Chapitre 10 :
Dans trois jours c'est le concours de chevaliers. Dans trois jours, je vais pouvoir montrer à la haute cour, mon excellence dans ce domaine. Depuis la soirée, je n'ai pas eu de conversation avec Lisandro. Je crains bien qu'elle ne tarde d'arriver. Il veut s'entrainer, tous les deux, aujourd'hui. Je n'ai pas pu refuser sa proposition. S'il peut m'apporter un petit peu d'aide en plus, cela ne me dérangerait pas. Même si j'ai un pressentiment qu'il m'a invité pour plus me parler de son mécontentement.
Je me change pour m'apprêter à aller le rejoindre dans son bureau. Par la suite, je n'ai pas eu non plus l'occasion de parler avec les filles. Belle et Noor sont partis en mission et devrait rentrer ce soir. Yoshiko, elle, n'est pas sorti de la chambre depuis sa dispute avec Bayu et Ronnie. Elle ne va plus en cours. Lisandro ne le sait pas, grâce à ma demande auprès des professeurs de ne pas l'en informer. Je m'en veux pour ce qui s'est passé. Si je lui avais posé des questions plus tôt, je ne me serais pas comporter comme je l'ai fait. Je veux me racheter, mais elle ne m'ouvre même pas sa porte. En allant voir père, je passe devant, espérant qu'elle me laisse entrer, cette fois-ci.
- Yo, je murmure, c'est moi Liv, il faut qu'on parle... Est-ce que tu aurais un peu de temps ?
- Va-t'en Liv, dit-elle d'une voix lointaine, je n'ai pas envie d'en parler.
La même phrase qu'elle dit depuis une semaine. Heureusement qu'elle n'est pas revenue en cours, à vrai dire. Bayu et Ronnie n'ont pas arrêter de parler de mon intrusion pendant leur complot, à Syan. Mais aussi leur fierté à avoir fait peur à Yoshiko. Il leur en a voulu pendant un moment. Mais après, il a suffi que les deux autres me cherchent, pour qu'il reprenne ses fantasmes avec ses plaisanteries. Elio, lui, les suit de loin. J'en ai même l'impression qu'il les surveille pour savoir si cela va déraper comme la dernière fois. Il m'adresse des petits sourires en coin quand tout se finit bien. J'en tombe à chaque fois de plus en plus sous son charme. Je n'arrive plus à me l'enlever de la tête. Il a remplacé les souvenirs de Syan à la soirée, et tant mieux. Celui-ci n'a pas cru la version de Ronnie. Il ne l'a pas cru quand elle disait que j'étais celle qui sens ai pris à eux. Mais il est quand même venu me poser la question. J'en ai profité pour mentir un peu plus. C'est une peste cette princesse. Elle m'a regardé avec des yeux meurtrier. Je pense que je suis la prochaine qu'elle veut rayer de la liste des vivants. Si Yoshiko avait été là le lendemain, ils auraient continué à s'en prendre à elle. Et moralement, je ne pense pas qu'elle aurait pu tenir.
Je toque. Lisandro m'ouvre, avec son air toujours sérieux. Il m'adresse tout de même un petit sourire.
- Je vois que tu es déjà prête Liv. Je te rejoins dans la cours, attend moi là-bas.
J'exécute ses ordres. C'est assez rare quand je ne bronche pas. Mais je sais que cet entrainement va dériver au sujet du concours blanc. Je ne dis rien pour ne pas l'énerver. Je l'attends donc, dans notre jardin, en m'échauffant chaque muscles, chaque tendons et ligaments de mon corp. Il se présente, une épée en bâton à la main. Les cheveux en batailles, il affiche un grand sourire.
- Alors toi aussi tu veux devenir chevalier ? Me demande-t-il en enlevant son manteau.
Je ne lui réponds pas. Il connait déjà ce que je m'apprête à lui dire. Il prend le manche de son arme avec ses deux mains.
- Alors, voyons voir ce que t'as dans le ventre, Liv.
Il fonce sur moi. Il agit comme les princes qui courent vers moi tête baisser, sans réfléchir. Si c'est ça, sa technique d'attaque, alors il ne vaut pas mieux que les autres. Mais c'est Lisandro. Le général du Roi. Il a forcément une maitrise cachée. Quelque chose en plus que les autres. Surtout qu'il peut aussi contrôler le pouvoir de la Terre.
Je me pare à me défendre. Comparé à lui je n'ai aucune arme. Je n'ai que mes poings. En aucun cas je vais me priver. J'irais à fond s'il le faut. Il s'arrête net devant moi. Surprise, je le regarde déboussoler. Puis la terre se met à trembler. Je sais ce qu'il s'apprête à faire. Mon réflexe ? bouger. Je fais voler son bâton de bois en l'air en lui donnant un coup sur son poignet. Il écarquille les yeux en voyant mon mouvement. Mais ce qui le surprend le plus, c'est quand j'effectue un saut de main pour atterrir sur ses épaules, mes jambes autour de son coup. Au lieu de se mettre à genoux sous la pression que j'exécute, il se penche en arrière. Mon corp tombe lourdement sur l'herbe. Le sien me percute de plein fouet. Je lâche un grognement. Des lianes viennent m'attraper les épaules jusqu'au mains. Je sens qu'elles tirent mes jambes vers le sol. Je résiste. Hélas, Lisandro a le temps de m'asséner un sale coup de tête dans le ventre. Ne pouvant faire un mouvement, je me laisse faire devant la douleur que je ressens. Les tiges sont trop épaisses et résistantes pour mon corp. Père se lève, et va chercher l'épée en me la pointant sur le cœur.
- Tu serais morte sur le champ de bataille, dit-il essoufflé, il n'empêche, que tu te débrouilles mieux que Noor. Mais c'est hors de question.
Je savais qu'il me dirait cela. Je me mentais à moi-même dans l'espoir qu'il change d'avis si je gagne le concours blanc.
- Laisse-moi au moins faire le concours blanc et te prouver que...
- Tu ne seras jamais chevalier, Liv, me coupe-t-il.
Cette phrase m'abat.
- Moi ? Et pourquoi ? Je demande en haussant le ton. Je fais tout ce que tu me demandes, j'agis poliment, j'essaie de m'intégrer un maximum dans un monde qui n'est pas le miens. Et tu viens me dire que je n'ai pas le droit de faire ce que je veux ?
- Ce n'est pas que je ne veux pas, c'est que tu n'as pas les capacités requises.
Il n'a pas tort. Mais j'ai travaillé dur pour égaliser, et battre les autres. S'ils n'y avaient pas cette histoire de pouvoir...
- Et si j'avais les pouvoirs Niopherians ? Est-ce que cela te convaincrait de me laisser participer au vrai concours ?
Il laisse passer un soufflement avant de reprendre :
- Peut-être... Mais je ne pense pas que tu remplirais ce rôle. Il te manque autre chose...
Il s'approche de moi en mettant son index sur mon thorax.
- Il te manque l'âme d'un tueur, Liv. C'est ce que j'ai dit à Noor. Vous ne l'avez pas.
Je ne sais quoi répondre. Je ne me suis jamais retrouvée dans une situation, où je devais en arriver à tuer quelqu'un. Je ne sais pas ce que ça éprouve de devoir ôter la vie d'une personne qui est aussi cher que la mienne. Mais si je n'essaie pas, je ne pourrais pas savoir la sensation que procure tout ton corps, en voyant les derniers instants de ton ennemi. Peut-être que je ne pourrais pas la tuer, que j'aurais trop d'empathie pour celle-ci.
- Et si je tue quelqu'un ? Tu me laisseras concourir ? J'exclame avec ambition.
- Peut-être... Tout dépend de ta prouesse pendant le concours blanc. Mais même s'il s'avère, que tu t'en sors. C'est hors de question pour cette année.
Je me contiens pour ne pas argumenter avec lui. Il me contrôle tellement facilement que s'en ai écœurant. Parfois j'aimerais lui désobéir. Ce n'est pas mon père après tout. Mais il détient trop de pouvoir au niveau de la haute cours, que ce serait débile de ma part. Je perdrais quelqu'un qui m'est un peu cher à mes yeux, et quelqu'un qui peut me ramener dans le monde des humains, un jour.
Je pars en rogne du jardin. Il ne m'a rien appris en plus. Une perte de temps. Des Niopherians coupant les haies, me dévisageant quand j'injure de tous les noms Lisandro. Je regagne ma chambre et balance mes affaires par terre. Je veux lui montrer qu'il se trompe. Il me faut juste plus de temps pour m'entrainer. Mais entre les missions d'espionnages et les cours, le temps, je n'en ai pas vraiment. Je m'étale sur le lit quand quelqu'un entre. Yoshiko fait son apparition.
- Liv... je pense qu'il faut que l'on parle.
En la voyant fermer la porte et s'approcher de moi, je ne peux que l'enlacer dans mes bras. Le fait qu'elle vienne elle-même me voir, me fait chaud au cœur. Mais je pense qu'aujourd'hui est le moment des aveu pour tout le monde. Je réponds :
- Il faut qu'on parle effectivement.
Yoshiko a pu m'expliquer ses mésaventures que Bayu, Ronnie et Syan lui ont fait subir. Vu que je n'étais pas là pour répondre à leur bêtise, Yoshiko c'est laisser faire. Apparemment Elio l'aurait aidé un peu. Mais pas assez pour qu'il la laisse complétement tranquille. Je me retrouve encore plus énervée que lorsque Lisandro m'a dit d'aller me faire voir.
- Ils en sont venus au marché à cause de ton comportement, finit-elle. Je suis désolée de ne pas te l'avoir dit avant. Je suis responsable de tout.
- Non tu ne l'es pas, je rétorque en attrapant son visage entre mes mains, c'est ma faute aussi. Je n'aurais pas dû mettre une araignée dans le panier de Syan. J'en suis navrée.
Elle m'affiche un grand sourire, avant de s'assoir sur ma chaise de bureau.
- De quoi voulais-tu me parler ? Demande-t-elle.
Je m'apprête à commencer à tout lui déballer, avant que les filles ne reviennent, mais Noor et Belle font irruptions dans ma chambre par la fenêtre.
- C'est nouveau de passer par là ? J'interroge en la dévisageant du coin de l'œil, essayant de masquer ma colère. Tu sais qu'une porte existe.
- Je sais, répond Noor en mettant un pied au sol. Mais on vous écoute depuis que Yoshiko est entrée, et ton info Liv, je pense savoir ce que tu t'apprêtais à dire. Alors, j'ai eu l'envie que tu nous en face part, à toutes les trois.
Elle s'assoie sur mon lit, tout ouïe. Belle va voir Yoshiko, pour s'adosser au mur. Je commence donc mon résumé. Je leur explique les moindre détails des missions, de ce que j'ai vu. La conversation que Lisandro a eu avec le Feudataire et le Baron. Le fait qu'il compte faire un coup d'Etat, en s'emparant de la couronne. Je leur fais part de mon inquiétude. Mais je leur évite la partie avec Syan, dans les appartements de son frère.
Noor me regarde, stupéfié de ce qu'elle vient d'apprendre. Belle reste indifférente, je pense qu'elle est déjà au courant de ce qu'il allait faire. Yoshiko quant à elle, en a presque un sourire au lèvre.
- Il faut qu'on fasse quelque chose... Je termine.
- Quelque chose ? Demande Yoshiko en se redressant de sa chaise. Liv, Syan va mourir ne serait-ce pas formidable ? On n'aura plus à le supporter.
Je la regarde perplexe. Mes dernières relations avec lui ont été tellement hétérogène, que je ne peux penser sa mort.
- Tu t'entends parler Yo ? Lâche Noor en faisant exploser une bulle de son chewing-gum qu'elle mache depuis son arrivée. Même si tu ne l'apprécies guère, penser à la mort de quelqu'un, ce n'est pas bien. En plus, ayant vu Syan danser avec Liv, je pense qu'il pourrait t'apprécier s'il y mettait du sien.
- Tu as dansé avec Syan ?
Yoshiko reste bouche bée après sa question. Elle n'a pu être au courant, elle était avec père tout le temps. Et par la suite, elle a fini avec Noor dans le carrosse.
- Oui... J'avoue. Mais c'est parce qu'il m'a renversé du vin dessus. Et ça m'a permis d'avoir un cheveu de lui.
- Et ? Insiste-t-elle. Il ne t'a pas insulté, rien ? Ou, il ne t'a pas reconnu, j'imagine.
- Nan, répond Noor à ma place, il a tout gobé quand elle était « déguisée ».
Belle laisse échapper un petit rire.
- Il est vraiment naïf ce prince, murmure-t-elle. Et tu as donné les deux tubes à père ?
- Oui, j'ai été obligé, sinon il aurait eu des doutes sur moi... D'ailleurs, tu ne serais pas des trucs en plus, Belle ? Tu es proche de père non ?
Je l'interroge sous un ton un peu sec. Elle comprend bien, où je veux en venir. Elle sait que j'ai compris.
- Il ne m'a parlé que de tes missions. Je l'ai confessé au prince Come, le soir où vous nous avez vu monter. Pour essayer de l'inquiéter. Mais Il ne m'a pas écouté. Il s'en fiche, royalement.
Je la fixe, elle aussi me fixe. Je sais qu'elle ne me dit pas tout. La phrase qu'elle m'a dite, devant le lac, prouve qu'elle ment. Elle a promis quelque chose à Come. Il a forcément compris ce qu'elle disait à ce moment-là. Surtout que ce type est assez vicieux pour jouer avec n'importe qui.
- Il est débile lui, réplique Noor en s'allongeant sur le lit à mes pieds, mais n'empêche, je sais pas si c'est une bonne idée que la famille royale soit au courant.
- Pourquoi ? Quémande Belle, remettant une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Le Roi et la Reine n'ont pas le droit d'être au courant qu'ils vont mourir dans une semaine ?
- Ce n'est pas ça...
Elle se met debout en faisant les cent pas.
- Admettons, on les prévient, commence-t-elle, soit ils nous prennent pour des folles, soit ils nous prennent au sérieux. Mais ça veut dire, que Lisandro se fait arrêter ? Impossible. Il faut des preuves, surtout qu'on parle du général du roi. Il va se défendre. Et Liv fait partie du plan qu'il a mis au point. Voir même peut-être nous toutes. Donc on se met dans la sauce aussi.
Son raisonnement est logique.
- Alors on s'en occupe ? J'exclame en me levant à mon tour. On a été formé par le sénéchal lui-même. On est des espionnes depuis assez longtemps pour avoir retenu les leçons de père. On peut retourner les cartes contre son camp.
Yoshiko s'en va de sa chaise pour se mettre en face de moi et Noor.
- Admettons, on s'en occupe. Si père l'apprend... Je ne sais pas si c'est une bonne idée...
Elle hésite. Noor vient lui mettre une main sur ses épaules. Elle tape son front contre le sien.
- Aïe, lâche cette dernière.
- Yo, on fait en sorte que père ne l'apprenne pas, lance Noor.
- Le but c'est qu'au couronnement, il soit surpris que son plan pour atterrir sur le trône, soit fichu, je renchéris.
- Oh, la la...
Belle se gratte le visage, un sourire diabolique jusqu'aux oreilles. Elle en donne la chair de poule.
- Les filles, vous ne savez pas dans quoi vous vous embarquez. Mais étant la plus grande, je suis obligée de vous suivre. Pour vous surveillez.
Yoshiko laisse échapper un soupir. Elle s'écarte pour s'en aller vers la porte. En entendant cela, elle affiche un air assez triste. Pourtant elle n'apprécie guère Lisandro, plus que nous. S'il lui arrivait quelque chose, elle ne serait pas plus affectée que cela.
- Je n'ai pas envie de plus de problème maintenant... marmonne-t-elle en ouvrant la porte. Faites cela sans moi.
Elle nous abandonne, incrédule devant son comportement inhabituel. Belle prend les devants en la suivant :
- Je vais lui parler. Je vais essayer de la faire changer d'avis.
Je ne sais pas pourquoi, mais le fait que Belle aille la convaincre ne m'enchante guère. Elle n'est pas fiable. Elle ne m'a pas tout révéler sur ce qu'elle a dit à Come ce soir-là :
Ta mission d'aujourd'hui est importante pour que Come ne brise pas sa promesse.
Je ne sais pas ce qu'elle me cache. Mais il faut que j'en discute avec Noor.
- Au sujet de Belle...
Je lui explique le moment échangées avec celle-ci. Concentrée sur ce que je dis, elle en vient à une conclusion assez activement :
- Elle doit comploter avec lui. Je connais Belle. Et quand elle veut quelque chose, elle ira jusqu'au bout pour l'atteindre.
Elle s'assoie sur le bureau. Forme une bulle avec sa bouche et réfléchit. Mais la solution à ses questions, est plus ou moins évidente à mes yeux.
- Elle veut prendre la place de Tiana, je déclare. Elle veut être l'épouse de Come le jour de son couronnement, et pour ça...
- ... Il faut qu'elle empêche Lisandro de venir à ses fins, me coupe Noor. Comment ?
Peut-être que Come lui a promis d'abandonner Tiana et de l'épouser si elle... Une idée vient germer en moi. La seule solution possible, pour arrêter un général assoiffer de sang, de guerre et de meurtre, c'est par la mort elle-même.
- Elle veut anéantir Lisandro, en le tuant.
Noor écarquille les yeux en tapant son poing dans sa main.
- Non ! sinon elle n'aurait pas voulu nous rejoindre. Elle aime trop Père pour le tuer.
- Ou alors, c'est une alternative qu'elle a trouvée, quand je vous ai tout révélé, pour éviter ce futur là... Je commente en mettant mes mains dans mes cheveux.
Elle penche sa tête vers l'arrière. Elle a tendance à faire cela quand la situation devient compliquée. Personnellement, j'ai plus l'impression que l'on s'engouffre dans un circuit qui n'a pas de fin. Ce couronnement sera surement, l'un des pires de tous les temps.
Je viens m'assoir devant elle.
- Galère comme histoire, pas vrai ? Je décrète en mettant mes doigts sur mon nez devant la situation qui me désespère davantage.
- Plus que galère, c'est comme un cercle vicieux. On n'en voit pas le bout. Mais je pense que la priorité c'est d'empêcher Lisandro d'arriver à ses fins. Belle, on verra plus tard. Une chose à la fois.
Elle vient me prendre mon menton, pour me fixer de ses yeux verts chatoyants :
- Liv, si tu nous en as faits part, c'est que tu as un plan, non ?
J'attendais qu'on me pose cette question depuis le début de notre conversations avec Belle et Yoshiko. J'ai eu assez de temps pour y réfléchir. Assez de nuit pour mettre les choses au clair. Oui, j'ai un plan.
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