Chapitre 6
- ATTALANTE DELACROIX !!! À CAUSE DE TOI ON VA ÊTRE EN RETARD !!! GEORGE, FRED ET LEE NOUS ATTENDENT !!!
Je tombai de mon lit et la couette me recouvra totalement. Les réveils d'Angelina ne m'avaient pas vraiment manqué...
- Angelina... Cours si tu ne veux pas que je te lance un crache-limaces !
J'entendis mes deux camarades de chambre sortir en riant et moi je partis faire ma toilette vite fait. Je pris ma baguette en main et la regardai longuement. Qu'est-ce que ce morceau de bois m'avait manqué... Le pouvoir de ces trente-sept centimètres de houx et du cœur en sang de phénix était grisant et la complétait. Quand elle l'avait acheté chez Ollivander, celui-ci lui avait dit que cette baguette était unique, le sang de phénix étant presque impossible à manier. C'était un défi de jeunesse et personne n'avait pu la manier avant moi. Je n'avais pas du tout prêté attention à cette histoire avant aujourd'hui; pour moi, ce n'était qu'un coup de chance.
J'allais sortir quand je réalisai que mes cheveux étaient en bataille. Ils étaient noirs frisés donc ce n'était pas simple de les maîtriser. Maintenant que j'y repensais, mon oncle et ma tante étaient blond et rousse; le fait que mes cheveux étaient une bataille de boucles noires venait probablement de mon vrai père. Je lançai un sort avec ma baguette et regardai le résultat. Mes cheveux étaient désormais lisses et m'arrivaient dans le bas du dos. La magie était vraiment pratique en ce monde. J'avais mis un jean et le pull d'anniversaire que m'avait fait Molly. Il était rouge et dorée, un grand A sur l'avant. Il était si doux... Je comprenais, en le portant, ce qu'était l'amour d'une mère.
Je sortis enfin de la chambre des filles de troisième année et allai rejoindre ma bande dans la salle commune. Angélina, Katie et Lee avait leur malle près d'eux. Ils rentraient pour les vacances de Noël. Je les avais à peine retrouvé et je devais déjà les laisser repartir.
Moi je restais avec les Weasley à Poudlard, ce qui ne me dérangeait pas tant que ça. Je pouvais tout doucement mais sûrement me réapproprier ces couloirs.
Une fois bien dans la salle commune George passa un bras sur ma taille et Fred un sur mes épaules.
- Maintenant qu'on t'a de retour...
- On ne te laissera pas repartir aussi vite !
- Les jumeaux... Qu'est-ce que vous m'aviez manqué !
Ils me firent tous les deux un grand sourire et je me sentis vraiment bien. Les petit souci de la veille avait déjà été oublié. Il y avait eu quelques rumeurs, bien évidemment, mais on avait pu s'en sortir en disant que la stimulation excessive des tous les élèves dans la salle de banquet avait été un peu de trop pour moi après trois mois de silence.
On déposa tout ceux qui rentraient chez eux sur le quai du train et le trio d'enfer rentra au château en passant par le parc de Poudlard. Il neigeait fortement mais on était bien couvert.
En passant devant le terrain de Quidditch j'eus soudain une idée. Une idée brillante à mon avis.
- Les garçons. Cela vous dirait de me faire remonter sur un balai ?
On s'arrêta tous les trois net et nous nous lancions le même sourire en coin.
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J'attrapai au vol le souaffle que Fred me lançait. Il ne m'avait pas fallut longtemps pour revenir à mes anciennes cascades. Je fis une pirouette à une trentaine de mètres de hauteur et descendis en piquée vers les buts à une vitesse folle malgré mon vieux balai.
Ce sentiment m'avait manqué. Ce n'était que la deuxième année que j'étais dans l'équipe de Gryffondor, mais je savais déjà que je pourrais passer ma vie sur un balais ; c'est en volant que je me sentais vraiment libre.
Cette sensation grisante de voler et de ne jamais savoir ce qui allait se passer était ce qui me maintenait véritablement en vie. Je voulais faire ça jusqu'à la fin de mes jours.
Un peu avant le but George essaya de m'empêcher de marquer mais je l'esquivai et jetai mon souaffle dans l'anneau du centre. En plein dans le mil.
- YES !
Les jumeaux me rejoignirent dans le ciel et me tapèrent dans la main.
- Tu es toujours aussi douée, Atalante !
- Je suis content qu'Olivier ne t'as pas remplacé !
- Toujours aussi douée sur un balai Delacroix !
On sursauta dans les airs et je regardai en bas sur le terrain. Le Professeure McGonnagal nous attendait sur l'herbe. Pourtant on n'avait encore rien fait. On descendit tous les trois d'un même mouvement et atterrîmes synchroniquement sur l'herbe humide.
- Que se passe-t-il Professeur ?
- Le Professeur Dumbledore aimerait vous voir dans son bureau Delacroix. Les jumeaux, je pensais vous avoir confié du travail...
Fred et George devinrent livides et il partirent en courant en me laissant en plan avec la vieille McGo. Les traîtres ! Ils allaient me le payer cher ! Je suivis la professeur en me disant que le Professeur Dumbledore allait encore me parler de ma condition de Banshee et me demander si j'avais senti la mort planer au-dessus de quelqu'un. Comme il l'avait déjà fait trois fois depuis hier soir, après que j'aie déraciné ce pauvre chêne dans la forêt interdite. Je savais qu'une âme avait disparus, mais je ne pouvais pas savoir qui, ni où. Et moi j'allais encore lui répondre que ce n'était pas clair, que tout ce que je ressentais était une présence oppressante : la Banshee était en moi et voulait parfois sortir, mais restait la plupart du temps une présence sourde, comme une ombre qui me suivait partout. Je vais faire bouffer des boules puantes à Fred et George pour m'avoir laissé seule !
- Delacroix nous sommes arrivées. Pourriez vous arrêter de traiter vos acolytes de tous les noms d'oiseaux possibles?
- J'ai fait ça moi ? Euh... Je veux dire, oui bien sûr professeur.
La vielle McGo leva les yeux au ciel sûrement au bout de sa vie. La professeur toqua à la porte et la sourde voix de notre directeur nous invita à entrer. McGonagall me fit signe de passer en première, et j'ouvris donc difficilement la vieille porte en bois. Elle devait être aussi lourde que moi ! Si ce n'est plus. Je m'arrêtai rapidement en voyant les neuf têtes rousses et la tête brune. Les larmes me montèrent aux yeux.
- JOYEUX ANNIVERSAIRE!!!
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