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A coup de mots

Comment Louis brisa le cœur de Hélène

Et comment Hélène brisa la vie de Louis

Il existe pour l'expliquer un simple Théorème,

Le Théorème de la Vie :

Chacun de nous est vêtu d'un manteau de mensonges

Et ce même à l'heure mystérieuse des songes

Il cache l'amour il cache l'amitié

Il nous fabrique un masque d'acier, sans pitié

Peut être qu'un jour le carnaval prendra fin

Et les masques tomberont enfin

Alors dans cet éclair de lucidité

Nous pourrons tout recommencer

Car ils tomberont les lâches

Les hypocrites et les mécréants




En attendant ils règnent sur leur royaume de paraître

Faites attention à vous, s'ils vous invitent à leur fête...

Elle n'était ni innocente, ni belle

Il n'était ni sans amis, ni intellectuel

Il n'était pas non plus mystérieux ou sanguinaire

Elle n'était pas non plus perdue ou fille de parents

bipolaires

Non, c'était juste des ados ordinaires,

Qui se sont croisés en cours d'analyse littéraire.



Un sourire gêné,

Quelques regards jetés à la dérobé

Entre deux rimes suffisantes

Une blague, un rire suffit

A faire d'eux des amis



Rimbaud, La Fontaine, Prévert

Snapchat, Instagram, Twitter

Des messages cachés dans les hypallages

Des significations cachées dans les messages

Roméo et Juliette qui ignorent encore

Tous les tourments à venir

Et leur avenir tragique

Pour l'instant ils se lancent des piques

Ils s'envoient des textos

Des émoticônes, des photos



Puis il y a ces nuits où ils parlent jusqu'à pas d'heure

Cette étape cent fois attendue du «bisous cœur»

L'un rougit, l'autre sourit

L'un fuit, l'autre suit



A travers les écrans

Ils se sentent grands

Face à face

Ils s'effacent




Et ce qui devait arriver arriva

Oui aussi simplement que ça



Il y avait de l'amour évidemment

Un peu trop, ou trop peu

Mais critiquer leurs actes se fait si facilement

Quand nous ne sommes pas en jeu



Lequel des deux fut le plus bête,

Sûrement Louis, il faut l'admettre

Qui donna ses mots de passe sans précaution

Et parla avec une certaine « miss86_triathlon »



Hélène ne fut pas fine non plus

De l'espionner à son insu

De ne pas se mettre à côté de lui en étude

Et de laisser grandir l'incertitude



Et au milieu de la vague Instagram

Où l'on pointe du doigt le moindre kilogramme

Où les corps parfaits des filles défilent

Hélène elle-même ne sait plus à qui se fier



Ah Louis ! Si tu avais pris le temps de la connaître

Avec toi Molière aurait vu son Dom Juan renaître

Ah Hélène ! Si tu n'avais pas été si avide de relation

Accepter que tu es jeune et que la vie, c'est long



Peut-être qu'il n'y aurait pas eu de drame

Pas de justice ou de mensonges, pas d'idéal

Juste deux personnes qui s'aiment sans égal



Peut-être qu'il n'y aurait pas eu de suite

A cette relation

décousue, dépourvue

De sens

Et remplie d'absence



On peut refaire le monde a coup de si

Et de peut-être

Mais elle, au fond de son être

Connaissait le pouvoir du paraître



Et son cœur si fragile

Qui se fissurait à chaque battement de cil

De ses amies, ces ennemies

Échafauda dans ses crevasses de haine

Un donjon, une forteresse

Une forge immense et vengeresse



Et au plus profond de la nuit

A l'heure ou tous les chats sont gris,

Elle alluma son ordinateur

Et lui planta l'épée en plein cœur



Une arme de mots et de lettres

Sans virgules, directe

Qui tenait en quelques lignes

Des mots assemblés, durs et froids

Une phrase qu'un prédateur envoie à sa proie

Pour lui dire de la rejoindre

Dans les toilettes du vestiaire demain

Au dessus du clavier,

Son doigt trembla

Juste avant qu'elle envoie le message de «Louis »

Directement à Sarah



Les heures et les minutes passent

Noires, mortelles, fugaces

Comme les pensées de notre douce Hélène

Qui engagea sans le savoir

Le premier élément

D'un long combat contre le désespoir

Elle devint en un instant assassine de la Vérité,

Et scella le destin de son bien-aimé



Et le lendemain dans les pleurs et les larmes

Sarah, secouée,

Vient lui montrer son écran

Sur lequel en lettres noires pixelisées

La demande et menace de Louis était étalée

Clairement exprimée



Son cœur s'arrêta un instant

Devant le violence et la perversion

De ces mots, ces lettres

Dont Sarah blâmait Louis

Mais qui étaient d'elle, pas de lui



Les larmes lui dévorèrent le visage

L'amour n'était qu'un mirage

Que les histoires offraient aux enfants sages



Ce n'était pas de la tristesse

Du regret ou de l'allégresse

C'était la bêtise humaine à l'état pur

Et Sarah alla montrer le message à Arthur



Puis une vidéo postée ici ou peut être là

De Sarah en larmes devant sa caméra

Qui lisait faiblement ces lignes violentes

De sa petite voix chevrotante

Sans censure du nom

Sang et sueur du « non »

Non je ne me laisserait pas abattre

Déclara-t-elle les joues rosâtres

Non, Louis tu ne m'auras pas

Je préfère mourir que garder ça pour moi

Fais couler le sang si tu veux

Mais il faudra au moins ça avant que

Tu touches au moindre de mes cheveux

Et une goutte de sueur

Goutte de peur

Perlait, pleurait

Brisez les tabous ajouta-t-elle,

En plus du hashtag MeToo




Et Hélène derrière son écran

Trembla telle une feuille dans le vent



Les captures d'écran

Furent montrées aux parents

Aux amies aux amants



Les bouches déblatéraient

Sans fondement et sans arrêt

Sans chercher et sans comprendre

Que chacun de leur mots

Méchamment formés par leurs langues vicieuses

Était une flèche traitresse plantée dans le dos

De celui qui portait à présent l'étiquette «mains

baladeuses »



Les oreilles malintentionnées

Buvaient bêtement ces paroles accusatrices

Enregistraient, emmagasinaient

Viles spectatrices

Du déclin lent mais imminent

De Hélène et de son ancien amant



Les portables

Vibraient autant qu'ils pouvaient,

Envoyant et recevant sans relâche

D'autres messages

D'autres mots sales, lâches



De capture d'écran en capture d'écran

De portable en portable

De bouche bavarde à oreille malintentionnée

Les mensonges cachèrent la Vérité

Car la vérité c'est que Louis l'avait peut être cherché

Mais qu'il n'avait rien fait



Et voici comment finit l'innocence

L'amour disparaît au profit de la décadence

Car il s'habille d'un foulard de haine et de tissus

malhonnêtes

Toujours, toujours revient cette question de paraître

Qui n'est pas toujours désagréable, il faut le dire

Un jupe plissé, un pantalon repassé, un pull en

cachemire




Mais notre société en fait un mauvais jeu

Auquel personne ne peut se soustraire

Certains font semblant, limitent la casse

Font semblant de ne pas voir les classes

Et disent ne rentrer dans aucun case



Nous sommes responsables

Tous autant que nous sommes

De nos actes et de nos paroles

De nos pensées, de nos mots



Et si un jour l'idée vous vient de fuir

De vous cacher, de mentir

Je vous en fait passer l'envie,

Avec le Théorème de la Vie




Texte de chachou_dnt (chachou_dnt)

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