Témoin de l'Histoire
De marbre blanc construit
Une file de marches antique
Menant à la maison des dieux,
Témoin des pieds posés en ces lieux sacrés.
Alors neuf, à peine taillé
Tel un chef d'œuvre par les esclaves affairés,
A la hauteur du temple perché
Sur la colline qu'escalade l'escalier.
Le temple vivait, sous le soleil et les étoiles,
Au rythme du passage des fidèles
Qui pour accéder aux cieux
Bravaient l'ascension avec la foi des courageux.
Un jour, ce furent des sandales étrangères
Qui foulèrent ces terres
Porteuses d'une intention des plus sombres
Faisant regretter l'existence des marches
Qui malgré elles guidaient vers la colline cette ombre.
Protestations des prêtres résonnèrent face au pillage
Sans pouvoir l'empêcher, faute de grâce divine ou de bons augures.
L'escalier ne connut plus que la solitude après l'âged'or.
Quelques âmes égarées venaient s'échouer sur ces marches
Grignotées par les éléments, écumées par le temps,
Mais elles ne venaient plus pour prier.
Du temple ne restaient que des colonnes encore debout,
Pas un souvenir ne subsistait parmi les hommes.
Sa gloire datait déjà d'un temps révolu ;
Auréolé jadis de la grâce des divinités antiques,
Le voici tombé dans les plus sombres méandres de l'oubli.
Jusqu'à l'arrivée d'un groupe à l'horizon,
Baigné dans la lumière de l'aurore, signe de jour nouveau
Pour le vieil escalier déchu, soudain objet d'attention,
De leur regard d'archéologue, pétillant de curiosité.
Le temps marque le monde,
Les populations, les paysages.
De passé qu'il a traversé
Est né le vestige présent.
Texte de Tumpenica (Tumpenica )
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