Un espace blanc. On dirait une chambre, mais il n'y avait rien dans cette pièce à part un lit simple d'une personne, blanc également. Honnêtement, je ne savais pas depuis combien de temps je me trouvais dans cette pièce. J'étais assise contre le sol et je fixais toute la journée le mur vide devant moi. Les cris s'étaient arrêtés. C'était au moins déjà ça. 
Je n'avais pas ma baguette, donc je me doutais que tout se passait dans ma tête. Depuis le tout premier jour que je l'avais tenu en main, elle ne me quittait jamais, même quand je dormais. Tout ce beau petit monde serein devait être né de mon imaginaire. 

Les jumeaux venaient me voir tous les jours, je crois. Car oui, je les entendais. Ou du moins, je pensais les entendre. Je ne les voyais pas mais j'entendais leurs voix résonner dans la pièce où je passais tout mon temps. J'avais lu quelques livres de médecine moldus sur le sujet mais je ne m'étais jamais imaginé vivre cette situation un jour. Tout ce monde imaginaire sans magie ni camarades de Poudlard, j'en avais déduit que j'étais dans le coma. Dans un coma assez profond pour que je sois incapable de me réveiller par ma propre volonté, mais pas assez profond pour que mes fonctions cérébrales s'arrêtent. Et vu les nombres de fois que j'avais entendus Fred et Georges me parler, je déduis que j'étais inconsciente depuis un certain temps. Molly était aussi passée avec Ginny et toute la famille pour me souhaiter un joyeux anniversaire. J'avais donc quatorze ans.
Je ne pouvais même pas les enlacer et les remercier pour l'amour qu'ils me donnaient depuis mes onze ans. 

Je voyais mon monde s'effondrer autour de moi. Je n'en pouvais plus. Je ne savais même pas quelle maladie me touchait. Je savais juste que cela faisait beaucoup trop longtemps que j'était dans cette pièce. 
Finalement, je sentis un courant d'air et une légère pression dans ma main. Même si je pouvais bouger allègrement dans cette chambre blanche je savais que mon corps ne réagissait pas dans le monde des vivants. A l'entente de la voix qui suivit la pression, j'aurais tout donner pour serrer sa main à mon tour.

- La saison de Quidditch a commencé.

C'était Georges. Sa simple présence me faisait chaud au cœur.

- On a gagné le match contre Serpentard, mais ce n'était tout de même pas la même chose sans toi. Toute l'équipe s'est battu pour toi, Dubois n'a même pas voulu te remplacer, on a seulement joué avec deux Poursuiveurs et il a dit que tu restais la meilleure et que tu étais irremplaçable. Dubois t'as fait des éloges, tu t'imagines ?! Il rit brièvement. Ah oui! On a également un nouvel Attrapeur et devine qui c'est ? Harry Potter. Il est vraiment impressionnant ce petit gars. Tu sais qu'il n'était même pas au courant qu'il est le sorcier le plus célèbre de notre monde ?! Il n'est vraiment pas croyable ce petit, il a même déjà réussi à s'attirer des ennuis et à se faire envoyer dans la Forêt interdite avec Hagrid pour retrouver une licorne blessée. Tu nous manques vraiment Atalante, ton sourire, ta bonne humeur, tes blagues nulles... Même la vieille McGo a les larmes aux yeux quand elle lit ton nom sur la liste d'élèves de la classe. Ta place reste vide à la table des Gryffondor et toutes les maisons sont triste de ton absence, à part les Serpentards bien sûr. Mais à chaque fois que ces salauds te critiquent, Gryffondors, Poufsouffles et Serdaigles s'allient pour te soutenir. C'est fou comme tu es populaire... Tu nous manques vraiment Atalante. Fred et moi on ne réussit même pas à faire des conneries. On a l'impression qu'une partie de nous a disparu. Tu me manques Atalante. On t'aime. 

Il m'embrassa le front et partit. Je me sentais vide depuis son départ. 

Je hurlai à ne plus pouvoir dans cette foutue chambre. Je n'en pouvais plus je voulais sortir, revoir le soleil, remonter sur mon balai, dégommer quelques Serpentards, emmerder Rusard... Je tapai une fois contre le mur. Je ressentais la douleur mais je n'étais pas blessée. Mon état de personne dans le coma m'aidait sûrement sur ce point là. Donc je continuais. Ces coups de poings m'aidaient à extérioriser toute ma frustration et ma colère. Je ne voulais plus être coincée ici.
À ce qu'il m'avait dit cela faisait plus de deux mois que j'étais dans le coma.
Heureusement que j'avais de l'avance dans les cours jusqu'à la cinquième année, je pouvais tenir le coup...
Coma.
Un mot horrible quand on y réfléchit.
J'avais déjà vu des membres de mon ancienne famille dans cet état - même si c'étaient plutôt des comas éthyliques-  mais je n'avais jamais pu imaginer que moi aussi j'allais le vivre.
Finalement, lorsque j'eus fini de m'éclater les mains je m'assis en tailleur par terre et je pleurais toutes les larmes de mon corps comme je le faisais si souvent dans cette salle. J'en avais marre.

Au bout du coup j'étais la seule à pouvoir me battre ici; je me redressai, déterminée.
Je ne pouvais plus rester dans cette saleté de salle. Je me rapprochai peu à peu de la porte même si au plus je me rapprochai de celle-ci, plus la salle me retenait et me retirait vers l'arrière.
Il fallait que j'arrive à cette porte, c'était une question de vie ou de mort.
Un lien invisible me retenait mais il fallait que je brise cette retenue. Je tirais vers l'avant.
J'avais l'impression que mon corps allait exploser mais je devais y arriver.
Pour ma famille, ces rouquins au grand cœur.
Pour Molly, ma mère de cœur, ma maman.
Pour ma petite Ginny, ce petit ange espiègle.
Pour Ron, ce goinfre.
Pour Fred, mon jumeau de coeur.
Mais surtout pour Georges, le garçon que j'aime.
Je pris la poignée en mains et j'ouvris la porte.
Je tombai, et à la fin de ma chute je pris une immense inspiration d'air.
J'avais réussi... J'étais vivante. 

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Bim bam! Je suis de retour!
Profitez de ce chapitre il m'a assez plut à l'écriture 😁😁😁
Bonne lecture

WOLF_LOVE66