Bon. Je suis en vacances! Ca ca fait du bien et c'est une bonne nouvelle!

J'ai fini les épreuves du bac donc maintenant on attend les résultats.

Je sais que j'ai mis énormément de temps avec ce chapitre et le pire c'est qu'il est écrit depuis des mois mais c'est super long à réécrire et corriger et avec toutes les épreuves je n'avais pas le moral. 

Cependant, maintenant je vais prendre le temps et préparez vous à avoir de nombreux chapitres dans les jours qui suivent car j'ai bien l'intention de finir cette histoire durant les vacances. 

Sinon, comment ça va vous ? 

Et bonne lecture!

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- Londres ? Vous pensez qu'on est rentrés ? demanda Gabriel, une lueur d'espoir dans le regard.

- Ca m'étonnerait, répondit Victor qui était au bout de la rue. Il y a l'air d'y avoir de l'agitation pour notre époque.

Il est vrai que s'ils se taisaient, ils entendaient des clameurs au loin et des bruits de fond. Pas comme le bruit habituel de la ville ou d'une manifestation, c'était... différent.

- On devrait aller...Mais Bianca fut coupée par Charlie qui hurlait.

Ils se tournèrent tous vers elle. Elle était paniquée et effrayée.

- Qu'est-ce qu'ils y a ? demanda Bianca. 

- Pauline, Prune, Espéranza et Jade ont disparu! Ils étaient là quand on est passés.

- Quoi ?! Tu es sûre ? 

Ils commencèrent à paniquer à leur tour mais durent rapidement se rendre à l'évidence. Tout comme Maxine et Clémentine, les 4 enfants avaient disparu.

Il n'y avait aucune de leurs affaires, pas d'indices. Ils n'étaient simplement pas passés avec eux. Désormais, ils commençaient à avoir peur. Peur d'être le prochain. Peur de ce qu'étaient devenus leurs cousins. Mais ils étaient démunis. Ils ne pouvaient rien faire. Aucun pouvoir. Impuissants.

Mais ils étaient des demi-dieux et des sorciers, enfants de héros. Ils n'avaient pas le droit de de se laisser aller. 

Ils devaient aller de l'avant et accepter que ce qu'ils ne maitrisent pas ne doit pas les empêcher d'avancer. C'est dans la ville qu'ils devaient aller.

Découvrir ce monde pour comprendre ce qu'ils faisaient. 

Alors, ils se dirigèrent, à l'oreille vers les bruits qu'ils entendaient.

- Peut-être que c'est notre monde mais que comme on est partis plusieurs mois, il y a des manifestations sur des sujets qu'on ne connait pas, supposa Théo .

- Ca m'étonnerait que ce soit ça, s'arrêta Elise.

- Pourquoi ? 

Ils se tournèrent vers elle. Ils étaient devant une boutique de souvenirs vendant des articles à l'effigie de la famille royale. Sauf que là il y avait un problème. Ils connaissaient le roi et la reine de leur époque: Arthur, ancien professeur de métamorphose à Poudlard et une jeune moldue italienne.

Ils avaient deux enfants de leur âge environ. Sauf que là...

Et bien le vendeur mettait en rayon des tasses avec, certes, la photo de Arthur dessus mais, à côté de lui, leur cousin Teddy souriait amoureusement. 

Il avait ses cheveux bleus, un polo manche longue marron et un pantalon clair. La tenue du roi, était quasiment la même mais avec des couleurs inversées.

Ils se trouvaient dans la bibliothèque royale. Ils reconnurent des éléments magiques comme des livres de magie, leurs baguettes...

- Mais qu'est-ce qu'ils font là ?! s'écria Victor.

Le vendeur leur jeta un regard noir alors qu'ils s'emparaient du mug pour mieux voir.

- Je crois qu'il faut qu'on lui demande pour savoir.

- Il faut surtout qu'on sache ce qu'il se passe.

- On est en quel année?

Ils trouvèrent un journal du jour avec une photo floue en couverture. Le gros titre demandait des explications.

Ils ne s'attardèrent pas plus que ça. La date, elle était plus parlante.

- Le premier novembre 2018.

- On a râté Halloween, déplora Noah.

- C'est vraiment ta plus grosse préoccupation là ?! s'écria sa soeur en lui lançant un regard de travers.

Son petit frère se recroquevilla sur lui même et les larmes lui montèrent aux yeux. Le pauvre petit était effrayé et n'en pouvait plus. 

Elise soupira pour reprendre son calme et le prit dans ses bras pour lui faire un calin. 

- Moi je me dis qu'on peut de nouveau utiliser nos baguettes, c'est une bonne nouvelle non ? Intervint Laeticia pour calmer les choses et remonter le moral.

- Vous êtes des sorciers ?! s'écria le vendeur. 

Choqués, ils ne répondirent pas.

- Je ne veuc pas de vous, continua l'homme. Vous allez m'ensorceller ou me voler mes articles! Si ce n'est les deux! 

Il leur arracha la tasse des mains et la reposa sur l'étagère et s'empara de son balais pour les chasser. 

- Qu'est-ce qu'il vient de se passer  ? demanda Hugo décontenancé.

Les plus petits se mirent à pleurer en particulier les triplés qui en avaient marre d'être balancés de monde en monde et de ne pas voir leurs parents et frères et sœurs...

- Mais qu'est-ce que t'as fait, Teddy... marmonna Laeticia pour elle-même.

- Les gars, intervint Elise il y a que moi que ça choque qu'en 2018, Teddy semble avoir 30 ans alors qu'il est censé en avoir 7 ?!

Ils se tournèrent vers elle.

- Mais t'as raison, c'est pas normal ça non plus !

- De toute façon, il n'y a plus grand chose de normal ces derniers temps.

- Tu m'étonnes, ricana Andréa.

- La seule solution est d'aller au palais et prier pour qu'on nous laisse rentrer parce que les barrières magiques sont impénétrables. 

Alors, c'est ce qu'ils firent. De toute façon, ils n'avaient pas le choix. N'est-ce pas ? 

Ils ne tardèrent pas à remarquer que plus ils s'approchaient du palais, plus il y avait du monde. La foule devint si importante qu'ils durent prendre les plus petits dans les bras pour les porter et se tenir très fortement la main. Les bruits de conversation leur semblaient confuses. Entre magie, suspicion, peur, excitation et menaces de révolte, impossible de savoir réellement de quoi il en retournait.

En arrivant devant le palais, le spectacle était spectaculaire. Des centaines, voire milliers de personnes se trouvaient sur la place, l'avenue et les rues avoisinantes. 

La ciculation était bloquée, des journalistes du monde entier interwievaient les habitants qui paraissaient camper depuis des jours. Des tentes sur la route, des stands de nourritures... Que faisaient-ils tous ici ? 

Ils sentirent une grande puissance magique émaner du château et comprirent rapidement de quoi il s'agissait en y regardant de plus près.

Les barrières de protection brillaient. Littéralement. Pour les ériger, il fallait être puissant et nombreux. Tout ce que les gens jetaient était renvoyé et ne traversait pas. Les gardes étaient toujours impassibles mais se faisaient injure à longueur de temps.

- Je n'ai jamais vu ça, marmonna Théo.

- Et nous donc, grognèrent certains de ses cousins en chœur.

- On ne va jamais passer! déplora Aléthéia.

- Mais si...

- Ah oui, et comment ?! s'énerva sa cousine elle aussi épuisée .

- Ca, si je le savais, on y serait déjà.

Il était hors de question d'utiliser la magie au milieu d'un groupe autant en colère.

Ils trouvèrent une petite place libre et s'assirent pour tenter de trouver une solution.

Mais au final, cette solution arriva naturellement moins d'un quart d'heure plus tard. 

Enveloppés dans ce qu'ils sentirent comme étant un voile de dissimulation, trois soldats les approchèrent. Intrigués, ils levèrent la tête.

- Euh, oui ? les interrogea Bianca.

- Leurs majestés royales, les rois, souhaitent s'entretenir avec vous. Veuillez, nous suivre.

- Quoi ?! Mais comment Teddy sait que nous sommes là ?

Aucun des 3 ne répondit. De toute évidence, ils ne savaient pas non plus de toute manière.

Ils finirent par se lever et les suivre. Personne ne fit attention à eux. Les sorts étaient tellement puissants qu'ils dissimulaient toutes les entrées et sorties du palais. 

Une fois couverts par la magie, ils n'eurent aucun mal à se rendre compte de son ampleur.

Les grilles étaient ouvertes et des groupes de gardes en sortaient régulièrement.

- Pourquoi ils sortent par la grande porte ? s'étonna Victor.

- C'est plus simple pour les allers venues, expliqua le même garde qui leur avait dit qu'ils étaient attendus.

- On surveille les gens, vérifie qu'ils n'aient pas l'intention d'être violents, radicaux...

Effectivement, des groupes déambulaient entre les manifestants, écoutant même si rien ne semblait les inquiéter plus que ça.

Les gardes au portail ne leur adréssèrent pas un regard alors qu'ils passaient les grilles.

Derrière, le sort de dissimulation ne faisait plus effet et ils découvrirent que la cours se révélait être en effervescence. 

Il y avait du monde partout, des tentes posées, des sorciers, des demi-dieux, des pégases... Certains s'entrainaient, d'autres parlaient ou encore faisaient quelques tâches domestiques.

- Qu'est ce que c'est que tout ça ? chuchota Charlie.

Les gardes enveloppèrent du regard la cours.

- Cela fait une semaines qu'ils sont là, répondit le plus haut gradé.

- Je sens que Teddy à beaucoup de choses à nous expliquer, marmonna Elise.

Ils les firent rentrer dans le palais et ils déambulèrent dans des centaines de pièces au bas mot.

Les soldats les laissèrent dans une sorte de salon. 

Il n'y avait personne. Seulement une télévision allumée sur une chaîne d'informations en continue. Ils les laissèrent plantés là en leur signifiant simplement que les rois étaient en réunion et qu'ils devaient les attendre. 

Les petits s'affalèrent sur le canapé et réclamèrent des dessins animés. Mais, les plus grands, voyant un moyen d'en apprendre plus sur la situation, augmentèrent le son.

- Un danger ou un bien ? interrogea la jeune journaliste dans l'écran.

- Les sorciers et les demi-dieux ? enragea un intervenant. Un danger, sans hésiter! Ils peuvent nous tuer d'un mouvement de main!

Certains, parmi l'assistance, hochèrent la tête.

Une personne ricana.

La caméra se posa sur elle.

Ils reconnurent Lisa, la demi-sœur de Dean Thomas.

Le frère et la sœur n'avait pas vraiment grandis ensemble mais ils avaient renoué après la bataille de Poudlard et étaient devenus très proches. 

Elle avait la vingtaine, un peu plus jeune que son frère mais sa jeunesse ne l'empêcha pas de tous leur faire fermer leur clapet.

Elle était moldue mais connaissait et vivait parmi les sorciers et les demi-dieux. 

- Mademoiselle Thomas. Vous voulez dire quelque chose ? demanda l'homme qui venait de lyncher la communauté magique.

- Et bien, vous savez, Mr Thompson, que je vis en partie dans le monde magique et j'ai bien compris que ce ne sont pas eux les plus dangereux. 

- Très bien alors, je vous en prie, éclairez nous.

Son sourire condescendant était à vomir.

- Vous. Les non magiques. Combien de personnes meurent dans vos guerres, vos fusillades, vos différents politiques ? Eux savent guérir un os en une nuit, faire apparaitre de l'eau en cas de sécheresse, accélérer la croissance des plantes et même se téléporter!

Le plateau éclata et des cris fusèrent dans tous les sens. Les enfants choisirent de changer de chaîne en espérant trouver quelque chose de plus intéressant et pertinent. Ils finirent par tomber sur un reportage sur Arthur qui les intéressa au plus haut point. 

- Pour tous ceux qui seraient perdus parmi tous les changement des derniers jours et n'arrivant plus à suivre, nous vous avons préparé un petit magnéto sur les évènements.

- Ah, ça, c'est génial! hurlèrent les enfants en se concentrant davantage.

Le reportage commença par une photo de la famille royale. Jusqu'ici, les enfants la connaissaient. Tous étaient décédés à leur époque. La chronologie de départ semblait être la même que la leur.

- En 2012, il y a 6 ans, le roi et la reine d'Angleterre ont été victimes d'un infarctus et d'un cancer. Ils sont décédés tous deux à quelques mois d'écart, laissant la gouvernance à leur fils ainé, le prince Edward alors âgé de 19 ans.

Une courte vidéo des hommages nationaux défila puis une photo de prince avec ses deux sœurs, jumelles de 16 ans et leur plus jeune frère de 12 ans. Tous les quatre étaient dans l'abbaye de Westminster lors du sacre du nouveau roi. Ils avaient un air grave. Celui d'enfants qui ont grandis trop vite.

Les enfants connaissaient ce regard, leurs parents avaient le même.

Nouvelle étape, la date changea.

- 2014, le roi règne depuis deux ans. La famille royale décide de prendre une semaine de vacances dans leur chalet de montagne dans les Alpes françaises. En deux ans, c'est la première fois qu'ils partent tous ensemble. Le roi, les deux princesses et le prince, tous héritiers du trône en profitent durant quatre jours avant qu'un incendie ne marque à jamais l'histoire de la royauté. Dans le nuit, un probléme électrique survint et le feu se propage à travers les murs. Piégés à l'intérieur, le roi et sa famille, les gardes du coprs et l'ensemble du personnel, sont asphixiés par les flammes durant leur sommeil.

Une photo de chalet entièrement brûlé apparait.

Seul le prince cadet, Pierre, la cheffe cuisinière, une femme de ménage et un chauffeur survivent.

- Sauvés par les pompiers, ils sont emmenés en urgence à l'hôpital le plus proche. En se levant, au matin, le monde entier apprend ce qu'il s'est passé. En deux ans, ce sont 5 membres de la famille royale dont il faut faire le deuil. L'ensemble du pays retient son souffle et prit pour la santé des quatre survivants. Malheureusement, le prince, sous respirateur artificiel, fait arrêt cardiaque sur arrêt cardiaque et son cœur lâche deux jours plus tard. La femme de ménage décède également de ses brulures alors que les poumons des deux derniers sont gravement abimés à vie.

Des images de fleurs remplissant la place devant le palais apparaissent ainsi que des gens pleurant.

- Durant des semaines, la nation est en deuil, le reste de la famille royale limite les apparitions alors que se pose la question de l'héritier du trône.

Les enfants regardent, les larmes aux yeux. Personne ne peut rester insensible face à se spectacle horrible puis d'amour national. Cependant, ils connaissaient cette version de l'histoire et se demandent quand cela avait divergé de la leur.

Ils ne tardèrent pas à le savoir.

- Dans l'esprit collectif, c'est le frère de feu le roi Philippe, le duc François d'York. Mais sa nomination tarde et les rumeurs courent. Il y aurait-il un autre héritier ? Trois mois plus tard, il s'avère que oui. Apparait Arthur Windsor. Le jeune homme de 27 ans est présenté par la cours comme le véritable fils ainé de feu le roi et la reine. Néanmoins, sa reconnaissance si tardive enflamme les rumeurs. Personne ne semble savoir où était le prince durant son enfance ni pourquoi il n'a pas hérité du trône deux ans plus tôt.

Les enfants savaient que beaucoup s'étaient dis qu'il avait un problème mental, que c'était lui qui avait tué sa famille...

Mais la réalité était autre. Arthur était un sorcier et professeur de Poudlard depuis 3 ans. Le monde moldu lui devenait étranger mais quand on lui avait dit qu'il était désormais roi, il avait fini par accepter en voyant la possibilité de changer certaines choses. Sauf qu'il lui avait fallu légitimer sa présence sans dénigrer la famille royale. Et ça n'avait pas été facile. Il fallait inventer une histoire sans que ce soit trop gros ni invraisemblable. Alors ils l'avaient un peu édulcorée:

- En arrivant, sa majesté le roi explique que ses parents ont voulu lui administrer une éducation différente pour voir ce qu'il adviendrait d'un prince éduqué loin des convenances royales. Il était également un enfant né hors mariage et au début de la relation de ses parents. Il avait alors été décidé que son ordre de succession serait déterminé par le nombre d'enfants nés pendant le mariage. Il était donc le cinquième dans l'ordre de succession alors que le public ne connaissait pas son existence. Il était également devenu professeur dans un collège en Ecosse.

- Les réactions ont été mitigées, reprit le reportage. Des manifestations, des débats. Le roi a été sacré dans la même abbaye que tous ses prédecesseurs. Parmi les invités, on retrouve des élèves du roi, des collègues, des amis. Aucun ne s'adressera aux caméras ou aux autres invités. Le roi a passé les premiers mois à silloner le pays. Il est devenu très populaire auprès du public mais les rumeurs et spéculations ne s'arrêtent pas pour autant.

Après un an, en 2015, sa côte de popularité est très haute. Il est très impliqué. Sérieux. Apprécié mais seul et les journaux people lui prêtent de nombreuses liaisons. Rien n'est annoncé officiellement par le palais jusqu'en automne 2015 où le roi arrive à un diner d'Etat accompagné. Un jeune homme de 28 ans aux cheveux bleus qui s'est installé aux côtés du roi à la plus grande surprise de tous. Sa présence avait fait exploser les sujets people et les théories sur les réseaux-sociaux. Sa majesté et Teddy Lupin sont apparus en public de nombreuses fois. Cérémonies d'ouverture, visites dans des hôpitaux... C'est lors d'une de ces visites que la vérité sur la relation entre les deux hommes fut révélée. Le roi a redonné à la monarchie une image de modernité et de proximité.

Photo du roi au milieu d'enfants.

- Les caméras ont filmé la lecture d'un livre à des enfants malades et tournaient encore quand une petite fille lui a demandé qui était l'homme aux cheveux bleus.

L'enregistrement se lance:

" - Monsieur le roi.

- Oui ?

- Qui est le monsieur aux cheveux bleus ?

Le roi lui jeta un regard.

- Je peux te dire un secret ?

Elle hocha la tête de toute ses forces.

- Teddy... Teddy est mon amoureux.

Elle écarquilla énormément les yeux.

- Quoi ?! Mais la princesse, la reine alors ?!

Arthur rigola légèrement.

- J'ai un prince, c'est pas encore mieux ?

Elle fronça les sourcils puis hocha la tête.

- Tu sais quoi, reprit le roi, on a qu'à demander à Teddy ce qu'il en pense.

- Je peux parler à un prince ? s'écria-t-elle.

Arthur alla chercher Teddy et ils se posèrent devant elle.

- T'es un prince ?! demanda la petite fille.

Le sorcier tourna la tête vers le roi.

- Et bien, chuchota-t-il, J'en serai un quand il aura décidé de m'épouser."

La scène se coupa et le reportage reprit.

- Cette déclaration a ébranlé les visions traditionnelles de la famille et de la monarchie. Le palais a officialisé leur relation quelques semaines plus tard et leurs fiançailles au printemps 2016. Depuis, leurs actions ont été claires et ouvertes. Ils n'ont répondu à aucune polémique et les rumeurs n'ont jamais été démenties ni corroborées. Cependant, depuis le début du mois de juin de cette année des événements étranges ont été remarqués: des monstres, des voitures volantes, des personnes avec des épées ou des morceaux de bois magiques. De nouvelles théories explosent. Des réponses sont demandées. Elle est survenue il y a une semaines désormais, fin octobre 2018 par une déclaration commune du premier ministre et de sa majesté le roi qui ont dévoilé à tous...

- Le secret du monde magique, continua une voix derrière eux.

Ils se retournèrent tous pour découvrir Teddy avec un sourire en face d'eux. Il semblait un peu plus vieux que dans leurs souvenirs mais ils étaient tellement heureux de le revoir. Ils se jetèrent dans ses bras.

Ils étaient dans un tel état d'euphorie qu'ils se mirent à piailler dans tous les sens. L'homme aux cheveux bleus souriait de toutes ses dents en les serrant contre lui.

- Vous m'avez manqué! s'exclama-t'il.

- Je crois d'ailleurs que nous dois quelques explications, dit Elise en s'éloignant.

Les autres en firent autant en hochant la tête.

- Je sais, leur répondit leur cousin, Mais je vous propose d'abord qu'on se pose. Vous avez vécu assez de choses comme ça.

Ils se regardèrent, perplexes.

Leur cousin les guida jusqu'à une autre pièce, une véranda plus intimiste. Il y avait un goûter sur la table et ils se rendirent compte qu'ils étaient morts de faim. Ils ne savaient même pas quand ils avaient mangé pour la dernière fois.

Ils mangèrent dans la bonne humeur, sans forcément parler puis fermèrent les yeux sur les coussins, se reposant. Le soleil était au rendez-vous et les derniers rayons passaient la verrière et chauffaient leurs visages. Ils profitaient et se posaient enfin, presqu'en sécurité.

Un bruit de porte les fit se redresser. Arthur entra dans la pièce et embrassa Teddy qui le lui rendit aussitôt.

- Beurk, dirent en chœur les triplés et Teddy rigola en prenant Hanaé sur ses genoux.

- Quand tu seras grande et amoureuse, je te jure que tu vas adorer, il posa un baiser sur son nez pendant qu'elle fuyait.

- Ce sont tes autres cousins ? demanda Arthur à son époux. Ce dernier hocha la tête tandis que les enfants fronçaient les sourcils, perplexes.

- Comment ça , les autres ?! commença Laeticia.

Quelques minutes plus tard, ils étaient tous assis face aux deux rois qui commencèrent à leur raconter ce qu'il se passait.

- Il y a 7 ans, commença Teddy, la seconde partie des enfants de la famille et moi, sommes arrivés dans le passé, à l'époque où nos parents n'étaient pas encore ensemble, voire ne se connaissaient pas.

Décontenancés, les enfants semblaient ne pas savoir comment réagir.

- Nous avons passé l'année entière avec eux jusqu'au jour où... Vous êtes arrivés. On a vite compris que vous saviez comment rentrer chez nous mais que quelqu'un vous l'avez dit et que c'était nous. Arthur et moi.

- Teddy, soupira Théo, c'est impossible, dans la trame normale, tu as à peine 7 ans et le roi n'est pas marié avec toi. 

Ce dernier prit la parole en serrant la amin de son époux.

- C'est pour ça qu'on peut vous parler. Cet univers n'est pas une bonne version de l'histoire. Nous ne sommes ici que pour vous.

- En gros, continua Teddy, une erreur temporelle pourtant essentielle à la ligne classique, c'est...

- Un paradoxe temporel... Souffla Hugo.

- Exactement, approuver son cousin. Dans toute sa splendeur. Sans, rien n'est possible. C'est pour ça qu'on savait que vous alliez arriver, qu'on se permet d'avancer et de tester certaines choses.

Sur le pourquoi du comment, nul n'avait de réponse alors ils se contentèrent de quelques informations supplémentaires que purent leur fournir les enfants et ce que Teddy et Arthur avaient accumulé.

- Mais... Et nos parents, ils sont là ?

- Oui, approuva le roi consort mais il est hors de question que vous alliez les voir. Mon moi est avec eux ainsi que Maxine et certains sont enceints.

-Oh! Mais c'est trop bien!  s'écria Gabriel.

- Non, soupira Teddy, pas de contact. Interdit. En aucun cas. Même en situation d'urgence. 

- Mais, ils ont bien dû voir que tu es roi.

Teddy hocha la tête.

- Oui, mais je suis sous un sort de dissimulation aux yeux du monde magique, ils ne me reconnaissent pas. 

- Mais, pourquoi ? Qu'est-ce que tu fais là ?! demanda Andréa.

- On vous l'a dit, la trame temporelle n'est pas la bonne, nous sommes un paradoxe temporel, une variante qui va vous permettre de ramener tout le monde à la bonne époque et de faire en sorte que tout rentre dans l'ordre.

- Donc, vous savez ce qui est arrivé à Maxine, Clémentine, Pauline, Prune, Espéranza et Jade.

- Mmmmh, plus ou moins. On en a déduit qu'ils avaient simplement été évincés de l'Histoire.

- AAAAAAAH, mais c'est horrible! Ca va nous arriver aussi ?! paniqua Mathéo.

- Ne t'inquiète pas, le rassura Arthur, ils n'ont rien eu. C'est juste comme s'ils n'étaient jamais nés. Vous vous souvenez d'eux parce que vous êtes du même univers et n'êtes vous non plus pas censé être ici. 

Ils parlèrent de quelques détails mais les deux rois n'avaient pas beaucoup d'autres informations sur les voyages temporels. 

Les enfants en profitèrent pour leur raconter ce qu'ils avaient vécu. 

Le soir même, ils dormirent au palais. Leurs esprits plus apaisés qu'ils ne l'avaient jamais été ces deux derniers mois. Pourtant, les interrogations sur ce nouveau monde étaient bien présentes.

Le lendemain matin, après une nuit bien méritée, ils se retrouvèrent devant un petit-déjeuner.

Face aux nombreuses viennoiseries, les enfants s'étonnèrent. Pas de petit-déjeuner à l'anglaise. 

Teddy leur expliqua que le cuisinier royal, Pierre était français et se faisait un devoir "d'initier leurs papilles à de la véritable nourriture".

 Les deux rois les informèrent ensuite qu'ils avaient des réunions toute la journée et que par conséquent, ils avaient toute la journée de libre mais devaient éviter de sortir de l'enceinte du palais sans sort de dissimulation.

Ils en profitèrent alors pour s'éparpiller. Utiliser leurs pouvoirs leur fit énormément de bien. Pour des sorciers et demi-dieux de leur puissance, avoir été privés de magie pendant plus d'un moins avait été un cauchemar. Comme si on leur avait enlevé une partie d'eux-mêmes, un morceau d'âme. 

Dans la cours, ils croisèrent des aurors qui acceptèrent qu'ils s'entrainent avec eux. Ils étaient peut-être réticents à le faire avec des enfants mais les rois leur avaient demandé de les intégrer alors ils le firent et ils furent surpris de leur niveau, évidemment, pas égal au leur mais il y avait plus de challenge qu'avec beaucoup plus de jeunes de leur âge. 

A trainer avec eux toute la journée, ils entendirent les rumeurs et ragots qui couraient. 

Ce qui était sûr, c'est qu'ils étaient là dans un but de protection et plus d'une semaine. La révélation était prévue depuis un moment. Il y avait de la colère aussi. 

Les moldus leur en voulaient de leur avoir caché leur monde mais les sorciers, eux, savaient qu'ils étaient bien plus légitimes. Leur communauté avait été persécutée, tuée, forcée de se cacher. 

L'hypocrisie de la situation n'échappait à personne. Les conversations étaient très ironiques mais une chose était sûre: personne ne semblait être contre cette divulgation. 

Charlie en profita pour visiter le palais. Elle était curieuse. Elle avait visité l'endroit quelques fois déjà mais jamais seule. Les lieux étaient étrangement vides, elle en déduit que cela devait avoir un rapport avec l'actualité.

Déambulant, son esprit imagina vivre comme une princesse avant de se rappeler qu'être une princesse n'avait rien à voir avec les films Barbie dans la vraie vie. 

Elle finit par passer devant une porte qui l'intrigua. Dessus, il y avait une plaque avec  "Teddy Lupin" écrit en lettres grecques. 

Elle s'étonna du fait qu'il n'y avait aucun titre, pas de deuxième nom de famille et un alphabet étranger.

Elle toqua mais personne ne lui répondit alors elle tourna la poignée et à sa plus grande surprise, elle s'ouvrit.

A l'intérieur, la pièce ressemblait fortement à la Salle Commune de Poufsouffle. Très lumineuse, des plantes dégringolaient des étagères pleines de livres, d'objets magiques et autres. 

Un bureau, des coussins, une télévision. Une véritable pièce de détente où la jeune femme se sentit bien aussitôt. Dans un bac, des fraises poussaient et elle comprit qu'une partie de la magie de la colonie des Sangs-mélés se trouvait également ici. Subjuguée, elle s'approcha de la bibliothèque. Des livres de magie, des photos avec Arthur, Teddy et parfois Harry, Hermione, Ron, les demi-dieux, tous âgés d'une bonne vingtaine d'années. 

Il y avait une petite fille et un petit garçon qui souriaient largement à la caméra, des dents manquantes. Elle en déduisit qu'il s'agissait de Maxine et Teddy. 

Les leur de cette époque. Ils étaient trop mignons. Sur le bureau, il y avait des décorations et de la papèterie magique. Probablement qu'un moldu ne pouvait pas les voir. 

Sur une petite table basse, trainait un ouvrage avec " Photos" calligraphié en lettres dorées. Intriguée, elle s'assit sur un pouf et l'ouvrit. La première page s'ouvrait sur un cliché de tous leurs parents, sauf Rémus et Sirius, durant leur huitième année dans une Salle Commune inconnue. Avec eux, ses cousins et frères et sœurs. 

Elle étouffa un sanglot. Ils allaient visiblement mieux que son groupe à elle. Tous souriaient puis grimaçaient à Maxine, debout au centre. 

Elle poursuivit ses observations. 

Match de Quidditch, photos prises  sur le vif, des fêtes, Noël, Jour de l'an, Rémus, Sirius...  

En tombant sur un cliché de George avec son frère jumeau, elle se figea. Visiblement, la théorie de Arthur et Teddy comme quoi tout ça devait se passer avait ses limites. Elle arrivait vers la fin quand elle tomba sur la classe de Première année des deux rois l'année où ils étaient arrivés. 

Les deux hommes souriaient à la caméra puis à eux-mêmes avec des étincelles dans les yeux. 

Elle sursauta brusquement quand une main se posa sur son épaule.

- Je savais bien que quelqu'un allait atterrir ici.

Elle tourna la tête pour voir celle de son cousin, le roi consort.

- Je suis désolée Teddy mais c'était ouvert et cet endroit est si reposant ...

- T'inquiète, rigola l'adulte, c'est fait pour. Les personnes de ma famille sont autorisées ici.

Il s'assit à côté d'elle dans le pouf et fixa nostalgiquement la photo.

- J'ai adoré cette année.

Charlie les regarda de nouveau.

- Tu l'aimes vraiment ? demanda-t-elle.

- Oui, réellement. Je sais que ça pourrait être juste un contrat pour vous aider à sauver l'Histoire mais c'est sincère. Cet univers n'est pas juste une façade, il existe et mérite qu'on se batte pour lui.

- La dernière fois que je t'ai vu, tu venais de rompre.

L'homme aux cheveux bleus hocha la tête.

- Ma rupture avec Estelle ( il haussa les épaule). On était ensemble mais on était d'accord tous les deux pour arrêter.  

- Tu ne l'as pas revue depuis plusieurs années, c'est fou...

- Pas vraiment, elle est née ici et à sept ans et on est meilleurs amis, enfin mon moi d'ici. De temps en temps on se croise mais c'est rare.

- Vous ne voyez plus les autres ?

Teddy se réinstalla et se redressa.

- Si ça arrive mais ils ont leur propre vie, la plupart des couples attendent un bébé où viennent d'en avoir et pour des raisons temporelles, ils vaut mieux ne pas les voir trop souvent. On risque de leur dévoiler des choses par mégarde et je risque de dire quelque chose que je ne devrais pas.

- En dévoilant le monde magique vous en avez quand même dit beaucoup tu ne trouves pas ?

- Pas sur le futur en tout cas.

La jeune femme ricana.

- Je suis pas du même avis. Vous avez avancé le futur.

- Tu trouves ?

- La révélation du monde magique n'est pas du tout censée se passer aujourd'hui.

- On a peut-être évité une catastrophe.

- Ca s'est très bien passé à notre époque.

- Ca aurait pu être mieux ( Teddy haussa les épaules). Le but est aussi d'éviter la surprise et panique de ce qu'on a vécu.

- Mais vous avez 6 ans d'avance ! s'exclama sa cousine.

- C'est au moins ce qu'il faut. T'as vu dehors aussi bien que moi. Les gens vont avoir du mal.

- En 2024, toutes ces questions, au vu du contexte, n'ont pas eu le temps d'avoir lieu.

- C'est pas faux.

- Arthur sait ce qu'il s'est passé ?

- Non, il se doute que je lui cache des choses mais, dans tous les cas, ça va arriver. 

- Quitte à choquer le monde entier, autant y aller à fond ? sourit-elle.

Teddy rigola.

- Tu n'étonnes! tout le monde pense que j'ai tué la famille royale et que j'ai envouté Arthur pour être roi.

- La famille royale d'Angleterre n'a pas aucun pouvoir ?

- Effectivement, ils n'en ont pas directement mais elle est tellement célèbre que quand il y a des polémiques et des problèmes, elle est fortement sollicitée.

- J'ai l'impression que c'est vous qui les faites les polémiques ces derniers temps.

- Peut-être, répondit le roi avec un sourire énigmatique. En tout cas, ça vous a attirés ici.

- Quoi ?! Tu penses qu'on arrive dans des lieux où il se passe des choses bizarres ? 

- Non, (il haussa les épaules), je pense que vous arrivez dans les mondes, les réalités les plus éloignées possibles de la vôtre.

- Hmmm, c'est à creuser.

Teddy hocha la tête.

- Sauf que je ne pense pas qu'il existe des livres l'expliquant.

La jeune fille poussa un soupir à fendre l'âme.

- J'en ai marre!

Elle s'affola un peu plus dans le pouf et le roi aux cheveux bleus fixa l'album photo.

- J'ai quelque chose pour vous, finit-il par dire.

Charlie, curieuse et étonnée le regarda se lever et fouiller dans un tiroir de son bureau.

Il revint vers elle avec un morceau de parchemin jauni et froissé qu'il lui tendit.

Elle l'attrapa, le déplia, suspicieuse et curieuse en fronçant les sourcils pour découvrir... Une adresse. Une simple adresse à la périphérie de Londres.

- Heu... Qu'est-ce que c'est ? s'enquit la jeune femme.

- Une adresse.

- Oui, je vois bien mais de qui ? quoi ?

- Ca, j'en sais rien. J'y suis allé plusieurs fois et tout ce que j'ai toujours vu c'est un couple de personnes âgées.

- Pourquoi tu me la donnes alors ?

- C'est vous qui me l'avez donnée. Dans ton futur, mon passé, en me précisant que quand vous viendriez,  je devrai vous la donner et vous devrez  vous y rendre. 

- Mais ... S'il n'y a rien ?

- Ecoute, jusqu'ici, rien n'a de sens, Peut-être que quand vous y serez, vous verrez quelque chose que je n'ai pas vu, je ne sais pas honnêtement.

Ils finirent par se lever et rejoindre les autres pour déjeuner. Une grande salle à manger avait été mise à leur disposition. 

Arthur, en bout de table avait les yeux rivés sur un tas de papiers, un journal déplié devant lui. Il avait l'air très fatigué mais en voyant Teddy, il sembla reprendre des couleurs et il se redressa légèrement. Son époux s'approcha de lui et posa un baiser chaste sur ses lèvres avant de se mettre derrière lui et de commencer à lui masser les épaules. 

Le monarque se détendit aussitôt en poussant un soupir de bien-être. Les enfants furent contents de les voir heureux et amoureux.

Ils méritent d'être heureux.

Les démonstrations d'affection dans la famille royale se faisaient rares, surtout en public mais les deux hommes avaient déjà bouleversé les codes alors ils ne se gênaient pas. Evidemment, ils protégeaient leur vie privée mais une main dans celle de son partenaire de vie lors d'une cérémonie d'inauguration, quelques mots doux, des sourires, des regards ne les arêtaient pas.  Un vrai couple qui se détachait de plus en plus d'un protocole imposé depuis des siècles.

- On avait dit qu'on ne travaillait pas à table, souffla l'ancien Poufsouffle.

- Je ne travaille pas, je lis.

- Des articles de journaux sur nous et le sujet même de notre réunion d'il y a une heure.

Arthur soupira, attrapa sa baguette et les papiers volèrent vers une commode sur laquelle ils se rangèrent parfaitement.

Quelques minutes plus tard, des serveurs entrèrent  avec de nombreux plats dans les mains qu'ils posèrent sur la table. Tout le monde s'assit et le remercia. Les cuisiniers du château avaient, comme par hasard, trouvés les enfants les plus jeunes perdus dans leurs cuisines. 

Ils en avaient profité pour parler de ce qu'ils avaient envie de manger le midi.

Ainsi, pates, frites et nuggets furent dévalisés par les plus petits qui n'en avaient pas mangé depuis des mois. Les plus grands frères et sœurs les regardèrent s'empiffrer avec des mines mi- horrifiées, dégoutés et mi- fascinées.

- C'était bon au moins ? demanda Bianca une fois qu'ils eurent fini.

- Je peux en avoir d'autres ? demanda Hanaé en rendant son assiette.

- Mais tu en as déjà eu trois fois ! s'exclama la fille DiAngelo-Solace.

Les triplés haussèrent les épaules de concert.

- Ce sont des frites, répliqua Swann.

- Papa et père ne veulent jamais nous en faire, continua Mathéo.

- Ils disent qu'on devient fous après.

Les petits trépignaient sur leur chaise. Effectivement, ils n'auraient pas dû leur en donner.

Dans l'après-midi, ils les firent donc courir dans le parc pour les défouler. Les deux rois convièrent Théo, Bianca, Laeticia, Charlie et Victor à assister avec eux aux réunions. Aléthéia et Hugo aussi mais ils préférèrent rester avec les petits. Ils se devaient d'être prudents et de ne pas trop en dire mais leur présence fut précieuse et leur vision multi universelle, pratique. 

Pourquoi ne pas faire visiter visiter Poudlard aux enfants ? Partager les connaissances scientifiques ? animaux, archéologie, médecine... Tout pouvait être remis en question. 

Il fallait insister sur les bons côtés du monde magique et permettre une transparence.

Remonter le ministère à l'air libre en était la première étape. Les premiers ministres présents étaient forcément dubitatifs mais force était de constater que c'était la solution la plus logique et probablement la plus efficace. 

Heureusement, les triplés étaient plus calmes au diner et ils purent discuter calmement de ce que Teddy avait confié à Charlie le matin même.

- Donc cette adresse est sûrement la prochaine étape du voyage, résuma Laeticia.

Ils hochèrent la tête.

- Vous pensez qu'on peut y aller dès demain ? demanda Théo.

Arthur se redressa.

- Si vous voulez partir demain, faites le dans l'après-midi, comme ça nous aurons le temps de vous préparer quelques affaires de rechange et des choses à manger.

C'est ainsi que leur départ, pour une fois prévu, eut lieu juste après le déjeuner. Il ne faisait pas si froid mais on leur avait donné des manteaux, gants et écharpes et ils en étaient reconnaissant.

Sur leurs dos, des sacs remplis. Ils ne savaient pas sur quoi ils allaient tomber mais ils étaient préparés. 

Ils remercièrent et firent d'énormes câlins aux deux rois, tous avec les larmes aux yeux avant de monter dans la voiture mise à leur disposition.

- On ne les reverra pas, n'est-ce pas ? murmura Arthur.

- Si, il y a 7 ans, répondit son mari avec un sourire amusé.

Ils rentrèrent au palais. Ils avaient leur propre univers à gérer.

Dans le même temps, le chauffeur déposa les enfants à la gare.

De là, ils prirent le premier train direction la petite ville de banlieue inscrite sur le papier. Les petits étaient excités car pour la plupart c'était la première fois qu'ils prenaient le train.

La gare où ils atterrirent était assez loin alors ils marchèrent rapidement et commencèrent à avoir chaud et à se débarrasser de leur écharpe. 

Ils traversèrent un petit parc dans lequel quelques enfants jouaient au ballon d'un air ennuyé. 

En le quittant, ils virent enfin le nom de la rue notée. Soulagés, un sentiment d'excitation les prit et ils accélèrent le pas. Mais si tout leur semblait normal, autour, le monde changea.

A chaque pas, le voile entre deux univers s'ouvrait. Sans qu'ils s'en rendent compte, les maisons avaient de nouvelles couleurs, les arbres n'étaient plus les mêmes et les noms sur les boittes aux lettres se modifiaient.

Arrivés devant la porte de l'adresse trois d'entre eux avaient disparu et le quartier n'avait plus rien à voir avec celui que Teddy avait visité tant de fois. S'ils avaient regardé le nom au-dessus de la sonnette ils auraient été prévenus mais ils n'en firent rien. 

Le son résonna dans la maison, en se début de soirée, les propriétaires étaient rentrés du travail et se demandèrent qui pouvait bien être devant la porte à cette tout de même tardive.

Quand la porte s'ouvrit, une femme totalement inconnue des enfants leur fit face.

Et la même question leur passa par la tête: Qui se trouvait devant eux ?

- Bonsoir, commença-t-elle, que puis-je faire pour vous ? 

Les enfants étaient gênés. Ils ne savaient pas. Pourquoi étaient ils même ici ? 

- Heu...C'est à dire que... marmonna Elise.

Avant que qui que ce soit ne puisse continuer, une voix retentit derrière elle.

- Olivia, chérie ? Qui est-ce ? 

Ce timbre, cet accent leur filèrent des frissons dans le dos. Derrière la femme, Harry Potter arriva.

Il devait avoir la quarantaine, ses cheveux poivres et sels, une légère barbe... Le Harry Potter qu'ils connaissaient.

Leur oncle, leur père. 

En le voyant, les triplés se faufilèrent entre les jambes de leurs cousins et bousculèrent Olivia.

- PAPA!!! hurlèrent ils alors que le Survivant les réceptionnait maladroitement, interdit tandis qu'un adolescent aux yeux émeraudes apparaissait à côté de celui qui était sans aucun doute son père.