
Trentième chapitre.
/!\ Rappel : La mère de Lucie est morte. Elle a été adopté par la famille Jones, mais Susan Jones est décédée il y a peu. Lucie a récemment appris que son père était le fugitif Sirius Black, et que c'était lui qui était responsable de la mort de sa mère.
Lucie maîtrise la glace et peut lire, manipuler les pensées des gens et aspirer leur vie si elle ne fait pas attention. Elle a accidentellement tué son père adoptif, Thomas Jones, car elle ne se contrôlait pas. Les élèves de Poudlard le savent, et la plupart ont peur d'elle. Elle n'arrive toujours pas à contrôler ses pouvoirs. Lucie porte en permanence une paire de gants noir qui l'empêche d'exercer ses pouvoirs et ainsi de blesser quelqu'un.
Précédemment : Depuis le début de l'année, Lucie prend habituellement des cours de soutien dans chaque matière, pour combler ses lacunes, comme c'est sa première année à Poudlard. Précédemment, Newton a organisé l'enterrement de Susan Jones, et Lucie a dû s'y rendre, accompagnée de son frère.
*** *** *** *** ***
« You can try on me. »
Lucie était seule dans sa chambre, allongée sur son lit, ses bras croisés derrière la tête. Elle était plongée dans ses pensées et contemplait de ses yeux vides le haut de son lit.
Le week-end end dernier avait eu lieu l'enterrement de Susan Jones. Il n'y avait eu qu'une bref cérémonie, et presque personne à l'enterrement. Un ou deux amis de Susan, plus ou moins proches, ses parents, mais sinon personne. Lucie avait pleuré. Newton avait pleuré aussi. Leur mère ne méritait pas de mourir de cette façon. Elle ne méritait pas de mourir aussi tôt, tout simplement.
Susan avait été enterré au côté de son mari, et Lucie avait songé que son frère avait très bien organisé la chose. C'était ce que leur mère aurait voulu après tout.
Puis Newton avait dû repartir quelques jours après l'enterrement. Les au revoir avait été déchirant. Lucie avait, là aussi, beaucoup pleuré. Elle avait encore besoin de lui. Il partageait sa peine et s'était son frère. Et elle ignorait quand elle le reverrait : un notaire était allé voir Lucie et Newton pendant l'enterrement de Susan, et les deux adolescents avaient du parlé avec lui du testament de leur mère qui disait qu'elle donnait tout à Lucie et Newton. Que tout était moitié moitié. Puis le notaire leur avait annoncé que les deux enfants ne pouvaient vivre seul dans une maison, et que si personne ne voulait les prendre à sa charge, alors ils iraient en orphelinat.
Lucie était en train de penser à tout cela, allongée sur son lit. Elle entendait distraitement les élèves de Gryffondor qui riaient ensemble dans la salle commune. Gryffondor avait gagné le match de quidditch contre Serpentard, quelques semaines avant, remportant la coupe au passage. Et depuis, les Gryffondor ne cessaient de montrer leur fierté d'avoir gagner.
Lucie se leva en soupirant de son lit. C'était l'heure de son cours particulier de défense contre les forces du Mal. Elle n'en avait plus besoin, les professeurs le lui avaient dit, mais elle voulait toujours en avoir. Elle progressait de plus en plus et puis, elle aimait discuter avec le professeur Lupin qui lui racontait souvent ses aventures avec ses amis de l'époque : Sirius Black, James Potter et Peter Pettigrow.
Lucie sortit de la salle commune et prit le chemin jusqu'à sa classe de défense contre les forces du Mal. Elle toqua trois coups à la porte puis entra.
Lupin l'attendait, comme à son habitude, assit derrière son bureau. Lucie sourit et alla s'asseoir à la table la plus proche de lui. Le professeur lui sourit à son tour et releva la tête vers elle.
— Je me demande pourquoi tu t'obstines tant à avoir des cours de soutien, Lucie, déclara-t-il. Tu n'en as vraiment plus besoin.
— Ça me fait oublier mes problèmes, répondit-elle. On a enterré ma mère adoptive ce weekend.
— Je sais. Et je suis désolé pour toi, dit-il sincèrement. Pour ton frère aussi.
Lucie acquiesça simplement de la tête, et se racla la gorge, légèrement mal à l'aise.
— Qu'allons-nous étudier aujourd'hui ? demanda-t-elle en changeant de sujet et en triturants ses gants noirs qu'elle portait toujours.
— Je ne vois pas l'utilité de porter ces gants, Lucie, déclara Lupin en désignant les gants noirs qu'elle avait. Tu sais parfaitement te maîtriser maintenant.
— J'ai encore trop peur.
— Il faut que tu te fasses confiance. Tu n'en as pas besoin. Allez, donne les moi.
Lucie hésita un instant puis enleva ses gants et les remit dans les mains de son professeur. Il avait raison. Après tout, il fallait qu'elle ait confiance en elle. Il les posa sur son bureau et se retourna vers elle.
— Que veux-tu faire aujourd'hui ? lui demanda-t-il. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu voudrais étudier en particulier ?
— Non, répondit Lucie en haussant les épaules. Ce que vous voulez.
Remus acquiesça. Il baissa la tête et tapota le bureau du bout des doigts, réfléchissant. Au bout de quelques secondes, il releva la tête.
— Peut-être pourrait-on travailler tes aptitudes psychiques... dit-il à mi-voix, hésitant.
— Comment ça ?
— Eh bien, je me suis dit... que tu pourrais essayer de lire dans mes pensées, mais sans avoir de contact physique, bien sûr.
— Mais... je n'ai jamais réussi, sans toucher quelqu'un...
— C'est justement le moment d'essayer ! Allez, vas-y.
Lucie soupira, mais obéit. Elle ferma les yeux pour mieux se concentrer. Elle n'avait jamais tenté de lire dans les pensées de quelqu'un sans le toucher, c'était une première pour elle. Elle fronça les sourcils et visualisa le professeur Lupin, tout en tentant de ressentir la même sensation que si elle le touchait. Mais elle n'y arriva pas. Sans contact physique, elle n'avait aucun moyen d'entrer dans sa tête.
— Je n'y arrive pas, déclara-t-elle finalement Lucie en soufflant, après plusieurs minutes.
— C'est normal, c'est seulement la première fois. Mais je peux peut-être t'aider. Je ne connais pas vraiment l'étendu de tes pouvoirs, mais je connais la légilimancie. C'est à peu près la même chose, même si je pense que tes facultés sont plus importantes.
— La légilimancie ?
— Oui.
— Qu'est-ce que je dois faire ? demanda finalement Lucie.
— Tu dois vider ton esprit. Faire le vide de tes émotions. Je sais que c'est très dur, mais tu peux essayer. Et ensuite, laisse tes pensées défilés devant tes yeux, ça t'aidera à te concentrer.
Lucie acquiesça et ferma les yeux. Elle tenta de vider ses émotions : sa tristesse pour la mort de Susan, sa peur de revoir son père, Sirius Black, son inquiétude pour Newton... Elle fit de son mieux pour faire le vide, se concentrant d'abord sur des meilleurs choses, des choses plus heureuses.
Ce fut peut-être au bout d'une quinzaine de minutes qu'elle se vida enfin de toutes émotions. Puis comme lui avait dit le professeur Lupin, elle laissa couler ses pensées qui défilaient devant ses yeux. Et elle s'arrêta sur le visage bienveillant de Lupin. Lucie sentit soudainement un frisson lui parcourir le corps, et elle se sentit projetée en avant par une force invisible, mais pourtant, elle n'avait pas bougé d'un pouce. Elle retint sa respiration lorsqu'elle vit soudainement des souvenirs défiler devant ses yeux. Mais ce n'étaient pas les siens.
La première chose qu'elle vit, fut Lupin hurler à la pleine lune. Elle sentit sa douleur, sa rage, puis elle sentit son corps pour se transformer, ses membres s'allonger qui le faisait souffrir atrocement, puis la soif de sang. Elle le vit alors changer d'apparence, et Lucie se glaça. Un loup-garou. Le professeur Lupin était un loup-garou. Elle le vit s'attaquer alors violemment à d'autres animaux, un cerf, un rat, et un gros chien noir, puis au bout d'un moment, ils cessèrent de se battre, et Lupin, transformé en loup-garou, se mit à s'attaquer au mobilier défoncé présent dans la pièce. Dès lors, le gros chien noir se mit à bondir joyeusement, aboyant, jouant ensuite avec le cerf qui lui s'assurait que Lupin ne se faisait pas trop mal.
Ce souvenir disparut et un autre vint prendre sa place. C'était toujours le professeur Lupin, mais il était plus jeune que dans le souvenir précédent, peut-être quatorze ou quinze ans. Ses cicatrices étaient toujours présentes sur son visage, mais elles semblaient moins nombreuses, et il avait aussi un visage plus noble. Il se trouvait dans un endroit qui ressemblait au Poudlard Express. Devant, lui se tenait le professeur McGonagall, ainsi que d'autres élèves que Lucie ne connaissait pas. Soudain, quelqu'un entra en trombe dans le compartiment du Poudlard Express, ouvrant violemment la porte. La personne qui venait d'entrer se cogna brusquement contre Lupin, qui empêcha d'ailleurs l'intruse de tomber. La jeune fille, qui venait d'entrer brusquement, se massa le bras tout en marmonnant dans sa barbe. Elle avait les cheveux blonds et de beaux yeux bleus, semblable à ceux de Lucie.
— Désolé pour le retard, souffla la jeune fille inconnue. Et désolé de t'être rentrer dedans, ajouta-t-elle à l'adresse de Lupin.
— C'est rien, répondit celui-ci en lui souriant gentiment.
— Bien, déclara le professeur McGonagall, maintenant que Miss Bridge est arrivée, je vais pouvoir vous expliquer...
Lucie décrocha à cette phrase. Elle sentit son cœur se serrer et battre plus fort, dû à l'excitation. C'était sa mère. La jeune fille qui venait de percuter Lupin était Emilia Bridge.
Le souvenir changea encore, au plus grand regret de Lucie, et les autres souvenirs du professeur Lupin se mirent à défiler devant les yeux Lucie. Quand la jeune fille eut assez vu de souvenirs personnels de Lupin, elle sortit de sa tête et revint à la réalité. Puis elle ouvrit les yeux et papillonna un instant des paupières. Son professeur la regardait, les sourcils froncés. Apparemment, il ignorait si elle avait réussi ou non.
— Alors ? dit-il. As-tu réussi ?
Lucie le dévisagea. Il était encore plus pâle que d'habitude. Ses cernes étaient beaucoup plus prononcées. Il semblait plus malade également. La pleine lune était ce soir, c'était donc normal si...
— Vous êtes un loup-garou, murmura Lucie en écarquillant les yeux.
Lupin sourit faiblement puis, baissa honteusement les yeux. Lucie se demanda alors pourquoi il avait ce drôle de comportement.
— Je voulais te le dire, avoua-t-elle. Tu mérites de savoir qui je suis réellement et pourquoi je n'ai pas pu m'occuper de toi lorsque tu étais une enfant.
— Je sais, souffla Lucie, encore sous le choc d'une telle information. C'est pour cela que vous avez refusé ma garde lorsque ma mère est morte et que mon père s'est retrouvé à Azkaban. Vous étiez pauvre, certes, mais ce n'était pas la principal raison. Et votre maladie, c'était votre lycanthropie. Vous aviez peur !
Lupin acquiesça lentement et baissa la tête.
— Oui. Les gens de mon espèce ne sont pas aimés des sorciers. Ils sont craints, on ne les aime pas. Et j'ai refusé que tu es la honte que ce soit un loup-garou qui s'occupe de toi.
— J'aurais été plus qu'heureuse que ce soit vous, mon tuteur, déclara soudainement Lucie.
Lupin releva la tête vers elle, les yeux brillants. Lucie n'avait pas pu s'empêcher de le lui dire. Bien sûr, elle savait ce qu'était les loups-garous et le danger qu'ils représentaient. Mais le professeur Lupin en était un. Son parrain, en était un. Et c'était certainement l'homme le plus gentil qu'elle n'ait jamais connu. Alors elle n'avait rien à craindre.
— Je n'en aurai rien eu à faire, que vous soyez un loup-garou, reprit la jeune fille. Tout ce que je voulais c'était avoir un parent qui m'aime et qui s'occupe de moi.
— Je suis désolé, s'excusa le professeur. Mais je ne me sentais pas à la hauteur à l'époque.
— Vous l'auriez été. J'en suis certaine.
Un sourire éclaira le visage de son professeur et Lucie sourit à son tour. Elle aurait été heureuse d'avoir Lupin comme tuteur. Mais on ne peut changer le passé, n'est-ce pas ?
Lucie reprit finalement son sac et se dirigea vers la sortie de la salle.
— Merci professeur, déclara-t-elle. Et bon courage pour ce soir.
Ce soir, c'était la pleine lune et Lupin allait souffrir le martyr. Elle l'avait bien vu. Mais elle se demandait qui étaient le chien, le cerf, et le rat qu'elle avait vu dans ses souvenirs.
— Au revoir, Lucie, dit-il à son tour.
Et Lucie quitta la salle de défense contre les forces du Mal. Elle ne remarqua même pas qu'elle avait oublié ses gants sur le bureau du professeur Lupin. Mais après tout, elle n'en avait plus besoin.
*** *** *** *** ***
Bonjour !
Alors, Lucie sait le secret de Lupin ! Tant mieux ! Si vous vous posez la question, oui, c'était totalement volontaire de la part de Remus. Il voulait bien lui montrer qui il était vraiment, mais ne savait pas comment aborder le sujet alors il a eu l'idée que Lucie lise dans ses pensées.
Sinon, comment avez-vous trouvé ce chapitre ? Personnellement, je l'aime bien. Je sais que Lucie ne semble peut-être pas assez touchée par la mort de Susan, et j'essaye de corriger ça.
Merci de lire mon histoire !
Bonne soirée.
[PARTIE RÉÉCRITE]
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