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- Huit de coupe -

Image : Pinterest : Bing

Huit de coupe : Même si elle est mal perçue, cette carte est un message rempli d'espoir. Traditionnellement, elle représente le fossé entre les désirs de la vie rêvée et réalité. Si votre quotidien ne ressemble toujours pas à votre vie rêvée, rien n'est perdu ! Maintenant, il faut accepter de se remettre en cause.

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Suite à leur passage à la morgue, Harley avait demandé un rapport complet au légiste. On ne change pas les vieilles habitudes administratives. Elle le reçu assez rapidement pendant qu'elle était en voiture avec Paul. La jeune femme frappait sa main à la peau foncée sur le klaxon. Les voitures en face d'elle n'avançaient pas du tout et elle commençait à perdre patience. À côté, Paul s'amusait de la voir aussi exaspérée.

-Toi tu n'as pas dormi de la nuit.

-Bien sûr que non ! Dit-elle comme si le manque de sommeil était une évidence. Comment pourrait-on dormir tranquille alors qu'un malade se balade dans les rues ?

-Tu devrais tout de même te reposer. Tu ne pourras pas mener cette enquête à bien.

-C'est sûr que toi, tu dors tranquille sur tes deux oreilles pendant que des jeunes femmes se font tuer. Ironise-t-elle.

Paul haussa un sourcil. Il voyait que sa collègue était énervée contre lui. Il essaye de la calmer sur un ton léger.

-Écoute, je sais que tu m'en veux pour ne pas t'avoir cru. Mais si tu restes fâchée contre moi, nous n'irons pas bien loin.

Harley freina brutalement, la voiture rouge en face d'elle n'avait pas anticipé un piéton. Elle grommela toujours en ayant le regard fixé sur le trajet.

-Si toi, tu m'écoutais un peu plus, on n'en serait pas là.

-Je t'écoute. Mais je ne prends pas tout au quart de tour.

Entre la morgue, le trajet et les réflexions de Paul. Harley se disait qu'elle passait vraiment une journée de merde. Elle n'avait qu'une hâte, arriver au poste et s'enfermer dans son bureau. C'est au même moment que son chef l'appela. Lessivée, elle décrocha l'appel en kit main libre et tourna à la prochaine rue pour se garer.

-Oui ?

-Je suppose que vous sortez de la morgue ?

-Tout à fait.

-Je viens d'avoir le contre-rendu. J'ai tout de suite contacté l'ARPD. Apparemment, une jeune fille du nom d'Eulalie Saint-Clair a été signalée perdue. Ses parents ont prévenu de sa disparition le soir de son meurtre, quand les journaux n'en parlaient pas encore. Elle ne serait pas rentrée de sa consultation à l'hôpital. Elle était aveugle et correspondrait à notre victime. J'aimerais qu'avant d'annoncer son décès, vous alliez interroger les parents. Autant qu'ils soient dans les meilleures dispositions pour vous répondre. Ne tirez pas de conclusion. Il faudra la preuve que ce soit bien leur fille et vous connaissez la procédure !

Et bien, ils n'avaient pas vraiment le choix. Encore une action compliquée. Les deux agents se doutaient que les parents allaient les harceler sur l'identité du cadavre. Mais, Allan avait raison, ils seraient moins sous le choc pour témoigner.

-Quelle est l'adresse ?

-96 rue des fossés.

-Merci. Je vous rappelle plus tard.

Elle décrocha le combiné et démarra de nouveau la mécanique. Paul s'occupait de rentrer l'adresse dans le GPS.

Le 96 rue des Fossés était une avenue qui regroupait un petit canton de maisons et de jolis jardins. Il était facile pour nos enquêteurs de deviner que la famille était plutôt aisée. Bien que les maisons n'étaient pas très grandes, le pavillon était fermé par un grand portail forgé. Paul sonna à l'interphone en déclinant son identité. La porte s'ouvrit immédiatement, laissant entrer la voiture de fonction au milieu d'une allée parfaite qui amenait à gauche ou à droite les passants vers l'une des places de parking disponibles et privées de chaque résident. Ce fut un peu plus loin que la voiture de police se gara devant une maison beige au toit rouge. Des buissons entouraient le jardin afin de cacher la vue des curieux. Un petit portique rouge fermait l'entrée. Lorsque les policiers sortirent de leur véhicule et commencèrent à faire le tour pour se diriger vers ce portique, un homme aux cheveux blonds venait de l'ouvrir. Au même moment, Harley envoie un mail à Sam avec tout ce qu'elle venait de découvrir et le contre-rendu du légiste. Les deux policiers allèrent à l'encontre de cet homme qui portait un jean brun et une chemise blanche boutonnée jusqu'au cou.

-Bonjour Monsieur Saint-Clair. Je suis Paul Miras et voici ma collègue Harley Krone. Nous venons discuter avec vous et votre femme de votre fille disparue.

Les mains de l'homme tremblaient d'anxiété. Il triturait sa montre de la main gauche. Il hocha la tête quelque peu soulagé de la venue des agents. Il avait deux yeux bleus vitreux. Ce fut assez évident que ce monsieur était aveugle.

-J-Je suis Gaston Saint-Clair. Le père d'Eulalie. Je vous en prie, entrez.

Monsieur Saint-Clair les invita d'un geste de la main et ouvrit le portillon. Bien que l'homme ne voyait rien, il se mouvait facilement au milieu de l'allée. Sur les côtés, un petit jardin intérieur et assez confortable entourait la maison. Les trois personnes entrent dans un couloir au papier peint marron. L'hôte proposa aux policiers d'enlever leurs vestes sur un petit porte-manteau, mais ceux-ci refusèrent avec politesse. L'homme les emmena dans un salon au style des années 50. Pourtant, le père d'Eulalie ne semblait pas si vieux, il devait avoir la quarantaine. Assise sur un fauteuil, une jeune femme aux cheveux bruns lisait un journal avec une tasse de thé. Elle leva de jolis yeux verts vers les policiers, sans surprise de les voir ici.

-Bonjour, souhaitez-vous un rafraîchissement ?

-C'est ma femme, Anne. Précise leur hôte.

-Juste un verre d'eau. Signifia Paul.

-Et moi un café noir. Demanda Harley.

La jeune femme à la robe blanche se leva et se dirigea vers la cuisine, annexe au salon. Elle était magnifique, elle ressemblait trait pour trait à la victime. Pas de doute, c'était leur fille qui avait été retrouvée sur les quais. Les deux policiers s'assoient sur un vieux fauteuil moelleux. Le père s'était assis en face, dans un siège en cuir. La mère arriva et déposa un verre à chacun des invités.

-Vous pouvez prendre des sucreries si vous le souhaitez. Dit-elle en montrant quelques bonbons dans un pot en verre. Notre fille les adorait.

Harley n'arrivait pas à comprendre la dame, son visage était bien différent de celui de son mari. C'est comme si que sa fille n'avait jamais disparue. Elle s'assoit sur une chaise en bois.

-Je suis l'agent Harley Krone et voici l'agent Paul Miras. Rappela la policière aux parents. Nous allons poser quelques questions à propos de votre fille.

-Certains de vos collègues nous ont déjà interrogé. Fit l'homme en reprenant le triturage de sa montre.

-Nous ne sommes pas de la même section.

Le couple se jeta un coup d'œil avant d'affirmer.

-Tout ce que vous souhaitez. Fit la femme d'une voix douce.

-Quand est-ce que vous avez vu pour la dernière fois votre fille ? Commença le policier.

C'est le mari qui prit la parole.

-Avant-hier... Elle devait se rendre à l'hôpital pour des soins. Elle devait parfois le faire pour examiner ses yeux. Si vous ne l'avez pas remarqué, elle possède la même cécité que moi.

-Est-ce qu'elle était à l'aise avec son handicap ?

-Tout à fait. Je lui ai tout appris. Ça aide d'avoir un parent qui a déjà vécu ça. C'est héréditaire, une maladie génétique. Nous ne voyons que le noir complet.

-Reprenons. Continue la policière. Que s'est-il passé la dernière fois que vous l'avez vu ?

-Elle était descendue. Précise sa mère. Elle nous a dit bonjour et elle a déjeuné avec nous avant de partir à ses soins. Elle devait aller à l'école juste après mais l'établissement nous a assuré qu'elle n'est jamais venue en cours. Nous pensions que l'hôpital l'avait gardé un peu plus. Eulalie n'a jamais répondu à nos messages. C'est le soir que nous avons signalé sa disparition à la police.

-Ils nous ont dit que c'était difficile de lancer des recherches puisque Eulalie était adulte. Rajouta le père presque en colère.

-Quel est le nom de l'hôpital et de son école ? Demanda Harley à la mère.

-L'hôpital Sainte-Sarah et la faculté Truman en art.

-Est-ce qu'elle avait un comportement étrange depuis quelque temps ? Est-ce qu'elle vous a parlé de quelqu'un de particulier ?

-Non du tout. Elle est très heureuse, c'est tout. Elle n'a pas de petit ami.

-A-t-elle un ou une amie très proche d'elle ?

-Oui, Aglaé est sa meilleure amie. Elle est à la faculté.

-Aglaé comment ? Elle nota l'information.

-Aglaé Truman. Son père est le directeur de l'école.

-Votre fille faisait de l'art. Intervient Paul en buvant son verre d'eau. Mais elle était aveugle, non ?

Monsieur Saint-Claire se leva, contrarié.

-Vous pensez que lorsqu'un est aveugle, on n'est capable de rien ?! Ma fille est dans une section d'art adaptée à son handicap et elle est très douée !

Quel con. Pensa Harley.

-Je n'ai pas dit ça. Cela me surprenait juste.

-Calme-toi Gaston. Calma son épouse.

Le parent s'assoit toujours tremblant.

-Oui. Eulalie est très douée. Vous pourrez aller observer les tableaux dans sa chambre. Elle doit participer aux concours des "Graines d'artistes".

-Comment était Eulalie ?

-Très sensible. Elle peut comprendre n'importe qui et elle est souvent touchée lorsque les autres ont des soucis. Elle est vraiment douce. Elle est très patiente et elle a énormément de connaissances.

-Je vois. Auriez-vous une photo d'elle ?

-Évidemment.

La mère se leva et tendit une photo d'Eulalie et de sa famille. La jeune fille ressemblait bien à la victime. Ses cheveux bouclés retombaient magnifiquement sur ses épaules. Ici, elle portait un béret gris et elle avait les yeux bandés par un tissu bleu. Tout le monde souriait avec une joie infinie. Une photo qui pinçait le cœur de l'enquêtrice qui allait devoir annoncer aux deux parents la mort de leur fille.

Harley prit une grosse gorgée de café avant de rendre le portrait.

-Est-ce qu'Eulalie avait des ennemis ? Ou des gens qui ne l'appréciaient pas ?

-Non pas à notre connaissance. Dit le père.

-Messieur et madame Saint-Clair. Il faut que je vous parle de quelque chose.

La tension se faisait plus lourde. La policière avait l'impression que le papier peint autour d'eux allait s'effriter à tout moment.

-Je ne sais pas si vous avez vu les informations. Mais nous avons trouvé un cadavre sur les quais d'Yves.

-C'est votr-

Harley coupa son collègue.

-Nous vous demandons d'aller à la morgue pour confirmer si c'est oui ou non votre fille.

Le parent devient beaucoup plus pâle alors que sa femme restait imperturbable. Impossible de deviner ses pensées ou ses émotions. Pendant un instant, Harley aurait cru voir Sam, sauf que son ancien collègue avait beaucoup moins de douceur. Le silence se prolongea jusqu'à ce que la femme prenne la parole.

-Où se trouve le corps ? Nous irons juste après, d'abord, inspectez la chambre de notre fille.

-À la morgue près de l'hôpital.

-Merci.

Le silence revient de nouveau. Afin de ne pas perturber plus ses deux parents. Les policiers se lèvent.

-Nous allons faire vite.

Madame Saint-Clair leur indiqua la chambre. Les deux policiers montent à l'étage et se rendent dans une petite pièce remplie de bric-à-brac.

En plus d'être extrêmement lumineux, les murs étaient recouverts de magnifiques tableaux. C'était impressionnant de voir une fille aveugle faire de si beaux portraits. Du rouge au bleu, on retrouvait des paysages, des personnages et des animaux. Cette jeune fille aurait pu devenir une peintre célèbre et reconnue. Il y avait des palettes de couleurs sur une table et des livres en braille. Par souci du détail, Harley prit en photo les peintures. Il n'y avait rien de plus à part des effets personnels et du matériel. Les deux enquêteurs sortent en saluant les parents qui se préparaient déjà à se rendre à la morgue.

Une fois dans la voiture, la tension était redescendue. Paul s'alluma une cigarette. Harley ne fumait pas. Elle préférait évacuer le stress par le sport.

-Encore une famille brisée. Finit par dire Paul.

-Hmmm...

-Cette petite me fait un peu penser à ma gamine.

-Tu as une enfant ? Harley était surprise. Elle ne savait pas que son collègue était papa.

-Oui elle a 4 ans.

-Tu es marié ?

Il ne répondit pas tout de suite. Laissant un nuage de fumée s'échapper par la fenêtre.

-C'est compliqué. Bon, et maintenant ?

-Je propose d'aller interroger son amie et son médecin.

Le téléphone d'Harley vibra, elle y jeta un coup d'œil. C'était Sam.

"Rendez-vous ce soir. J'ai été plus malin que toi."

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