PROLOGUE - DISTRACTION
J-100
Jeon Jungkook
Distraction
La salle est bondée.
Je ne sais même plus où regarder tellement les convives affluent. Ils passent devant moi sans me voir, trop préoccupés par les mets luxueux et les discussions hypocrites. Je n'ai jamais éprouvé de plaisir à participer à ce type d'événements, peut-être par amour pour la solitude ou simplement par manque de capacités sociales. Ces deux options résument probablement mon existence. Celle où je me laisse porter par le fleuve de ma vie, prêt à plier face aux courbures et déterminé à affronter les embûches qui se dressent en travers du chemin qui m'a été tracé.
Je ne me rappelle pas avoir reçu d'indication quant à la tenue adéquate à porter, alors j'ai opté pour un vêtement traditionnel, montrant la puissance de ma gyebo*, tout en ne négligeant pas sur un certain étalage de richesse, ce que j'exècre. Mon hanbok* respecte la couleur que je préfère et ce noir intense est relevé par des dorures formant des épines qui s'emmêlent entre elles. Cela ne laisse que peu de doute sur la complexité de la broderie et son prix. Sur la poitrine, j'arbore fièrement le totem de ma famille qui définit à la fois mes aspirations, mes forces, mais aussi mon caractère. Le dragon s'étale sur l'entièreté de mon buste et sa queue, se finissant en une pointe acérée. Le symbole se termine dans mon dos et semble me retenir entre la sinuosité de sa silhouette.
A travers la foule élégante à souhait, je reconnais certains visages et j'y mets même quelques noms, puisque la plupart sont des personnes importantes. Ces dernières régissent les règles de notre race, elles les portent et les dessinent, leur donnent vie.
Je n'ai pas toujours suivi chacune d'entre elles, j'ai parfois été laxiste ou bien les circonstances m'ont poussé à contourner, voire à bafouer plusieurs lois.
Un majordome s'arrête à ma hauteur et me salue en me proposant son breuvage d'un rouge aussi sombre que nos âmes corrompues. J'attrape une coupe en le remerciant d'un bref mouvement de la tête, puis porte la boisson à ma bouche.
Ce sang est de bonne qualité, on sent qu'il vient d'un humain qui ne connaît ni la peur ni l'enfermement. Son goût est légèrement piquant, amer, mais tout de même délicieux. Il laisse un agréable sentiment dans mon corps lorsque cette chaleur nouvelle s'invite dans mon œsophage. Je ferme les yeux, sentant des picotements me parcourir les membres tandis que cette énergie régénératrice se répand en mon sein.
Il n'y a rien de mieux que le sang d'une personne volontaire. Quand elles sont forcées, l'effroi s'invite dans les veines de l'individu et ce stress contamine mes pensées et les rend horriblement horripilantes.
Une fois ma coupe terminée, j'ouvre à nouveau les paupières sur cet enfer nommé « cérémonie », célébrant le retour d'un aristocrate en ville.
Il est de coutume d'organiser un banquet quand notre absence a été remarquée parce qu'elle a duré un certain temps. Si je dois être honnête, je dirais que toutes les occasions sont bonnes pour les festivités. C'est le moment de rencontrer du monde, de se faire connaître ou reconnaître, et de profiter de la nourriture à profusion, qu'elle pousse dans la terre ou sorte du ventre d'une mère.
Durant ces cent dernières années, j'ai pu assister à toutes sortes de fêtes et rituels, parfois simplement frivoles et superficiels, et parfois plus obscures, faisant appel aux vices et à la perfidie. Pour ma part, je ne m'y rends que rarement, préférant la solitude de mon manoir, en bon cliché que je suis.
Néanmoins, je n'oublie pas que je suis ici pour une raison qui n'a rien à voir avec cet élixir que je viens de terminer. Je pose mon verre et continue d'inspecter le lieu de réception tandis que personne ne me prête réellement attention.
Je ne sais pas si c'est à cause de la crainte qu'inspire mon nom ou bien le masque venant dissimuler mes traits. Il s'agit d'un bal où la discrétion et la dissimulation sont de mise. Alors, à l'entrée, ils ont distribué divers accessoires permettant de camoufler notre identité. Cependant, portant fièrement la créature emblème de ma gyebo, le secret de ma personne n'en est plus tout à fait un.
Je profite de l'inattention des invités pour scanner les portes et accès entourant la salle. La première issue se trouve être celle que j'ai empruntée pour entrer, et la seconde se situe dans le fond de l'immense pièce, non loin d'un escalier dont les marches sont recouvertes d'un tapis d'un marron chaud et scintillant.
L'étage mène probablement aux chambres de cet ancien hôtel rénové en une demeure gigantesque. Un bureau doit également trôner quelque part, renfermant ce que je suis venu chercher.
Quand ma peau se met à fourmiller, je me rends compte que je ne passe peut-être pas tout à fait inaperçu. L'esprit du dragon tapi en moi vient chatouiller mon épiderme, son instinct se réveillant pour m'inviter à la prudence. En effet, ma tête se tourne rapidement vers un visage occupé à me scruter, à m'inspecter.
La silhouette toute en courbes délicates de cette femme me saute aux yeux. Sa longue chevelure chocolat, d'une lisseur trompeuse, cascade sur son buste, s'arrêtant au niveau de ses hanches habillées d'une jupe large faite d'un volant rouge qui ne peut qu'attirer les regards. Son hanbok est également brodé de dorures, à l'image du mien, mais il n'indique pas à quelle gyebo elle appartient. Il se pourrait qu'elle ne soit qu'une simple vampire et qu'elle n'ait pas d'emblème comme les Gitpaieos*. Plus discrète que je ne le suis malgré la couleur voyante de sa tenue, son masque ne couvre pas l'entièreté de son minois, contrairement à celui que j'arbore. Son accessoire est plus fin, ne dissimulant que son regard, pourtant il m'apparaît bien sombre, même d'ici.
Mes pupilles continuent d'être absorbées par l'ombre magnétique de son allure, puis elles remontent pour se planter dans ses prunelles. Je reste captivé un certain temps, jusqu'à en oublier la foule, l'agitation, la musique, alors que l'ambiance est animée et insouciante.
Le sourire que cette femme m'envoie est un tantinet provocateur, comme l'annonce d'une partie de jeu dont j'ignore les règles. Elle finit par se détourner de moi, me laissant une impression de vide, un sentiment d'abandon que je n'arrive pas à expliquer.
Je secoue la tête, revenant peu à peu à moi.
Je suis habituellement loin de ces batifolages, ce n'est pas mon genre. Je ne suis ni un honorable compagnon ni un bon amant. Le plaisir de la chair ne m'intéresse tout simplement pas, au point où je me suis interrogé sur ma sexualité et où j'ai fini par en déduire que j'étais sûrement asexuel. Malgré quelques aventures qui ont rythmé ma vie, notamment ma jeunesse, afin de me convaincre que je pouvais être comme tous les autres, je n'ai que rarement connu le désir.
Certains diront que je n'ai pas rencontré la bonne personne.
D'autres pencheront pour le fait que ma carrière est infiniment plus importante pour moi. Ce qui n'est pas complètement faux.
Je suis mentalement indisponible, ce qui rend mon corps hermétique à toutes sortes d'approches.
Cet épisode n'est qu'un simple égarement.
Après tout, je ne suis qu'un homme ayant desbesoins primitifs à assouvir qui n'ont rien à voir avec la passion ou l'envie.
Je me racle la gorge et, après plusieurs clignements de paupières, cette silhouette n'est désormais plus qu'un lointain souvenir, parti en fumée, littéralement emporté par la foule.
Je fends l'assemblée, me faufilant entre les corps échauffés par leurs mouvements de danse ou l'excitation liée au buffet. Mes pas ne sont ni pressés, ni lents, et me conduisent progressivement jusqu'à cet escalier qui me fait de l'œil depuis un moment. Je monte les marches sans regarder derrière moi, je crains de montrer mes intentions si je surveille mes arrières. Une personne innocente ne vérifie jamais qui la suit ou l'observe, alors je prends le risque d'avancer sans me retourner.
Une fois à l'étage, un décor scintillant, à l'image de ces marches vêtues de ce tapis brillant, me fait face. On se croirait dans un château d'exposition où le côté vintage a été poussé à l'extrême. Les rideaux, les tableaux, les chaises venant d'une autre époque, tout a été placé comme si nous avions remonté le temps. Je ne suis pas sûr d'apprécier l'ambiance qui se dégage de cette poussière et de ces années d'incertitudes et d'insécurité pour mon pays.
Un long couloir se dresse devant moi, parsemé de nombreuses portes menant à de nouveaux secrets. J'essaie d'ouvrir chacune d'entre elles sans m'attarder à les visiter, cherchant celle qui me sera interdite, celle que l'on a pris soin de verrouiller.
L'avant-dernière ressemble au trésor de mon exploration, l'unique étape de ma quête. Je pourrais forcer la poignée, elle ne résisterait pas à la puissance que j'y exercerais, mais la discrétion est une qualité importante en mission. Sans compter qu'il s'agit d'un trait de caractère que j'ai peaufiné avec les années, arrivant aujourd'hui à me rendre suffisamment invisible pour que le monde oublie ma simple existence.
Même si mon accoutrement crie le contraire.
Par précaution, je jette un coup d'œil derrière moi, mais je suis seul. Discrètement, mon ongle se transforme en une griffe longue et pointue que j'introduis dans la serrure. En peu de temps, je trouve le loquet et le lève suffisamment longtemps pour actionner la poignée et pénétrer les lieux.
La salle est plongée dans le noir, les rideaux ayant été tirés, et je n'ose pas briser l'obscurité de peur qu'une âme errante ne soit attirée par le faisceau de lumière qui pourrait filtrer sous la porte. Je me déplace alors grâce à la vision nocturne que me confèrent les capacités de mon dragon, ce qui me permet de déambuler sans grande difficulté.
Un immense bureau mange une bonne partie de cette pièce exiguë. Etant donné la taille de la demeure, je me serais attendu à un espace plus imposant, à l'image que je me fais d'une personne influente, mais ce détail ne me perturbe pas davantage. Je commence à fouiller à travers les nombreux papiers dispersés sur la surface de la table de travail, puis ouvre les différents tiroirs à la recherche de cet objet précieux.
Alors que j'allais me diriger vers un placard, j'entends un grincement dans mon dos. Mon corps se fige et ma respiration se coupe, comme si elle pouvait trahir ma présence ici. Mes écailles ne sont pas sorties, mais je n'ai pas besoin d'elles pour sentir les frissons gagner mon épiderme et envahir mes sens. Je perçois même des effluves sucrées, comme si j'étais entouré de fraises des bois.
Les vampires ne dégagent qu'une faible odeur habituellement, mais certains d'entre eux, peut-être plus puissants, laissent échapper une douce senteur mensongère, servant à duper les prédateurs environnants. En effet, ceux qui jouissent d'un parfum naturel sont généralement coutumiers à contrôler leur odeur et la manipulent à leur guise afin de tromper leur ennemi.
Cette personne est définitivement expérimentée.
Parce qu'elle peut masquer sa trace et qu'elle peut se fondre dans une population humaine, qui est bien plus nombreuse que celle de notre race.
Je me retourne, ne pouvant feindre l'ignorance plus longtemps. Le noir conserve sa possession sur la pièce, la cache aux yeux du monde, et nous enveloppe dans une ombre oppressante.
Je reconnais son aura hypnotique et sa chevelure noisette, mais si j'avais encore des réserves, son regard recouvre mon scepticisme. Cette femme au hanbok rouge et à la broderie dorée m'a suivi jusqu'ici.
Pourquoi ?
Me suspecte-t-elle de quelque chose ?
— Je cherchais la salle d'eau, mais je crois avoir fait une bien meilleure découverte.
Sa prononciation est parfaite, elle maîtrise l'art de l'éloquence, à n'en pas douter. Sa voix est chaude, presque envoûtante, et si ses battements de cils sont lents et équivoques, sa posture ne me donne pas l'impression d'une jouvencelle.
— Si vous me disiez ce que vous cherchiez vraiment, réponds-je d'un ton rauque, relativement bas.
Elle émet un petit rire en baissant la tête vers le sol, son sourire ne quittant pas ses lèvres légèrement pulpeuses. Elle ramène sa main vers son visage et retire le bandeau qui cachait ses traits. Quand elle relève le menton, une certaine finesse et délicatesse transparaissent, elle paraît douce.
— Je ne peux rien vous cacher, dit-elle en amorçant quelques pas dans ma direction. Vous m'aviez l'air perdu et j'ai eu le cœur à la charité ce soir.
Elle m'a donc bien suivi.
Elle s'arrête à un mètre, laissant ses yeux naviguer sur mon corps et j'ignore si elle me désire ou bien si elle m'analyse.
— Vous ne semblez pas faire dans la charité, je me méprends ?
Ma langue claque contre mon palais, je me montre incisif, je ne veux pas qu'elle se méprenne sur mes intentions à son égard.
— Vous paraissez me connaître, vous l'avez décelé en un seul regard ?
Cette fois-ci, sa voix se montre plus suave, charmeuse, prête à m'ensorceler. Mon cœur s'emballe lorsque la pointe de ses pieds heurte les miens.
Cette nouvelle proximité me permet de capturer la couleur de ses prunelles, et leur vert intense me percute. Il est rare d'observer une telle pigmentation, notamment en Corée du Sud, où les individus semblent dépourvus d'imagination et se limitent aux nuances de café jusqu'au charbon d'ébène. Son odeur s'infiltre dans mes narines et je pourrais m'en sentir agressé si ce parfum n'était pas aussi léger qu'une brise d'été.
Je n'arrive pas à expliquer les sensations de mon corps, je ne rejette même pas ce rapprochement, comme si elle ne m'importunait pas vraiment. Pourtant, mon dragon est agité, se demandant s'il ne serait pas plus convenable d'instaurer une certaine distance.
— Votre regard vous trompe, rétorqué-je en veillant à garder le contrôle sur ma respiration.
— Il n'y a que lui qui vous trompe ?
Ses mots sont exquis dans sa bouche, mais ce n'est pas ce qui attire mon attention.
Non, c'est le grain de beauté qu'elle possède sous son œil droit, ainsi que celui qui a élu domicile dans ce même iris. Je suis fasciné par eux, ils me questionnent sans que je ne saisisse vraiment pourquoi.
Ils sont beaux, tout simplement.
Et ils se marient parfaitement avec cette brûlure que je lis dans son regard, ce côté pénétrant, voire tranchant. Ils ne peuvent laisser indifférents que ceux qui ne savent pas correctement regarder.
— Est trompé que celui qui est séduit.
Son sourire s'agrandit à ma répartie et elle hoche seulement la tête, visiblement en accord avec mes propos.
— Et êtes-vous séduit ?
Étrangement, cette simple phrase me sort de ma torpeur. Elle, et la main qu'elle vient de poser sur la broderie de mon vêtement, au niveau de ma poitrine.
Mes jambes sont prises au piège entre le bureau et la créature en face de moi, alors je n'hésite plus à attraper ses épaules pour la faire reculer. Elle semble surprise, n'ayant probablement pas l'habitude de se faire rejeter.
Son charme doit opérer sans qu'elle n'ait à faire plus d'efforts que cela, et j'admets avoir songé à y céder, pour une raison que j'ignore.
Mais je n'oublie pas pourquoi je suis là.
— J'en déduis que cela veut dire « non », reprend-elle d'un ton plus taquin que je ne l'aurais imaginé, étant donné mon refus.
— La séduction implique une attraction que je ne ressens envers personne, alors ne vous en sentez pas offensée, m'expliqué-je alors qu'elle n'avait pas besoin de connaître mes raisons.
— Pourtant, votre pouls s'est emballé, me provoque-t-elle avec la confiance qu'elle n'a jamais vraiment perdu. Ou peut-être était-ce parce que je vous ai surpris à fouiller un lieu qui vous est interdit ?
Je fronce les sourcils.
Joue-t-elle avec moi depuis qu'elle a mis un pied dans cette pièce ?
— Est-ce ce que vous cherchiez ? m'interroge-t-elle en plongeant la main dans son décolleté.
Elle en ressort une clé qui me fait ouvrir les yeux en grand.
Je m'immerge à nouveau dans les expressions de son visage, éberlué.
— Malgré des réactions primitives, vous me surprenez, poursuit-elle, énigmatique. Les prochains jours risquent d'être forts intéressants.
Son sourire est resplendissant de malice tandis qu'un bouillonnement étonnant s'empare de mon corps. Cette femme n'a jamais eu l'intention de me séduire, j'en suis convaincu.
Ses traits s'effacent soudainement, comme si elle allait disparaître. J'accours vers elle, mais avant de l'atteindre, l'obscurité reprend ses droits et le néant s'invite autour de moi.
Brusquement, je me réveille.
Assis sur un matelas de fortune à même le sol, le cachot où il semble que je sois enfermé se fait écrasant. Ma respiration s'accélère, ma poitrine palpite sous l'effet d'une montée subite de panique.
Je retrouve la poussière du château de mon rêve, mais le luxe a disparu. Des barreaux m'emprisonnent dans cette petite caverne faite de pierres grises parsemées de griffures en tout genre.
Je ne suis visiblement pas le premier visiteur.
Qu'est-ce qui vient de se passer ?
Comme si on lisait dans mes pensées, et c'est peut-être le cas, une voix profonde et chaude s'élève du fond de la petite grotte :
— Bienvenue dans ton enfer personnel, Jeon Jungkook.
Cet homme, dont je ne perçois que la silhouette sombre au loin, l'épaule appuyée contre l'une des parois et les chevilles croisées, adopte une posture nonchalante, à l'image du ton traînant qu'il vient d'adopter.
Je ne sais pas de qui il s'agit, mais je sais enfin pourquoi je suis là.
C'est un Trompeur. Et il y a de grandes chances qu'il devienne mon abîme.
La fonction première de cette race qui utilise l'illusion est la fourberie, car ce sont d'excellents joueurs et ils n'ont aucun scrupule à exploiter toutes nos faiblesses pour arriver à leur fin.
Je ne sais pas à quoi s'apparente mon enfer personnel, mais il semblerait que je ne vais pas tarder à en voir les teintes.
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NOTE DE L'AUTEURE :
Que pensez-vous de cette entrée en matière ?
Pardon pour ce prologue qui fait la taille d'un chapitre haha ^^
Cette fois-ci, dans un Taekook, je passe sous le point de vue de Jungkook, ça va me changer, surtout que sa personnalité risque d'être complexe. Il est fier, froid et solitaire. De même que celle de Taehyung qui devrait vous faire bouillir. Dans ma tête, il est joueur, horripilant et charismatique !
Nous partons pour un ennemies to lovers bien corsé ! Et sur un slow burn, vous me connaissez maintenant ^^
Avant de vous laisser, faites-moi part de vos théories sur la suite, surtout concernant la fin du prologue !
Bisous, mes Dumiz !! (doit-on également trouver un nom aux lecteurs de "Le trompeur" ?)
Era xx
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