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40-

Bambam m'ignorait.

Je fixai son dos alors que j'étais installé un peu plus haut que lui dans l'amphithéâtre. Il agissait complètement normalement, parlait à tout le monde, bougeait, criait, rigolait comme l'être hyperactif qu'il était.

À une exception près.

Il m'ignorait.

Ou, comme Jin hyung l'avait dit, il me faisait « la gueule ».

La semaine avait repris, après mes trois jours de grippe, et j'avais eu la surprise de voir que Bambam « faisait la gueule ».

Décidément je n'aimais pas du tout cette formulation.

Je ne comprenais pas.

Jin hyung m'avait lancé un regard d'incompréhension alors, comme le bon aîné qu'il était, à la pause du matin il était allé parler à Bambam.

Il était revenu avec une expression de surprise :

— Il dit qu'il ne veut plus trainer avec nous et qu'il est « fâché » contre toi en particulier.

Le pire ?

Ça m'avait vexé.

Parce que je n'avais rien fait de mal.

Je culpabilisais un peu de la manière dont notre dernière conversation avait tourné, ça n'avait, d'ailleurs, été ni le lieu ni l'endroit, mais admettons...

Mais surtout pourquoi m'en voulait-il ?

C'était injuste. Je n'avais rien fait de mal moi, à part n'avoir jamais percuté qu'il avait des sentiments.

Jungkook avait-il raison ? J'étais si aveugle que ça ?

Un peu perturbé, je m'étais excusé auprès de Jin hyung qui m'avait rassuré.

— Ça va lui passer.

Je crois que je découvrais la véritable douleur qu'était de perdre un ami.

Je me sentais mal, triste et j'avais presque envie de pleurer.

À la pause du midi, Jin hyung avait dû me réconforter encore. Visiblement mes expressions contrariées devaient se lire facilement sur mon visage.

Alors en fin de journée, avant qu'on ne se dirige vers la bibliothèque, j'avais essayé d'accoster Bambam.

J'avais pris mon courage à deux mains et un peu anxieux j'étais allé à son encontre.

Il fallait qu'on se parle, qu'on en parle.

Mais il m'avait jeté un tel regard que je m'étais arrêté en plein couloir, choqué.

Jin hyung qui me suivait avait froncé les sourcils et s'était tourné vers moi :

— Qu'est-ce qui s'est passé ?

Il avait dû se rendre compte que j'allais pleurer parce qu'il m'avait trainé d'abord au café de l'université plutôt qu'à la bibliothèque et en sanglotant j'avais raconté la soirée et le moment de la déclaration de Tête Verte.

— Tu sais quoi ? Avait dit Jin hyung, je pense qu'il a honte. Mais il agit comme un gamin de cette manière. Il doit être en colère mais il l'est contre toi alors qu'il devrait l'être contre lui-même. Tu n'as rien fait de mal, Taehyung.

— Mais... Bambam n'est plus mon ami, n'est-ce pas ?

— Ne sois pas aussi dramatique. Je pense que tu déprimes pour rien, ça va s'arranger. Laisse sa colère retomber et ensuite je suis sûr qu'il reviendra vers toi.

Mais je n'étais pas convaincu.

Pas du tout même.

J'avais essayé d'en parler avec Jungkook mais ce dernier était bien trop content de la situation :

— Bien fait pour lui ! Qu'il reste loin de toi, ça m'arrange ! Je ne vois pas pourquoi tu le considérais comme un ami alors que tout ce qu'il essayait de faire c'était de t'avoir. Ce type ne sert à rien de toute façon !

Évidemment ça m'avait fait pleurer et il s'en était voulu.

J'avais voulu en parler avec Jimin mais il était parti avec sa classe de danse contemporaine au Japon pour une rencontre avec l'école de danse de Tokyo.

À présent, une nouvelle semaine avait repris. Je me sentais toujours aussi déprimé.

— Mettez-vous par groupe de travail, scanda Mr Young, notre professeur de pathologie clinique.

Je tournai la tête vers Jin hyung qui me fit un petit sourire et mes yeux dévièrent directement vers Bambam qui avait déjà commencé à se mettre en groupe avec d'autres personnes.

— Taehyung, hey !

Je pivotai, surpris par la voix si proche de Yeri qui me fit un signe de la main sympathique.

Contre toute attente, l'éloignement de Bambam avait créé une ouverture pour ma collègue qui rejoignait notre duo dès que nous avions des travaux de groupes à réaliser.

C'est-à-dire, souvent.

Ce jour-là, nous avions une simulation d'un cabinet où une personne était reçue et énonçait ses différents symptômes.

La vidéo était projetée sur un écran nous donnant presque la sensation d'être vraiment le médecin derrière le bureau qui recevait les patients.

Le groupe devait alors débattre de l'auscultation à réaliser.

Le but étant, évidemment, de faire un diagnostic clinique le plus complet et précis possible.

Cette fois-ci, notre patiente, que j'appellerais familièrement Ahjumma n°14, se plaignait de sensations d'étouffement dans la poitrine.

— Vous avez vingt minutes ! scanda Mr Young à son bureau.

Jin hyung se rapprocha et lança :

— Possibilité d'asthme.

— Possibilité d'angoisse, reprit Yeri.

Je notai tout sur une feuille, c'était l'un de mes rôles dans un groupe. Je participais mais j'étais celui qui écrivait, ça m'aidait à organiser mes idées.

— Tu vois des troubles psychiatriques partout, soupira Jin hyung.

— Un sentiment d'angoisse peut entraîner une sensation d'étouffement et de compression de la poitrine. Donc spasmophilie.

— Insuffisance respiratoire, poursuivis-je.

— Ce n'est pas assez précis, ça sera refusé, me répondit hyung.

— Dans ce cas-là, un abcès au poumon.

— De toute façon je pense que la priorité est de repérer en premier si c'est une pneumopathie.

— Virale ou bactérienne ? questionnai-je.

— Le mieux, c'est de savoir si ahjumma n°13...

— 14, rectifiai-je.

— Peu importe, soupira Jin hyung, fait des bronchites chroniques.

— Si elle en faisait on aurait eu cette info dès le départ, là il s'agit d'une personne qui n'a pas de problème ou d'antécédents.

— L'asthme pourrait être une bonne théorie de départ, soufflai-je. Il faut donc l'envoyer voir un pneumologue.

— Je pense qu'il vaut mieux être certain que ce n'est pas lié à quelque chose d'ordre psychique.

— Ça n'empêche qu'il faut un pneumo.

— On n'a pas pensé à la dyspnée laryngée...

— D'abord passer une radio des poumons et voir un pneumo, affirmai-je.

— Plus que cinq minutes ! scanda Mr Young.

— Bon, il faut qu'on pose un diagnostic, s'activa Yeri. Taehyung ?

— Je partirais sur l'asthme avec un rendez-vous chez un pneumologue.

— Oppa ?

— Idem.

— Je vous suis, acquiesça-t-elle. Je pense qu'il faut cerner le problème, quand est-ce que cela se produit, l'intensité, la fréquence.

— Oui et cerner si cela apparaît à des moments précis ou non, admis-je.

— Voir les antécédents et prendre un rendez-vous pneumo pour évaluation et radio de contrôle, reprit Jin.

Le temps fut écoulé et il s'avéra que notre diagnostic était bon. Par contre lors de l'exemple suivant, Ahjussi n°7, le diagnostic était mauvais.

Cela me fit rager.

Dans le fond je détestais ne pas savoir. D'autant plus que nos professeurs estimaient que nous avions suffisamment de bagage théorique pour réussir.

Alors pourquoi je ne réussissais pas tout complètement ?

Le reste de la journée se passa sans encombre et pas une seule fois Bambam ne me jeta un regard, comme si je n'existais plus.

Mon dernier cours était celui, non-attendu, de Mr Do. Notre cher et tendre professeur de médecine générale.

Ce dernier arriva en retard comme toujours, d'un pas rapide, pressé, nous jetant un regard désagréable comme si nous étions responsables de son retard. Il posa abruptement son attaché-case sur le bureau et détacha son veston avant de soupirer comme si nous faire cours était la chose la plus pénible au monde.

— Bon.

Quand il commençait par dire ça, c'était une mauvaise chose. La classe était silencieuse, sans un bruit et Mr Do croisa les bras :

— Je vais annuler ce cours.

Un léger frisson de surprise et un peu de joie, avouons-le, passa entre les rangs et il plissa des yeux :

— Inutile de vous réjouir bande de décérébrés, je rattraperai cette heure la semaine prochaine, pour le cours de jeudi.

Donc on allait avoir trois heures avec lui, jeudi prochain ?

Ô enfer et damnation.

— Malheureusement, grinça-t-il, votre très aimé Mr Jung m'a confié l'immense tâche de vous distribuer vos désignations de stage.

Sa phrase puait le cynisme à plein tube. Mr Do détestait Mr Jung et enviait sa place.

Mais le problème c'était que cette nouvelle ne nous faisait pas plaisir. Car si cette fois notre cursus nous donnait un stage obligatoire, nous ne pouvions pas le choisir.

Pire, car à présent c'était Mr Do qui choisissait pour nous.

— Ne sautez pas de joie surtout ! cracha-t-il. Je dois me coltiner cette mission que mes collègues n'ont pas été foutus de faire correctement. Je ne veux pas entendre un bruit, un mot, ou quoi que ce soit, c'est clair ?

Il semblait souffrir atrocement de sa condition de professeur à enseigner à des élèves comme nous. Pauvre de lui.

Ainsi, pour se venger, il nous insultait généralement à longueur de phrase.

Il sortit un carnet, s'assit dans un coin sur le bureau de manière nonchalante et nous regarda un par un avant de noter sur son calepin.

Ah carrément ?

Il faisait ça à l'arrache, là comme ça ?

Il griffonnait brutalement, arrachant des papiers qu'il posait violemment sur le bureau. Nous, nous n'osions même pas bouger ou faire un bruit.

Puis enfin, après un silence mortuaire d'une douzaine de minutes, il cingla :

— Qu'est-ce que vous attendez pour venir chercher vos désignations ? Vous ne pensiez quand même pas que j'allais vous les apporter, bande de fainéants !

Tout le monde se leva d'un même mouvement.

Je m'insérai dans la file, regardant les réactions de mes camarades quand leurs yeux se posaient sur l'écriture de notre professeur détesté.

Ils avaient tous l'air choqués.

C'est ainsi que Mr Do, notre éminent professeur et le plus détesté de tous, décidait de notre affectation. Par des bouts de papier arrachés puis posés en vrac sur son bureau.

On nageait en plein délire.

— Mais monsieur...

— Vous ne parlez plus coréen ? Vous n'avez pas compris ce que j'ai dit ? Je ne veux pas un mot, c'est clair ?

Je récupérai mon morceau de feuille et me figeai, mon expression s'affaissant.

Il n'était pas sérieux ?

Je mourais d'envie de me plaindre à Jin hyung mais ravalai mes mots, gardant le silence alors qu'on reprenait nos places.

Mr Do ramassa son attaché case et remit sa veste, comme soudain fatigué de l'effort immense qu'il venait de produire.

— Je me doute que des cerveaux comme les vôtres ne comprendront pas ma logique supérieure. Je n'en attendais pas moins de vous. Inutile d'aller vous plaindre à votre « tendre » Mr Jung. C'est une désignation officielle, démerdez-vous avec ça.

Et il partit d'un coup, comme une fusée, trop heureux d'être débarrassé de nous.

L'air rentra dans ma gorge et je m'écriai en même temps que Jin hyung :

— Non mais c'est n'importe quoi !

On se fixa, surpris, avant de pouffer légèrement et il me montra son papier :

— Il m'a fichu en psychiatrie !

Mes yeux s'écarquillèrent de surprise et je montrai le mien :

— Il m'a fichu aux urgences !

— Non ! Il s'est trompé de Kim, c'est évident...

— Tu crois ?

— Taehyung, tu n'as rien à faire aux urgences, tu as déjà tes options, tu dois aller en pédiatrie, comme prévu !

J'aperçus Yeri grimper les escaliers rapidement jusqu'à nous en montrant son papier :

— Il m'a envoyé aux urgences ! Il ne sait pas écrire le mot psychiatrie ou quoi ?

— Oh, moi aussi il m'a envoyé aux urgences...

— Non mais c'est une blague ! s'énerva-t-elle. Je ne me tape pas des options pour être envoyée dans un secteur dont je me fiche...

Autour de nous, tout le monde se plaignait, personne ne semblait être d'accord avec l'affectation délivrée par Mr Do.

À croire qu'il l'avait fait exprès.

— Ça n'a pas de logique, se plaignit quelqu'un. Ce stage est censé nous préparer à notre internat, il fallait nous envoyer en fonction de nos choix et de nos options, qu'est-ce que je vais foutre en gériatrie, moi ?

Je soupirai en regardant mon papier. C'était bien marqué Kim Taehyung, secteur urgences.

Mr Do était peut-être désagréable et ne nous aimait pas mais par contre il savait qui nous étions, ça je n'en doutais pas.

Pourquoi m'envoyait-il aux urgences ?

— Je vais aller me plaindre à Mr Jung, argua Yeri alors que d'autres acquiesçaient. On va essayer de faire changer ça.

— Je te suis, admit Jin hyung en se levant. Taehyung ?

J'hésitai mais finis par secouer la tête :

— Non, je vais rentrer. Tenez-moi au courant.

Je regardai la salle et me rendis compte que Bambam était déjà parti et je soupirai, encore.

Je quittai le bâtiment de médecine, le nez dans mon téléphone en désespérant que Jimin rentre du Japon d'ici deux semaines.

Je comptais un peu sur lui pour m'aider à me sortir de cette situation.

Jungkook m'avait envoyé un message une heure auparavant, pour m'informer qu'il était à son entraînement de basket et qu'il rentrait plus tard.

Soudain, une pulsion me prit. J'avais envie de le voir s'entraîner.

Je savais que Jimin allait souvent mater les joueurs à leurs entraînements parce que c'était ouvert au public. J'ignorais pourquoi mon meilleur ami faisait une fixette sur les joueurs de volley par contre, je commençais à me douter de la raison qui le poussait à aller voir les entraînements de natation.

Le côté voyeur de Park Jimin, je suppose.

Je n'avais jamais pris l'initiative d'aller voir Jungkook, il me l'avait proposé mais je n'avais jamais accepté. Il avait dû prendre l'habitude que je ne vienne jamais parce qu'il ne m'invitait plus.

Mais là, j'en avais envie.

Je détaillai le plan géant de l'université pour repérer les bâtiments des sports avant de trouver celui pour le basket.

Quelques minutes plus tard, le bruit du crissement des chaussures sur le sol et d'une balle rebondissant me confirma que j'étais au bon endroit. Je me glissai par l'ouverture, avisant les autres spectateurs qui étaient venus, comme moi, observer l'entraînement.

Ça devait être un match d'ailleurs car une partie des joueurs avait revêtu des maillots orange vif comme pour montrer leur appartenance à la même équipe.

Je fronçai le nez, n'aimant pas vraiment l'odeur des salles de sport et avisai un siège en plastique.

J'avais déjà repéré Jungkook dès mon arrivée.

Je pris le temps d'observer ses collègues mais aucun n'avait un visage qui m'était familier. Par contre ils étaient grands.

Jungkook n'était pas petit normalement, mais il le paraissait face aux autres.

Et pourtant la taille ne semblait pas avoir d'importance pour lui, il était d'une rapidité foudroyante qui me fit ouvrir la bouche de béatitude.

Impressionné, je le regardai courir, freiner, s'arrêter, se tendre, s'ajuster, marquer, lâcher son sourire victorieux et courir à nouveau.

Je fixais, hypnotisé, les muscles de ses mollets qui se tendaient dès qu'il bougeait. Il était fluide et presque gracieux.

Il devait jouer depuis un moment parce qu'il transpirait beaucoup, mais comme d'habitude ça n'entravait pas sa beauté.

Je n'avais pas l'habitude de voir des matchs, surtout d'aussi près, et je ne pouvais m'empêcher d'être éberlué par tout.

Comment la balle pouvait-elle voler aussi haut et tomber dans le filet comme ça, aussi facilement ?

Ce n'était pas possible, enfin !

Jungkook faisait partie de l'équipe des maillots oranges et les joueurs adverses ne lui faisaient pas de cadeau mais ça ne le ralentissait pas.

Je n'y connaissais rien au basket mais je savais qu'il était bon.

Un trio de filles à côté de moi les encourageaient de manière mignonne, leurs yeux vaquaient sur tout le match mais l'une d'entre elle ne faisait que de le fixer. Quand Jungkook marqua elle se mit à applaudir mais quand un des joueurs en orange marqua elle n'eut aucune réaction.

Oh ?

Serait-ce une fan de Jungkook ?

Elle était mignonne.

Bon.

Certes.

Je devrais être jaloux mais j'avais encore du mal avec ça. Je n'arrivais pas à définir ce qui me rendait jaloux ou non.

Et là, une fille l'encourageant ne me faisait aucun effet. Je trouvais ça juste mignon.

Bon, s'il la regardait elle et pas moi, je n'allais certainement pas apprécier, mais quand même.

Pourtant ce fut bien moi qu'il regarda et son visage marqua la surprise, ce qui lui fit rater la passe.

Le reste du match, il ne me jeta pas un coup d'œil.

Enfin, son équipe gagna et je me levai de ma chaise en plastique alors que l'entraîneur leur faisait un débrief. J'attendis en souriant un peu, le trio de filles finit par partir mais je restai. Enfin, et contre toute attente, Jungkook tourna la tête vers moi et traversa le terrain.

— Hyung, qu'est-ce que tu fais là ?

Oh, il n'avait pas l'air content.

Je fronçai un peu les sourcils :

— Bah je suis venu te voir.

— Fallait me prévenir !

Il avait gagné, pourquoi devait-il avoir ce regard-là ?

Il n'était pas content de son match ?

— Hey, Kook !

L'interpellé tourna la tête alors qu'un autre joueur nous rejoignait.

— Dabek propose d'aller manger des udons au restaurant de nouilles près de la gare, ça te dit ?

— C'est lui qui paye ?

— Tu parles, c'est un radin, rigola l'autre, en plus sa meuf lui coûte les yeux de la tête...

Le type me regarda, s'inclina un peu avant de sourire :

— Tu peux dire à ton ami de venir.

— Ce n'est pas mon ami. Juste un type que je connais.

Je sursautai d'un coup et tournai ma tête en direction de Jungkook, choqué.

Pardon ?

Ce dernier pivota aussi son regard glacial dans ma direction :

— C'est gentil d'être venu, on se voit une autre fois.

Une autre fois ?

Et il partit comme ça, en me laissant là.

Comme un type qu'il ne connaissait pas.

*******


Je fulminais littéralement.

Je l'attendais de pied ferme dans son salon, en pyjama. Il m'avait fallu une bonne douche et deux épisodes d'une série de Netflix pour parvenir à chasser légèrement non seulement la douleur mais aussi la déception que sa phrase m'avait provoquée.

— Salut hyung, osa-t-il me saluer en enlevant ses chaussures.

— Ah, parce que je suis ton hyung maintenant, pas juste un type que tu connais ?

Il soupira en fermant les yeux :

— Je savais que tu allais faire une remarque là-dessus...

— Comment pourrais-je ne pas faire de remarque là-dessus ? m'offusquai-je.

— Hyung, je ne le pensais pas, j'ai dit ça pour que Chanyeol ne t'embête pas.

— Pourquoi il m'embêterait ?

Le brun passa dans la cuisine se servir du jus de fruit frais au frigo.

— Ne viens pas me voir à mes entraînements !

— Hein ? Pourquoi ?

— Parce que ça me perturbe ! J'ai raté une passe parce que j'étais surpris de te voir là.

— Je pensais que ça te ferait plaisir, j'avais envie de te voir !

Jungkook fit une petite moue mais je la connaissais celle-là, il était à demi content. Par contre, moi, je n'étais pas à demi pas content :

— Tu m'as traité comme si on ne se connaissait pas !

— Je ne pouvais pas lui dire la vérité ! rétorqua-t-il.

— Quelle vérité ? Que je suis ton hyung ?

— Que tu es mon mec.

Mon cœur rata un battement et j'empêchai ma tête de se réjouir d'une telle phrase. Je secouai la tête, en fronçant les sourcils :

— Je ne te demande pas de lui dire ça.

— Encore heureux, parce que ça n'arrivera pas !

— Mais c'est quoi le problème ?

— Personne ne doit savoir, insista-t-il.

Mes épaules retombèrent et je poussai un soupir bruyant :

— Je n'ai pas dit que quelqu'un devait le savoir, mais tu aurais pu au moins me présenter comme ton hyung.

Hyung, insista Jungkook sur ce point. J'ai fait ça pour te protéger, je préfère qu'ils ne te connaissent pas !

— Pourquoi ? Pour éviter qu'ils aient un doute ? Jungkook, personne n'a de doute !

— Je préfère éviter tout risque !

Pourquoi fallait-il toujours qu'on se dispute ?

J'en avais ma claque.

Je fis volte-face soudainement en prenant mes affaires et j'entendis la voix de Jungkook s'inquiéter :

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Je vais dormir chez moi.

— Pas question !

— Si.

— Non !

Je me retournai vers lui, furibond :

— Je suis vexé !

— D'accord, mais reste au moins dormir là !

Donc monsieur n'allait pas s'excuser ?

Très bien.

Bonne nuit, au revoir, à la prochaine.

Sa main m'arrêta alors que j'avais déjà commencé à me diriger vers la porte :

— Hyung, je suis désolé, d'accord ?

Je le fusillai du regard :

— Non, pas d'accord.

Il poussa sa joue avec sa langue et prit une grande inspiration presque théâtrale :

— J'aurais dû dire que tu étais mon hyung, au moins, confessa-t-il.

— Je n'ai pas envie d'être présenté comme « quelqu'un que tu ne connais pas » !

— Compris.

Il me fit un petit regard innocent :

— Tu restes dormir là ?

— Ne compte pas sur moi pour qu'on fasse l'amour ni ce soir, ni le reste de la semaine ! m'écriai-je avant de remettre mes affaires sur le canapé et de foncer me mettre dans le lit, remontant la couette jusqu'à mes yeux.

J'entendis Jungkook soupirer, puis se déshabiller alors que je me calais dans un coin du lit. Il éteignit la lumière en ne gardant que sa lampe de chevet allumée. Le matelas s'affaissa légèrement sous son poids et je sentis son corps brûlant se coller au mien.

Sans ménagement, je lui envoyai un coup de pied et il grogna :

— Je me suis excusé, quoi encore ?!

Je me tournai, furibond, envoyant un peu valser la couverture :

— Comment ça, quoi encore ? J'ai le droit d'être vexé, non ?

— Bah vexe-toi tout seul, bonne nuit.

Il se cala dans son coin et éteignit la lampe.

J'attendis un moment, sans un bruit dans le silence pesant de la pièce et rallumai la lampe de chevet de mon côté avant de me relever un peu :

— Pourquoi ça ne t'a pas fait plaisir que je vienne te voir ?

Je le vis se retourner :

— Je te l'ai dit : ça m'a perturbé !

— Dans le mauvais sens !

— Oui, ça me stresse que tu me regardes jouer...

— Mais avant tu me demandais de venir, geignis-je, blessé par sa réponse.

— Mais c'était avant, maintenant ce n'est plus pareil, expliqua-t-il. T'imagines si j'avais perdu devant toi ?

Je fronçai les sourcils :

— Bah et alors ?

— Bah ce serait la honte, je ne veux pas que tu sois déçu de moi.

Mes épaules retombèrent et je secouai la tête avant de me rallonger face à lui :

— Tu racontes n'importe quoi, je serais déçu pour toi, pas par toi.

Il fit une petite moue et je soufflai, dans un murmure :

— Je ne te demande pas d'être le meilleur, tu sais.

— Mais moi je veux l'être.

— Parce que ton père te le répète ?

Je le sentis se crisper à travers les draps et il chercha à me tourner le dos mais je l'arrêtai :

— Jungkook, on n'a pas reparlé de cette histoire de sport que tu dois choisir. Tu voulais jouer au baseball et...

— Dors hyung, on en parlera demain.

— Tu me dis ça tout le temps mais on n'en reparle jamais, lui fis-je remarquer.

Je voyais bien qu'il fuyait la conversation depuis un moment.

— On en parlera demain, insista-t-il.

— Et si on en parlait maintenant ?

— Non, s'il te plait, pas maintenant, je suis fatigué.

Il m'embrassa rapidement et se retourna dans la couette :

— Bonne nuit, hyung.

Alors là, Jeon Jungkook, c'est mal me connaitre si tu penses que je vais laisser passer ça.



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