LE THÉ
Je me souviens encore de ce premier été
Où sur un paquet de feuilles, j'étalais ma volonté
Et puis est venu le moment de faire une pause, non d'arrêter
Je ne l'aurais pu, même en échange d'une éternité
Relevant les yeux sur cette immensité
Mes prunelles, sur toi, se sont arrêtées
Ta vapeur s'élevait avec volupté
Me donnant l'envie, à mes lèvres, de te porter
Et tout-à-coup, je fus jaloux de cette Antiquité
Qui, avant moi, fut la première envoûtée
Noir, vert, blanc, post-fermenté
Toutes les couleurs vers lesquelles tu m'avais orienté
Les bourgeons de l'amour ont fleuri avec tant de facilité
Que je me trouvais indigne de ta bonté
Ta saveur onctueuse de la terre héritée
N'était que l'une de tes nombreuses qualités
Sachez que je n'ai rien fait pour tenter d'éviter
De me laisser apaiser par ce que je venais de goûter
Et depuis, chaque jour, j'attends avec sérénité
Cet unique et incomparable instant T
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