Chapitre XX
Je me réveillai avec un mal de tête insoutenable. En me remémorant les derniers événements, je me redressai brusquement.
- Tu devrais y aller doucement, le sort que j'ai utilisé pour t'endormir va te donner un sacré mal de tête pendant plusieurs jours.
Peter. Il m'avait ramenée dans mes appartements. J'étais allongée sur mon lit, le brun à mon chevet. Je ne pouvais même pas le regarder dans les yeux. Ces derniers jours je l'avais détesté. Il m'avait faite prisonnière dans cette cage terrifiante alors qu'il était conscient de ma peur des espaces confinés. J'avais voulu l'aider et il m'avait crachée des monstruosités au visage. Je m'étais clairement leurrée en pensant que je pouvais le faire changer. Oui, je l'avais détesté pendant ces journées et ces nuits que j'avais passé seule, enfermée.
Mais le fait est que l'avoir en face de moi me chamboulait quelque peu. Il ne dévoilait pas son sourire narquois habituel. Il était très sérieux et affichait un air grave.
- Pourquoi tu as sauté ? Tu savais que j'allais te rattraper ? Me demanda-t-il.
A vrai dire je ne m'étais même pas posé la question.
- Si tu l'as fait c'est que tu es plus humain que tu ne le dis. Tu tiens à moi. Ne nies pas, répliquais-je.
- Qu'est ce qui te fait croire ça ?
- Tu savais que Crochet se servirait de moi pour récupérer ses souvenirs, et pourtant tu m'as laissée la vie sauve. Même quand je t'ai désobéi, tu ne m'as rien fait.
Il ne répondit pas et se leva. Il fit apparaître le fameux coffre auquel il tient autant et le posa devant moi.
- Tiens, il est à toi.
- Je ne comprends pas Peter.
- Tu t'es donnée tellement de mal pour l'obtenir. Tu m'as même trahis pour l'avoir.
- Ne dis pas n'importe quoi Pan.
- Tu veux que je te dise ce que je ressens vraiment ? Et bien c'est ça que je ressens. Tu as aidé Crochet à me voler ce que j'ai de plus précieux alors que je t'avais dit de ne pas le faire. Cette boîte et tout ce qu'elle contient, c'est ma seule faiblesse. C'est une arme redoutable. Tu me détestes ? Tu veux me tuer ? Alors sers toi en. C'est la seule arme qui peut m'atteindre.
Je le regardais dans le blanc des yeux, sans comprendre sa réaction ni ses révélations.
- Ouvres la, m'ordonna-t-il en me tendant la petite boite en bois.
Je la pris avec hésitation et l'ouvrit. Dedans, se trouvait des cartes postales, des photographies abîmées par le temps, de vieux dessins d'enfants, et un médaillon sublime en or. Je sortis chaque souvenir de la boite, un à un en les observant attentivement. Je reposais ensuite mes yeux sur la boîte, pensant la trouver vide. Mais il restait une chose, rouge, luisante.
- Qu'est-ce que c'est ? L'interrogeais-je.
- Mon cœur.
J'eus un mouvement de recul. Comment était-ce possible ?
- Il continue de battre en dehors de mon corps, c'est un petit tour que j'ai appris. Grâce à ce sort, je ne ressens plus rien, plus aucune émotion, expliqua-t-il avant de marqua une pause.
Il me scruta avant de commander:
- Prends le.
Je regardais sous tous les angles, l'organe qui brillait d'une lumière écarlate, puis finit par le prendre entre mes mains, avec le plus de délicatesse possible.
- Il te suffit de le presser pour m'ôter la vie. C'est le seul moyen de me tuer. On peut dire que tu tiens littéralement ma vie entre tes mains.
Mais à quoi jouait-t-il ? Il me croyait vraiment capable de le tuer ? Il fit écho à mes pensées:
- Tu as bien tué Ross, tu as déjà oublié ?
Bien sûr que je n'avais pas oublié. Comment le pourrais-je ? En repensant à ce moment qui était sûrement le pire instant de ma vie, j'eus la nausée. Ma gorge se serra tandis que je balbutiais:
- Je.. je n'ai pas eu le choix. Je ne voulais pas.
Cette boule dans ma gorge, ma voix qui tremblait, ma vue qui se brouillait. Tout ça était la preuve de ma culpabilité. Je ne pourrai jamais oublié cela. J'avais enlevé une vie, de mes mains. Ça allait me hanter jusqu'à la fin de mes jours. J'étais une meurtrière.
Sans m'en rendre compte, j'avais fondu en larme. Je pleurais, encore et encore. Les larmes coulaient abondamment, de plus en plus vite et ma respiration s'accélérai. Le souffle saccadée, la respiration haletante, le corps pris de fourmillements, je savais très bien ce qui était en train de se passer.
- Eh! Eden, calmes toi, qu'est-ce qui t'arrive ? S'inquiéta Peter qui s'était précipité à mes côtés.
Cette impression de suffoquer, le corps tremblant de toute part, lutter pour retrouver une respiration régulière. J'étais en train de faire une nouvelle crise de spasmophilie.
La main sur le cœur, J'essayais de me calmer. J'inspirai, j'expirai, comme j'avais l'habitude de le faire quand ça m'arrivait. Je fermais les yeux, en visualisant des choses agréables, mais rien n'y faisait. Cette crise était plus importante que celles que j'avais déjà fait.
Je comptais dans ma tête: un, deux, trois,... Rien à faire, j'avais encore plus de mal à me calmer. Je ne contrôlais plus rien. J'avais mal, je n'en pouvais plus.
Peter, qui n'avait su quoi faire jusqu'ici prit mon visage entre ses mains et me murmura:
- Calmes toi, regardes moi. Inspires, expires, calmement. Concentres toi uniquement sur ma voix.
Malgré ses efforts je n'arrivais pas à réguler ma respiration. Il le voyait bien. Il planta ses yeux dans les miens et prit possession de mes lèvres. Les yeux clos, je lui rendais son baiser qui n'avait rien à voir avec les précédents. Peter était tellement tendre, contrairement à d'habitude. Lui, qui semblait jouer continuellement, n'avait jamais semblé si sérieux. Un vrai baiser de cinéma. Mais à mon plus grand regret, le brun finit par y mettre fin, et s'éloigna.
- Ça a marché.
Il avait raison, ma crise était passée. Je pouvais de nouveau respirer normalement. Mais il ne me laissa pas le temps de lui répondre qu'il s'était évaporé, comme si de rien était.
Épuisée par les derniers événements, je m'étalai sur le matelas et fermais mes yeux pour me laisser envelopper par les bras de Morphée.
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Hey les amies! Vous allez bien ? Nous sommes déjà aux chapitre 20 et vous pouvez remarquer que cette version n'a plus rien à voir avec la précédente. Je ne sais pas si je devrais, mais je suis fière de mon évolution. C'est vrai que quand je lis les anciens chapitres, je me cache, clairement, mais là, après tout ce travail, ça commence à donner quelque chose de bien, non ?
Que pensez vous de ce chapitre riche en émotion ?
De l'évolution de l'histoire ?
Je tiens à préciser que la crise de spasmophilie existe vraiment. Elle est souvent fréquente chez les personnes en manque de calcium et/ou de magnésium comme moi. Ça m'arrive souvent quand je suis très stressée, sur les nerfs, et que je me retiens de pleurer pendant longtemps. Je ne sais pas vraiment si c'est ça qui la déclenche mais c'est toujours comme ça que ça se passe de mon côté. Quand je craque je ne m'arrête plus. Personnellement j'ai énormément de mal à me calmer toute seule. La première fois que ça m'ais arrivé, j'ai eu vraiment peur. On conseille, dans ce cas, de prendre un sac en papier, pour respirer dedans. Voilà voilà.
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