Peut-on dire que les conflits d'amour...
James rigolait avec son voisin de table lorsque le professeur s'approcha de lui. Il ne le remarqua que lorsque son nom fut prononcé.
- Monsieur Malefoy-Potter, je peux savoir ce que vous faites ?
Le jeune homme perdit un peu son sourire et se retourna.
- Heuuuuu...
- Vous ne devriez pas être en train de vous entrainer à la magie informulée ?
- Mais, monsieur, ça fait des mois qu'on fait ça, se plaignit le jeune homme.
- Et jusqu'ici, je ne vous ai encore jamais vu travailler sérieusement. Vous n'en avez pas besoin peut-être ?
Il avait envie de répliquer. Qu'est-ce qu'il en avait envie.
Sauf qu'il croisa le regard de sa sœur et de Piper. Il sut aussitôt que s'il disait quelque chose, elles en parleraient à ses parents.
Harry et Drago avaient beau ne pas trop savoir comment s'y prendre et être maladroits, ils savaient tout de même très bien s'y prendre pour le punir: l'empêcher de voir Lucas.
Et ce n'était vraiment pas le moment. C'est ce soir qu'ils devaient aller voir tous les deux la projection de Arrietty avec une partie de l'équipe de production à Londres et ses parents leur avaient promis de les y amener. Sauf s'il était puni.
Alors il baissa la tête et marmonna un " Désolé monsieur".
- Bien, sinon, vous en êtes où ?
Le châtain lui lança un regard interrogatif.
- Sur les informulés, monsieur Malefoy-Potter. Je ne vous vois peut-être pas travailler mais vous avez bien dû essayer quelques fois quand même.
- Heu... Oui.
- Très bien, et si vous essayiez un "Wingardium Leviosa" ?
James croisa le regard de sa sœur qui l'encouragea d'un geste de la tête.
- Bien sûr.
Le jeune homme récupéra sa baguette et la pointa sur la plume devant lui.
Pour un sorcier avec une très faible capacité magique, ce simple sort est pourtant quasiment impossible. Pour un sorcier avec une puissance " basique", il lui faut beaucoup d'entrainement mais il réussira à maitriser certains sorts en informulé.
Ainsi, plus la puissance du sorcier est importante, plus le sort possible à réaliser sans prononcer la formule peut être grand et puissant lui aussi.
Sauf que James et bien... James est l'enfant de deux des sorciers les plus puissants de leur génération et avec l'histoire dont ils avaient parlé plus tôt de pouvoirs décuplés...
Disons simplement qu'il n'avait, en réalité pas besoin de sa baguette pour faire voler cette plume ni d'autant "d'effort".
Il avait toujours su qu'il était fait pour être acteur.
Le professeur faillit attendre.
Comme par magie (riez), la plume s'envola sans qu'un mot ne soit prononcé.
- Et bien, c'est parfait monsieur Malefoy-Potter, vous devez juste vous entrainer un peu plus pour avoir moins d'effort à faire, le félicita le professeur.
- Merci, monsieur, marmonna James en hochant la tête.
Derrière le professeur, Lilith affichait un air un peu moqueur mais leva un pouce au ciel pour le féliciter.
Son jumeau faillit lui tirer la langue mais le professeur restait devant.
A la fin de l'heure, il sortit comme s'il avait le feu aux fesses.
Il avait tellement envie de retrouver Lucas et de se préparer pour partir. Sauf que son rêve prit bien vite fin puisque sa jumelle le rattrapa aussitôt.
- Hep, hep, hep, frèrot, t'as encore deux heures. Et d'astronomie.
- Quoi ?! Mais Liliiiiiith!!!! se plaignit le jeune homme.
- Papa et Père ont dit qu'ils vous emmèneraient seulement si vous assistez à tous les cours de la journée.
- Mais tu vas pas me dénoncer! il lui fit les yeux doux et un sourire un peu cruel et malicieux étira les lèvres de la blonde.
- Oh, mais t'inquiète pas, Piper est là pour ça. Et Raisa surveille Lucas.
Effectivement, devant la porte de la tour d'astronomie, Lucas et Raisa les attendaient
Voyant que la jeune femme maitrisait parfaitement les informulés, le professeur l'avait exceptionnellement dispensée ce jeudi et elle était partie s'entrainer avec les autres demi-dieux qui le pouvaient.
Au moins, s'ils étaient tous deux dans ce cours, ils allaient pouvoir être ensemble. En amoureux.
- T'es prêt pour ton cadeau de Noël ? chuchota James à l'oreille de son copain après l'avoir embrassé.
Un énorme sourire étira les lèvres du demi-dieu.
- Par les dieux, tu peux pas savoir à quel point!
Plongés dans le noir, les deux heures d'astronomie parurent les deux heures les plus longues de toutes leur vie et quand la sonnerie retentit enfin ils se précipitèrent vers leurs dortoirs.
Une fois dans leur Salle Commune ils croisèrent Sirius et Rémus qui sortaient , ils les saluèrent rapidement avant de monter les marches deux par deux.
- Et ben, ils sont pressés ou quoi ? s'exclama Rméus.
- Je crois qu'ils ont un truc de prévu ce soir, répondit Sirius.
- Ah oui ?
L'animagus hocha la tête avant qu'un sourire n'étire ses lèvres.
- Et toi ? tu veux qu'on se fasse un truc ce soir ?
Rémus le regarda avec un air malicieux.
- Me proposeriez vous un rendez-vous, Patmol ?
- Pas moi qui l'ai dit, se défendit le brun en levant les mains au ciel.
Rémus éclata de rire et, par Marlin, qu'est-ce que c'était la plus belle des mélodies aux yeux de Sirius.
Dans les appartements des Malefoy-Potter, James ouvrit la porte d'un coup, la faisant claquer.
Son père sursauta et fit une tache sur son parchemin.
- Jaaaaaaames!!! hurla-t-il.
Le jeune homme s'arrêta net et déglutit fortement.
- Oui, père ?
- Tu m'expliques comment je vais faire maintenant ?
Il lui montra la petite tache sur l'ensemble du parchemin sur lequel était couchée la magnifique écriture aristocratique de Drago.
- Heuuuu, tu sais, papa, a toujours dit que les petites taches ça faisait partie de la vie.
- Je rêve ou tu essayes de faire de la philosophie ?
James leva les yeux dans l'espoir de trouver quelqu'un qui pourrait le sauver mais tout était désert. Si ses frères et sœur étaient là, soit le cri de leur père les auraient alertés, soit ils avaient compris qu'ils ne devaient pas s'en mêler. Dans tous les cas, il était tout seul.
- Oh, je sais! une fois tu m'as montré un sort pour ça. Il faut juste que je retrouve la formule...
- James ?
- Oui ?
- Je ne veux pas te revoir avant de partir et ne tente pas de sauver ce parchemin, tu vas empirer les choses!
- Oui, père.
Et il fila dans sa chambre.
Quelques minutes plus tard Harry arriva et alla embrasser Drago toujours aussi concentré.
- Oh, tu feras attention, il y a une tache là, fit-il.
Drago eut envie d'étrangler le père et le fils.
- Ton fils, marmonna-t-il entre ses deux.
- Lequel ? s'amusa Harry.
- A ton avis ?
- Ca pourrait être Luc, continua le brun.
- Luc est un Serpentard, jamais il n'aurait fait ça!
- Parce que les Gryffondors sont toujours ceux qui créent les problèmes peut-être ?
Une lueur de défi dans les yeux, ils étaient prêts à retrouver leurs joutes verbales jusqu'à ce qu'un " Aaaaaaaaah, à l'aaaaaaiiiiiide" ne retentisse de la chambre de James.
Harry se précipita pour l'aider et... Eclata de rire.
Le brun avait tenté d'enfiler une chemise sans la déboutonner et sans enlever les lunettes qu'il avait sur le bout du nez . Résultat, il était complètement coincé, les boutons s'étaient emmêlés avec ses cheveux en pagaille, et les lunettes lui faisaient mal au nez. Par dessus tout, la chemise était complètement froissé.
- Depuis quand tu portes des lunettes ? fit Drago en arrivant derrière.
- Ce sont des lunettes de soleil! râla son fils.
- James, pourquoi tu portes des lunettes de soleil à l'intérieur, en plein mois de janvier alors que le soleil est déjà couché ? demanda Harry, perdu.
- Parce que!
Le brun se mit à bouder.
- Vous voulez pas venir m'aider plutôt ? les supplia-t-il quelques secondes plus tard.
- Ooooh, je sais pas, répondit nonchalamment Drago, J'ai droit à quoi en échange ?
- Père! s'insurgea James.
Il se prit aussi un regard peu avenant de Harry lui demandant d'arrêter de le chercher.
- Quoi ? Je suis un Serpentard. Je ne fais jamais rien gratuitement.
- Très bien, soupira James, Je te trouverai de cette glace à la mangue que tu aimes tant.
Harry se figea.
- De la glace à la mangue ?! Tu aimes la glace à la mangue ?
- Ce qui est bizarre c'est plutôt que père aime la glace, intervint James.
- Mmmmh, fit mine de réfléchir Drago, seulement si tu en trouves à la violette aussi.
- Quoi ?! Mais c'est quoi ces parfums?! s'écria de nouveau le Survivant.
- Mes préférés, répondit tranquillement le blond en serrant la main de son fils pour sceller le pacte.
- C'est pas truffe ou caviar ton gout préféré ? s'étonna sérieusement son copain.
- C'est dégoutant la glace à la truffe, répondit James et son père hocha la tête.
- Vous savez quoi, je vous laisse, souffla Harry.
- Je t'ai préparé une tenue, l'informa Drago.
- Dis que je ne sais pas m'habiller tant que j'y suis, râla Harry.
James et Drago se regardèrent.
- Papa, tu ne sais pas t'habiller, confirma le brun.
- Vous savez quoi ? allez vous faire...
- Avec plaisir! répondirent les deux hommes en même temps et Harry s'éloigna en bougonnant.
Aux alentours de 19 heures, ils transplanèrent dans une zone dédiée à Londres. Les organisateurs attendaient du monde mais pas autant qu'à une avant première et les portes ouvraient à 19heures 30 avec un petit apéro avant la séance.
Ils restèrent tous les quatre dans la queue jusqu'à l'ouverture. Enfin, il y avait surtout James et Lucas devant en train de parler et de se bécoter et Harry et Drago derrière qui avaient un peu plus de mal avec les gestes de tendresse en public.
James sentit le malaise de ses parents en voyant que les gens les fixaient et pas vraiment d'une façon agréable.
- Vous inquiétez pas, les choses ont bien évoluées dans le futur, leur dit-il en se penchant en arrière.
- J'espère bien, tenta de sourire Harry. Dans le monde magique on peut pas sortir à cause de ma célébrité et ici par amour.
Quand les portes s'ouvrirent enfin, James fit un bisou sur le joue de ses pères, surpris et Lucas les remercia.
- Je vous enverrai un mini patronus quand on aura fini, les rassura le brun.
- Un mini patronus ? s'étonna Harry.
- Oui, comme d'hab, s'écria-t-il en avançant.
La dernière chose qu'ils entendirent fut Lucas qui sommait son copain d'enlever ses lunettes de soleil.
- J'ai faim, dit Harry une fois qu'ils eurent disparus.
Drago rit doucement.
- Quoi ?
- Tu as tout le temps faim. Pas pire que la belette mais quand même.
- Drago... Le menaça Harry.
Au lieu de s'excuser, le blond choisit de changer de sujet.
- Dans ce cas, laisse moi t'emmener manger dans un restaurant que tu vas adorer.
Les yeux du brun s'illuminèrent.
- Vraiment ?! T'as réservé rien que pour nous deux ?
- Aux dernières nouvelles on est en couple et pas en trouple, se moqua l'aristocrate, Mais si tu veux...
- Tais-toi et emmène moi manger! s'exclama le Survivant en lui faisant une tape sur le bras.
Ils n'eurent à marcher que quelques minutes avant d'arriver devant le restaurant réservé.
- Oh, souffla Harry.
Il s'attendait à un de ces restos étoilés où la nourriture était certes très bonne mais aussi en très petite quantité avec un nombre incroyable de règles à respecter.
Mais non. La devanture était colorée, avec énormément d'objets en tous genres et il ne mit pas longtemps à comprendre que tout était magique. Les moldus ne le voyaient pas et passaient devant cette merveille.
Le restaurant proposait de gouter à des spécialités magiques à travers le monde. Au fur et à mesure des siècles, les ingrédients magiques avaient envahis les cuisines sorcières et nombres recettes en étaient nées.
Les propriétaires venaient d'ouvrir mais rencontraient déjà un bon succès. Férus de voyages, ils voulaient faire découvrir le monde à ceux qui n'en avaient pas forcément les possibilités.
- Ca te plait ? demanda Drago, peut sûr.
En réalité, ce n'est pas lui qui avait trouvé l'endroit. Il avait été obligé d'en parler avec Hermione qui en avait parlé à Ron qui en avait parlé avec les enfants au détour d'un petit-déjeuner.
Mais au vu du sourire de son brun, ça avait l'air d'être un plutôt bon conseil alors il ne s'en plaindrait pas.
- C'est parfait, répondit Harry.
Il s'approcha et posa ses lèvres sur les siennes. Dans un réflexe, Drago attrapa ses hanches et le lui rendit. Rien d'autre ne comptait et quand il se séparèrent, il avait juste envie de recommencer.
Ils finirent cependant par rentrer et s'installer.
Incapables de choisir parmi la multitude de plats, le serveur leur proposa un pack spécial pour ceux qui avaient du mal à se décider.
Les yeux de Harry brillèrent et c'est ce que Drago commanda.
Le Survivant en profita ensuite pour regarder l'intérieur du restaurant. Tout aussi coloré que l'extérieur avec également des produits du monde entier. Il était hypnotisé par les fioles avec des choses qui tourbillonnaient dedans ou encore des fleurs qui faisaient des feux d'artifices.
Son attention fut cependant détournée par Drago qui posa sa main sur la sienne.
Le brun reporta ses yeux sur lui avec un grand sourire tandis que le blond caressait ses doigts.
Alors il en profita pour l'observer et le détailler de tout son soul.
Un visage angélique qui peut pourtant dire les pires choses avec des traits assez androgyne malgré la puberté. Il savait que beaucoup d'hommes ne supportaient pas ça chez eux mais Drago aimait parce que ça lui rappelait ses origines magiques.
Ses cheveux blonds avaient pris en volume et tenaient désormais sans gel. Harry adorait pouvoir passer ses doigts dans la chevelure aussi douce qu'un nuage de son copain.
Sa bouche rose ne s'étirait plus dans un rictus moqueur ses derniers mois et il adorait voir naitre de vrais sourire dessus; Sourires qu'il pouvoir voir briller même dans ses yeux d'orage.
Il avait remarqué que Annabeth avait des yeux similaires et avait pu constater qu'ils fonctionnaient de la même manière: avec une couleur changeante selon l'humeur.
Avec Percy ils s'étaient surtout fait la réflexion que c'était magnifique.
Sa contemplation fut interrompue par l'arrivée de leurs plats et le soupir de déception de Harry ne passa pas inaperçu chez Drago qui ricana. Pour la peine, le brun lui envoya un bout de pain qui ricocha sur son nez avant de finir dans une sorte de soupe qui avait plus l'air d'un trou noir.
Le Survivant dut se mordre la langue pour éviter d'exploser de rire devant sa tête.
Sauf que quelques minutes plus tard il ne put s'en empêcher quand les cheveux blonds se mirent à voler après avoir avaler une bouchée d'une espèce de petit cake salé.
- Si t'en manges, ça ne changera rien à ta coupe, se moqua gentiment Drago.
- Ah oui ? vraiment ?
Sur ce, il avala plusieurs bouchées et le blond fit les yeux ronds.
Sauf que les cheveux de Harry ne réagirent pas vraiment comme les siens.
Ils se dressèrent sur sa tête, se mélangèrent comme une tempête et... Firent un nœud papillon.
Il s'était transformé en une sorte de Minnie.
Harry commençait à se plaindre quand il remarqua le corps secoué de tremblements en face de lui. Il paniqua une seconde avant de se rendre compte que Drago riait juste à en pleurer.
- Drago! s'insurgea-t-il.
Mais en vrai, ça le faisait rire aussi et une fois la crise passée, ils se remirent à manger, toujours avec son nœud sur la tête.
Ils continuèrent et rire, à parler et à manger jusqu'à se qu'un blanc confortable s'installe.
Sauf que Harry se mit à penser à quelque chose et Drago n'eut aucun mal à remarquer que sa bonne humeur s'éteignait. Enfin, plutôt qu'il redevenait plus sérieux.
Il posa sa main sur celle de Harry et le sursaut de ce dernier lui confirma qu'il était parti très loin.
- Parle moi, Potter, dit-il doucement.
L'utilisation de son nom de famille était souvent un électrochoc très efficace sur Harry.
Il regarda Drago dans les yeux et se mordit la lèvre, hésitant.
Le blond fit un mouvement de menton pour l'encourager et il se lança, non sans trifouiller ses couverts, un peu gênés.
- C'est juste qu'on en a jamais vraiment parlé mais...
- Potter, le prévint son copain.
- Ok, est-ce que tu étais sérieux tout -à-l'heure ?
Le blond le regarda, décontenancé. Sauf qu'il comprit qu'il fallait qu'il fasse preuve de beaucoup de patience et ce n'était pas son point fort.
- Il va falloir me préciser quand et quoi, Harry.
Nouveau mordillement des lèvres.
- Dans la chambre de James.
Drago se remémora la scène mais eut du mal à comprendre de quelle partie il parlait.
- Quand j'ai dit un truc en partant et que vous avez répondu en même temps.
Le souvenir précis lui revint en mémoire et il lâcha un "Oh!". Harry et lui n'avaient jamais parlé de cette partie là de la vie de couple. Beaucoup pensaient que puisqu'ils se sont détestés durant des années, la tension sexuelle entre eux devait être importante. Mais la vérité c'est que, justement parce qu'ils se sont détestés presque toute leur vie, ils ont besoin d'apprendre à se faire confiance et à se lâcher.
Aucun d'entre eux n'avait été en couple aussi longtemps et aussi sérieusement alors, forcément, la question de l'intimité se posait.
Oui ils s'embrassaient, laissaient leurs mains se balader sur le corps de l'autre et dormaient en caleçon dans le même lit mais ils n'étaient jamais allés plus loin.
Devant le regard gêné de son copain, Drago lui attrapa les main malgré la vaisselle, vide, entre eux.
- Hey, Harry.
Le brun eut du mal à ancrer ses yeux dans les siens et une rougeur était apparue sur ses joues.
- Oui, j'étais sérieux, reprit le blond. Je veux faire ma vie avec toi et nos enfants sont la preuve que ça marche entre nous, même plus que bien. Je veux avoir des relations intimes avec toi, pouvoir te toucher, t'aimer, te faire rougir et frissonner, t'emmener tout doucement au bord du gouffre. Mais je veux aussi que nous découvrions ça ensemble, à notre rythme. Qu'on se fasse entièrement confiance . Parce que écoute moi bien, Harry NOUS sommes un NOUS et il est hors de question de faire quoi que ce soit si l'un de nous ne se sent pas prêt ou n'en a pas envie. Dans les familles de sang-pur, les enfants n'ont pas le choix mais moi je veux que nous l'ayons, mutuellement et si je fais quelque chose qui ne plait pas, je veux, j'exige que tu me le dises et que ce soit réciproque parce que je t'...
Jamais il ne finit sa phrase, sa tirade, sa déclaration.
Pourtant les yeux du brun étaient emplis de larmes et brillaient tellement fort d'amour.
Sauf que des clients venaient d'entrer et avaient reconnus Harry. Se fichant qu'il ne soit pas seul, qu'il ait droit à une vie privée, les deux hommes s'étaient précipités vers le Survivant.
Ils devaient n'avoir que quelques années de plus qu'eux mais étaient un peu plus baraqués. Harry et Drago ne mirent pas longtemps à les détester.
- Par Merlin, t'es Harry Potter, celui qui a vaincu tu-sais-qui! s'écria dérangeur N°1 ( nous abrégerons à N°1 et N°2)
- Heuuuu.... Baragouina le brun, encore dans la déclaration du blond qui fulminait.
- Mais oui, c'est bien lui! s'écria le second qui se permit d'écarter les quelques cheveux qui tombaient sur la fameuse cicatrice pour la montrer à son ami.
Harry glapit.
- Faites une photo avec nous! et si on peut avoir un autographe en plus, ça vous fera une super pub, s'écria N°1.
- Quoi ? réussit à dire Harry.
- Bah oui, on est sympa, avec la pub vous allez pouvoir récolter un max de pognon.
- Mais!
Les deux dérangeurs finirent par se tourner vers le reste de la table et tombèrent sur Drago qui les regardait avec une envie de meurtre dans les yeux.
Les deux hommes se reculèrent vivement et dégainèrent leurs baguettes.
- Sale mangemort! Sors d'ici!
Le nom se répondit comme une trainée de poudre et fit paniquer les autres clients qui s'enfuirent en courant.
A ce moment là, le blond était complètement bloqué. Il avait, certes était innocenté mais portait bel et bien la marque et s'il osait sortir sa baguette, il savait que ça se retournerait contre lui.
- Ca suffit! s'écria Harry en se levant. Sortez immédiatement ou j'appelle les aurors.
Les deux hommes ricanèrent.
- C'est nous les aurors.
Le Survivant perdu un peu de sa superbe mais ne se laissa pas faire.
Il allait répliquer quand N°1 lui coupa l'herbe sous le pied.
- De toute façon, qu'est-ce que Harry Potter fait avec un mangemort?! cracha-t-il.
- Tu ne comprends pas ? commença N°2, C'est un traitre. Au lieu de mettre derrière les barreaux ceux qui ont tué sa famille, il préfère sortir avec, ricana-t-il.
Harry vit rouge et sortit à son tour sa baguette.
- Si tu l'utilises, on te fait enfermer, sale traitre! profaira N°1, Et on mettra ton mangemort de copain avec!
Le brun serra les dents et ne laissa même pas le temps aux deux autres de dire encore quoi que ce soit que deux sorts sortirent de sa baguette en moins de temps qu'il n'en faut pour dire Quidditch et les deux aurors finirent à terre.
Le vacarme avait fini par alerter les propriétaires qui arrivèrent en courant. En voyant la scène, ils se statufièrent.
- Par Merlin! s'exclama la jeune femme, un tablier autour des hanches et le visage plein de farine, Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ici ?
- Vous feriez mieux de prévenir des aurors compétents, lâcha Harry. Hors de question que je reste ici avec eux.
Il sortit, commençant à étouffer.
Drago ne tarda pas à suivre mais lança une petite bourse avant aux propriétaires.
- Pour le repas et la gêne.
- Quoi ? mais il y a au moins un mois de salaire, là-dedans, répliqua l'homme, c'est beaucoup trop!
- Et bien vous payerez un vigile pour empêcher ce genre de personne d'entrer!
Et le blond partit retrouver Harry qui fulminait.
Les clients s'étaient agglutinés devant l'entrée mais les laissèrent tous deux passer comme s'ils avaient la peste.
Harry fulminait et un nuage d'éclair ne tarderait pas à apparaitre s'il ne maitrisait pas sa magie.
- Argh, Mais comment ils peuvent se permettre et oser ? Tu vas voir que je vais aller te prévenir Shakelbot.
- Non, Harry, l'arrêta Drago, Tu n'iras nul part.
- Quoi ? bien sûr que si! Ils doivent être punis!
- Harry...
- Mon statut doit bien servir à quelque chose!
Drago tenta de le stopper pendant quelques minutes alors que le brun marchait à toute vitesse vers le cinéma mais il ne voulait pas arrêter.
- Dès que nous aurons ramené James et Lucas, Je....
- HARRY, STOP! s'écria son copain.
- Quoi ? s'étonna le brun.
- Tu n'iras nul part!
- Quoi ? répéta-t-il.
- Tu. N'iras. Nul. Part.
- Mais pourquoi ?
Et là, ça le frappa, cette résignation dans les yeux orages.
- Parce qu'ils ont raison. J'ai été un mangemort. Stop, arrête de vouloir m'interrompre. Tout comme Pansy, Blaise et Théo. Crois moi, on s'est fait agresser pour ça et on a porté plainte. Les trois premières fois. Mais à force de se faire recaler et qu'on nous dise qu'on le mérite, on a arrêté.
- Quoi ? mais c'est inadmissible! Pourquoi tu ne m'en as pas parlé avant ?!
- Parce que tu ne peux rien y faire!
- Tu vas voir si je ne peux rien y faire!
- Harry. NON. S'il te plait. Tu ne ferais qu'empirer les choses. Pense comme un Serpentard et pas un Gryffondor pour une fois!
Harry lui lança un regard acerbe et furieux, repartit devant en ruminant.
Le reste du trajet se fit dans le silence le plus total et quand ils récupérèrent James et Lucas, les deux garçons étaient tellement heureux et dans leur bulle, à piailler qu'ils ne remarquèrent rien.
Juste une petite remarque sur la nouvelle coupe de cheveux de Harry.
Les deux hommes ne remarquèrent même pas quand Lucas se glissa dans la chambre de James et se mirent en pyjama dans le silence.
La seule parole qui brisa cette ambiance électrique provient de Harry avant d'éteindre les lumières.
- Sauf que je suis un Gryffondor, Drago. Et il est hors de question que cela se reproduise.
Au matin, l'ambiance était glaciale. A tel point que même Ron s'en aperçut et avec les enfants, ils leur lancèrent des regards interrogateurs. Mais Harry ne répondit pas et se contenta de regards furieux dès qu'il croisait un Serpentard.
Drago finit par briser le silence pendant la distribution du courrier.
- Encore ? mais c'est pas possible!
- Une lettre du ministère ? s'enquit Blaise.
- Ils veulent encore me voir pour des papiers et des trucs liés à mon père.
- Tu ferais bien de te dépêcher d'y aller, intervint Théodore, la dernière fois, j'ai eu un blâme parce que je n'y suis pas allé le jour même.
Drago soupira et se dirigea vers la sortie pour aller voir McGonagall, laissant derrière lui la lettre que Blaise s'empressa de fourrer dans sa poche.
Harry était encore plus en colère. Ses amis étaient visiblement surveillés de près et personne n'y trouvait rien à redire.
Toute la journée il pensa à la façon dont il pourrait changer les choses, même pendant son cours de duel en fin d'après-midi qu'il avait reporté la veille à aujourd'hui.
Il avait été dans ses pensées toute la journée et personne n'avait osé lui dire quoi que ce soit.
Quand il rentra dans ses appartements il prit une douche et constata que Drago n'était toujours pas rentré.
Il essaya de se pencher sur ses devoirs quand un hibou toqua à la fenêtre. Il lui ouvrit pour trouver une lettre de McGonagall qui lui demandait de se rendre dans son bureau.
Il soupira et enfila une veste pour ne pas attraper la mort dans les couloirs avec ses cheveux mouillés et sortit.
Une fois devant, il prononça le mot de passe, gravit les marches et n'eut même pas le temps de toquer qu'on lui stipulait d'entrer.
En entrant il vit que le ministre de la magie était là et en fut heureux. Il allait pouvoir lui parler du problème de la veille.
Sauf que lui et la directrice avaient des airs graves et en voyant que Narcissa Malefoy était assise dans un fauteuil, les yeux rouges, il craignit le pire.
- Monsieur Potter! s'écria l'aristocrate en le voyant.
Elle se leva de son siège et vint se planter devant lui, lui prenant les mains, les yeux humides. Harry, interdit, n'osait plus bouger.
- Je vous en prie, aidez-moi! Vous avez l'habitude de ce genre de chose et les aurors ne peuvent pas m'aider!
Elle fit une petite pause avant de reprendre:
- Mon fils, mon Drago à été kidnappé!
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