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12-

— Hyung, j'ai un problème. Il faut que tu m'aides...

J'ouvris la bouche bêtement, incapable de savoir comment réagir et il en profita pour se laisser glisser dans mon appartement sans que je ne pense à le retenir.

— Qu'est...ce qu'il y a ? M'inquiétai-je.

— J'ai un problème, c'est une question de vie ou de mort, lâcha-t-il d'un air sombre.

Je ne comprenais rien. D'autant plus que je devais bien être la dernière personne à qui il fallait demander quelque chose dans ce genre de situations.

Il me regarda :

— Hyung, faut que tu m'aides à faire quelque chose. D'accord ?

— Euh...

Jungkook me fixa intensément :

— D'accord ? Tu es bien d'accord ?

Pourquoi j'étais pris d'un affreux mauvais pressentiment tout d'un coup ?

— Euh oui, d'accord.

Soudain son visage changea et il me tapa l'épaule avec la même bonhomie à la con qu'au réfectoire, la dernière fois. A son expression espiègle je compris que je venais de me faire avoir en beauté.

Mon sang ne fit qu'un tour mais il anticipa en arquant un doigt vers moi, facétieux :

— Tu as dit oui ! T'es obligé maintenant !

— Non !

Jungkook pouffa avant de s'avancer dans mon appartement comme s'il avait été invité, et je me dépêchai de lui barrer la route.

— Tu sais que tu réponds toujours « non » en premier à chaque fois que je te demande un truc ?

— Et alors ?

— Bah du coup j'avais pas le choix, il fallait bien que je trouve une technique.

Il me contourna et s'assit nonchalamment dans mon canapé, tripotant ma peluche en forme de cœur que je m'empressai d'éloigner de ses mains.

— Qu'est-ce que tu veux ?

— Tout doux hyung, ne m'agresse pas. J'ai juste besoin que tu m'accompagnes pour un truc. T'es prêt là, on y va ?

— Non.

— Pourquoi tu dis toujours non quand je te demande quelque chose ? Soupira-t-il.

— Parce que ça ne m'intéresse jamais.

Jungkook sourit, amusé, avant de reprendre un ton un peu plus sérieux :

— C'est vraiment une question de vie ou de mort, j'ai besoin de toi.

— Non.

— T'as pas le choix, tu as dit oui !

— Non.

— De toute façon tu m'en dois une.

Non mais là...

— On est quitte, je t'ai supporté pendant toutes mes révisions !

— Comme si j'étais insupportable ? S'écria-t-il. Je te remercie bien mais je n'ai jamais dit qu'on était quitte.

— Pardon ?

— Franchement tu crois que ça le vaut ? Ricana-t-il. Je t'ai aidé, je me suis occupé de toi, à te faire à manger, boire, je me suis inquiété pendant trois jours entiers et en échange tu m'as simplement aidé à réviser. Non hyung, il me faut plus que ça !

— Espèce de...

— Tututut, m'interrompit-il en souriant davantage. Dans le fond Qu'est-ce que tu as d'autre à faire là ?

— Je dois préparer ma valise, figure-toi, cinglai-je.

— Pour ?

— Pour demain.

— Ah bon ? Tu vas où ?

— A Daegu.

— Faire quoi ?

— Ça me regarde ! Criai-je.

Il mit les mains en avant comme s'il cherchait à se protéger mais c'était son sale sourire de gamin arrogant que j'avais envie d'attaquer.

— Tu rentres chez tes parents ou un truc comme ça ?

— Un truc comme ça, éludai-je.

— Sauf que c'est demain, il ne te faut pas la journée entière pour faire une valise ! Donc, tu n'as rien d'autre à faire. Nickel !

Il m'énervait. Vraiment.

— Aller hyung, ça va être sympa tu vas voir.

— Non.

— Faut que tu viennes, sinon...

— Sinon quoi ?

— Je ne bougerai pas d'ici.

Il posa alors ses pieds sur ma table basse et commença à déplacer tous les livres que j'avais posés près de la lampe sur la petite table à côté du canapé.

— Ne touche à rien !

— Alors viens avec moi !

— Mais tu as quel âge, cinq ans ?

— Six et demi.

Puis il se mit à rire avant de sauter sur ses pieds et de me prendre par l'épaule.

— Allez hyung, mets tes chaussures, on y va.

Et le pire c'est qu'il avait de la force, je me mis à résister en dégageant mon bras de sa poigne mais il se tourna en arguant :

— Après on sera quitte, promis !

— Et ensuite tu arrêteras toutes tes singeries ? Persiflai-je.

— Promis.

Son sourire mentait.

—Tu arrêteras de te pointer chez moi et de massacrer ma sonnette ?

— Promis.

— Tu arrêteras de me traîner dans tes soirées ?

— Promis.

Son sourire sonnait faux.

— Alors c'est bon ?

— Non, je sais que tu mens.

Il leva les yeux au ciel, toujours son sourire sur les lèvres et me tira vers lui.

— Fais pas ton rabat-joie, hyung, on ne va pas se voir pendant toutes les vacances scolaires, je suis sûr que je vais te manquer.

— Ne compte pas là-dessus.

Il éclata de rire alors que malgré moi j'enfilais mes chaussures et prenais mon manteau. D'ailleurs en prenant le bus, je me demandais encore comment en arrivant chez moi comme un bourrin, le gamin avait réussi, malgré tout, à me mettre dehors pour l'accompagner.

Qu'est-ce qui m'avait convaincu ?

Je devais vraiment être fatigué.

Il me demanda ce que j'allais faire à Daegu et j'éludai la question mais ça ne sembla pas le convaincre car il continua de me demander ce que j'allais faire pendant les vacances et après les examens. Fatidiquement, je finis par le lui dire.

— Hôpital de Séoul, c'est trop cool !

Il avait ressorti son mot fétiche que je détestais tant, alors qu'on prenait le métro.

— Où est-ce qu'on va ? Demandai-je en levant le nez sur le plan de la rame.

— Hongdae. Genre c'est un stage de combien de temps, tu vas être un vrai médecin ?

Sa naïveté me fit froncer les sourcils :

— Le stage dure un mois et deux semaines et c'est un apprentissage. Je ne serai pas médecin, il me reste encore deux années avant de commencer mon internat. Puis ensuite il me faudra à peu près trois ans en tant qu'interne...

Jungkook soupira et eut un air dégoûté :

— Trop long, j'espère avoir fini mes études avant.

— D'ailleurs, que comptes-tu faire après tes résultats ?

Il s'assit plus confortablement dans le siège de la rame de métro et haussa les épaules avec un air à moitié contrarié.

— Il faut que je choisisse une spécialité.

— En sport ?

— Oui, en sport. Les profs m'ont dit que je ne pouvais plus vaquer d'un sport à l'autre, que les choses sérieuses commençaient...

—Quel genre de choses sérieuses ?

Jungkook me fixa comme si j'étais stupide puis il se mit à rire :

— Hyung, tu sais qu'on a des athlètes de haut niveau dans l'université ?

— Peut-être bien...

— Ils font des championnats et certains même iront aux jeux olympiques et deviendront des stars mondiales !

Je haussai les épaules, m'intéressant peu au sport et cela le fit ricaner mais il se renfrogna peu après :

— Bah voilà les « choses sérieuses ». Plus un élève du département de sport prend sa spécialité tôt, plus il s'entraîne rapidement en vue de devenir le meilleur.

— Mais toi ?

— Moi je suis bon partout !

J'arquai un sourcil tout en regardant ailleurs que dans sa direction. Certes je ne savais pas si ce gamin était doué ou non mais le dire lui-même lui donnait encore cet air de supériorité et cette espèce de moue arrogante que je n'aimais pas.

— Donc tu ne veux pas choisir ? Poursuivis-je.

— C'est ça, déclara-t-il alors qu'on quittait le métro.

— Y'a pas un sport qui te plaît plus qu'un autre ?

— Pas vraiment.

— Tu me fais penser à Jin hyung, soufflai-je.

— Ah bon ? Pourquoi ?

— Parce que lui non plus n'arrive pas à choisir entre les spécialités de médecine.

On marchait en prenant la sortie de la station de métro. Je me fis la réflexion, en le voyant de dos passer devant moi et valider sa carte aux bornes, que j'arrivais à parler très naturellement avec lui. Ça devait être la première fois qu'on avait une conversation aussi longue. En sortant du métro, je me rendis compte que nous arrivions en plein quartier de shopping et je me crispai. Il y avait du monde, beaucoup trop de monde.

— Hyung, par-là !

Je pris la direction indiquée à contre-cœur, ayant déjà la fulgurante envie de rentrer chez moi. Je le suivis jusqu'à une petite rue dans le quartier, me sentant mal à l'aise et il s'arrêta devant une petite boutique.

Un salon de coiffure.

— C'était une question de vie ou de mort de t'accompagner chez le coiffeur ? M'écriai-je.

Il rigola et j'eus envie de le frapper. Très fort.

— Non, ça c'est la deuxième partie, mais je voulais y aller depuis un moment, tu devrais aussi hyung...

— Comment ça ?

Il fallut que je perde une seconde de concentration pour que le voisin prenne de nouveau mon avant-bras en otage. On rentra dans un salon moderne aux allures vintages très à la mode et une étrangère arriva droit sur nous. Elle était grande, portait un marcel moulant et ses avant-bras tout entiers étaient tatoués, ses cheveux étaient rasés et roses et elle portait un anneau dans le nez.

— Hey, Cookie, what's up !

— Hi, Lindsey !

Je les regardai étrangement alors qu'il lui faisait une sorte d'accolade pour la saluer. Je me sentis soudain encore plus mal à l'aise quand elle se tourna vers moi et me parla en anglais.

Clairement j'avais toujours été bon en anglais, à l'écrit.

Vous savez les rédactions, les compréhensions de texte tout ça, mais jamais je n'avais échangé avec un étranger dans cette langue. Mon cerveau sembla d'un coup pris dans la panique mais Jungkook me donna un coup de main en montrant mes cheveux de la main.

La coiffeuse hocha la tête d'un air entendu et sans prévenir elle passa sa main dans ma tignasse, me faisait sursauter fortement, et cela fit pouffer le voisin. Je le fusillai du regard alors qu'elle se tournait vers lui en m'indiquant de son peigne.

Attendez, attendez.

— On n'est pas là pour me couper les cheveux à moi !

Jungkook pouffa encore et répondit :

— Non, mais Lindsey pense que tu en aurais besoin.

— Non. Certainement pas.

— Hyung, faut que tu arrêtes de répondre non dès que je propose un truc...

— Non.

Cela le fit rire, encore.

Je devais vraiment avoir des talents d'humoristes méconnus jusqu'à maintenant pour le faire autant marrer, sauf que ce n'était pas mon intention. Lindsey me parla et je clignai des yeux sans comprendre.

— Elle te demande quand est-ce que tu les as coupés pour la dernière fois.

Je fronçai les sourcils et haussai les épaules :

— Y'a longtemps.

Elle parla encore et Jungkook traduisit :

— Qui te les coupe en temps normal ?

— Ma grand-mère ou moi quand ils sont longs.

— Ah parce que là, ils ne sont pas longs ? S'étonna-t-il.

— Je sais pas, un peu, je ne fais pas attention à mes cheveux.

Il traduisit et Lindsey fit claquer sa langue sur son palais avant de me tirer d'un coup vers un fauteuil en cuir. Qu'est-ce qu'ils avaient tous à faire ça depuis ce matin ? Mon bras ne leur avait rien fait à ce que je sache.

De nouveau elle toucha mes cheveux et je sursautai, peu habitué à ce contact. Elle parla encore alors que Jungkook s'installait sur le siège à côté du mien.

— Elle dit qu'une autre couleur t'irait mieux...

— Je ne me décolorerai pas les cheveux ! M'écriais-je.

Elle ne comprenait pas le coréen, ce qui me paraissait risible pour quelqu'un qui vivait et travaillait dans ce pays mais qu'importe, mais elle sembla piger que je n'étais pas d'accord alors trouva une autre idée.

— Couleur lavable, ça partira en quelques shampooings, m'informa Jungkook.

— Non.

— Hyung, soupira-t-il, alors qu'une autre coiffeuse, coréenne celle-là, arrivait vers lui. Franchement tu devrais essayer, tes cheveux sont très longs et même Jimin hyung trouve que tu devrais les faire couper...

Même Jimin ?

— Comment ça se fait que tu parles de mes cheveux avec Jimin ?

— C'est venu dans une conversation... Esquiva-t-il.

— Comme si vous aviez beaucoup de conversations.

— On se contacte très souvent, plusieurs fois dans la semaine des fois. On s'entend bien !

Il me sourit et je sentis un pincement se faire en direction de mon cœur. Ça me perturba tellement que je laissais Lindsey m'emmener jusqu'au siège pour me laver les cheveux. De toute manière je savais qu'en suivant le gamin j'étais foutu pour la journée, d'autant plus que je n'aurais rien pu refuser à cette coiffeuse.

J'étais toujours intimidé par les gens un peu marginaux : je n'arrivais pas à les cerner, ils me fascinaient tout autant qu'ils m'impressionnaient.

Et puis le shampooing et le massage capillaire me firent un bien fou. Je n'étais pas vraiment habitué à autant de bons traitements sur mon cuir chevelu. Si j'avais su je serais allé chez le coiffeur plus tôt. Pourtant le pincement dans ma poitrine continuait de me démanger alors que Jungkook se faisait à présent couper les cheveux à son tour.

C'était quoi cette impression ?

Quelque chose me contrariait. Je crois...

Je crois que ça ne me plaisait pas que le gamin soit ami avec Jimin.

Je savais que Jimin avait des amis sur Busan mais je ne les avais jamais rencontrés et il ne m'en parlait pas beaucoup. Et c'était peut-être ça qui me faisait croire que pour mon meilleur ami j'étais le seul et unique ami qu'il avait, tout autant qu'il était le seul que moi j'avais. Jusqu'alors je n'avais jamais vu des gens devenir ami avec Jimin sous mes yeux. Après tout, suite à mon départ après ma première année de lycée, on avait vécu dans deux villes différentes.

Mais voir le voisin s'entendre si bien avec mon meilleur ami me faisait mal, comme si j'avais peur qu'il me le prenne. Ça se passait sous mes yeux et ça me pinçait le cœur.

Je n'aimais pas ça.

J'entendis plus que je vis le coup de ciseaux partir et avec effroi je regardai mes mèches chuter de mon crâne jusqu'au sol.

Qu'est-ce que...

Mais enfin, elle n'allait pas couper tout ça ?

Trente minutes plus tard, après un bon coup de sèche-cheveux et un peu de gel, enfin je crois que c'était du gel, Lindsey m'enleva la tunique et me fit pivoter vers Jungkook qui était déjà prêt depuis cinq minutes. Ce dernier écarquilla les yeux en me voyant :

— Sérieux hyung, ça te va vraiment bien, tu devrais faire cette coupe plus souvent !

Agacé, je m'arrachai au fauteuil et me dirigeai vers le premier miroir venu, mon reflet me fit ouvrir grand les yeux et ma main passa dans ma tignasse coupée, un brin collante avec le gel et surtout plus claire.

Bien plus claire que mon noir naturel. Une sorte de châtain.

Seigneur qu'est-ce que c'était que ça ?

Jungkook dut voir à ma tête que ça ne me plaisait pas parce qu'il se dépêcha de dire :

— Je reviens.

Est-ce que ce sale gosse prenait la fuite ?

Je fixai mon reflet, incrédule. J'avais toujours eu les cheveux plus ou moins longs, au point qu'on me confondait avec une fille quand j'étais plus jeune. Ma grand-mère me les avait toujours coupés et je ne m'en étais jamais plaint. Certes je n'avais jamais de coupe « à la mode » mais ça me convenait, ce n'était que des cheveux après tout.

À présent j'arborais une de ces fameuses coupes tendance, une frange longue me tombait au-dessus des yeux mais ma nuque et mes oreilles étaient parfaitement dégagées. Ma tignasse semblait épaissie, ondulée, froissée même décoiffée. Mais c'était surtout la couleur qui me surprenait.

On voyait mes yeux, l'ovale de mon visage.

Je me sentais à découvert.

— Hyung, on y va !

Hein ?

Je me retournai mais il me fourra mon manteau dans les mains et salua Lindsey avant de me pousser dehors. J'enfilai ma veste, sentant le froid désagréable s'engouffrer dans mon cou et je frissonnai.

— Hyung ?

Je tournai la tête et un son de photographie se produisit, Jungkook pouffa et pianota sur son téléphone.

— Qu'est-ce que tu fais ? Demandai-je, encore hébété.

— Tu vas voir !

Une minute après, mon potable sonna, c'était un message de Jimin chargé de smileys :

« Tae ! C'est toi ? Oh mon dieu cette coupe et cette couleur te vont trop bien ! Jungkookie a bien fait de t'emmener chez le coiffeur ! ».

Jungkookie ? Non mais attendez...

Le pincement à l'emplacement de mon cœur revint mais fut remplacé par l'agacement.

—Vous êtes de mèche ou quoi ?

— Hyung sérieusement, tu es très bien !

— Attends... Je n'ai pas payé pour...

— C'est bon, je m'en suis occupé.

— Hein ?

Son téléphone sonna et son expression se fit un peu plus étrange avant de chuchoter rapidement :

— Ma question de vie ou de mort arrive !

— Quoi ?

Il se retourna et fit de grands signes à deux filles de l'autre côté de la rue.

Qu'est-ce que...

— Tu vois la fille en blanc là-bas ? Souffla-t-il. Ça fait des mois qu'elle m'emmerde avec un rencard et l'autre jour, j'ai baissé ma garde et elle m'a eu alors que j'étais bourré. J'ai réussi à la convaincre de faire un double rendez-vous, plutôt. Sauf que la fille qui l'accompagne connaît Yoongi hyung et ne le supporte pas, alors il me fallait quelqu'un d'autre. Et j'ai pensé immédiatement à toi !

Il se tourna avec un sourire :

— Sérieux, hyung tu me sauves la vie !

Attendez...

J'écarquillai les yeux et une fulgurante colère me monta à la gorge :

— Tu m'as traîné hors de chez moi pour un rencard !

J'allais le tuer.

Définitivement.

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