Je me réveille allongée par terre, au milieu d'une forêt. Mais que se passe-t-il ? Je ne comprends rien. L'arrière de mon crâne me fait mal, et j'ai la tête qui tourne. Je me relève doucement, tout en découvrant le milieu qui m'entoure. Une brise d'air frais vient faire voltiger mes longs cheveux ondulés, faisant ainsi s'envoler les petites feuilles qui s'étaient installées dans ma crinière.

Il y a un sac à dos posé à côté de l'endroit où j'étais allongée, avec un petit mot coincé sous une pierre à côté. Il est écrit :

"Ceci est une épreuve, et pour vivre tu dois la réussir. Trouve les autres, et sors d'ici. Si tu réussis, c'est que tu es digne de la vie. Si tu échoues, alors tout ce que tu mérites, c'est la mort".

Oh mon dieu. Mais qui peut bien vouloir ma mort ? Et comment je suis arrivée ici ? Qui sont les autres ? Où ils sont ? Trop de questions. Je mets le sac sur mon dos et prends le papier. Il est temps d'aller à la recherche des autres personnes, s'il y en a. Je l'espère en tout cas, car il fait encore nuit et que je n'ai pas envie de me retrouver seule au milieu de cette forêt.

Je m'enfonce dans cet endroit inconnu à la recherche d'une personne. Au bout d'une heure et demi de marche, je commence à perdre espoir. Le jour se lève. Je m'assois sur un tronc d'arbre près d'une rivière, puis je mets mon sac sur mes genoux pour vérifier son contenu. En ouvrant, je découvre tout un tas de petits objets qui peuvent vite s'avérer être utiles.

Une boussole, un couteau, une lampe torche... C'est déjà bien. En fouillant un peu plus je découvre d'autres objets tels que : une gourde, un briquet, et même des vêtements de rechange ! Mais c'est qu'il a pensé à tout le psychopathe qui m'a amené ici...

Je décide de boire quelques gorgées de l'eau qui se trouve dans ma gourde. Après la soif vient la faim, mais malheureusement la personne qui m'a mise dans cette galère n'a même pas pensée à me laisser de la nourriture. Quelle tristesse.

Soudain, j'entends du bruit. Je me lève rapidement pour aller me cacher dans un buisson. Aïe, ça pique ce truc sérieux. J'entends des pas provenant de.. la rivière ? Sérieux, mais qui peut bien avoir envie de se baigner à cette heure-ci ? Et dans une forêt en plus.

Tout d'un coup, je vois un mec surgir. L'homme est grand, il possède de courts cheveux bruns et des yeux bleus perçants. Je crois qu'il est en train de chercher un truc dans l'eau. Mais qu'est-ce que ? Brutalement, il se jette sur un truc dans l'eau, ce qui me fait exploser de rire. Oups, l'homme a entendu mon rire. Il se lève et regarde autour de lui avant de dire :

― Il y a quelqu'un ?

Je décide de me lever du buisson.

― Tu cherches quelque chose ?

Je suis littéralement en train de mourir de rire. Le brun me regarde un peu de travers avant de me répondre.

― Si tu veux tout savoir, j'étais en train de chasser du poisson.

― Depuis combien de temps tu es ici ?

― Une heure ou deux. Attends... Toi aussi, un enfoiré t'a kidnappé et amené dans cette forêt ?

― Apparemment quelqu'un veut qu'on fasse une petite balade. Bon, et toi ça fait à peine deux heures que t'es là et t'es déjà affamé au point de chasser les poissons dans l'eau ?

― Désolé mais déjà que ce matin je me suis réveillé dans un tas de feuilles très inconfortable, en plus le barge qui m'a abandonné dans cette forêt n'a même pas pensée m'apporter des céréales pour le petit-déjeuner.

― T'es complètement con ou quoi ?

― Je plaisantais. Et si je chasse du poisson, ce n'est pas pour mon petit-déjeuner, mais pour mon déjeuner.

C'est officiel, cet homme m'énerve. J'espère qu'il n'y a pas que lui que je dois trouver, car sur le papier, se sont marquées "les autres". Bref, même si je suis soulagée d'avoir trouvé quelqu'un qui est dans la même galère que moi, je dois trouver le reste.

― Sors de là, on doit trouver les autres.

L'homme me regarde de travers avant de sortir de l'eau. Oulah, ce mec ne mesure pas loin d'un mètre quatre-vingt-dix. À côté de lui, je parais un peu petite avec mon mètre soixante-trois.

Il est tout trempé, alors il décide d'enlever son t-shirt quelques secondes pour l'essorer tout en me disant :

― À ton avis, qu'est-ce que je faisais avant d'essayer de trouver mon déjeuner ?

Je souffle, exaspérée.

― J'imagine que tu n'as trouvé personne.

Le gars prend son papier dans les mains avant de me le donner. Le texte et l'écriture sont pareils que sur mon papier, sauf une chose. Au lieu de "les autres" il est marqué "les six autres".

― Au moins j'en aurais trouvé une sur les sept.

Je roule les yeux avant de lui redonner le papier. Je me tourne en direction de la forêt puis commence à marcher.

― Au fait ; c'est moi qui t'ai trouvé.