EPILOGUE

« Ma Princesse, je t'aime tellement et j'ai hâte de vieillir à tes côtés. »

Charles Leclerc souriait avec un amour infini envers la femme qui se tenait devant lui, ses mains serrées fermement dans les siennes.

Les sièges de l'allée étaient remplis à ras bord, à l'exception de quatre places vides, tout devant, réservées à leurs anges disparus.

Luiz, Hervé, Anthoine et Jules.

Tout le monde dans la salle savait que leurs anges les regardaient depuis là-haut, souriant fièrement alors que les deux amoureux exprimaient leur amour l'un pour l'autre.

« Charles Marc Hervé Perceval Leclerc, voulez-vous prendre pour épouse, Larissa Kimi Cohen? »

Les larmes montèrent aux yeux du Monégasque alors qu'il fixait celle qu'il aimait, conscient qu'il allait pouvoir chérir son âme soeur jusqu'à ce qu'ils vieillissent ensemble, dans leurs quatre-vingt-dix ans, entourés des nombreux enfants et petits-enfants qu'ils rêvaient d'avoir.

« Je le veux. »

« Et vous, Larissa Kimi Cohen, voulez-vous prendre pour époux, Charles Marc Hervé Perceval Leclerc? »

Larissa jeta un bref regard aux sièges vides, là où auraient dû se trouver son père et son Anthoine, les imaginant assis là, la regardant fièrement, Anthoine l'accompagnant jusqu'à l'autel.

A la place, ses quatre oncles l'avaient menée à l'autel.

« Je le veux. »

Larissa lança un clin d'oeil malicieux au jeune Leclerc, ce qui le fit rire de bonheur, l'euphorie l'envahissant à l'idée qu'elle ne l'avait pas rejeté, qu'elle l'avait accepté tel qu'il était et qu'elle l'aimait tout autant.

« Je vous déclare maintenant mari et femme. »

Leurs lèvres se posèrent délicatement l'une sur l'autre alors que la foule derrière eux éclatait en applaudissements, l'amour emplissant toute la pièce. Elle était une femme mariée.

Elle était enfin l'épouse de Charles, elle était enfin mariée.

Elle était officiellement Larissa Kimi Leclerc-Cohen.

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« C'est ma fille! »

Lucy Appleton cria à pleins poumons en regardant Larissa Leclerc-Cohen se qualifier en première position sur le circuit de Monza. La septuple championne du monde avait facilement dépassé tout les autres pilotes sur la piste, y compris son coéquipier, Mick Schumacher.

Enfin, Lucy savait qu'on ne parlait pas exactement de sept titres, car Larissa était déjà confirmée comme ayant remporté son huitième championnat. La FIA avait ajouté de nombreuses courses et courses sprint au calendrier, et Larissa les avait toutes gagnées.

Elle détenait ce huitième titre mondial que personne d'autre n'avait, et sa fête de célébration devait coïncider avec son anniversaire, puisqu'elle avait finalement décidé de recommencer à célébrer son anniversaire à Monza.

Elle guérissait, lentement.

C'était l'année 2027, vingt ans jour pour jour après la perte de son père. Elle venait d'avoir 28 ans, le même âge qu'il avait lorsqu'elle avait été contrainte de le voir brûler vif devant elle. Bien que cela resterait toujours douloureux, elle avait appris à vivre avec.

Elle s'était habituée à la douleur.

Mais pour ce vingtième anniversaire, c'était une bonne nouvelle : elle partirait de la pole position.

Elle savait qu'elle pouvait y arriver.

Elle était une Cohen, après tout.

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« Schumacher est en deuxième, Leclerc en troisième, tiens bon, Cohen. »

Son ingénieur radio lui parlait à l'oreille alors qu'elle conduisait sa voiture endommagée. Bien qu'elle ait été en tête, elle avait subi une double crevaison peu de temps après être sortie des stands. Elle devait désormais boucler un tour entier pour revenir aux stands et changer ses pneus.

La bonne nouvelle? Son coéquipier et frère se trouvait juste derrière elle, ce qui lui donnait le temps et l'espace nécessaires pour manoeuvrer sa voiture en toute sécurité sur la piste sans avoir à défendre sa position.

« Tu vas devoir commencer à prendre un tour aux retardataires, le premier est De Vries. »

Larissa écoutait à peine son ingénieur radio, concentrée sur le dépassement des pilotes retardataires sans compromettre ni leur course ni la sienne.

Nyck De Vries fut dépassé sans problème.

« Le suivant à doubler est Sargent. »

La voiture de Logan Sargent fut plus difficile à dépasser, Larissa n'ayant d'autre choix que de le faire dans un virage. Mais, là encore, elle réussit avec aisance.

« Ensuite, c'est Bustamante. »

La Mclaren de Bianca Bustamante fut facilement dépassée également. Ayant subi des dommages plus tôt dans la course, la pilote philippine évitait les incidents et les batailles avec les autres. Bianca offrit même un petit pouce levé en voyant passer la femme qui avait pratiquement lancé sa carrière en créant la F1 Academy et en finançant plusieurs pilotes féminines, dont son amie Hamda.

« Tsunoda maintenant. »

Yuki Tsunoda fut dépassé avec facilité, le pilote japonais saluant de la main sa meilleure amie, comme il le faisait à chaque fois qu'elle le dépassait.

« Vesti est le prochain. »

Frederick Vesti et sa Haas furent ensuite dépassé .

« Zhou est le suivant, Cohen. »

Zhou Guanyu cligna simplement des yeux lorsque'une voiture le dépassa, un sourire apparaissant sur son visage. Il reconnut immédiatement la couleur de la voiture, même depuis sa Haas. Cependant, il remarqua les quelques étincelles occasionnelles provenant des pneus et espéra qu'elle atteindrait les stands avant de perdre le contrôle.

« Tu as Gasly et Ocon à dépasser, puis tu es aux stands. Ne prends pas de risques, Schumi retient Leclerc. »

Pierre Gasly et Esteban Ocon se battaient l'un contre l'autre, malgré leur statut de coéquipiers. Cette rivalité amicale était plus une plaisanterie qu'une vraie compétition.

Ainsi, lorsque'ils virent dans leurs rétroviseurs une Mercedes endommagée s'approcher, les deux pilotes Alpine semblèrent agir en synchronisation parfaite. Ils s'écartèrent pour laisser passer la voiture abîmée conduite par leur meilleure amie. Larissa passa sans problème, bien que quelques étincelles apparaissent encore à l'arrière de sa voiture, où ses pneus se désintégraient.

A la grande satisfaction de toute l'équipe Mercedes, la championne du monde à huit reprises entra enfin aux stands, prête à se débarrasser de ses pneus crevés.

« Pneus neufs, tu es prête à repartir. Tu devrais sortir juste devant Schumi et Leclerc. »

La pilote brésilienne quitta les stands à pleine vitesse, apercevant les deux pilotes s'approcher. Avec ses nouveaux pneus, elle était prête à doubler encore plus de pilotes, profitant d'une meilleure traction.

Elle dépassa l'autre Mclaren d'Oscar Piastri, la première Alfa Romeo de Hamda Al Qubaisi, spurs la première Red Bull de Lando Norris, suivie rapidement par la deuxième Red Bull, pilotée par Max Verstappen.

Elle dépassa l'Aston Martin de Felipe Drugovich, la Ferrari d'Alex Albon, puis la Williams de George Russell.

Le temps commençait à changer, et elle savait qu'elle devrait probablement retourner aux stands pour changer de pneus. Mais pour l'instant, elle pouvait se concentrer sur son prochain dépassement : la dernière Alfa Romeo, pilotée par Liam Lawson.

Il ne lui restait plus qu'à dépasser Lance Stroll, retourner aux stands pour un dernier changement de pneus, et remporter la course pour célébrer son huitième championnat.

« Stroll a signalé des problèmes avec sa direction, donc garde tes distances en le dépassant. On ne veut pas qu'il te percute accidentellement. »

Larissa murmura dans son casque pour signaler qu'elle avait compris et reçu le message.

Elle s'approcha de Stroll avec précaution. Ses yeux sombres remarquèrent immédiatement que le pilote canadien luttait désespérément pour garder le contrôle de sa voiture. Larissa espéra qu'il réussirait à rentrer aux stands ou à s'arrêter en toute sécurité hors de la piste. Elle préférait cela à un accident grave pour le pilote Aston Martin.

Surtout à Monza.

La championne du monde effectua le dépassement avec prudence, évitant de le faire dans un virage ou un endroit exigu. Elle profita d'une ligne droite pour passer devant lui et se diriger vers le prochain virage.

Alors qu'elle arrivait à ce virage, elle sentit une secousse dans sa voiture en passant sur une grille d'évacuation, ce qui la fit sortir de la piste et la laissa désespérément lutter pour garder le contrôle de son véhicule.

Sa voiture tourna violemment, et elle perdit tout contrôle. La vitesse à laquelle elle roulait l'empêchait de tenter de reprendre la main sur son bolide.

Elle ne pouvait qu'observer, impuissante, alors que sa voiture tournoyait plusieurs fois avant de s'arrêter complètement, s'écrasant violemment contre les barrières à près de 290 km/h.

Un son aigu retentit alors que Larissa, sonnée, agrippa son casque, paniquée à l'idée qu'elle ait perdu la tête... littéralement.

Mais elle avait toujours sa tête.

La pilote Mercedes releva légèrement sa visière pour évaluer la situation. Ce qu'elle vit immédiatement la plongea dans la panique.

Elle aperçut la couleur orange.

L'orange des flammes vives qui se dirigeaient vers elle. Tout d'abord une simple étincelle, elles se transformèrent en un véritable brasier. Elle était piégée dans un enfer de feu.

Des pneus crissèrent alors que d'autres voitures arrivaient sur les lieux de l'accident. Ses yeux, emplis de terreur, croisèrent immédiatement ceux, bleu cristal, de son frère et coéquipier, Mick, qui courait vers sa voiture pour la sortir de là.

Puis elle vit Charles. Lui aussi courait.

Puis Lance, Liam, George, Alex, Pierre, Esteban et Lando.

Mais ce fut le cri désespéré de sa meilleure amie qui retint toute son attention.

Zahra hurlait alors qu'elle s'agrippait au halo de la McLaren conduite par Bianca Bustamante, la pilote philippine ayant foncé à toute vitesse pour amener Zahra sur les lieux.

Avant même que la voiture ne s'arrête, Larissa vit son amie sauter en talons et courir vers l'accident. Autour des flammes qui engloutissaient la voiture, une foule désespérée essayait de la sortir de là.

Des commissaires de course arrivèrent en masse, des extincteurs en main, tandis que les portières de leurs véhicules s'ouvraient pour laisser sortir encore plus de personnes prêtes à aider.

Daniel, Lewis, Nico, Kevin, Romain, Carlos, Sebastian, Kimi, Fernando, Michael, Jenson, Hanna, Arthur, Lorenzo, Pascale, Nicholas, Lily, Stoffel, Marcus, Alexander, Pato, Jamie, Felipe, Pastor, Antonio, Jack, Robert, Daniil, Gina, Lucy, Checo, Valtteri, Toto, Tatiana, Susie, Gunther, Juan, Christian, Fred, Franz, Mark et tant d'autres.

Et pourtant, pour Larissa, le temps semblait s'être arrêté.

Ses yeux rencontrèrent ceux, désespérés, de son mari, Charles. Dans un souffle, elle murmura quelque chose qu'elle aurait tant voulu qu'il puisse entendre.

« Eu te amo, minha alma gêmea. Desculpe. » (Je t'aime, mon âme soeur. Désolé.)

Puis, il y eut un flash et tout ce qu'elle vit était blanc.

Et lorsque ce blanc se dissipa, un sourire de contentement éclaira son visage. Elle était accueillie par ce qu'elle avait tant désiré depuis si longtemps.

La plus chaleureuse des étreintes, offerte par Anthoine et son père.

« C'est bon, anjo. Tu peux te reposer maintenant. »

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