Sans titre 3
La petite contrée dans laquelle vivaient les habitants du royaume de Nava, était calme et paisible. Pas de guerres, de révoltes au sein du royaume, ni avec les royaumes voisins. Celui qui gouvernait Nava, le roi Alleaume, y veillait solennellement. Il ne voulait pas de malentendus avec qui que ce soit, et si c'était le cas, cela serait réglé le plus pacifiquement possible.
Néanmoins, le dirigeant du royaume avait un tout autre problème : aucun homme ne souhaitait épouser la plus jeune de ses trois filles, Aalys. Il ne cessait de faire venir des gentilshommes vers elle ; ainsi, ils étaient tous à ses pieds, et jamais un seul homme n'était resté indifférent devant sa beauté presque angélique. Cependant, aucun ne voulait d'elle comme épouse. Le roi ne savait plus quoi faire, et pour cause, sa cadette ne trouvait pas l'amour.
Yselda, la femme du roi de Narra, un royaume voisin, était la plus belle femme du pays. Elle se rendait compte que les hommes de son royaume, ne parlaient plus d'elle, mais d'une certaine Aalys. Plus jeune, plus belle. Tous les hommes ne voulaient que d'elle.
Pour se venger de cette princesse, qui lui volait sa popularité, Yselda décida d'envoyer son fils, Salvin, l'héritier direct du trône, présenter des hommes au corps hideux et au visage fâcheux, à la fille d'Alleaume.
Ce dernier n'y vit aucun inconvénient, et accepta aussitôt.
- Bonjour, charmante princesse. La reine ne nous a pas menti. Vous êtes vraiment très belle, disait un des hommes d'Yselda, à la cadette d'Alleaume.
Celle-ci esquissa un sourire discret, avant de le repousser, ne le trouvant pas assez à son goût.
- Épousez-moi, l'avait supplié un autre homme, à genoux devant elle.
Aalys avait simplement refusé : elle ne souhaitait pas se marier à un homme dont elle ne connaissait que le physique.
Salvin, le fils d'Yselda, espionnait discrètement les différentes rencontres qui avaient lieu, entre les hommes les plus affreux de son royaume, et la belle princesse aux cheveux blonds. Il savait la beauté de sa mère splendide, mais il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'Aalys était la plus belle de toutes les femmes du pays dans lequel il vivait.
- Mère, se présenta-t-il, devant Yselda. La princesse a trouvé un homme qui en vaut la peine, déclara-t-il quelques temps après.
La reine se contenta de hocher la tête, retenant un sourire malveillant. Elle était satisfaite : sa popularité pourra remonter.
Aalys, quant à elle, partageait ses moments les plus heureux, avec son futur époux, Adelin.
- Souhaitez-vous un second verre ? Lui demanda chaleureusement l'homme avec qui elle dînait.
- Avec plaisir, dit-elle à Adelin, en secouant sa chevelure blonde.
Cet homme l'intriguait : il était différent des autres. Il ne lui avait pas dit qu'elle était belle ; il lui avait simplement effleuré la joue, et les multiples papillons qui avaient volé dans le ventre d'Aalys, lui avaient prouvé qu'Adelin ne la laissait pas indifférente.
- Pourrai-je vous demander quelque chose, Votre Altesse, si vous me le permettez ?
L'interrogea-t-il soudain.
Un sourire fleurit sur les lèvres de la jeune femme.
- Bien sûr, accepta-t-elle.
Tout à coup, Adelin se leva, et s'agenouilla devant elle, en la regardant dans les yeux.
- Votre Altesse. Voulez-vous m'épouser ?
Avant qu'il n'ait pu lui donner la petite boîte qu'il tenait au creux de sa paume, une vive douleur lui transperça la poitrine. Il eut tout juste le temps de voir la flèche ressortir de son torse, que son corps s'écroula au sol.
Le sourire de la princesse du royaume de Nava s'évanouit. Qui avait bien pu ruiner son rêve, de connaître le véritable amour ? Les larmes dévalèrent ses joues, avant qu'elle ne puisse elle-même se rendre compte qu'elle pleurait.
Son arc dans la main, Salvin regardait la princesse évacuer sa douleur, caché derrière la porte entrouverte. La souffrance qu'il ressentait en la voyant pleurer était intenable ; c'était comme s'il ressentait la douleur d'Aalys. C'était aussi grâce à ce pincement au cœur, qu'il prenait conscience, qu'il aimait la jeune femme, comme il n'avait jamais aimé. Avec horreur, Salvin se rendit compte que sa mère n'accepterait jamais leur amour. Il devrait agir en cachette. Un léger sourire prit place sur ses lèvres, et il quitta le château d'Alleaume en silence.
Lorsque le roi apprit que l'homme qui voulait épouser sa fille avait été assassiné, la colère s'empara de lui. Sa fille aurait pu être heureuse, mais quelqu'un avait empêché cela de se réaliser. Il résista à l'envi d'ordonner à ses soldats de tuer le concerné. Alleaume, après avoir réfléchi, abandonna l'idée de retrouver l'assassin, et décida de demander conseil à un devin.
- Votre Altesse ne pourra trouver l'amour, qu'en étant au sommet de cette colline, seule, Votre Majesté, lui avait dit le devin du village, avec seulement un sac de pierres sous la main.
Après le départ du devin, le roi était allé trouver sa cadette.
- Je vais t'emmener sur la colline. Ton futur époux t'y attend, annonça le roi à Aalys.
- Ne m'abandonnez pas, Père... Murmura la princesse, avant de fondre en larmes.
Alleaume lui adressa un regard dur, presque menaçant, et Aalys ne put en aucun cas, réfuter l'autorité de son paternel.
La cadette du roi ne pouvait s'empêcher de trembler de peur, quand ce dernier la laissa seule au sommet de cette colline effrayante. Rapidement, elle se laissa gagner par la panique, et bientôt, alors que son corps et son esprit ne faisaient plus qu'un avec la peur, elle se sentit partir, doucement. Ses paupières lui offraient le reflet d'un noir abyssal, et l'instant d'après, elle se retrouvait, entourée de plusieurs servantes, dans un palais semblable au sien.
- Ma Dame ! Vous êtes glacée ! Un médecin !
- Laissez-nous vous proposer une chambre !
C'étaient des remarques, des propositions, qu'Aalys ne pouvait qu'accepter avec joie. Cette sensation de bien-être n'avait rien à voir avec elle, angoissante, il y a quelques minutes plus tôt. Ces gens-là, dont elle ne connaissait pas le visage, semblaient bienveillants, et la princesse se sentait réellement bien, en leur compagnie. Peut-être pourrait-elle trouver un homme qui voudrait bien l'épouser ? Elle ressentit soudain une vive brûlure, lorsqu'elle repensa à son homme, tué par une flèche.
Le soir-même, alors qu'une belle jeune femme brune lui avait montré sa chambre, une présence humaine s'était invitée dans son lit.
Avant qu'elle n'ait pu hurler, une main se déposa sur sa bouche, empêchant tout son d'en sortir. Aalys restait pétrifiée, incapable du moindre mouvement.
- Ne vous inquiétez pas, lui souffla-t-on, dans le creux de l'oreille, et cela lui chatouilla la nuque. Je suis votre mari. N'ayez pas peur.
Quand le mystérieux jeune homme eut enlevé sa main des lèvres de la princesse, celle-ci lui demanda aussitôt son identité.
- Je préfère que vous ne le sachiez pas. N'essayez pas de voir mon visage. Sinon, je quitterais ce lieu.
Dans la pénombre, elle ne chercha même pas à savoir qui il était. Sa présence la rassurait.
Ils se retrouvèrent ainsi, toutes les nuits, filant le parfait amour, mélangeant leur souffle, leur corps, leur plaisir, chaque nuit un peu plus fort.
- Je vous aime, lui disait-il. Vous êtes magnifique.
Aalys adorait qu'il lui dise cela. Elle se sentait vivante, et aimait être avec lui. Son mari ne pouvait être que lui.
La princesse de Nava en avait presque oublié qu'elle n'avait jamais vu le visage de son époux. Devait-elle s'inquiéter de se donner corps et âme à un inconnu ? Elle n'en savait rien.
Une idée lui vint alors à l'esprit, et la nuit suivante, Aalys interrogea l'homme qui partageait ses nuits :
- Pourrai-je voir mes sœurs ?
Elle l'avait senti hésiter, mais il avait tout de même accepté. Ses deux ainés, Aelis et Eliette, la retrouvèrent le lendemain.
- Alors, vous avez enfin trouvé un mari ? Demandait Aelis, et Aalys souriait niaisement.
- Oui, leur avait-elle répondu. Il est parfait, ajouta-t-elle.
- On pourra le voir ? S'impatientaient ses sœurs.
- Non, soupirait Aalys, en baissant les yeux devant leur regard brillant. Je n'ai jamais vu son visage.
- Comment pouvez-vous dire que c'est votre mari, alors ? Vous ne pouvez pas lui accorder votre confiance sans l'avoir vu !
- Je me sens bien, avec lui ! s'exclamait la cadette.
La plus âgée des trois sœurs, déposa une lampe sur la table, autour de laquelle elles étaient assises.
- Ce soir, vous le regarderez. Je refuse que ma sœur épouse un homme affreux.
Aalys accepta malgré elle. Peut-être ne s'en rendra-t-il pas compte, si elle le regardait pendant qu'il dormait ?
- Je vous en dirais des nouvelles, annonça-t-elle alors, et elle les quitta.
La nuit venue, Aalys cacha la lampe sous son oreiller, et après que son mari l'ait rejointe, murmuré des mots doux, et s'être endormi, elle alluma discrètement la lampe.
Les traits de l'homme qui se trouvait dans son lit, la princesse les trouvait purement beaux. La finesse de ses lèvres, son nez légèrement retroussé, ses paupières fermées, il semblait si paisible... Si magnifique... Que la princesse, perdue dans sa contemplation, fit tomber la lampe sur le torse de l'admiré, réveillant ce dernier en sursaut.
Et soudain, son visage ne semblait plus aussi calme. Son regard triste et blessé montrait simplement à Aalys qu'il avait eu tort de lui faire confiance.
- Pourquoi ? Lui chuchota-t-il, en se levant.
La princesse n'eut pas le temps de lui répondre, qu'il avait déjà quitté la chambre. Elle n'avait pas pu le retenir.
Se maudissant d'avoir écouté ses sœurs, les larmes commencèrent à glisser le long de ses joues.
Quand les servantes s'aperçurent au fil des jours, que la jeune femme maigrissait à vue d'œil, et que des cernes ornaient ses yeux, habituellement pétillants, elles décidèrent de faire quelque chose. Jeanne s'était dévouée.
- Que vous arrive-t-il, Ma Dame ?
Pendant plusieurs minutes, Aalys n'osa pas se confier, et pourtant, sans savoir pourquoi, elle le fit.
- Mon époux a disparu, pleura-t-elle de nouveau.
- Voyons... Vous pouvez le chercher, non ? Il viendra peut-être à vous ?
- Non, souffla Aalys, il ne m'aime plus.
- Ne dites pas cela ! Aucun homme ne peut vous résister. Trouvez-le !
Cette simple discussion avait suffi à faire réveiller le courage de la princesse de Nava.
Avant qu'elle n'ait pu se rendre compte de quoi que ce soit, Aalys se trouvait dans une grande salle, elle en déduisit que c'était la salle du dirigeant du royaume.
Soudain, l'homme qui avait partagé son lit, fit irruption dans la salle, et s'agenouilla devant le trône, où se trouvait sans aucun doute, la reine. Celle-ci était entourée de deux gardes, et portait une robe en or, presque aussi éclatante que le soleil.
- Mère, se présenta-t-il devant la reine.
Cette dernière ne le salua pas, et se contenta de se lever. Elle frappa la joue pâle de son fils. Alors cet homme, son mari, était donc le prince du royaume dans lequel elle était ?
- Tu es tombé amoureux, disait-elle, et Aalys pouvait sentir toute sa colère, de là où elle se trouvait.
Elle prit tout à coup conscience que la discussion entre la reine et son fils parlait d'elle, et elle fit immédiatement volte-face, lorsqu'elle entendit la reine ordonner à ses hommes de la capturer. Seulement, la princesse avait à peine franchi les portes du palais, que deux gardes s'accrochèrent à ses bras, et l'amenèrent devant la reine, et aussitôt, elle la reconnaissait. C'était Yselda, la dirigeante du royaume de Narra.
- Ainsi, tu as pris mon fils dans tes filets, en plus de me voler ma popularité, déclara-t-elle, le ton ruisselant de colère. Soit. Je vais t'épargner la mort, et tu vas devenir une de mes servantes.
La reine sembla réfléchir pendant quelques secondes, et reprit :
- Tu vas compter le nombre de fils d'or sur ce mur. Tant que tu ne l'auras pas fait, tu n'auras pas le droit de fermer les yeux, ni de nourrir ton estomac.
À la vue de la tapisserie qui ornait le mur le plus grand de la salle du trône, le visage d'Aalys se décomposa un peu plus.
- Tu n'auras pas le droit de poser tes doigts crasseux dessus.
La princesse se sentait flancher. Elle ne finirait jamais cela avant des années. Et elle serait morte bien plus rapidement.
Une fois l'après-midi passé, la reine Yselda quitta la salle royale, pour se rendre dans ses appartements. Aalys se retrouvait seule, épuisée, et elle s'effondra au sol, sous le coup de la fatigue. Pourquoi fallait-il que le destin soit ligué contre elle ?
- Ma Dame.
Aalys se retourna brusquement vers l'endroit d'où lui parvenait la voix. Elle souffla ; ce n'était simplement qu'une servante.
- Voulez-vous que je vous aide ? Je me nomme Eulalie, j'ai entendu la reine prononcer votre châtiment. Il y a des années de cela, mon grand-père a réalisé cette tapisserie. J'ai eu le temps de trouver la réponse que vous cherchez en vain. Il y a trois mille et deux fils d'or.
La princesse se méfia. Et si on lui voulait du mal ? Et pourtant, elle décida de lui accorder sa confiance.
- Majesté, s'agenouillait Aalys devant Yselda, le lendemain. J'ai trouvé exactement trois mille et deux fils d'or, dans cette magnifique tapisserie.
La reine se trouva surprise. Comment cette jeune princesse avait bien pu faire pour réussir en une nuit, ce qu'avaient fait bien d'autres, en plusieurs années ?
- Donnez-lui un morceau de soie noir, ordonna Yselda à un soldat. Tu devras le frotter seulement à l'eau, jusqu'à ce qu'il devienne blanc, lui dit-elle.
Le morceau de soie noir entre les mains, Aalys s'approchait des laveries. Elle trempa son tissu, et le bichonna, en vain ; il ne blanchissait pas, et la princesse désespérait.
C'est alors que la jeune servante, celle qui l'avait aidée pour compter le nombre de fils d'or de la tapisserie dans la salle du trône, Eulalie, lui offrit, discrètement, le même échantillon de soie. Ce dernier était d'un blanc pur, et ainsi, le lendemain, quand Aalys présenta la soie blanche à la reine, cette dernière entra dans une colère noire, avec une furieuse envie d'étriper cette petite princesse parfaite.
- Comment oses-tu, petite... Jurait-elle, mais elle n'abandonna pas pour autant, et lui donna l'ordre d'aller chercher un savon chez le fou du royaume; un personnage très peu fréquentable.
Aalys, qui ne connaissait pas ce mystérieux fou, fut contrainte d'accepter, et se rendit devant chez lui, quelques heures plus tard.
Elle frappa à la porte de cette maison qui semblait hantée, et un vieil homme au visage dégarni du moindre cheveu fit son apparition. Il lui adressa un regard dénué de toute joie.
- Bonjour ! Si vous me le permettez, la reine m'a ordonné de lui ramener un savon venant de chez vous.
Le vieil homme ne semblait pas l'écouter.
- Vous entendez ces voix ? Elles me disent que... Ses yeux la détaillèrent soudainement.
- C'est impossible ! Vous n'êtes pas une princesse ! Pas une gueuse comme vous !
Il se tenait la tête entre les mains, comme s'il était en proie à des hurlements stridents, seulement dans son esprit.
- Non ! Je ne lui donnerai pas de savon ! Si c'est la reine qui le lui a ordonné, je refuse !
Aalys ne comprenait pas la situation qui se déroulait devant ses yeux, et elle fut surprise lorsque le vieil homme lui tendit un savon rose. Elle le quitta, non sans un regard étrange, et marcha lentement parmi les arbres.
Ce dernier au creux de la paume, la princesse chantonnait doucement, puis elle eut l'idée de se nettoyer le visage avec ce beau savon. Elle se rendit donc à la rivière, frotta le savon entre ses mains après les avoir humidifiées, et passa ses doigts sur son beau visage.
Soudain, ses muscles la lâchèrent, et elle s'écroula au sol, sans que personne ne puisse s'en apercevoir.
*****
Le cheval lancé au plein galop, Salvin, l'héritier du trône de Narra, aperçu une forme inerte, au sommet de la colline la plus haute de Nava, et il crut à une apparition, quand il reconnut la princesse, étendue au sol, raide.
Il la souleva délicatement, la posa sur l'encolure de sa monture, et après réflexion, décida de l'emmener chez le médecin le plus proche.
- Elle a simplement perdu connaissance. Ne vous inquiétez pas, je vais la soigner.
Le fils d'Yselda ne quittait pas le chevet d'Aalys. Qu'avait-il bien pu lui arriver, pour qu'elle se retrouve sur cette colline ?
Ce fut le cinquième jour après que les deux jeunes gens soient arrivés chez le médecin, que la princesse ouvrit les yeux.
- Qui êtes-vous ? Demanda-t-elle à Salvin, et soudain, ses pupilles s'élargirent. Vous ! Je croyais que vous ne vouliez plus de moi !
Salvin était confus. Comment pouvait-elle le connaître ? Ils ne s'étaient jamais vus !
Quant à la princesse, elle ne comprenait pas pourquoi le prince ne la reconnaissait pas. Alors, elle raconta l'enfer qu'elle avait vécu, au cours de ce qui lui avait semblé être un mois, tout cela par sa faute.
- Il n'y a qu'une seule explication à tout cela, Votre Altesse. Ces malheureux événements ne peuvent être que le fruit de votre imagination, expliqua le médecin.
- Vous avez sûrement raison, déclara-t-elle, en se levant.
Salvin la rattrapa par le poignet, et lui dit qu'il la raccompagnait au palais du roi. Aalys ne savait plus quoi penser. Salvin, le mari de son rêve, était discret, amusant, et un brin colérique. Mais l'homme qui se tenait devant elle était un tout autre Salvin : gentil, serviable, protecteur. Et elle aimait cela.
Elle se contenta de lui sourire, en guise de réponse, et après avoir remercié le médecin, ils se dirigèrent vers les portes du palais royal, dans la capitale de Nava.
- Majesté, saluait Salvin, devant le roi. Héritier du trône de Narra.
Alleaume n'en revenait pas. Etait-ce ce beau jeune homme qui devait épouser sa fille ? Etait-ce pour cette raison que ce Salvin l'avait ramenée ?
- Voulez-vous épouser ma fille, prince de Narra ? Je suis certain qu'elle en serait ravie.
Le futur roi du royaume de Narra s'avança vers cette dernière, et pour donner réponse au roi, il joignit ses lèvres à celles de la princesse aux yeux verts.
Le mariage des deux membres de la royauté fut annoncé dans tout le pays, et des acclamations fusèrent dans le royaume entier. La plus belle des femmes allait se marier !
Le jour, attendu avec impatience, était enfin arrivé. Des millions de personnes étaient présentes, et une fois que les vœux furent prononcés, Salvin saisit délicatement les lèvres de sa bien-aimée entre les siennes.
Yselda, reine du royaume de Narra, assise au premier rang, se dit que ce mariage ne pourrait pas lui apporter de mal. Aalys ferait partie de sa famille, et comme elle aime désormais un homme, sa popularité baissera, et fera remonter le sienne
.
Quelques mois plus tard, le jeune couple vivait l'amour, et était heureux. Ce fut avec joie qu'ils annoncèrent la venue d'une petite fille, nommée Eulalie.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro