongles, je lui rappelai sans cesse cet épisode lorsqu'elle devenait déraisonnable avec les « mâles » qui lui tournaient autour.

- Je ne peux pas, trop de boulot m'attend à la maison.

Je lui épargnai tous les détails de ma vie de solitaire dans laquelle je nettoyais, rangeais et astiquais chaque recoin de la maison durant le week-end. Prise par le temps, je n'avais pas pu m'adonner à cette tâche ces derniers temps et je comptais bien y remédier le lendemain. Quand j'imaginais ces couches de poussières sur le sol de la maison... Je supprimais un frisson à cette pensée.

D'ailleurs, la jolie blonde me remerciait silencieusement du regard. Elle comptait lui mettre le grappin dessus et j'étais bien contente de ne pas assister à cette scène.

Jason, quant à lui, boudait presque son assiette. Le gringalet avait flashé sur mon amie et j'avais beaucoup de peine pour lui parce qu'il n'appartenait pas aux « critères » de la jeune fille. Callie aimait les hommes beaux, grands et à la stature développée. Malheureusement pour lui, il ne remplissait que deux de ces éléments.

Le reste de la journée se passa sans encombre, et bien que mes pensées furent accaparées par un jeune homme aux yeux couleurs chocolats, je parvins à prendre tous mes cours en note. Je rangeai mes affaires dans mon sac et m'apprêtai à quitter la classe quand je fus retenu par Théo, sous le regard curieux de Callie. Je priais de tout mon cœur pour ne pas recevoir une quelconque confession de sa part. J'avais déjà refusé ses invitations assez violemment par le passé mais il ne semblait pas comprendre le message.

- Est-ce que tu aurais vu un animal traîner à l'orée des bois?

Ses mots firent tout de suite tilt dans ma tête. Mes soupçons sur sa culpabilité étaient désormais bel et bien fondées. Il y avait eu d'abord cette photo sur Facebook puis sa présence armée dans mon jardin quelque jours plus tôt... Je me maudissais de ne pas avoir fait le rapprochement plus rapidement. La simple idée qu'il ait pu empoisonné mon loup gonfla mon cœur de rage.

- Pourquoi cette question ? Tu as quelque chose à m'avouer ?

J'essayai de garder ma colère sous scellé. Je voulais lui tirer les vers du nez pour être sûr qu'il soit bien le coupable de toute cette affaire. En réalité, un sentiment de victoire m'envahit quand je repensais à tous ces signaux physiques que j'avais ressenti à chaque fois qu'il était dans les parages. Mon instinct m'avait avertie de l'individu qu'il était.

- Tu devrais rester cloîtrer quelques temps chez toi. Les bois ne sont plus sûrs...

J'ignorai ses dires ne pouvant plus contrôler le venin que je voulais lui déverser. Pour la première fois de ma vie, j'avais envie de frapper son visage emplit de fierté. Et dire que j'étais reconnaissante de ma vie sauvée par ses mains... Pendant un bref instant, j'avais oublié qu'il tuait par la même occasion. Cette pensée m'obligea à accélérer ma cadence. J'avais envie de m'assurer que rien n'était arrivé à Thadée...

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