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Gabriel - Jour 1 (1/2)

  Si vous pensez que j'ai accepté ce boulot emmerdant par bonne foi, vous êtes aussi bien placé pour croire que la Terre est plate. Oui, puisque, s'il y a bien une chose que je déteste plus que toute autre au monde, ça doit être les profs. 

  Je les vois avec leurs airs hautains et pédants, comme s'ils connaissaient l'origine de l'Univers ou le sens de la vie, mais je vois tout aussi bien après une minute de conversation avec eux sur les calculs différentiels ou la mécanique quantique que leur connaissances se limitent bien avant les miennes... 

  Mais, attention, je ne prétends pas tout savoir non plus ; il me reste beaucoup à apprendre encore. C'est bien ma seule motivation d'aller à mes cours : l'espoir, qu'un jour, j'apprenne quelque chose de nouveau en classe. Après près d'un an d'université, j'attends toujours cette leçon inédite que je ne sais pas, que je ne connais pas encore, mais elle ne vient jamais.

  À ce propos, les gens trouvent ça impressionnant qu'un jeune homme de mon âge se trouve parmi les grands déjà, je veux dire, à l'université. Je ne vais pas me couvrir sous de faux airs d'humilité, mais il est vrai que c'est quand même assez rare. Il faut dire aussi que mes parents sont assez aisés aussi pour me payer mes études. J'ai beau tout de même leur corner les oreilles que je ne veux pas de cet argent et que je peux très bien payer mes études en me trouvant un job, ils n'en font qu'à leur tête. Alors, j'ai décidé de faire pareil et c'est pour ça que je suis prof. Voyez, juste le mot me donne envie de dégueuler...

  Mais voilà le truc : j'ai demandé à cette bande de tocards de faire des exercices dans leur cahier de math de la page 12 à 23 (de quoi les occupés), comme ça, j'ai pas de cours à donner, je peux rester mes fesses collées sur la seule chaise confortable de la classe, me faire chier comme d'habitude dans le cours, et, en même temps, me faire payer grassement pour répondre aux questions que ces imbéciles me poseront. La belle vie, quoi !

  Car, je ne sais pas si ce n'était pas déjà assez clair comme ça, mais j'ai seulement accepté l'offre que le Ministère m'a proposée pour toucher à un pactole que je n'aurais jamais pu espérer obtenir avec des emplois précaires payés au salaire minimum par des employeurs infréquentables et avares. Je déteste les professeurs, je ne le dirai jamais assez, alors si je suis aujourd'hui ironiquement des leurs, c'est seulement pour me rapprocher de leur statut et de leurs revenus. C'est ce que j'appelle, en des termes mathématiques, de l'optimisation.

  Ça fait à peine dix minutes que le cours vient de commencer et déjà, je suis capable d'affirmer que plus de la moitié de la classe a un QI égal à celui de mon chat. Trois des quatre élèves qui sont venus me poser une question à mon bureau avaient des erreurs MAJEURES dans leurs opérations de base. J'insiste sur ce mot, parce que ce n'est pas juste un léger oubli dans les opérations algébriques, ce que je peux, à la limite, comprendre. Je parle ici de faute dans les additions, soustractions, multiplication et division ! Vous vous rendez compte ? Ne pas savoir compter est une chose, mais mal retranscrire des chiffres dans une calculatrice en est une autre.

  De plus en plus d'élèves venaient à mon bureau et, de plus en plus, je voyais des aberrations de ce genre. Quand je leur demandais comment ils pensaient avoir commis ces fautes-là, soit qu'ils haussaient les épaules ou soit qu'ils me disaient qu'on n'avait pas vu la matière en classe (alors que je leur avais spécifiquement demandé de lire les pages qui expliquaient le contenu et, en plus, ça n'a rien à voir). Ça commençait à m'exaspérer, puis, quand j'en eus vraiment ras-le-bol, je me levai et menaça à la classe :

  – Okay, le prochain qui vient me voir et qui a une erreur dans ses opérations de base, je lui colle une retenue, est-ce bien clair !?

  Ils affichèrent un air sidéré, puis ils hochèrent tous la tête rapidement et reprirent leur travail. Je ne sais pas qu'est-ce qu'ils leur prenaient, mais ils agissaient vraiment bizarrement tout d'un coup...

  Peu importe, tant que j'étais payé, c'était ça l'important. Je me rassis à ma place et plus personne ne vint à mon bureau me déranger avec leurs questions stupides. Tant mieux, ça me fait encore moins de travail ! 

  Mais, le désavantage, c'était que je m'ennuyais un peu maintenant, sans personne pour me déranger dans mon oisiveté. Le cours commençait à être long et je commençais à être fatigué. Je bâillais de plus en plus fort à chaque fois et mes paupières se fermaient presque toute seule. Je décidai finalement de fermer un peu mes yeux et de reposer ma tête sur mes bras et je dormis comme une princesse dans un conte de fée.



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