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SOIXANTE-HUIT

SOIXANTE-HUIT

TRIGGER WARNING : EMOUVANT

« Les trois sont côte à côte, qui va prendre la tête dans le dernier virage ? »

Juan Manuel Correa criait fort en courant à travers le paddock, sprintant aux côtés de ses amis, Larissa Cohen et Anthoine Hubert.

Tous les trois couraient ensemble, chacun voulant gagner puisqu'il y avait un prix de trente mille livres en jeu. Chacun avait misé dix mille livres de son propre argent, et les deux garçons savaient que Larissa se séparerait de son argent beaucoup plus facilement qu'eux. (10 000 livres ~ 12 000€)

Ils adoraient que la Brésilienne soit venue les soutenir tous les deux lors de leur course en Formule 2, à Spa, et ils savaient qu'elle serait leur plus grande supportrice pendant la course, criant et les encourageant autant qu'elle le pouvait.

Parce qu'ils étaient ses garçons.

Anthoine était de loin son préféré, Juan le savait, et il savait qu'il arrivait en deuxième place, ce qui ne le dérangeait jamais, car elle était toujours là à le soutenir et à l'encourager jusqu'à perdre complètement sa voix.

Alors que leur petite course touchait à sa fin, Juan poussa un cri lorsqu'il sentit soudain le corps de Larissa sauter sur son dos, le forçant à s'arrêter pour la rattraper et s'assurer qu'elle ne tombe pas et ne se blesse pas.

Cela signifiait aussi qu'Anthoine franchissait la ligne en premier, remportant ainsi la course et les trente mille livres.

« Tu l'as fait exprès ! » ria Juan en chatouillant sa meilleure amie, entendant son rire résonner, ses gloussements et ses cris tandis que ses mains s'accrochaient à ses épaules, son sourire faisant sourire les deux garçons.

« Qu'est-ce que ça fait d'être des perdants ? »

Anthoine Hubert les taquina en se tenant à côté d'eux pour reprendre son souffle, une vague de bonheur l'envahissant en sachant qu'il venait de s'enrichir de trente mille livres.

Il savait déjà comment dépenser cet argent.

Après sa course, il voulait emmener ses meilleurs amis au restaurant, espérant que cela rendrait tout meilleur.

Il voulait réconforter son meilleur ami Pierre, qui venait d'être rétrogradé de Red Bull et retournait chez Toro Rosso pour la course du lendemain, et il voulait s'occuper de son autre meilleure amie, Larissa, qui se préparait pour l'anniversaire de la mort de son père, qui suivrait le Grand Prix de Belgique.

« Tu as parlé à Pierre ? »

Anthoine s'adressa à Larissa alors qu'elle se tenait à côté de lui, appuyée contre la poitrine de Juan, qui avait ses bras drapés sur ses épaules.

« Ouais, il a dormi chez moi hier soir, Zahra et Esteban sont avec lui, il a dit qu'il viendrait te voir avant que tu montes dans la voiture pour te souhaiter bonne chance. »

Larissa Cohen sourit à son meilleur ami avec un regard douloureux, sachant à quel point leur ami français devait souffrir après avoir été rétrogradé de Red Bull, et elle savait qu'ils devraient tous se rassembler pour prendre soin de lui.

Mais ils avaient une arme secrète : Anthoine.

Il pouvait remonter le moral de n'importe qui, pour n'importe quoi. Ils le savaient tous.

« As-tu parlé à quelqu'un chez Red Bull ? »

« Non. » admit Larissa. « Je prévois de frapper Christian demain, si c'est ce que tu veux dire. »

« Je peux être là pour regarder ? » intervint Juan avec un grand sourire. « Pierre méritait plus de chances que celles qu'il a eues. »

« Je sais qu'il le méritait. » répondit Anthoine avec un sourire fier.

« Mais je sais qu'il leur prouvera qu'ils ont tort. »

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Larissa Cohen criait fièrement pour ses meilleurs amis alors qu'ils commençaient à courir, encourageant Anthoine, Juan et Tatiana autant qu'elle le pouvait.

Elle les regardait avec fierté au départ de la course, leurs voitures s'élançant rapidement de la ligne de départ, ce qui fit éclater son cœur de fierté.

Zahra se tenait à côté d'elle, tout comme leur meilleur ami Pierre, qui semblait être de bonne humeur en encourageant son meilleur ami, les trois agitant les bras alors que sa voiture passait devant eux.

Esteban était en pleine interview avec Sky Sports F1, et Lewis n'était pas très loin, également en interview, car Larissa avait refusé toute interview.

Elle voulait soutenir ses amis, et elle ne voulait pas maudire Red Bull pour la façon dont ils avaient traité son ancien coéquipier et meilleur ami à la télévision en direct.

Alors que le deuxième tour commençait, Anthoine était en douzième position, avec Juan en quatorzième, et tout semblait bien se passer pour eux deux.

Puis, tout s'effondra.

Le premier son que Larissa entendit fut le bruit assourdissant d'une voiture s'écrasant contre le mur à grande vitesse.

BOUM !

Juste au moment où la Brésilienne s'apprêtait à pousser un cri d'horreur en réalisant qui avait eu l'accident, une autre voiture heurta le véhicule immobilisé, envoyant la voiture en rotation violente vers la barrière, se coupant en deux dans le processus.

La deuxième voiture se retourna alors, avec l'avant de la voiture se détachant, exposant les pieds du conducteur, et finit par s'arrêter à l'envers.

Zahra Bailey tenta de saisir sa meilleure amie, mais échoua, alors que Larissa Kimi Cohen se mit à courir sur la piste en direction du lieu de l'accident.

Ce n'était pas ainsi que la course était censée se dérouler.

Zahra voulut courir après sa meilleure amie, mais dut se précipiter pour attraper Pierre, dont les jambes semblaient se dérober sous lui, l'envoyant s'effondrer dans les bras de la jeune femme.

Larissa Cohen sprintait à travers la piste, même si ses muscles lui criaient de s'arrêter, ses poumons brûlant presque autant que ses yeux, qui tentaient désespérément de retenir les torrents de larmes qu'elle savait prêts à couler à tout moment.

Son cœur souffrait, tout comme en 2007, lorsqu'elle avait fait exactement la même chose à Monza pour son père, et elle savait ce que cela signifiait.

Elle avait vu l'accident, après tout.

Le vent soufflait dans ses cheveux noirs de jais alors qu'elle courait pour sauver sa vie, essayant désespérément d'atteindre le lieu de l'accident, sans se soucier des voitures près d'elle ou des caméras qui étaient braqué sur elle, plutôt que sur l'accident lui-même.

Elle ne se souciait pas que des millions de personnes la jugent pathétique pour avoir couru sur la piste, elle devait être là.

Elle le devait.

Ce n'était pas juste, ce n'était tout simplement pas juste.

De toutes les personnes dans le monde, pourquoi cela devait-il être lui ?

Pourquoi ?

En arrivant sur le lieu de l'accident, elle se précipita directement vers sa voiture, juste au moment où les commissaires arrivaient, essayant de la faire partir.

Ses mains se posèrent doucement sur sa tête ensanglantée alors que les larmes coulaient enfin de ses yeux sombres, un cri de douleur s'échappant de ses lèvres tremblantes alors qu'elle les pressait contre son front, lui donnant un baiser plein d'amour, espérant qu'il pourrait le ressentir, sa vision devenant floue à cause des larmes.

« Je suis vraiment désolée, asticot, je suis vraiment désolée. S'il te plaît, ne me quitte pas, j'ai besoin de toi. Je ne peux pas faire ça sans toi, j'ai besoin de toi. S'il te plaît, ne me quitte pas. Je t'aime, Anthoine. »

La jeune Cohen sanglotait en tenant sa tête entre ses mains, embrassant à plusieurs reprises ses joues et son front jusqu'à ce qu'elle soit forcée de s'éloigner par les commissaires, l'un d'eux essayant de la réconforter, mais en vain.

Elle regardait tandis qu'on retirait les deux pilotes de leurs voitures détruites, ses genoux commençant à trembler alors qu'elle savait qu'elle les avait perdu tous les deux, la douleur dans son cœur devenant insupportable.

Lorsque ses jambes cédèrent finalement et la firent s'effondrer à genoux, Larissa poussa un cri de pure agonie et de chagrin, reposant sa tête contre l'asphalte tout en pleurant violemment.

Pourquoi cela devait-il être eux ? Pourquoi ?

Le monde aurait pu prendre sa mère et son grand-père, deux personnes qui l'auraient mérité, mais pourquoi devait-il les prendre eux à la place ?

Pourquoi devait-il prendre la vie de deux des personnes les plus gentilles, les plus grandes et les plus aimantes qu'elle ait jamais connues.

Elle avait déjà perdu son père, elle ne voulait pas perdre Anthoine et Juan en même temps. Elle avait à peine survécu à la perte de son père, elle savait qu'elle ne survivrait pas cette fois si elle les perdait.

Quand ses deux garçons furent emmenés à l'hôpital, Larissa ne pouvait même plus se lever, son corps trop faible à cause du chagrin et de la douleur de savoir qu'elle allait perdre ses deux meilleurs amis en même temps.

Elle n'entendait même pas son nom être appelé tandis que quelqu'un s'agenouillait à côté d'elle, essayant de la convaincre de les suivre à l'hôpital, pas même lorsqu'il tourna son corps vers lui pour la soulever dans ses bras et la porter jusqu'à sa voiture pour se rendre à l'hôpital.

Elle avait vu son père mourir sous ses yeux, venait-elle vraiment de voir Anthoine et Juan mourir devant elle aussi ?

« Je te tiens, ma princesse, je te tiens. »

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« Tu dois te battre, Juan. Je ne peux pas te perdre toi aussi. »

Larissa s'accrochait à la main affaiblie de son meilleur ami, Juan, alors qu'il gisait dans le coma sur un lit d'hôpital. La Brésilienne se surprenait à remercier son père d'avoir aidé le garçon devant elle à survivre.

Ses yeux étaient violemment rouges et douloureux, légèrement gonflés alors qu'elle s'accrochait à la main du jeune Équatorien avec toute la force qui restait dans son corps faible et tremblant.

Sa bouche était sèche et douloureuse, conséquence de tous les cris qu'elle avait poussés depuis l'instant de l'accident jusqu'à ce qu'elle apprenne que Juan était en vie, mais dans le coma.

Ses chances n'étaient pas grandes, très faibles en réalité, mais pour l'instant, il était toujours vivant, ce qui ne pouvait malheureusement pas être dit d'Anthoine.

Elle n'avait même pas entendu les mots sortir de la bouche du médecin. Dès qu'elle avait vu l'homme s'avancer vers elle, elle s'était immédiatement précipitée vers Juan pour le réconforter et rester à ses côtés, décidant d'ignorer le trou béant qu'elle ressentait dans son cœur.

Le trou qu'il avait laissé.

Tous ceux qui avaient entendu la nouvelle savaient pourquoi elle était partie, préférant rester dans le déni, car ils savaient combien il comptait pour elle. Il avait sauvé sa vie tant de fois, lui avait donné une raison de vivre, et maintenant, tout cela lui avait été si brutalement arraché.

Elle se sentait vide.

Elle avait l'impression d'être une coquille vide, et la seule chose qui l'empêchait de s'effondrer en miettes, c'était que Juan était encore en vie.

Mais combien de temps pourrait-il encore se battre ? Combien de temps tiendrait-il ? Combien de temps pourrait-il encore rester en vie ?

Combien de temps avant que Larissa perde ce qui restait de son cœur brisé et endommagé ?

Combien de temps avant que tout ne s'effondre ?

Elle ne le savait pas.

Alors tout ce qu'elle pouvait faire, c'était s'allonger à côté de son Juan sur le lit d'hôpital, se blottir contre lui et pleurer jusqu'à s'endormir, dans l'espoir que, lorsqu'elle se réveillerait, tout cela ne serait qu'un horrible cauchemar.

Et si ce n'était pas un rêve, qu'à son réveil, Juan serait toujours en vie.

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