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24-

— Non.

— Mais hyung...

— Non.

— Mais...

— Non.

— Je vais insister jusqu'à ce que tu dises oui.

— Essaye pour voir, rétorquai-je.

Jungkook me fit une mine de chien battu qui ne me fit même pas ciller. À côté de nous, Jin hyung commença à rire et à chuchoter à Bambam :

— Taehyung va gagner, je te parie un repas.

— Tenu.

— Ne pariez pas sur moi ! M'agaçai-je.

— Hyung, dis oui, supplia Jungkook.

— Non.

Je lâchai un soupir audible et aperçus Jimin venir vers notre table avec son plateau. Nous étions au déjeuner, dans le réfectoire de l'université. Plus de quinze jours s'étaient écoulés depuis mon excursion chez la mère de Jungkook. Nous n'en avions pas reparlé depuis, ni l'un, ni l'autre et continuions d'agir comme avant, comme s'il ne s'était rien passé. J'avais l'impression que c'était quelque chose pour laquelle nous étions doués : Agir comme s'il ne se passait rien.

— Salut tout le monde, lâcha mon meilleur ami en s'installant, quoi de neuf ?

Soudain, tout charmeur, Jungkook se tourna vers lui en minaudant :

— Jimin hyung.

Rentrant dans son jeu, le dénommé répondit sur le même temps ton :

— Oui Jungkookie, dis-moi tout.

— Dit, ça te dit de venir à une soirée chez moi samedi ?

— Carrément !

— Ah ah ! S'écria le maknae en se tournant vers moi.

— Ça ne change rien, c'est toujours non, arguai-je.

— Ah parce que Tae ne veut pas venir ? Comme c'est étonnant, ironisa Jimin avant d'aspirer ses nouilles.

— Hyung, j'aurais donc besoin de tes arguments indiscutables et de ton charme irrésistible pour le convaincre de venir avec nous ce soir-là.

— Oh Jungkookie, ronronna le rosé, j'aime quand tu me parles comme ça.

Je levai les yeux au ciel face à ce spectacle ridicule alors que Bambam et Jin riaient de leurs bêtises en terminant leur repas.

On ne pouvait plus compter sur personne de nos jours.

— Tae, tu viens, pas de discussion, c'est non négociable.

— Non.

— Tu oses me dire non, à moi ?

— Tout à fait.

— Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de mon meilleur ami ?

— Il se rebelle.

— Tu me fends le cœur, je te préférais avant quand tu étais doux, gentil, naïf et adorable... Minauda Jimin une main sur la poitrine.

— La ferme !

— Allez Hyung, essaya encore Jungkook.

— Pas question, m'agaçai-je.

— Je pourrais emmener mon copain ? Demanda alors Jimin à mon voisin.

Ce dernier parut surpris, un quart de seconde, avant de sourire :

— Bien sûr.

Nos regards se croisèrent et je savais à quoi il pensait, ça faisait référence à notre précédente conversation dans le métro. Depuis ce jour, je n'avais pas vraiment osé en parler à Jimin car je n'avais pas vraiment eu le temps de le voir, mais surtout parce que je ne savais pas comment m'y prendre. Et puis c'était Jimin, je le connaissais et je ne doutais pas de lui, alors je ne voulais pas m'inquiéter pour rien. Toute cette histoire avec Yoongi hyung ne paraissait pas si étrange. Si ?

Je ne savais pas, mais peut-être était-ce parce que ce hyung ne me faisait pas bonne impression que je m'inquiétais.

— Hyung tu pourras emmener ta copine aussi, reprit Jungkook.

— Eh bien ... oui, acquiesça finalement notre aîné, pourquoi pas.

— J'ai hâte de la voir ! S'excita Jimin.

— J'ai invité votre dortoir aussi et...

— Tout le monde du dortoir ? Demanda soudainement Bambam.

— Pas Jackson si tu veux savoir...

Un soupir de soulagement passa la barrière des lèvres de Tête Rouge et je les regardai, horripilé.

— Non mais attendez, m'écriai-je. Je vous rappelle quand même qu'on est à un mois... Un mois des examens !

— Un mois, t'es large hyung ! Supposa Jungkook avec cette mine qui m'insupportait tant.

— Ne fais pas le malin ! Je sais que tu as un paquet d'entraînements et de nombreux matchs qui arrivent et que toi Jimin, tu as ton spectacle de fin d'année et les examens à ton tour ! Et enfin que nous, m'écriai-je en me tournant vers mes collègues, on se noie sous les révisions, les rapports, les oraux et que nos examens sont décisifs pour l'année prochaine !

Cela mit un silence autour de la table et je me permis de sourire un peu en levant le menton de manière fière.

Je gagnais.

Applaudissements s'il vous plaît.

— Tu as raison, consentit à dire Jin Hyung.

— Mais, ce sera peut-être notre dernière soirée avant tout ça, expliqua Jungkook sans se laisser démonter. Après on n'aura plus le temps donc il faut en profiter...

— Il n'a pas tort, reprit Jimin sous mes yeux écarquillés.

Le traître.

— Nous serons tous occupés dès la semaine prochaine alors c'est le dernier week-end. Et puis ça fait un moment qu'on n'a pas été tous ensemble, c'est vraiment une occasion ! Allez, Tae, sois sympa et dis oui.

— Ce n'est qu'un début de soirée, précisa Jungkook alors que je le fusillais du regard. Promis aucun de nous ne te forcera à sortir en boîte après, tu pourras aller te coucher et te lever tôt le lendemain pour réviser.

— Le temps que je passerai chez toi sera du temps perdu sur mes révisions ! Contrecarrai-je. Est-ce que vous avez idée de la quantité de choses que nous devons apprendre cette année ? C'est très important, c'est décisif, l'année prochaine nous aurons notre premier long stage et ensuite l'internat !

— Il n'a pas tort, remarqua Bambam.

Voyant qu'il perdait du terrain face à mes collègues de promotion, Jimin s'écria alors :

— Justement, l'année prochaine vous serez vraiment occupés et je ne parle même pas de l'année d'après. C'est bientôt la fin de votre vie étudiante, il faut en profiter à fond sans faire d'excès bien sûr. Et puis on sera tous réunis, ce sera l'occasion de faire une photo et de garder un souvenir mémorable, non ? Vous travaillez vraiment dur, il faut aussi s'accorder du bon temps, non ?

Jungkook acquiesçait vivement à ce que le rosâtre disait et je secouai la tête, dépité par leurs vaines tentatives.

Alors que je pensais qu'on arrivait enfin au bout de ces négociations, Jin hyung lâcha :

— Je viendrai.

— Moi aussi, souffla Bambam, ça me fait bien envie.

Trahisons !

Je me retournai, choqué, et mon aîné soupira :

— J'ai besoin de décompresser avant les examens, je comprends ton stress Taehyung, mais vois les choses sous un autre angle, la soirée se situera en face de chez toi tu ne pourras jamais réviser avec le bruit.

— Ah ! S'exclama Jungkook en tapant sur la table, c'était ça l'argument que je devais donner ! Hyung t'es trop fort !

— Tae, sans toi ce sera moins drôle, lâche un peu la bride, me supplia presque Jimin en finissant son plat.

— Non.

Je ne capitulerai pas face à l'ennemi.

Surtout quand les ennemis s'appelaient Jeon Jungkook et Park Jimin.

Deux coriaces ceux-là, mais je vaincrai.

— Tu habites en face, on viendra sonner à ta porte toute la nuit pour t'empêcher de dormir ! Souffla mon meilleur ami d'un air conspirateur.

— Pire : on rentrera et on mettra le désordre dans tes affaires pour te forcer à sortir de ton lit, surenchérit Jungkook avec un affreux sourire.

Qu'est-ce que je vous disais ! Des ennemis !

— Je rêve ou vous le menacez ? Fit remarquer Jin Hyung avec ironie.

— Tu rêves hyung, je ne vois absolument pas de quoi tu parles, fit innocemment Jimin.

— S'il ne veut pas y aller, ne le forcez pas, me défendit Bambam.

Ah, enfin un allié dans ce joyeux bordel. Merci.

— Je me doutais que tu retournerais ta veste toi, persifla Jungkook.

— Qu'est-ce que tu veux dire par là ? Rétorqua Tête Rouge légèrement sur la défensive.

Quand je pense que je comptais passer un repas agréable à déjeuner tranquillement.

Maudit Jeon Jungkook et maudit Park Jimin.

— Allez hyung, soupira le maknae.

— S'il te plait Tae, supplia Jimin d'une petite voix.

— Non.

Mais je me raidis instantanément, ma négation avait paru un peu plus faible que les précédentes et je vis des lueurs démoniaques apparaître dans leurs regards.

Mayday, mayday.... Abandonnez le navire, je répète, abandonnez le navire !

Je commençai à perdre la partie et, entouré ainsi d'ennemis, mes chances de gagner devenaient vraiment minces.

Merde. Il ne me restait qu'une seule solution : prendre la fuite.

— Foutez moi la paix, je ne veux plus en entendre parler !

Et je quittai la table le plus rapidement possible. Ouf, j'y avais échappé, tout irait bien, j'avais réussi à résister.

Je ne succomberai pas !

Foi de Kim Taehyung, ils ne m'auront pas.

*******


Samedi, vingt heures quarante-trois.

En face à face avec la porte de l'appartement de Monsieur-le-voisin-d'en-face.

Alors que le battant s'ouvrait soudainement, je fixai méchamment Jungkook qui me fit un grand sourire victorieux tout bonnement abominable.

— Me voler un de mes livres de cours indispensable pour mes révisions pour me faire venir jusqu'à chez toi ? Brillant.

Ma phrase puait le sarcasme et contre toute attente son sourire s'agrandit.

— Tu me flattes, hyung.

J'allais le buter pour de bon, cette fois.

Je tendis la main pour quémander mon dû mais il se décala pour m'inciter à rentrer.

— Non, pas question ! Va chercher mon bouquin et rends-le-moi ! Ordonnai-je.

— Je ne sais plus où je l'ai mis...

— Ne te fous pas de moi, je...

— Sérieusement, hyung, je l'ai pris hier soir et vu que j'ai déplacé les meubles pour faire de la place, je ne sais pas où il est passé...

Le pire ? Il semblait vraiment sincère.

Mon sang ne fit qu'un tour :

— On parle d'un de mes manuels de cardiologie, j'en ai absolument besoin, Jungkook ! Criai-je.

— Tu sais quoi ? Rentre et aide-moi à le chercher.

Puis il me fit un sourire encore plus insupportable :

— Parce que bon, si tu voulais vraiment ne pas venir tu avais juste à m'appeler, hein...

Je me répétais mais j'allais le tuer.

Tant pis si je devais finir en enfer pour ça.

Sans le regarder, je m'engouffrai dans son appartement en plissant le nez, prêt à éternuer, ça sentait le tabac. Une quinzaine de personnes étaient déjà là et la musique, pas encore trop forte, envahissait la pièce. Le canapé était toujours à sa place mais légèrement poussé et la table basse avait disparu on ne sait où. Parmi ces quinze nouvelles têtes, concentrées sur leurs verres et leurs discussions, je ne reconnus que Sehun et Yeri et préférai les éviter le plus possible.

— Je te sers quoi ?

— Pas d'alcool.

— Je sais hyung, soupira Jungkook, je t'ai acheté du coca mais il y a aussi du jus d'orange...

— Du coca alors. Et je ne reste que quelques minutes ! Où as-tu foutu mon manuel ?

Mais avant d'avoir réussi à tirer les vers du nez de mon voisin, ce dernier partit en direction de la cuisine. Mal à l'aise, je regardai un peu autour de moi, gêné par ces gens inconnus et l'odeur infecte des cigarettes. Tout le monde fumait à l'intérieur, la baie vitrée à peine entre-ouverte sans paraître le moins du monde gêné.

— Tiens, ton verre de coca.

— Merci, admis-je. Pourquoi tu ne les fais pas fumer dehors ?

— Oh, parce que ça ne me dérange pas, déclara Jungkook en haussant les épaules. Jin hyung arrive d'ici dix minutes et Jimin hyung d'ici quinze minutes avec toute la clique de son dortoir. Essaye de t'amuser en attendant.

— Je vais chercher mon manuel !

Le gamin soupira, excédé, avant de dire :

— Il est sur mon lit dans ma chambre.

— Donc tu ne l'as pas du tout perdu ?

— Allez hyung, j'avais envie que tu viennes et que tu restes un peu... Geignit-il.

Je soupirai bruyamment avant de prendre la direction de la chambre. Ma venue dans cette pièce, dont la porte était à peine fermée, fit se retourner un groupe de filles qui papotait joyeusement, se maquillant sur le lit de Jungkook.

Elles s'interrompirent à ma venue et je les saluai d'un mouvement de tête poli mais crispé avant de regarder partout.

— Vous n'auriez pas vu un bouquin ?

— Si, on l'a mis là-bas... Déclara une fille en robe courte.

— Là où ? M'agaçai-je.

Elle pointa du doigt la table de chevet et je contournai le lit, passant à travers le groupe de filles avant de me diriger vers le tiroir. Je l'ouvris d'un coup avant d'écarquiller les yeux. C'était quoi ça ?

Dans le fameux tiroir, des petits paquets brillants et carrés se battaient en duel avec des tas d'objets, dont des menottes et autres joyeusetés qui me firent rougir d'un coup alors que je refermais rapidement le tiroir.

— Hyung qu'est-ce que tu fous ?

Je me retournai en rougissant de gêne alors que les filles riaient et Jungkook s'arracha un sourire moqueur :

— Si tu as besoin de quelque chose il fallait me demander hein, pas besoin de fouiller dans mes affaires...

— On a découvert ta cachette, s'amusa l'une d'elles à laquelle il répondit par un clin d'œil.

Je secouai la tête, désabusé face à ce comportement avant de cingler :

— Où est mon manuel, putain !

— Oh, détends toi hyung, essaya Jungkook les mains en avant de me rejoindre.

Puis il se tourna vers le groupe.

— Les filles, vous n'avez pas vu un livre que j'avais laissé là ?

Beaucoup haussèrent les épaules et l'une d'entre elles leva son gros sac à main avant de tendre mon livre qui se trouvait en dessous.

Je le lui arrachai des mains et le serrai contre ma poitrine.

— Tu sais que je ne l'aurais pas perdu, hein ? Ricana Jungkook face à mon comportement.

— C'est un livre précieux, scandai-je, tu es au courant que sans lui, je pourrais rater mon examen ?

Il leva les yeux au ciel alors que j'observais, à demi outré, les filles s'approprier la chambre. L'une d'elles ouvrit les placards et sa copine la plus proche gloussa :

— Oppa, il est trop beau ton sweat je peux te l'emprunter ?

— Bien sûr.

Je sursautai, me tournant vers lui en chuchotant :

— Ça ne te dérange pas qu'elle fouille dans tes affaires ?

— Non, soupira-t-il, je suis habitué.

Je ne comprenais pas, définitivement pas.

Le pire c'est que ça m'agaçait d'être là, je contournai le lit, évitant le contact avec ces filles avant que l'une d'elles ne m'attrape le bras pour m'arrêter, me faisant sursauter. Elle était vraiment belle, c'était une fille minuscule, à la coloration blonde, aux grands yeux de chat et aux lèvres pulpeuses. À peine maquillée, elle ressemblait à une poupée.

— Hey, je ne te connais pas, toi. Salut, je m'appelle Umji et toi ?

Je me dégageai dans un mouvement de recul qui la fit sursauter, bafouillant une excuse et passai mon chemin, le livre collé contre ma poitrine. J'entendis Jungkook derrière moi s'excuser en riant à moitié.

Mission accomplie, j'avais récupéré mon livre. En me retrouvant dans le salon à nouveau, j'étouffai une exclamation de dégoût face à l'odeur. Jungkook me rejoignit en soupirant après avoir bu d'une traite son verre qu'il tenait d'une main :

— Sérieusement, hyung, Umji te demande comment tu t'appelles et toi tu la fuis, t'es sûr de l'avoir bien regardée au moins ?

— Je l'ai bien regardée.

— Et ?

— Et quoi ?

— Tu l'as trouvée comment ?

— Belle, lâchai-je d'une voix égale.

— Et ?

— Et quoi ? Répétai-je.

Il soupira :

— Tu sais qu'il y a un paquet de types qui sont à ses pieds pour qu'elle leur décroche au moins un sourire ?

— Aucune idée, admis-je, c'est la première fois que je la vois.

— Justement ! S'emporta-t-il.

— Justement quoi ?

Il secoua la tête, dépité :

— Hyung, t'es vraiment bizarre.

— Je ne vois pas de quoi tu parles.

Il pouffa avant qu'un groupe à notre droite ne l'appelle et qu'il s'éloigne.

J'avais vraiment l'impression d'être en terrain miné, prêt à me faire assaillir par des ennemis cachés dans tous les coins. Je me sentais aussi à l'aise que si j'étais apparu nu au milieu d'une foule de gens. Je fermai les yeux, tâchant de garder mon calme. Il ne me restait qu'à attendre que Jin hyung arrive avec Jimin, puis je m'en irais. Ainsi, tout le monde serait content, on arrêterait de m'ennuyer avec cette soirée et je retournerais à mes révisions sans attendre. Je me dirigeai vers la baie vitrée avec la sérieuse envie de faire rentrer de l'air et de respirer de l'oxygène. Sur le chemin, Yeri m'aperçut et se leva du canapé pour me saluer. Je m'arrêtai, lui offris le semblant d'un sourire, le meilleur que j'avais en stock à ce moment-là, Sehun aussi se tourna vers moi mais je ne lui accordai pas un regard et sortis sur le balcon. Une fois dehors, endroit déserté par tout le monde, je lâchai une exclamation de soulagement.

De l'air, enfin !

Il faisait un peu frais mais je préférais ça à l'ambiance intérieure. Je m'accoudai aux rebords, jetant à mon salon faiblement éclairé de l'autre côté, un regard curieux. Je n'arrivais pas à me défaire de cette vision, de cette scène. Ça me paraissait toujours aussi étrange d'être là, de voir chez moi d'aussi près en même temps d'aussi loin. Est-ce que les autres étages étaient pareils ? Y avait-il déjà eu des problèmes avec le voisinage ? Ça me rendait curieux.

— Tiens, Taehyung.

Je me retournai brusquement et aperçus Yoongi rentrer sur le balcon en refermant la baie derrière lui alors qu'il tirait une clope de son paquet.

— Tu sais que tu peux fumer à l'intérieur, hyung.

— Je préfère fumer dehors.

Et moi, j'aurais préféré que tu fumes loin de ma personne.

Il avait les cheveux blonds à présent, ça lui donnait un drôle d'air rebelle sur ses habits noirs en simili cuir. Pourquoi, de toutes les personnes qui pouvaient venir sur ce balcon, avait-il fallu que je tombe sur lui ? J'étais maudit ou quoi ? J'avais un choix, soit rester et me retrouver avec lui, soit rentrer et supporter les groupes de personnes que je ne connaissais pas et l'odeur infecte de l'appartement.

C'était pire qu'un choix cornélien. Tiens, je n'avais pas pensé à l'option : « Et si je sautais du balcon ? »

— Ça tombe bien que je te voie, j'avais un truc ou deux à te dire.

Je tournai la tête et m'aperçus que Yoongi s'était approché, sa clope fichée entre son index et son majeur où il portait de grosses bagues en argent. Je me décalai pour maintenir une certaine distance entre nous mais cela ne fit que le rapprocher.

— Quoi comme chose ? Demandai-je en sentant avec horreur que mon dos était collé à la rambarde du balcon et que je ne pouvais reculer davantage.

Le sourire qu'il fit me fit légèrement tressaillir. Je n'aimais pas ce sourire, il semblait si conspirateur que c'en était effrayant.

Sur Jungkook ça donnait quelque chose de mutin, de gamin si on voulait, et ça prouvait qu'il allait me charrier juste pour m'embêter. Mais sur Yoongi ça ne donnait pas le même effet, il semblait trop sombre pour représenter ça. Il prit une bouffée de nicotine, recracha la fumée dans ma direction alors que je toussais et s'approcha encore. Sa voix cingla dans le silence ambiant :

— Je sais ce que tu fais, Taehyung.

— Comment ça ? Répondis-je sur la défensive.

— Avec Jungkook. Je sais ce que vous faites.

Je me tendis du coup et mes yeux se dirigèrent droit vers mon salon puis revinrent vers le regard noir de mon interlocuteur qui n'avait rien loupé de mes réactions. Serait-ce possible que Yoongi nous ait... vus ?

— Je ne vois pas de quoi tu parles, mentis-je effrontément.

Il ricana :

— Alors, pourquoi tu es aussi nerveux ?

Il tira encore une bouffée avant de jeter le mégot par-dessus la rambarde, j'allais m'emporter pour cette atteinte à l'environnement mais sa main agrippa mon avant-bras droit assez durement et je sursautai à ce contact.

— Je crois avoir une petite idée de ce que vous trafiquez tous les deux.

— Lâche mon bras, s'il te plaît.

Il ne me répondit pas, me fixant sans ciller. Je déglutis difficilement, évitant son regard, cherchant à me détacher de sa poigne, en vain. Je cherchai à m'en aller mais il enfonça si profondément ses doigts dans ma peau que je sentis la morsure de ses bagues et lâchai une exclamation de douleur.

— Je n'ai pas fini de parler, cingla-t-il.

— Lâche-moi, tu me fais mal !

— Je suis ton aîné, tu me dois le respect et donc tu m'écouteras jusqu'à la fin, souffla Yoongi d'une voix acerbe tout près de mon visage.

Son haleine sentait la cigarette et je fronçai les nez.

— Qu'est-ce que tu veux me dire ? Je t'écouterai mais lâche-moi ! M'écriai-je.

—Non, non. J'ai besoin de ton aide pour une petite expérience.

Il semblait s'amuser comme un fou et je relevai la tête, ses yeux paraissaient étonnants maintenant que je les voyais de près. Je m'arrêtai dans ma tentative de libération et cinglai :

— Tu es défoncé, hein ?

— Oh, s'amusa Yoongi, peut-être bien. Pourquoi ? Tu en veux ? Je peux te faire un prix si tu veux...

— Non merci, crachai-je.

— Non, bien sûr que non, tu es trop pur pour ce genre de trucs, ironisa-t-ilavec amusement en caressant du bout des doigts ma joue.

Je le repoussai d'un coup mais sa main gauche fermement ancrée dans mon avant-bras m'empêcha d'aller trop loin. Je commençai à ne plus sentir mes doigts et geignis de douleur.

— Hyung, lâche-moi, tu me fais mal !

— Pas encore, j'ai dit que j'avais besoin de toi pour une petite expérience, Jimin et Jin hyung vont bientôt arriver et puis...

Il s'approcha, trop près de moi, et je sentis une nouvelle douleur lorsque la rambarde s'enfonça plus fort dans mon dos.

— Tu pourrais y gagner quelque chose.

— De quoi tu parles ?

— Non non, se réjouit le blond, je peux pas tout te révéler sinon ça serait pas drôle.

— Ça a un rapport avec Jimin ? Demandai-je soudainement.

Son sourire perfide me fit froncer les sourcils d'anticipation.

— Laisse le tranquille ! M'écriai-je.

Les yeux de Yoongi s'ouvrirent un peu avant qu'il ne se mette à rire, d'un rire franchement moqueur qui me vexa plus que je ne voulais l'avouer.

— Oh, je suppose que tu crois ton meilleur ami doux et innocent, répondit-il sarcastiquement.

Il s'approcha de nouveau en murmurant :

— C'est tout le contraire, Taehyung, et si je te disais que c'est lui qui est venu me trouver...

Je ripostai face à ça, lui criant de la fermer tout en essayant de me libérer de sa main alors que mes doigts fourmillaient, me prouvant que le sang ne parvenait pas jusqu'aux extrémités. Yoongi rit et j'aperçus avec horreur que je commençais à trembler. J'avais peur de lui.

— Qu'est-ce que tu veux, hyung ? Soufflai-je vaincu et voulant à tout prix quitter ce guet-apens.

— Je veux que tu sois l'acteur et le spectateur de ce qui va suivre.

— De quoi est-ce que tu parles ?

Yoongi ne cessait de fixer la baie vitrée et donc le salon de l'autre côté, comme s'il attendait quelque chose. J'essayai de suivre son regard mais j'étais bien trop concentré à retenir mes gémissements de douleur quant à la maltraitance que subissait mon avant-bras.

— On y est, un peu de patience, souffla-t-il tout près de mes lèvres.

J'essayai de reculer mais son autre main broya la mienne qui tentait désespérément de sauver sa jumelle et cette fois-ci je me mis à crier de souffrance. Mais la baie vitrée était fermée, et personne n'allait m'entendre vu le brouhaha à l'intérieur. La soirée de Jungkook avait gagné déjà une dizaine de nouvelles personnes.

— Pourquoi tu fais ça ? Gémis-je. À quoi ça te sert ?

— Ça me sert à comprendre les gens. Nous y voilà, ils arrivent.

Qui arrivait ?

Je voulus tourner la tête alors que Yoongi souriait doucement de ce qu'il s'apprêtait à faire. C'était un sourire doux et adorable, un sourire vraiment différent qui tranchait avec son visage inexpressif, pâle et froid. Un sourire enfantin et pourtant ses yeux disaient l'inverse. Je voulus regarder les silhouettes qui approchaient de la baie vitrée mais mon menton se fit prendre en otage alors que je sentis des lèvres se poser brutalement sur les miennes. Je me crispai alors que la douleur de mon avant-bras devint insupportable, me faisait gémir de souffrance, et que des larmes remplissaient mes yeux. Mes lèvres closes donnèrent envie à mon tortionnaire de me les mordre, me tenant le visage brutalement pour que je ne m'échappe pas.

— Non mais qu'est-ce que vous faites ? Cria une voix.

Soudain tout se relâcha et Yoongi recula, une expression innocente complètement factice accrochée sur son visage, alors que je lâchai un soupir de soulagement et de douleur en sentant le sang affluer de nouveau dans ma main droite.

— Qu'est-ce que vous foutez ? Beugla la voix de Jungkook à présent avec nous sur le balcon.

— C'était pourtant évident et tu nous interromps, Kook, rétorqua la voix faussement blasée de Yoongi.

Je me tournai vers lui, voulant qu'il s'aperçoive de mon tourment mais je me raidis face à son regard sombre qui me lançait des éclairs, allant de son hyung à moi mais s'attardant sur ma personne.

— Qu'est-ce qui te prend hyung ! M'accusa-t-il avec un mépris si violent que je sursautai.

— Qu'est ce qui se passe ? Demanda soudainement la voix de Jimin.

Il rentrait à son tour sur le balcon et ses yeux écarquillés de surprise prouvaient que lui aussi avait vu ce qu'il venait de se passer et pourtant, de même que le voisin, ses yeux ne se fixaient que sur moi. Mais le pire, le pire dans tout ça c'était qu'il me regardait avec une amertume évidente qu'il peinait à cacher. Comme s'il m'en voulait. La violence de cette information me fit presque pleurer et je me tournai vers Yoongi, responsable de tout ça, qui me faisait un petit sourire victorieux comme s'il avait obtenu ce qu'il était venu chercher.

Jungkook semblait vraiment énervé parce qu'il s'approcha encore plus de moi :

— Réponds moi hyung !

Mais j'étais incapable de comprendre ce qu'il m'arrivait, choqué d'abord par ce baiser forcé atroce et ensuite parce que je ne faisais que de fixer Jimin, cherchant encore dans ses yeux et dans son expression de l'empathie, de la considération et même de l'amitié. Mais je n'y voyais que de la jalousie. Mon cœur fit l'effet d'un ascenseur émotionnel et je ne dus ma survie qu'à l'arrivée de Namjoon sur le balcon qui fronçait les sourcils face à la scène.

— Salut tout le monde, fit-il un peu maladroitement. Tout... va bien ?

— Salut Nam, répondit Yoongi tout à fait naturellement.

Jimin ne semblait pas dans son état normal, ses yeux regardaient partout comme s'il cherchait à se contenir. Et je le connaissais suffisamment bien pour savoir.

Il était en colère. Contre moi.

Mais le plus pénible se fut de le voir jouer la comédie avec son petit ami, plaçant sur son visage un sourire faux et se collant à lui plus que nécessaire sous les yeux perçants de Yoongi dont l'expression ne variait pas. En dernier espoir, je pivotai vers Jungkook. Je voulais dire quelque chose, l'implorer, trouver un allié mais ce dernier s'était détourné de moi, le dos tendu. Mais le pire, parce qu'il y eut pire encore, c'était qu'en regardant derrière mon voisin, de l'autre côté de la baie vitrée je croisai le regard de Bambam. Son expression était ahurie, proche de la déception comme si, lui aussi, avait vu toute la scène.

Toute la mise en scène plutôt, de Yoongi hyung.

Je le vis se reculer et faire volte-face et se perdre parmi les invités de Jungkook. Et alors que je croyais mon calvaire terminé, sous un sourire étrange de Yoongi j'aperçus Jin hyung arriver, inconscient de tout ce qu'il venait de se dérouler, et saluer tout le monde avec bonhomie.

Il se passa alors deux choses en même temps.

D'abord la silhouette féminine qui se cachait derrière Jin fit son apparition timide et je reconnus sans mal sa belle petite amie. Sauf qu'à ce moment-là, Jungkook écarquilla les yeux et rugit :

— Toi ! Qu'est-ce que tu fous là ?

Jin sursauta, jetant à son dongsaeng un regard d'incompréhension mélangé à de l'agacement alors que la jeune fille se mordait la lèvre. Ensuite, alors que mon hyung de médecine allait rétorquer quelque chose, Namjoon se retourna pour les regarder et les deux sursautèrent et blêmirent d'un coup. Jin sembla secoué de cette rencontre, comme tétanisé avant de balbutier :

— Toi... qu'est ce... tu ...

Namjoon, affolé, se tourna alors vers Jimin qui fronçait les sourcils d'incompréhension :

— Vous vous connaissez ?

Jin hyung baissa les yeux vers leurs deux mains liées et pâlit encore plus que ce n'était possible :

— Jimin ne... ne me dis pas que c'est lui, ton... copain ?

Mais mon meilleur ami n'eut pas l'occasion de répondre car Jungkook commença à hurler :

— Sors de chez moi ! C'est quel mot que tu comprends pas ? Je t'avais dit de ne plus jamais remettre les pieds ici, espèce de salope !

Jimin fixa le maknae, choqué de tant de vulgarité et moi devant ce carnage, l'avant-bras en miettes, les larmes aux coins des yeux je me tournai vers Yoongi. Il avait l'air paisible, sans vraiment d'émotion comme s'il avait su ce qui allait se passer. Je plaquai ma main sur ma bouche pour me retenir dans mes sanglots. Jin hyung commença à s'emporter :

— Ne hurle pas sur elle ! Tu te prends pour qui exactement ? Et toi, cracha-t-il en direction de Namjoon, ne m'approche pas !

— Mais qu'est-ce qui se passe ? Paniqua Jimin. Joonie hyung comment tu connais hyung ?

— Je lui parle comme je veux ! S'énerva Jungkook. Pourquoi tu es venu avec cette salope au juste ?

Namjoon semblait figé d'horreur, incapable de répondre à son petit ami, les yeux entièrement fixés sur mon hyung de médecine.

— N'insulte pas ma copine ! Rétorqua Jin.

La stupéfaction passa sur le visage de Jungkook et il ouvrit si grand les yeux que je crus qu'ils allaient sortir de leurs orbites :

— Ne me dis pas que c'est elle, ta copine ? Lâcha-t-il en la pointant du doigt.

— Et si c'est le cas ? Hein ? Beugla mon ainé. Tu vas t'excuser tout de suite !

Je savais à présent où j'avais déjà vu cette fille et pourquoi j'avais eu une étrange impression de la connaître en la voyant la dernière fois.

C'est parce que c'était la fille aux cheveux roses, celle que Jungkook avait tant aimée, son ex petite amie.

Et tout d'un coup, j'eus cette horrible impression qu'autour de moi, le monde s'écroulait.

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