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Six-centième étage

Un exposé sur un mythe de la mythologie grecque. Bien sûr. Une punition en accord avec la faute. Les profs avaient parfois une imagination débordante. J'avais simplement oublié de finir de traduire mon texte de grec, et résultat, je me retrouvais un samedi matin sous la pluie, dans le froid, à tenter de trouver un mythe digne d'intérêt. Pff. 
 J'ai resserré les pans de mon long manteau autour de ma poitrine. J'allais bientôt devoir prendre le bus, et je n'avais toujours rien. Pour couronner le tout, j'avais oublié mon parapluie. Des gouttes grosses comme des poings s'écrasaient sur mes lunettes, et je n'y voyais presque pas. La rue était pleine de monde, malgré le temps affreux. 
Quelqu'un m'a bousculée et j'ai failli tomber par terre. Ce sont des choses qui arrivent souvent quand on plafonne à un mètre soixante, mais l'homme responsable ne s'est même pas excusé. Furieuse, je m'apprêtais à le lui faire remarquer, quand il s'est tourné vers moi. De mon âge à peu près, peut-être un peu plus, de grande taille, il me dépassait largement. Un long manteau noir dissimulait son corps, dont on devinait la raideur. 
J'étais sûre d'avoir déjà vu ce visage quelque part. Où en revanche était une autre question. Oui, j'ai sorti la phrase bateau de tous les films à l'eau de rose. Oui,je crois encore au grand amour. Et alors ? Je vous demande, moi, la couleur de vos sou-vêtements ? 
Il m'a fixée pendant quelque secondes, les sourcils froncés, un pli en travers du front. Ses cheveux blonds coupés courts lui donnaient un air un peu militaire, mais c'était surtout ses yeux qui attiraient l'attention. On aurait dit qu'ils étaient mécaniques. Avant que j'ai pu réfléchir à ce fait étrange, il était déjà parti. Quel mufle. 
Pour ajouter encore à mon malheur, une grande flaque d'eau barrait entièrement l'avenue principale. N'étant pas adepte des bains de pieds, j'ai décidé de couper par une petite rue parallèle. La pluie a redoublé d'ardeur. La devanture d'un magasin a tout de suite attiré mon attention. A travers la vitrine, on pouvait apercevoir un feu qui brûlait dans une cheminée en pierre. Des vinyles de collections s'entassaient sur des piles de vieux livres. J'ai poussé la porte, qui s'est ouverte avec un tintement mécanique. Une odeur de papier et de poussière a aussitôt envahi mes narines. Il n'y avait personne derrière le comptoir rouge, de la même couleur que la devanture. 
En revanche une silhouette désarticulée était avachie dans un fauteuil en cuir noir, entouré de livres et de vinyles. J'ai toussoté pour m'annoncer, et cette dernières'est tournée vers moi. Génial, c'était l'homme qui m'avait poussé. J'ai marmonné un bonjour inaudible et me suis dirigée vers le fond de la boutique. Un livre plus grand que les autres attira mon regard. Il n'avait pas de titre. Je l'ai pris aussi délicatement que s'il s'agissait d'un nouveau né, et je l'ai ouvert. Aussitôt, je me suis sentie prise dans une tornade. 
 J'avais l'impression d'être dans une machine à laver. Pour info, ce n'est ni cool,ni agréable. Je pouvais à peine respirer, et j'avais beaucoup trop peur pour ouvrir les yeux. Je ne savais qu'une seule chose, j'étais en train de tomber. Je me suis arrêtée à deux centimètres du sol, et je suis tombée. Pour de bon cette fois. Je me suis relevée, un peu perdue. Je me trouvait sur les devant un immense temple.Mon instinct me disait qu'il s'agissait du Parthénon. Pourtant, je l'avais déjà vu en photo, et il ne ressemblait pas à ce que j'avais sous les yeux. On aurait dit qu'i lavait subi un passage express dans une imprimante 3D. Toutes les colonnes étaient intactes, tout comme les escaliers.
J'ai commencé à paniquer un peu. Un instant plus tôt, j'étais dans une petite boutique de ma ville, et je me retrouvais maintenant en Grèce ! Un bruit de pas m'a fait sursauter. Quelqu'un approchait. Je me suis précipitée dans le temple et me suis cachée derrière une colonne. J'ai observé l'arrivant de là. C'était encore l'homme de la boutique. Ouf ! Au moins je n'étais pas seule. 
 J'ai fait un pas vers lui, mais il a aussitôt reculé en écarquillant les yeux. Je dois dire que ça m'a un peu vexée. J'ai croisé les bras, mais l'autre garçon a couiné(non, je n'exagère pas, il a vraiment couiné) donc je me suis retournée. Pour la troisième fois de la journée, j'ai failli tomber par terre.
Vous vous souvenez de l'histoire de la statue géante qui était censée se trouver dans le Parthénon à l'origine ? Et bien elle se tenait maintenant face à nous, et elle avait l'air vraiment en colère. J'ai dégluti, incapable de me croire ce que je voyais.Une statue n'est pas censée sortir de son piédestal.
« Ceci est mon temple, misérables mortels, a-t-elle dit d'une voix grave. Vous l'avez profané. En conséquence, je vais devoir vous tuer. » 
Elle avait dit la dernière phrase d'un ton presque joyeux. Dans les films américains, quand une statue géante se met à menacer le personnage principal, il l'attaque courageusement avec son épée flamboyante. Mais petit un : je n'avais pas d'épée flamboyante, petit deux : ce n'était pas un film, et petit trois : j'avais peur des statues géantes. Mon compagnon d'infortune aussi, visiblement, puisque nous nous sommes précipités vers la sorte dans un bel ensemble, parfaitement synchronisés.
Une fois dehors, le soleil m'a aveuglé. J'ai vu l'homme de la boutique courir vers le côté opposé à la statue, c'est-à-dire de moi. Tant pis pour le travail d'équipe. J'ai essayé d'afficher un air déterminé, mais je devais ressembler à un avocat en décomposition. 
« Que veux-tu ?, ai-je demandé à la statue.
— Vous tuez, m'a-t-elle répondu.
— Ce n'est pas recommandé par le conseil de guerre. ( Je sais, c'est une mauvaise approche. Je venais juste de me souvenir qu'Athéna était la déesse de la stratégie guerrière, et qu'il s'agissait de sa statue. Merci les cours de grec ! )
— Je préside les conseils de guerre, petite, et je dis qu'il faut vous tuer. Qui est contre ?
 — Moi ? », ai-je osé d'une toute petite voix.
— Tu n'est pas membre du conseil. Les non-membres n'ont pas le droit de vote. » 
J'ai alors aperçu l'homme de la boutique, armé de pieds en cape, qui tentait d'avancer silencieusement. C'était un véritable échec. J'ai donc essayé de gagner du temps.
 « Attendez ! Je suis membre, je dois avoir la carte quelque part, ai-je dis en faisant mine de chercher quelque chose dans mes poches. 
— Quelle carte ? a demandé la statue, intriguée.
— La carte d'abonnement bien sûr ! Vous n'êtes pas au courant ? Les membre sont tous des cartes.
— Je suis quasiment sûre de ne pas avoir demandé la production de carte d'abonnements. Je devrais peut-être vous tuer pour vérifier. En plus, vous ne les avez même pas sur vous, et l'ordinateur n'a pas encore été inventé.
— Non ! ai-je crié, en pensant à l'ordinateur, que j'utilisais presque tous les jours, et j'ai été prise d'un doute affreux. On peut arranger ça. Si vous prenez nos noms, vous pouvez faire une dérogation spéciale.
— Vous n'êtes même pas des soldats !
— Si, ai-je rétorqué, plutôt fière de ma réaction.
— Ah bon ? », a-t-elle demandé. 
  J'étais à court d'idées, et de cartes d'abonnement, quand la statue a poussé un cri rageur. Le garçon de la boutique avait réussi à s'approcher suffisamment près pour lui planter une épée dans le pied. Oui, oui une épée. Comme dans les films. Sauf que la statue ne s'est pas écroulée. Elle l'a attrapé comme si il s'agissait d'un moustique et l'a secoué dans tous les sens. Il n'a pas crié, chose que j'ai admiré.Ce n'est pas tous les jours qu'on se fait secouer comme un prunier par une statue de douze mètres. Laquelle s'est lassée, et l'a laissé tomber. Il ne s'est pas relevé.
En tant que spécialiste des choses stupides, j'ai fait la première chose stupide qui s'imposait. J'ai attaqué. Je n'avais pas d'armes, mais elles n'auraient de toute façon servit à rien. J'avais l'impression que tous mes sens étaient aiguisés. J'esquivais les bras de la statue qui tentait de m'attraper. Elle me paraissait ridiculement lente.Le temple était en haut d'une colline. Une idée folle a germé dans mon esprit, et je me suis mise à courir. 
J'ai pilé à un mètre du bord de l'Acropole. Il y avait des pierres tout au long de la pente. Avec un peu de chance, la statue ne se relèverait pas d'une telle chute.D'ailleurs, elle arrivait vers moi. Je me suis forcée à ne pas bouger. Au dernier moment, j'ai plongé sur le côté. La statue n'avait pas de mode dérapage automatique intégré. Elle a foncé dans le vide. Nous l'avons regardé tomber et rouler jusqu'en bas, ou il n'y avait heureusement personne. Je me suis allongée sur le dos, épuisée, et j'ai fermé les yeux.
Quand je les ai rouverts, l'homme de la boutique me tendait la main. Il allait visiblement mieux, même si il avait des écorchures partout. Je l'ai prise.
« Orion, m'a-t-il annoncé sans préambule.
— Heu.. Julie. »
 Son prénom m'évoquait vaguement quelque chose. Je n'ai pas eu le loisir d'y réfléchir, puisqu'une voix tonitruante nous a fait sursauter. 
« NON MAIS C'EST QUOI CE CIRQUE ? »
 Dans un ensemble parfait, nous nous sommes tournés vers l'origine de la voix.Mes jambes, si c'était possible, ce sont mises à trembler encore plus. Nous avions ne face de nous la copie conforme de la statue, mais bien vivante. 
« Vous êtes Athéna ?, ai-je demandé d'un filet de voix.
– Non, je suis Hadès ! Évidemment que c'est moi, et vous venez de saccager mon temple ! »
C'était impossible. Tout bonnement impossible. Athéna était une déesse grecque.
Elle n'existait pas. 
« Hum, hum, a toussoté Orion. Votre statue a essayé de nous tuer.
— Oui, elle est réglée sur le mode par défaut, ça évite les fouineurs.
— Dangereux, comme mode par défaut », a-t-il commenté.
 Je n'en revenait pas. Une déesse grecque venait littéralement de tomber du ciel,et lui, il discutait avec elle comme si de rien n'était ! 
« Excusez-moi, suis-je intervenue. C'est quoi cette endroit ? Comment on rentre chez nous ?
— Ce n'est pas à moi de te répondre, a-t-elle répliquée en lançant un regard appuyé à Orion.
 — Elle est prête. Elle l'a prouvé aujourd'hui. »
 Ils commençaient à m'énerver ces deux-là avec leur secrets. Avant que j'ai pu leur faire part de mon opinion, la déesse avait disparu dans un nuage de fumée blanche. Question effets spéciaux, ça se posait là. Je me suis tournée vers Orion en quête d'explications, mais il ne m'a pas regardé, absorbé qu'il était une petite chose ronde posée par terre, à l'exact emplacement d'Athéna quelques secondes plus tôt. Il l'a pris dans sa main, et l'a regardé sous toutes les coutures.
« On rentre ? m'a-t-il demandé après une poignée de secondes interminables.
— Attends, ai-je répondu en lui prenant le bras. C'était quoi ça ?
— Je ne peux pas t'expliquer. Tu dois trouver par toi-même. Allez, viens, on rentre. »
 Bouche bée, je l'ai laissé me prendre par le bras. Un tour de machine à laver plus tard, je me suis à nouveau retrouvée dans la petite boutique. Le livre était tombé par terre. Je n'ai pas osé le ramasser. J'ai regardé autour de moi. Il n'y avait pas la moindre trace du passage d'Orion. J'avais l'impression d'avoir rêvé. Attiré par une force irrésistible, j'ai tiré les manches de mon manteau, et j'ai pris le livre. Rien.J'ai caressé sa reliure, fascinée. En restant sur mes gardes, j'ai ouvert la première page. Un frisson m'a parcourue toute entière. En lettres argentées, en plein milieu,il était écrit : Propriété exclusive d'Artémis
Dans un état second, j'ai rangé le livre à sa place. Ma tête tournait. Je me suis appuyée contre une étagère pour ne pas tomber. J'étais assaillie de trois mille ans de souvenirs. Une fois la vague passée, je me suis dirigée vers la porte. Juste pour regarder l'enseigne de cette petite boutique. Olympe.
Je me suis vue dans le reflet de la vitre. Toute petite, myope, perdue dans mon manteau. Je ne ressemblait pas à une déesse, mais alors pas du tout. Un mouvement a attiré mon attention. Orion s'avançait vers moi. Ses yeux métalliques ne reflétaient aucune émotion, mais tout son corps exprimait la retenue. Comme s'il avait peur de moi. J'ai souri à son reflet, avant de franchir à nouveau le seuil de la boutique. 
Derrière le comptoir rouge, il y avait une porte. Je l'ai ouverte. Elle donnait sur un ascenseur moderne, incongru dans une boutique comme celle-ci. Sur le mur en pierres apparentes, il y avait une petite plaque : Merci de bien vouloir annoncer votre destination. Juste quand j'allais ouvrir la bouche, Orion s'est glissé à côté de moi, en me jetant un regard un peu triste. J'aurais voulu lui dire que j'étais désolée.Que j'avais réagi trop violemment, sous le coup de la colère. J'en ai été incapable.Quand mes cordes vocales ont finalement décidé de fonctionner, je n'ai même pas reconnu ma voix.

 « Six-centième étage. » 


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