Le lendemain je voulais partir, laissant simplement un mot d'au revoir, je ne me sentais pas d'annoncer que je devais continuer mon but et je ne me sentais vraiment pas leur annoncer cette nouvelle. Je place ma sacoche autour de moi et j'ai posé une lettre sur mon lit de remerciement pour tout ce qu'ils avaient fait pour moi avec quelques dessins, en partant lentement vers la porte. Mais tandis que je me dirigeais vers la sortie, une main m'a retenu. C'était ce grand-frère qui me retenait par le bras.

-Où vas-tu?

-Je dois rentrer chez moi.

-Tu nous quittes déjà?

-Oui, je dois retrouver une personne...

-Sais-tu que tes chances sont minces de la retrouver? Que tu n'y arriveras peut-être jamais?

-J-Je sais... Mais je veux essayer! Je veux y croire!

-Et si tu arrivais à ton but et que personne ne t'attendait? Ici, tu as une maison, de quoi être nourrit et potentiellement une famille.

Je baisse la tête. Suis-je égoïste à les laisser tout seul? Suis-je tellement aveuglée à vouloir chercher quelqu'un que je ne connais même pas? Et même si je le trouve voudrait-il de moi?

Je relève la tête et fixe mon ami dans les yeux.

-Lui seul connaissait si bien ma mère. Je dois partir.

Le grand-frère soupire et relâche mon bras en glissant ses mains dans les poches de son pantalon.

-Elle s'appelle comment la personne que tu cherches l'orpheline?

-Je... Je ne sais pas. Je sais juste son nom de famille.

-Ecoute et si tu restais? Et si on cherchait ensemble cette personne si importante à tes yeux. Quand tu l'auras trouvé tu partiras. Il vaut mieux être aidé que de faire les choses seules.

-J-Je veux bien! Mais je ne veux pas vous déranger...

Il haussa un sourcil.

-J'ai une tête à ce qu'on me dérange?

-J-Je sais pas ><

-Et bien arrête de t'excuser pour tout et pour rien, dérange les gens parfois.

Il me frotta affectueusement la tête.

-C'est quoi le nom de la personne que tu cherches?

-Je ne connais que son nom de famille.

-Qui est?

Je n'aimais pas vraiment le donner... Ça me fait toujours mal au cœur de donner le nom de maman.

-Hope. C'est tout ce que je sais.

-Et bien ça va vachement nous aider ça. Je vais faire de mon mieux. Je te le promets.

-Merci pour tout. Merci.

-Ce n'est rien. Suis-moi il y a du rangement à faire à l'intérieur.

Quelques mois sont passés depuis...

Je me suis habituée à voler même si je n'aime pas cela. Je m'entends bien avec les enfants de la maison et ce grand-frère qui ne veut toujours pas donné son nom. Il y a aussi un chat! Haribo! Il est blanc et à les yeux bleus! Il se nomme comme ça à cause de sa gourmandise pour les bonbons Haribo. Je l'aime bien et il m'aime bien!

Cependant aujourd'hui ne serait pas comme les autres jours...

-Any! 

-Oui? Demandais-je en portant Haribo.

C'était grand-frère qui me faisait signe de la main depuis la salle de vie, alors que les enfants perdu s'amusaient à cache-cache.

-Je sais où est-ce qu'il est!

Je sursaute, son ton de joie me fit comprendre très bien de qui il parlait.

Je continue de serrer Haribo et m'approche de mon ami.

-D'après ma dernière source, il se trouverait dans un petit village de campagne à quelques kilomètres d'ici. Un vieux monsieur qui se fait discret. Il faut juste qu'on le rejoigne récupérer l'adresse!

Je saute de joie et tourne sur moi même. Enfin! Enfin nous savions où est-ce qu'il était!

-Quand partons-nous?!

-Demain ça t'irais?

-Viii!

Le lendemain nous sommes partis, le grand-frère était très drôle à voir, à donner des indications à tout le monde pour éviter les catastrophes pendant notre absence. Haribo est venu avec nous et nous avons marchés vers la sortie de la ville calmement et en discutant. Je pose une question à mon camarade.

-Tu n'as jamais voulut, toi, avoir une famille?

-Mais j'en ai déjà une.

-Oui, mais je veux dire. Des adultes qui s'occupent de toi.

-Ha.

Il ferma les yeux en réfléchissant.

-Jamais. Je suis très bien comme je suis, les adultes sont trop ennuyant à mon goût.

-Mais tu le seras toi aussi un jour.

-J'ai le temps encore.

-Dis-moi... Pourquoi tu ne parles jamais de toi? Que t'es t-il arrivé?

Il me sourit.

-Parfois il vaut mieux ignorer certaines choses. C'est mieux ainsi.

Haribo se frotte à nos jambes et part en miaulant. Nous allions traverser une route. Quand une voiture arriva sur nous, mon partenaire me tire en arrière et un cris strident se fit entendre. Je tremble un peu et je vois Haribo plus loin sur le sol, la voiture part à grande vitesse.

-L-Le...

Je n'arrive plus à articuler. Mon ami se précipite vers le chat et secoue la tête négativement.

-L'enfoiré. Il l'a tué.

J'ai la tête qui tourne, j'ai les larmes qui montent. Je tremble et commence à tousser fortement.

-Any?

Je me tiens la tête en respirant lentement. J'étais en pleine crise d'angoisse.

-Any ça va?

Il s'approche de moi et tente de m'apaiser.

-Calme-toi. Je sais que tu l'aimais bien mais ce n'était qu'un chat.

-I-Il est...

-Il est mort. Mais c'est comme ça. Calme-toi. Il faut qu'on avance.

J'hoche la tête. Il me laisse m'asseoir quelques instants pendant qu'il enterrait le chat sous terre. Je reprends ma respiration, mais je tremblais toujours. Nous sommes repartis, je jette un dernier regard à la tombe. Pourquoi les choses que nous aimons tant partaient si vite?

Nous arrivions à mesure du chemin chez le correspondant de mon ami. Tandis que lui était très calme, moi je ne l'étais plus.