Texte sans titre
Cela faisait maintenant quelques semaines que Neigeblanche et Roserouge vivaient avec le prince et sa famille dans le château.
Elles qui avaient toujours vécu dans la simplicité avaient d'abord été bien étonnées des richesses du palai. Pas une seule fois on ne leur demanda de faire le ménage ou de nettoyer les marmites. C'était le travail des domestiques.
Elles s'étaient alors senties un peu perdues et oisives, et on les prenait souvent à errer dans les couloirs du château, cherchant une occupation.
Le prince avait finalement convaincu ses parents de le laisser passer ses journées à leur faire visiter les alentours ou à leur présenter les coutumes du royaume.
Le prince redoublait d'attention envers les deux jeunes filles, en souvenir de leur hospitalité passée, et son manège ne laissait pas Neigeblanche indifférente.
Roserouge la surprenait souvent à épier le jeune homme, le regard perdu dans ses yeux aussi bleu que des saphirs ou ses cheveux d'or.
Elle riait à chacune de ses plaisanteries et rougissait à chacun de ses compliments, battait des cils à chaque fois que son regard se posait sur elle.
Roserouge s'en était d'abord moquée, taquinant sa soeur dès qu'elle en avait l'occasion, ou s'amusant à imiter le prince devant Neigeblanche, plus amoureuse que jamais.
Mais la jeune fille cessa bien vite, quand l'amour veint également frapper à sa porte.
Un beau matin de mai, un magnifique inconnu franchit les portes du chateau. Cet inconnu se trouvait être le frère du prince, rentrant d'un voyage de plusieurs mois.
Quand Roserouge l'aperçut pour la première fois, elle sut que c'était l'amour de sa vie. Et le jeune homme pensa la même chose d'elle quand il croisa son regard.
C'est ainsi qu'au fil des saisons se formèrent deux bien étranges couples, l'un entre une jeune fille à la peau aussi blanche que les roses grimpant sous sa fenêtre et un prince qui fut autrefois un ours, et l'autre entre une demoiselle qui s'était toujours moquée de l'amour et un voyageur au sang royal.
On raconte que l'amour qu'ils se portaient était si fort qu'il avait été capable de vaincre la mort, et que si l'on prête bien attention aux paysages qui nous entourent, on pourrait alors trouver des rosiers blancs mêlés de fils d'or, et des chevaux sauvages tatoués de roses rouges ...
Texte de thecelfi (thecelfi)
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