Chapitre XIII
Lorsque je repris conscience, je sentais de petits vagues clapoter sur ma peau. J'étais trempée. J'ouvris les yeux et compris que je me trouvais dans le petit bassin, dans les bras de Peter.
- Enfin, tu es réveillée. Ça va mieux ?
- Je ne ressens plus aucune douleur, annonçais-je, maintenant bien réveillée.
- En plus d'être magnifique, cette cascade est magique. Son eau peut guérir beaucoup de maux.
Je ne répondis pas et m'échappais de ses bras. En me rappelant les récents événements, je l'interrogeais , inquiète:
- Où est Crochet ?
- Quand est-ce que tu vas arrêter de t'en faire pour les autres ? Et surtout pour des gens que tu ne connais même pas ?
- J'ai un cœur contrairement à toi Peter Pan. Tu es dénué de toute humanité.
Il sembla blessé par mes paroles mais se reprit très vite.
- Je suis désolé pour... enfin tu sais, pour ta tête. J'ai perdu le contrôle.
Je me contentais d'hocher la tête. Mais j'étais quand même touchée par ses paroles. C'était bien la première fois qu'il se montrait compatissant depuis que j'étais ici.
- Et ne t'en fais pas pour ce fouineur de Crochet, je ne l'ai pas encore tué. Il est reparti sur son navire. Il n'est pas loin.
Pour une fois que Peter décidait de répondre à mes questions et se montrait honnête, je me lançais:
- Pourquoi tu veux le tuer ?
- Il m'a prit quelqu'un que j'aimais.
Ma gorge se noua sans que je ne puisse comprendre pourquoi.
- Une fille ?
- Une femme, oui.
Le regard dans le vide, je restais silencieuse. J'aurai pu lui poser des milliers de questions pour savoir qui elle était, comment elle était morte, qu'est ce que Crochet voulait récupérer ici. Mais je restais bloquée sur cette femme que Peter aimait. Il était donc capable d'aimer ?
- Mais au fait, qu'est ce que tu fais là toi ?
- Quoi ?
- Comment ça se fait que tu es venue toute seule en pleine nuit ?
- J'avais besoin de me baigner.
- En pleine nuit ?
- Oui, j'aime beaucoup cet endroit.
- Moi aussi. Mais je t'ai déjà dit de ne pas venir toute seule. Je crois que tu ne comprends pas. Tu pourrais te faire attaquer à n'importe quel moment.
Je laissais échapper un rictus.
- Pour quelqu'un qui ne veut pas grandir et qui est censé ne penser qu'à jouer, tu te comportes comme un adulte.
- Et toi comme une enfant. Je dois donc te punir, dit-il en s'approchant de moi.
Est-ce qu'il allait encore jouer avec mes sentiments ou bien allait-il vraiment me le faire regretter?
Il s'approcha encore un peu plus si bien que je sentais son souffle contre mon visage. La lueur de la lune se reflétait dans ses yeux, et à cet instant je ne pus m'empêcher de le trouver incroyablement beau. Peter avait ce charisme naturel sûrement dus à son assurance et à sa magie mais aussi à son physique avantageux. Ses cheveux en bataille et les gouttes d'eau qui roulait sur sa peau le rendaient encore plus attirant. Ses yeux vert étaient si envoûtants qu'on pouvait s'y perdre très facilement.
Tandis que je l'admirais, il appuya sur ma tête et me coula. Je restais un moment sous l'eau et nageais vers le fond. J'avais appris très tôt à nager et j'adorais ça. Je me sentais comme un poisson dans l'eau. Je pouvais passer de longues minutes sous l'eau, les yeux ouverts, à admirer les secrets qui s'y cachaient. L'eau avait le don de m'apaiser. Dans l'eau, j'oubliais tout.
Une fois postée derrière Peter, je ressortis ma tête de l'eau et sautais sur son dos pour essayer de le couler à mon tour.
- Qu'est-ce que tu essayes de faire ? Se moqua-t-il en pouffant de rire.
D'un geste de la main il me fit tournoyer dans les airs avant de me faire plonger sous l'eau.
- Tu ne respectes jamais les règles Pan, râlais-je.
Le temps passait et on nageait, on jouait, sans y prêter attention, jusqu'à ce que le jour se lève.
- Le jour est déjà levé. Aller, viens, on rentre au camps, déclara-t-il en commençant à sortir de l'eau.
- Attends, m'exclamais-je en le retenant pas le bras.
Il m'interrogea du regard tandis que je m'approchais de lui. Une fois à sa hauteur je réduis l'espace entre nos visages encore un peu plus. Il planta ses yeux dans les miens, puis à mesure que je m'approchais, les ferma. J'avais l'impression qu'on s'était tous deux arrêté de respirer. Je vins finalement effleurer ses lèvres. Visiblement à bout de patience, Peter prit le dessus et captura mes lèvres.
- Encore un baiser volé pour toi, le taquinais-je une fois éloignée.
Finalement, si Peter était joueur, moi aussi je savais jouer. Restait à savoir, qui de nous deux allait sortir gagnant.
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