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L'ascension des classes

Nao

Le silence. Comblé par le bruit sourd des pas des habitants de la capitale. Nul individu n'ose parler, de peur de laisser échapper un mot qui ferait descendre son score. Ils sont si peu nombreux d'ailleurs... La plupart préfèrent rester dans leur Tour respective à accomplir le travail demandé et éviter ainsi la moindre erreur influencée par le monde extérieur. Tous sont de la classe trente, voir plus à en déduire les habits de certains. La rue est le seule endroit où les classes sociales se mélangent. Ça et les escaliers... Mais je ne pense pas que ces derniers comptent. Ils sont si surveillés par les forces de l'ordre qu'une mouche pourrait se faire attraper. Malgré tout je comprends le gouvernement. La Tour héberge également les classes de dix à zéro. S'ils ne peuvent se déplacer dehors, ils restent libres de leur mouvement à l'intérieur. C'est pourquoi l'armée veille sur nous, pour empêcher ces dangereux criminels de nous faire le moindre mal. Je leur en suis reconnaissant. Sans eux, nous ne serions pas ici, dans ce monde prospère et en paix. Moi et mes parents sommes de la classe cinquante et une. Car nous le méritons. Le système nous convient et nous convenons au système.



Hanaé

Je me suis toujours demandée à quoi ressemble le monde d'au dehors. Est-ce que l'on entend les oiseaux chanter, le vent souffler, est-ce que l'on sent sa caresse ? Je promets que si un jour, je grimpe à l'étage trente ma première action ne sera pas de visiter mon nouveau logis, mais de filer en bas, courir afin de découvrir les alentours. Ironique en soit, non ? Monter pour redescendre là où je me trouvais... Cependant papa me demande de ne pas trop rêver. Lui et moi avons déjà quitté le niveau dix, laissant maman derrière nous. Elle n'a pas obtenu la note maximale sur le dernier bilan du mois. Il lui manquait un pourcent, à cause des médicaments qu'elle prend, jugés comme un malus pour l'évaluation. Elle a longuement insisté pour que papa et moi partions. Un grand sacrifice pour si peu de choses au final... Un nouvel appartement tout aussi miteux que le précédent, bien que plus grand. Un travail éreintant peu cher payé pour papa. Seule différence notable, pour moi : je vais pouvoir me rendre à l'école. Certes les cours resteront rudimentaires et je n'irai pas plus loin que le calcul, la lecture et un peu d'Histoire-Géographie peut-être. Mais selon mes parents il s'agit d'un énorme avantage, avec mes connaissances je pourrai avoir un meilleur travail et monter dans les classes sociales. C'est pour ça que la plupart des gens ne dépassent pas le niveau dix. A cause du manque de culture dispensé par le gouvernement. Je ne sais pas si on peut parler d'un système convenable à tous. Mais je sais que je prendrai ma revanche sur la vie.



Maeve-Hortense

Ce jour-d'hui, mère m'a suggéré de l'accompagner visiter les bas étages. Une proposition acceptée avec le plus grand des honneurs. Il s'agit là d'une grande première pour moi. Mère fait preuve de confiance envers moi. Après tout, j'atteins bientôt l'âge de treize ans. Dans quelques années, le système s'appliquera également à ma personne et m'évaluera comme tout le monde. Néanmoins je ne doute pas de ma réussite, comme mes parents j'excellerais dans le milieu de la politique. Bien que peu présents mes géniteurs m'accordent de leur temps pour préparer mon futur. Accomplir des actions de bénévolats est compté comme un bonus dans la note finale du mois. Se rendre dans les niveaux de vingt à onze pour les aider est donc considérée comme du bénévolat. Bien évidemment descendre aux étages en-dessous de dix relève du suicide, raison pour laquelle ils sont si surveillés. Ainsi, afin de prévenir les risques, nous serons encadrés par des membres de l'armée, ce même pour le niveau vingt paraît-il plus fréquentable. Exceptés les étages je vois peu de différences entre ces niveaux. Il n'y habite que de la vermine que l'on devrait exterminer. Je ne comprends même pas l'intérêt du gouvernement de les garder en vie. Mais ils rapportent des points au bilan final, alors je peux les considérer comme un bien pour un mal. Vivre dans la classe cent me convient et j'apprécie le système.



Anteo

Mon dos pique. J'ai mal. Papa dit que c'est pour mon bien. C'est pour m'apprendre à être sage. Mais j'ai mal. Et je voudrais qu'il m'explique. Avant, quand j'étais méchant, maman me disait ce qui n'allait pas. Mais maman n'est plus là. Papa dit qu'elle est partie. Qu'elle ne convenait pas au système. Qu'elle ne reviendra pas. il dit aussi que je lui ressemble. Ce doit être bien. Je crois... Mais papa n'est pas content. Pour lui, je ne suis pas un bon garçon. Il a peut-être raison. J'ai fait une grosse bêtise je crois. Mais je vais apprendre de mes erreurs. Je vais retenir des leçons de papa et plus tard je serai comme lui. Etre amoureux d'un autre garçon ce n'est pas bien.



Céleste

Chaque jour est un défilé de visages stoïques. Tous gardent le même air impénétrable, telle une statue, Ils sont préoccupés par le système, à tel point qu'ils en oublient l'essentiel. Leur entourage. Seule compte leur classe sociale, leur rang et leur confort. Ils veulent survivre et s'oublient. Je ne connais pas leurs prénoms, mais je les connais, eux. Assise sur ces marches je les observe chaque jour, les scrute et finit par les connaître par coeur. Ils ne remarque rien, enfermés dans le système.. Mon préféré, c'est ce garçon rêveur mais assez lucide pour comprendre que le système est une boucle infernale dont on ne peut s'échapper. Mais il s'y essaie, à la même heure au quotidien il sort et prend la fuite à sa manière. Il y a aussi cette fille, à lunettes, toujours plongée dans un livre les sourcils froncés. Je ne pense pas que ce soit le système en lui-même qu'elle désire laisser derrière elle mais plutôt les classes sociales. Chaque personne est différente et je ne peux que constater la diversité de tous. Du plus démuni, au plus prospère. Mais tous gardent un seul et même but : obtenir une note convenable au bilan du mois. Un pourcentage qui déterminera si la personne perdra un rang ou en gagnera un. Pour réussir, la population est prête à tout, comme cette foutue fillette qui accomplit des actions de bénévolat. Une hypocrisie qui me sort les yeux de la tête. Chacun cache ses défauts et son malheur derrière des sourires et des faux semblants. Ainsi, la plupart en oublie que les pires raclures ne règnent pas dans les étages dix mais dans les plus hauts. Si ce pauvre gamin porte un pull à manches longues chaque jour ce n'est pas à cause de la basse température... A quoi bon pester contre le monde ? Le père de ce garçon paiera un jour, quand d'autre seront récompensés comme ils le méritent. J'y veillerai, je le jure.

Dans mes pensées je n'entends pas le garde m'appeler. Ce n'est que lorsque qu'il pose sa main sur mon épaule que je comprends. Ensemble nous partons, descendons l'escalier sans que hommes et femmes ne nous prêtent attention. La réflexion me vient qu'ils ne sont que les rouages d'une grande horloge... Le garde m'accompagne dehors, lui et moi nous installons dans un véhicule sur la maréchaussée. J'en ai fini avec cette ville... Il est temps pour moi de passer à une autre. Néanmoins, je reconnais que ce système dépasse mes espérances. Oubliés les guerres, les attentats, les soucis d'argents. La paix règne et ça me convient. Ceux qui dans les Tours se croient politiciens ne sont que des pions de plus sur un échiquier, les habitants des étages un à dix qui n'arrivent pas monter, de la simple main d'oeuvre gratuite. En toute sincérité je ne pourrais être plus fière de ce que j'ai accompli pour mon pays. Le système convient à mon État et ses habitants lui conviennent



Texte de Nuange (Nuange )

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