L'image est du manga The Promised Neverland. Bonne lecture! :3

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Je recule effrayée, mais je ne pouvais pas aller bien loin. Deux enfants m'attrapent les bras et plantent leurs ongles dans ma peau. Je tente de me défaire de leur emprise. On me donne des coups de pieds et on me fait tomber à terre. J'entends des rires moqueurs et je me sens assez perdue et humiliée.

Je me relève lentement ayant mes muscles tout endoloris.

Pourquoi ils faisaient ça? Pourquoi ça les amusait?

L'un des petit garçon se détacha du groupe, cheveux bruns courts, ayant une grande cicatrice tout le long de la joue. Il pose un pied à terre et se penche vers moi avec un grand sourire.

-Alors, on s'est perdu? Je ne t'ai jamais vu ici.

Son ton était mature et beaucoup trop mielleux à mon goût. Mais pitetre qu'il n'était pas si méchant que ça non?

Il m'attrape le menton et me regarde sous toutes les coutures. J'estimerai son âge à 15 ans je pense.

Puis ses yeux deviennent plus colériques.

-Tu vas répondre oui?!

-J-Je viens d'arriver ><

Je commence à avoir la nausée et je veux m'enfuir, mais je ne peux pas.

-Et pourquoi tu es venue ici?

Pendant ce temps, plusieurs des autres personnes du groupe renversaient ma sacoche au sol, faisant tomber mes dessins, mes crayons de couleur, des petits objets m'appartenant et ma bombe lacrymogène. Je tends ma main pour tenter de l'attraper, mais le garçon allait poser son pied sur celle-ci, je la retire rapidement avant de ne plus avoir de doigt et redirige mon regard vers le garçon toujours amusé de me voir dans une position d'inconfort. Il me saisit le poignet et se relève, me forçant à me mettre debout et me tordant le poignet.

-Alors? Pourquoi es-tu ici?

-J-J'ai avancé et suivit mon chemin...

-Tu n'as pas envie de retourner chez tes parents maintenant? Tu vas rien leur dire hein?

-J-J'ai plus de parents.

J'essayais tant bien que mal de me défaire de son emprise, mais il ne bougea pas comme si c'était un simple jeu d'enfant.

-Ha bon? Et tu vis où?

-N-Nul part...

-Donc dans la rue...?

-O-Oui...

-Et si on faisait un marché?

Il relâche ma main.

-Un marché?

Je me masse la main lentement en grimaçant.

-Je te donne un toit et tu nous aides.

-Comment ça? Vous avez une maison? Vous habitez tous ensemble? Ou c'est juste tes amis? 

Je pose ses questions d'un ton assez léger. Ce qui le surprenait presque.

-Répond juste à la question.

Je réfléchis assez perturbée. 

Je n'arrivais vraiment pas à rester seule et ils sont plusieurs alors... 

-Dépêche-toi!

-P-Pourquoi pas?

-Bien.

Un de ses camarades lui jette ma sacoche et il l'a rattrape rapidement, puis me l'a lance, je l'a rattrape maladroitement. Il cache ses mains dans les poches de son grand pantalon et me fait un signe de tête.

-Allez suis-moi.

Je sursaute et récupère toutes mes affaires, les rangeant précipitamment et enfile ma sacoche autour de mon épaule. Tout les autres partent en courant droit devant-eux, puis tournent à gauche. Nous les suivons à pas lent en direction d'un grand bâtiment.

-Qu'est-ce que c'est...? Disais-je en le pointant du doigt.

-Un vieux immeuble abandonné.

-Pourquoi on va là-bas?

-Tu poses beaucoup trop de questions.

-Puis tu m'as toujours pas dit ton nom!

-Tu es vraiment agaçante.

-Pourquoi?

-Je t'ai dis d'arrêter les questions inutiles et parce que tu es beaucoup trop positive, je viens de t'agresser dans une ruelle et tu prends ça comme un jeu.

J'hausse les épaule et souris.

-Tu n'as pas l'air d'être une si méchante personne au fond.

Il glissa ses mains dans les poches de son pantalon et haussa un sourcil.

-Tu te crois vraiment trop dans un conte de fée, un jour, ça te retombera dessus. Tu ne peux compter que sur toi même.

On entre dans l'immeuble, la porte était cassée.

Les enfants de tout à l'heure étaient à l'intérieur et s'amusaient avec un peu tout ce qui traînait, dans une petite salle, deux filles discutaient à voix basses entre-elles. Dans une autre grande pièce, d'autres jouaient au ping-pong avec une table simple et de vieilles raquettes.

L'inconnu me montra une pièce avec plusieurs lits.

-Ici, c'est la chambre des filles, tu pourras dormir ici. Je te laisse poser tes affaires, puis ensuite rejoints-moi en bas.

-Oki! Mais je ne connais toujours pas ton prénom ^^

-Tu n'as qu'à me trouver un surnom. Je n'aime pas donner mon prénom.

-Le grand frère! :3

-L-Le grand frère? --'

-Vi! Cela te va très bien x3 Et moi c'est Any au faite!

-C'est stupide comme surnom --"

-Nion puisque tu veilles sur tout le monde comme une vrai famille x3 

-C'est pas vrai d'abord!

-Si c'est vrai x3

Il descend les mains dans les poches en haussant les épaules. Je ris un peu et regarde la chambre pleins d'affaires en tout genre. J'aurai bien aimée avoir des frères et sœurs. Mais je ne pose pas mes affaires et garde ma sacoche sur mon épaule. Je serais heureuse de vivre ici. Mais je me suis promis de retrouver ma famille.

Je me pose sur le lit et ferme les yeux, me laissant dans le vide et le repos pendant de longues minutes. J'avais l'impression de retrouver un peu plus mon énergie. Je finis par me lever et descendre en bas rejoindre "Le grand-frère".

-Je suis-là!

-P-Parfait! On y va!

-Où ça? 

-Tu verras.

Nous sortons et il se met à courir vers une petite pâtisserie et me fait signe de ne pas me mettre devant la vitre.

-On va voler ce qu'il y a à l'intérieur, la gérante n'est pas à la caisse.

-Mais ce n'est pas bien de voler ><

-Et alors? C'est pour survivre et manger.

-Ce n'est pas mieux de trouver un travail et de gagner de l'argent? ><

-Nous ne sommes que des enfants, on ne peut pas travailler. Les adultes eux oui. C'est quoi quelques gâteaux et de la monnaie qui gagne en une journée dans leur vie?

-Mais même ce n'est pas bien ><

-Tu nous dois une faveur.

-Je n'ai jamais fait ça moi ><

-C'est simple.

Il entre dans la boutique et se dirige vers la caisse. Il commence à se servir dans les pots à bonbons et se met sur la pointe des pieds pour prendre des cookies en hauteur et les mets dans son sac. Je l'aide à mon tour avec beaucoup d'appréhension, récupérant quelques boissons dans le mini frigo. Soudainement, la responsable sort des cuisines et nous voit.

-Cours.

Il sort rapidement de la pâtisserie avec son sac et je le suis totalement gênée de mon acte.

Le soir, nous étions à l'immeuble, nous avons rassemblés plusieurs aliments et nous les avons disposés sur la table pour que tout le monde puisse se servir. Les rires éclataient dans la salle et tout le monde parlait avec tout le monde. J'étais contente d'apprendre à tous les connaitre, mais je ne me sentais pas vraiment à ma place ici. 

Je suis rentrée me coucher avec les autres, laissant mes affaires dans ma sacoche, fermant les yeux et rattrapant le temps de sommeil qui me manquait.