Face à l'inconnu ...
Bonjour à tous, juste pour vous informer que j'ai légèrement modifié les pouvoirs de Loan pour le bien de ce chapitre.
Bonne lecture :)
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- T'as trouvé quoi ? marmonna Eileen contre son oreiller, à moitié endormie, Je dors Lucas, laisse moi tranquille! grogna la jeune fille.
Lucas trépignait, littéralement. Son hyperactivité combinée à sa soudaine excitation ne faisaient pas bon ménage. Il était trois heures du matin et le cousin de la brune avait encore plus d'énergie qu'avant un match de Quidditch.
- Mon miroir! s'exclama le jeune homme.
- Oui, oui, grogna la Serpentard, Je suis ravie pour toi, va dormir maintenant.
- Mais non, tu comprends pas, continua Lucas, C'est mon miroir à double sens !
- Et ça va changer quoi ? demanda son interlocutrice qui se retourna dans son lit.
- Il communique avec James! On s'en sert pour ...
- Stop! Je veux pas savoir pour quoi vous vous en servez.
Lucas rougit.
- Nan, c'est pas pour ça. On s'en sert pour communiquer quand on est, bah littéralement à un océan d'écart.
- Ouais, ouais, maintenant laisse moi dormir.
Elle prit sa couette et s'enroula dedans. Lucas, comprenant qu'il allait devoir la réveiller complétement pour qu'elle comprenne, lui sauta dessus et la secoua dans tous les sens.
- Eileen réveille toi ! Avec mon miroir on va pouvoir contacter James, c'est le seul moyen dont on dispose!
L'information eut l'air de remonter puisqu'elle sortit la tête de l'oreiller.
- C'est vrai ça, c'est le seul moyen, tu as raison mais il est trois heures putain du matin Lucas ! s'écria-t-elle, Cette information pouvait attendre demain matin, on est pas à cinq heures près mais mon sommeil si.
- Mais... balbutia le brun, Tu es censée me soutenir en tant que cousine et vouloir le bien de toute ta famille !
- Nan, suis une Serpentard, mon sommeil passe avant. Va te coucher, on en parle demain.
Lucas fut incapable de se rendormir mais puisqu'il ne pouvait pas allumer la lumière dans le dortoir collectif ni sortir sous peine de se faire manger par une harpie, il ne put pas vérifier si quelqu'un apparaissait dans le miroir.
Deux jours plus tard Percy était devant la porte de chez lui. Il se triturait les doigts, nerveux. Sa mère allait le tuer. Prenant son courage à deux mains, il inséra la clef dans la porte et ouvrit. Il avait prévenu sa mère qu'il venait mais pas la raison, elle devait sûrement penser qu'il venait la saluer comme un bon fils puisque pour une fois il était en ville et pas à la Nouvelle Rome, mais ce n'était pas le cas et il en avait assez de la laisser toujours dans le doute. Au moins cette fois, il la prévenait.
Quand il ouvrit la porte, une incroyable odeur de cookies se présenta à ses narines et il en oublia toutes ses inquiétudes.
- Maman, je suis là ! s'écria-t-il.
Sa mère arriva dans l'entrée avec son tablier accroché autour de la taille et du cou. Elle avait négligemment coiffé ses cheveux en une queue de cheval mais son sourire surpassait tout, oubliés les monstres et les quêtes, tant que sa mère est là.
- Percy, mon chérie ! s'exclama-t-elle.
Et Percy malgré ses 18 ans, malgré son statut de héros de guerre et de combattant se jeta dans ses bras parce qu'il n'y a rien de plus réconfortant que le câlin de sa mère.
Elle le serra de toutes ses forces, émue et ravie.
- Oh Persée, mon petit Percy, je suis si contente, j'ai l'impression de ne plus te voir.
Elle lui ébouriffa les cheveux.
- Je sais, je suis désolé maman, promis je vais venir plus souvent.
Si seulement ce n'était pas la énième fois qu'il le disait et qu'à chaque fois il ne partait pas en quête, quand il ne disparaissait pas carrément.
Leur câlin fut interrompu par les pleurs de sa petite sœur, Estelle. Elle était assez grande maintenant mais la sieste restait une obligation et quand elle se réveillait, elle pleurait car incapable de sortir de son lit à barreau.
Sally se détacha de son fils avec un sourire contrit et l'invita à prendre place sur le canapé pendant qu'elle allait chercher la petite. Evidemment, Percy avait été bien éduqué alors il ne fit absolument pas ce que sa mère lui demandait. Il savait que des cookies étaient dans le four mais sûrement en fin de cuisson alors il alla vérifier à travers la vitre et vit qu'ils été bons. Il se munit alors d'une manique et après trois essais, réussi enfin à ouvrir le four. A la vue des cookies bleu et à leur odeur, il retrouva toute sa bonne humeur, sa joie et son sourire. Qu'est-ce qu'il pouvait aimer sa mère et sa famille.
Quand la brune revint avec la petite dans les bras elle soupira, plus pour la forme que le reste.
- Percy, laisse moi faire, va te poser.
Son fils la regarda, cet air canaille sur les lèvres. Sa mère avait préparé un biberon un peu avant qu'il arrive, sachant que sa fille se réveillerait alors Percy l'attrapa, délaissant les biscuits et se dirigea vers sa mère. Estelle s'était quasiment rendormie sur son épaule mais le jeune homme s'approcha, elle tourna la tête et quand elle le vit, elle se mit à bouger dans tous les sens en braillant.
- Y, Y, dit-elle en le désignant de ses mains.
Percy se sentit littéralement fondre et la kidnappa pour l'enfermer dans ses propres bras. Avant de la prendre il avait déposé le biberon sur la table basse et il alla s'asseoir avec elle dans ses bras.
- Tu vois maman, je me suis posé, dit le jeune homme en faisant rebondir sa sœur sur ses genoux.
Sally ne pouvait même pas protester, cette scène lui mettait du baume au cœur. Percy n'avait pas eu la chance de grandit avec son père, ni avec un grand frère aussi formidable. Gaby le protégeait, bien sûr mais son utilité en tant que personne s'arrêtait clairement là.
Elle défit les biscuits de la planque pendant que Percy donnait le biberon à la petite.
- Paul est pas là ? demanda-t-il depuis le canapé.
- Non, mon chéri ( Sally secoua la tête), il voulait vraiment venir mais il devait donner une conférence prévue depuis des semaines. Et tu sais le thème ? c'est sur la mythologie grecque, enfin globalement c'est ce que j'en ai compris, il a travaillé ça avec Annabeth.
- Annabeth ? depuis quand elle aide Paul ? s'étonna le brun.
- Ce n'est pas à moi de le savoir, Persée, c'est toi qui vit avec elle.
Les joues de son fils prirent une légère teinte rosée.
- Je comprends jamais rien à ce qu'elle fait. Notre appart est blindé de plans et de maquettes dans tous les sens alors qu'on a commencé depuis une semaine à peine ! D'ailleurs elle vit plus parmi ses projets, qu'avec moi, bougonna-t-il.
- Mon pauvre chéri, dit sa mère en lui ébouriffant les cheveux en posant le plateau de cookies sur la table.
Aussitôt les yeux de son fils se posèrent dessus et elle vit l'envie briller dans ses prunelles alors elle reprit Estelle et Percy se rua sur l'assiette qu'il installa carrément sur ses cuisses, en en proposant quand même un à sa mère qui en rit.
Ils parlèrent de tout et de rien, de la rentrée de Percy et des autres jusqu'à ce que le demi-dieu n'eut plus rien à dire si ce n'est la raison pour laquelle il était venu au départ.
- Maman, commença-t-il en baissant la tête et en triturant les dernières miettes de gâteau.
Aussitôt, Sally releva la tête. La seconde d'avant elle venait de déposer Estelle dans un fauteuil fait exprès mais quand Percy commençait comme ça, il avait toujours son entière concentration.
Même après toutes ces années, le jeune homme ne savait toujours pas comment amener les choses et voir les yeux brillants de sa mère n'aidait pas.
- On.. On a une nouvelle mission. Enfin c'est pas une quête ( elle attrapa sa main qu'il lui serra en retour), il n'y a pas de prophétie mais Heu... ( il utilisa sa seconde main pour se frotter la nuque) C'est un peu compliqué.
Et Percy de partir dans des explications abracadabresques que seul lui comprenaient ( et parfois sa mère, et rarement Annabeth).
- Attends, attends Percy, la coupa-t-elle, Tu es en train de me dire que les enfants des demi-dieux ont voyagé dans le temps jusqu'à la colonie il y a quelques jours ? demanda-t-elle en le coupant et en fronçant les sourcils.
Il hocha vigoureusement la tête avec de réfuter aussi fort.
- Oui, enfin non. Ce sont que les enfants des 7, de Will, Nico, Reyna, Rachel et Apollon.
- Mais, et toi ?
- Moi quoi ?
- Les enfants, Percy! s'exclama sa mère qui faisait de petits mouvements avec le pied pour calmer Estelle qui sentait l'ambiance pesante.
- Ah, ça (regrattage de cou) J'ai pas demandé combien j'en ai mais en tout cas je suis marié avec Annabeth ( il prit un air rêveur) et j'ai rencontré Lucas, il à 16 ans.
- Je vais être mamie dans quelques années, murmura la brune pour elle-même.
Cependant elle reprit rapidement ses esprits.
- Mais alors, concrètement, quel est le lien avec cette quête ?
- Alors, il faudrait demander à Annabeth pour les détails parce que je n'ai pas tout écouté mais elle m'a fait apprendre le plus important.
Sally hocha la tête, reconnaissant bien là sa future belle-fille.
- Elle m'a dit que ce ne sont pas des demi-dieux mais qu'ils ont de la magie.
- OK, dit-elle avant de se reprendre, Attends, qui ça "ils".
- Je crois que ce sont certains enfants et du coup leurs enfants, c'est ce que j'ai écouté ça au moins!
- Ensuite elle m'a dit de te préciser plusieurs fois qu'on se rendait dans l'école de ses élèves magiques pour... Pour... Ah oui, pour retrouver les autres enfants ( apparemment il y en a beaucoup) et rencontrer les autres "parents" de sorte à ce que... Qu'est-ce qu'elle m'a dit déjà ? A oui à ce que de nouveaux couples se forment pour que les enfants puissent exister. Elle a appelé ça un ... Un palxode temporel je crois .
Sally plissa les yeux durant les explications plus que bancales de son fils.
- Je crois qu'on appelle ça un paradoxe temporel, chéri, le reprit-elle quand il se tut, comme si c'était tout ce qu'elle avait retenue.
On pouvait facilement déduire que la mortelle était dans un léger état de choc. Mais Percy s'y attendait un peu. Honnêtement, lui-même l'était mais les demi-dieux cela se manifestait différemment. Son hyperactivité était doublée et sa concentration s'était pour ainsi dire évaporée.
- Donc, sa mère prit un air de concentration, Si je résume, je vais être grand-mère dans quelques années, avoir au moins un petit-fils et Annabeth va devenir officiellement ma belle-fille.
Percy rosit un peu, dit comme ça, ça paraissait tellement réel! Mais il hocha la tête pour confirmer.
- Et d'autres demi-dieux, continua la brune, vont également avoir des enfants, dont certains avec quoi ? des sorciers ? et certains de ces enfants vont trouver le moyen de voyager dans le temps et d'atterrir à la colonie.
- Je crois que c'est ça, approuva Percy.
- Oh, mon chéri, pourquoi toujours vous ?
Sally avait les larmes aux yeux, autant de la douleur et de la tristesse d'une mère que de fierté de savoir que son fils avait tant apporté de bien autour de lui.
Percy vint se blottir dans ses bras quand elle les lui ouvrit. Il continua de grignoter des cookies tout en lui expliquant ce qui s'était passé dans la semaine.
- Et mercredi matin, Lucas est arrivé en hurlant dans le Pavillon Réfectoire avec un miroir à la main. Il a dit que c'était le seul moyen qu'il avait trouvé pour communiquer avec ses autres cousins, ils étaient sûrs qu'ils avaient aussi remonté le temps mais ne savaient pas où ils étaient. Ce miroir fonctionne un peu comme un message Iris en gros, sauf que tu peux pas parler donc c'est un peu moins pratique. Il a fixé ce morceau de verre pendant des heures. J'étais en train de m'entrainer avec Annie quand on l'a entendu hurler. On a cru à un problème sur le coup donc on a accouru, trempés de sueur tout ça pour qu'il nous demande du papier et des feutres, il avait pas prévu.
- Tu n'aurais pas prévu non plus, l'interrompit Sally.
- Je crois que c'est censé être mon fils, répondit Percy et sa mère rit légèrement, Ensuite on a vu un autre groupe d'ados dans le miroir qui étaient tout aussi excités. Je n'ai pas tout suivi mais ils sont à cette école dont je t'ai parlé et c'est pour ça qu'on y va, pour qu'ils se retrouvent, trouver une solution et rencontrer les sorciers.
- C'est une bonne initiative, approuva Sally, Et si vous pouviez faire toutes vos missions dans une école à l'avenir, ça m'arrangerait.
- Maman! fit mine de râler le brun mais il était d'accord avec elle.
- Alors, vous avez fait quoi hier et ce matin ?
- Et bien, on a mis en place un plan de voyage avec Chiron et Apollon est parti demander à son père si Nico et moi pouvions voyager en avion, normalement il y a un vol ce soir puis on doit prendre un train magique pour arriver dans les frontières protégées de l'école. Nico voulait y allait en vol d'ombre mais Will et Lester ont catégoriquement refusé.
- Le pauvre, sourit Sally.
- Il va s'en remettre, bouda Percy, si les avions c'est aussi pas son genre.
Sally ne comprit pas mais décida de laisser couler.
- Ensuite hier après-midi, Lucas a demandé si on pouvait s'entrainer ensemble dans l'arène. J'ai eu un peu peur au début. C'est pas vraiment mon enfant mais quand même...
Sa mère le serra un peu plus fort.
- Tu y es allé doucement et tu l'as pas blessé, c'est le principal mon chéri.
Percy se releva.
- Au début c'est ce que j'ai fait et il l'a bien compris. Il est hyper doué! Si tu avais vu la technique qu'il a ! J'en connais pas la moitié et pourtant il m'a dit que je lui avais tout enseigné. T'imagines le niveau que je dois avoir ?!
Sally eut un rire un peu jaune. Elle était contente pour lui, il ne faut pas se tromper mais personne n'est ravi que son fils devienne un expert du maniement de l'épée ou toute autre arme.
Avant de partir, Sally l'aida à se préparer une valise de vêtements mais aussi quelques affaires scolaires indispensables telle qu'une trousse avec des stylos. Il ne sait absolument pas comment fonctionnent les sorciers mais Annabeth s'en occuperai pour lui.
A la porte, sa mère retourna dans la cuisine et lui ramena un énorme tupperware rempli de cookies bleus et de colorant alimentaire.
Percy en eut les larmes aux yeux et sauta dans ses bras. Cette étreinte fut pour toutes celles qu'ils n'avaient jamais pu avoir dans ces moments là. Pour toutes les fois où il a du partir sans la prévenir. Pour ces moment où elle a cru que son fils, la chaire de sa chaire, ce qu'elle avait de plus précieux au monde était mort sans même savoir où il était parti. Pour toutes ces larmes versées et ces heures de sang d'encre. Et quand il sortit dans le couloir, sa valise bleue à la main, ils furent tous deux incapables de se retourner, de peur de ne plus pouvoir partir ni bouger.
Une fois dehors, Percy n'avait pas le sourire, rare pour lui mais chacun à le droit d'avoir ses coups de mou. Tirant sa valise d'une main et tenant sa boite de cookies de l'autre, il retrouva Kitty O'Leary dans une impasse. Il savait qu'il reviendrait avec les mains pleines c'est pour quoi, malgré les protestations de Blackjack, il avait demandé à la chienne des enfers de le téléporter par vol d'ombre. Elle l'emmena directement à l'aéroport. Ils atterrirent dans un coin sombre du parking souterrain puis il remercia la chienne avant de se diriger vers les panneaux annonçant la sortie.
Malgré ses importants bagages, il ne prit pas le risque de prendre l'ascenseur. Il n'était pas toujours très futé mais pas il n'était pas bête à ce point non plus. Une fois en haut, il n'eut aucun mal à retrouver ses amis. Un groupe de 19 personnes composé essentiellement de demi-dieux se remarque assez vite.
- Cervelle d'Algue, on attendait plus que toi, dit Annabeth pour toute salutation.
Percy se pencha pour l'embrasser.
- Moi aussi je suis heureux de te voir Puit-de-Sagesse.
Elle lui planta un baiser chaste sur les lèvres avant de reprendre:
- Bien, Apollon a eu les autorisations de vol pour Percy, Nico, Lucas et Matthias. Nous n'allons pas nous faire foudroyer en plein vol.
Percy fit un signe de tête en direction du Dieu pour le remercier.
Annabeth leur donna ensuite à tous leur billet. Main tendu, le fils de Poséidon attendit le sien mais sa copine rangea sa pochette, comme si elle avait fini.
- Puit-de-Sagesse, j'ai pas mon billet, lui fit-il remarquer.
La fille d'Athéna le regarda comme s'il venait de faire la plus absurde des réflexions.
- Percy, c'est moi qui l'ait ton billet, je n'ai pas envie que tu le perdes.
Percy baissa la main mais avant qu'il puisse dire quoi que ce soit, Léo le coupa.
- Et Percy, regarde! le brun tendit son billet en l'air, se moquant mais la blague fut de courte durée puisque Piper le lui arracha des mains pour le fourrer avec le sien.
- Voila, maintenant, vous êtes quittes!
- Quoi ?! mains nan! Pip's tu peux pas me faire ça, après tout ce qu'on a vécu!
- Crois-moi papa, elle a déjà fait pire, je la trouve même très calme, intervint Justin.
- Ca c'est l'influence de Pansy, dit Lilith en arrivant derrière.
Ils s'esclaffèrent tous deux, ayant des informations que les deux autres ne possédaient pas.
Quelques secondes plus tard Piper articula " Tu sais qui c'est Pansy toi ? " mais Léo qui triturait sa banane à outil lui répondit qu'il n'en avait pas la moindre idée.
Par un miracle ( sûrement dû à Apollon) ils passèrent tous les contrôles de sécurité, armes, bouclés et objets magiques ne furent détecter ni par les humains, ni par les ordinateurs. Personne ne remarque quoique ce soit d'étrange.
Une fois de l'autre côté, et comme il commençait à se faire tard, ils allèrent chercher à manger avec la monnaie mortelle que leur fourni le Dieu. Chacun avait une belle quantité de drachme ou de galion sur soit mais pas un dollar américain.
Etrangement calmes, ils s'assirent où ils purent avant d'être appelés pour l'embarcation, étant forcément en avance.
Léo sortit de sa banane ( passée invisible à la sécurité) des trombones, un paquet de cartes, du papier, des élastiques et tout un tas de choses pour s'occuper les mains.
Dans le groupe, seuls Franck et Rachel n'étaient pas hyperactifs, même Apollon avait tendance à ne pas tenir en place. Sinon, parmi les enfants, Luc, Lilith, Eileen et Erwan, ne possédant que du sang sorcier, ne l'étaient pas.
- Je m'ennuiiiiieee, baillèrent Jules et Erwan alors que tous pensaient pareil.
Même si les plus vieux étaient en réalité assez occupés.
- Papa, qu'est-ce que vous avez à regarder partout depuis tout-à l'heure ? demanda Lucas à Percy.
Le brun se tourna vers lui.
- Salut, on surveille, on est nombreux donc il peut y avoir des monstres, tu dois être habitué.
- Heu, non, pas vraiment, répondit le châtain.
Les demi-dieux à côté se tournèrent vers lui.
- Le monstres, man, dit Léo.
- Mais... Oh... Lucas sembla prendre conscience de quelque chose, Regardez! reprit-il.
Il tapota sur l'intérieur de son bras, juste en dessous de la main et un fin tissu gris fit son apparition; quand il retourna le bras, ils purent voir une toute petite pierre plate bleu/ vert qui surmonter ce bracelet.
- Wouah, c'est quoi ? demanda Hazel, Je sens une très grande force venir de cette pierre.
- C'est parce que c'est le cas, dit Lucas en hochant la tête. Ca (il désigna ce qui venait d'apparaitre), ce n'est pas n'importe quoi. C'est Léo qui l'a inventé( le brun se fit plus intrigué, faisant même une blague sur son génie). Ce bracelet est totalement invisible autant physiquement que magiquement. Si on ne choisit pas de l'activer, il n'apparait pas et même s'il est visible, il ne l'est pas pour les scanners mortels. Pour nous, demi-dieux et descendants, c'est hyper important. La pierre est truffée de propriétés magiques combinées à de puissants sorts grecs, romains, mais aussi sorciers évidemment, qui vont permettre d'éliminer notre trace et notre odeur de demi-dieux. Ca fonctionne environ deux kilomètre à la ronde.
Lilith intervint pour la suite.
- Chaque personne à une pierre différente qui lui est attribuée car elles peuvent avoir des sorts spécifiques selon vos pouvoirs. On équipe désormais tous les satyre dans les écoles pour que dès qu'ils repèrent un nouveau potentiel pensionnaire, lui mettent et arriver entier à la colo. Depuis que ce système a été mis en place, la mortalité des demi-dieux a chutée de plus de 95 %. Je ne compte ici que les demi-dieux qui sortent dans la rue, se promènent ou se rendent à la colonie. Il y a, malheureusement, toujours beaucoup de décès dans les quêtes au moment des combats.
- C'est génial, murmurèrent le demi-dieux.
- Oui, c'est bien approuva Annabeth mais pour le moment nous n'avons aucun bracelet alors il va falloir surveiller.
- Nous avons mis des sorts de protection, tout-à l'heure dit Eileen en arrivant, tu nous as pas vu.
- Aaaah, c'était ça le rituel sectaire que vous faisiez tout-à l'heure! s'écria Léo.
Les enfants levèrent les yeux au ciel, visiblement habitué aux blagues limites.
Pour s'occuper pendant qu'ils attendaient, ils décidèrent de mettre leurs talents en fonctionnement. Rachel dessina, Nico râla, Léo et Percy firent des bêtises alors que Hazel et Franck restaient calmes, comme à leur habitude. Les deux filles, Piper et Annabeth en profitèrent pour papoter et rattraper le temps perdu pendant que Will essayait d'empêcher Nico de se téléporter pour aller voir ailleurs, quant à Reyna, elle se posa avec un carnet et un crayon et personne n'osa lui demander ce qu'elle faisait.
Apollon les abandonna quelques minutes pour "affaires divines" avant de revenir. C'est sa fille, Loan, qui trouva de quoi les occuper.
- Papa, papa, dit-elle en revenant de son exploration de la zone avec Justin et Emily.
Apollon, peu habitué ne releva la tête que lorsqu'elle se planta devant devant lui et lui fit de l'ombre à l'élaboration d'une nouvelle mélodie.
- Quoi ? qu'y a-t-il ?
- Un piano, répondit elle, des étoiles dans les yeux, Tu veux bien jouer avec moi ?
Il ne connaissait pas cette petite et ne savait absolument pas son niveau mais le Dieu de la musique qui refuse de jouer serait franchement idiot et puis, elle restait sa fille, elle ne pouvait pas être complétement nulle, pas autant que Will en tout cas.
- Vous saviez, dit-il pendant qu'ils se dirigeaient vers l'instrument, que c'est moi qui ai participé à la création du piano ?
- Oui tonton, répondit Emily, tu nous l'as encore dit la semaine dernière.
Ce moment musical leur fit le plus grand bien, comment la musique du Dieu de cet art pouvait ne pas être incroyablement divine?
Lester insuffla suffisamment, volontairement, de magie dans l'air et aux notes pour que tous les mortels oublient leurs problèmes, qu'ils se détendent et que les maux qui les tracassent ne soient que passagers pendant quelques minutes. C'est ainsi qu'une section entière de l'aéroport fut quasiment silencieuse durant quasiment un quart d'heure, les passagers furent calmes, disciplinés et respectueux les uns envers les autres mais également avec le personnel.
Apollon joua avec Loan qui se révéla être une excellente pianiste et quand sa voix s'éleva dans les airs il eut l'impression de se retrouva dans un de ces spectacles antiques qu'il faisait avec les muses pour impressionner les mortels, asseoir leur supériorité mais aussi pour le plaisir.
Plus tard, dans l'avion, les demi-dieux étaient bien plus détendus. Le Dieu avait insufflé dans sa musique de quoi les relaxer et les calmer. Désormais Percy avait, miracle, réussi à s'endormir sur l'épaule d'Annabeth sur laquelle il bavait légèrement.
Le vol qu'ils avaient n'était pas grand luxe mais pour un vol de dernière minute c'était déjà impressionnant. Apollon avait forcément dû forcer un peu pour leur avoir une vingtaine de places.
La blonde et petite amie du fils de Poséidon lisait tranquillement un livre qu'elle devait visiblement trimballer avec elle depuis un moment vu les coins écorchés et la couverture rayée. Hazel et Franck regardaient un film, Rachel dessinait avec un matériel que son mentor avait fait apparaitre pendant que Léo dormait, assommé par la magie du Dieu qui voulait éviter que le brun ne décide de construire son propre avion pour s'envoler après avoir mis le feu à celui-ci.
Piper écrivait frénétiquement des choses sur un carnet, surement des idées en tant que chef de bungalow tandis que Reyna faisait de même mais sur des techniques de chasse et de guerre, chacun son truc. Quant à Apollon il écrivait de nouvelles partitions tout en admirant la dextérité des hommes à avoir réussi à construire pareille machine pour égaler les Dieux.
Will et Nico se retrouvaient entourés par les enfants, ce qui ne semblait absolument pas déranger le blond. Devant eux, ils avaient leur fils, Matthias avec Lucas, le fils de Percabeth et derrière Justin et Loan dont la dernière restait la demi-soeur de Will et de l'autre côté de la rangée Jules et Emily, sommes toutes encore des demi-dieux ou demi-dieux/sorciers.
Nico, évidemment, avait voulu protester et se mettre ailleurs mais son beau-père leur avait fait remarquer que les places étaient attribuées et personne n'avait voulu changer. Nico, afin d'être le plus loin possibles des autres, se réfugia côté fenêtre.
- Fais pas la tête Death Boy, dit Will en mettant ses doigts sur les siens en une caresse légère, Et puis regarde, ce beau coucher de soleil.
Il est vrai, qu'étant partis tard, en survolant l'océan ils pouvaient admirer les sublimes couleurs typiques d'un coucher de soleil.
- Je râle jamais Will et puis de toute façon c'est ton père qui le fait, regarde le.
Le blond tourna légèrement la tête pour voir son père en train de bouger les mains, ce qui se vit immédiatement dans le ciel qui passa d'une lueur rosé à un orange vif.
- Admire un peu les couleurs, tout n'est pas noir dans le monde.
- J'aime le noir, répondit Nico qui ne déroba pas pour autant sa main aux caresses de son copains.
Will allait dire quelque chose quand Matthias se retourna.
- Papa, lâche l'affaire, il est insupportable dans les couleurs. Même dans le futur il porte que du noir. Le seul truc de couleur qu'on ait réussi à lui faire porter est une chemise avec des têtes de morts marron/ beige dessus l'été dernier.
- Ah, tu vois, marmonna le fils d'Hadès, j'ai fait des efforts, enfin j'en ferai, c'est largement suffisant.
Will soupira et fini par abandonner et lui proposa un film à la place. Nico aimait bien les bad ending tandis que Will restait un éternel optimiste. C'est pourquoi ils avaient commencé quelques semaines plus tôt une série sur des médecins. Nico avait de quoi faire en mort et en gore et Will s'exerçait en tant que médecin et profitait des prouesses médicales; ils lancèrent donc un épisode.
Quand ils arrivèrent à Londres, ils étaient épuisés, sauf Apollon, évidemment. Entre le vol et le décalage horaire, c'était déjà le matin ainsi la première chose qu'ils firent après la récupération de leurs valises fut de foncer dans le premier endroit ouvert pour un petit-déjeuner et un café.
Une fois à table, Piper regarda les enfants et les interrogea:
- Pourquoi vous regardez les gens si bizarrement?
- Ils sont hyper mal habillés, répondit Erwan.
- Ouais, la mode dans les années 2010, c'est vraiment horrible, chuchota Eileen.
Piper partit d'un rire franc, bien d'accord avec eux. Tous à la table portaient un tee-shirt orange de la colonie, verge de toute inscription et un jean simple, rien ne laissait supposer une autre façon de s'habiller.
En taxi ils se rendirent ensuite à la gare de King's Cross où ils avaient rendez-vous. Ils en profitèrent pour visiter un peu la ville et Annabeth s'extasia, comme toujours, sur l'architecture.
Une fois sur place, les demi-dieux furent complètement perdus.
- On va où ? demanda Percy.
- Faut que j'aille faire pipi, les gars, répondit simplement Léo.
Après une petite pause spécial fils d'Héphaïstos, les enfants les emmenèrent vers un pilier de la gare somme toute, tout à fait normal.
Lilith, toucha la pierre et sa main s'enfonça au travers.
- C'est bon, le passage est bien ouvert, confirma-t-elle.
- On doit faire quoi ? les questionna Franck.
A ce moment certains eurent un grand sourire un peu sadique.
- Presque rien, répondit Luc, un des sorciers, Il suffit juste de foncer droit dans le mur.
- Et moi je suis un canard, dit Léo, bien tenté les gars mais je ferai pas ça.
Annabeth fronça les sourcils pendant que les autres approuvaient Léo et que les enfants tentaient de les convaincre que ce n'était pas dangereux.
- Lilith, tu passes devant, déclara la fille d'Athéna, ensuite ce sera à Apollon et après vous alternez demi-dieu/ enfant. Ca vous va ?
Rassurés qu'elle prenne les commandes, les demi-dieux hochèrent la tête et se mirent à la queue, coupés par un enfant.
Ils passèrent chacun leur tour et à chaque fois la blonde était de plus en plus impressionnée de voir ses amis disparaitre dans le mur. Quand ce fut le tout de Percy, il l'embrassa et lui murmura à l'oreille:
- On se revoit de l'autre côté.
Lucas passa et elle se retrouva seule sur le quai. Personne ne les avait vu se volatiliser mais désormais loin de cette bulle, elle avait l'impression que tout le monde la regardait. Annabeth doutait rarement d'elle-même mais cette situation est trop inconnue, il y a trop de variables à l'équation. Elle connait la mythologie grecque sur le bout des doigts, les techniques de combat aussi et les énigmes, les pièges.. Annabeth sait anticiper, sauf cette fois. Alors pour la première fois de sa vie, au lieu de réfléchir et d'y aller les yeux grand ouverts, elle les ferma et se mit à courir.
Le bruit change de façon brutale. Ses oreilles ne sont plus agressées par les bruits des moldus qui crient et des annonces de départ de trains. Plus de sifflements. Elle rouvre les yeux et la première chose qu'elle remarque est le regard émerveillé de Percy qui s'est légèrement décalé du mur.
Et elle comprit rapidement pourquoi quand elle vit le train magnifique qui se trouvait à quai. Ils étaient seuls devant cette merveille rouge à vapeur. Il brillait et resplendissait de magie. Annabeth y vit aussi autre chose. Elle y vit des rêves. Ce train était le début de tout et ce que les enfants voyaient dans leurs rêves les plus beaux. La blonde voyait à travers lui la concrétisation de tout ce à quoi son cerveau de petite fille avait toujours espéré.
- C'est le feu ce train! s'exclama Léo qui se mit à courir pour y monter.
- Je vous présente le Poudlard Express, dit Lilith en le montrant du bras.
Ils trainèrent leurs valises qu'ils montèrent et rangèrent. Le train étant entièrement vide, ils pouvaient prendre n'importe quelle place. Ils s'assirent et virent le paysage Londonien défiler tranquillement. Une fois sortis de la ville, les garçons se levèrent et allèrent explorer les rames en courant tandis que les enfants s'étaient regardés et avaient décidé de se rendre dans les endroits qui leur étaient interdits habituellement comme le wagon des professeurs. Reyna rejoignit rapidement Percy, Léo, Franck, Will et Apollon tandis qu'Annabeth, Hazel, Piper, Rachel et Nico décidèrent de partir dans l'autre sens.
Ils tombèrent sur une pièce secrète que Nico et Hazel avaient sentis avec leurs pouvoirs. En l'ouvrant ils tombèrent sur une réserve astronomiques de bonbons et friandises en tout genre.
Les yeux de Nico se mirent aussitôt à briller et il se rua pour prendre tranquillement tout ce qu'il voulait ( suivi par deux zombis) et repartit vers leurs sièges comme si de rien n'était.
Après leur visite, les garçons revinrent penaud pour les voir complètement affalés sur les bancs.
Annabeth rigolait comme une folle toute seule, Nico avait les cheveux multicolores et la peau qui clignote tandis de Piper était collée au plafond et que Rachel dormait par terre, ses cheveux bouclés remplis d'emballages de bonbons.
En voyant Nico, Will se précipita immédiatement à ses côtés, inquiet.
- Oh, vous avez trouvé la réserve de bonbons ! s'exclama une voix à l'entrée.
Le blond se retourna pour voir Erwan sur le pas de la porte et les autres enfants.
- La chance! dit Eileen, ça fait des années qu'on la cherche!
- C'est... des bonbons qui les ont rendu comme ça ? demanda Will suspicieux.
Lucas hocha la tête.
- C'est temporaire et magique, il n'y a aucun danger, expliqua Lilith.
Ils passèrent la reste du trajet à les surveiller. Percy caressait les cheveux d'Annabeth tandis que Will essayait d'empêcher Léo de prendre son copain en photo. Reyna veilla sur Piper et Franck sur Hazel. Quant à Lester, il essaya bien quelques sorts pour qu'ils redeviennent " normaux" le plus rapidement possible mais rien ne fonctionna.
Au soleil couchant, les effets se dissipèrent et ils retrouvèrent une meilleure mine.
- Que s'est-il passé ? demanda Hazel en se redressant.
- J'ai mal au crane, se plaignit Piper.
Annabeth posa sa tête sur l'épaule de Percy qui la serra contre lui.
- Vous avez mangé des bonbons magiques, expliqua Lilith mais comme vous êtes pas habitués vous avez eu une drôle de réaction, normalement ça ne dure que quelques minutes.
Ils hochèrent la tête comme si tout était normal.
Pendant le reste du voyage ils se remirent doucement et commencèrent à se plaindre d'avoir faim.
A un moment les enfants commencèrent à s'agiter et les informèrent qu'ils n'allaient pas tarder à arriver. En effet, quinze petites minutes plus tard, le train s'arrêta, leur signifiant la fin du voyage.
Ils le quittèrent à contrecœur pour débarquer sur un petit quai très mal éclairé.
- Il faut nos bagages, dit Annabeth.
- Pas besoin, la contredit son fils, la magie va s'en occuper.
- Regardez, c'est Hagrid ! s'exclama d'un coup Jules le dernier fils de Rachel et Hermione.
Effectivement, au bout du quai ils distinguèrent un homme très grand et imposant avec une longue barbe marron hirsute.
- Hagrid! s'écrièrent-ils en se dirigeant vers lui.
- Bonsoir, les enfants! s'exclama le géant, partageant leur enthousiasme alors qu'il ne les connaissait même pas.
Les demi-dieux suivirent et firent connaissance de Hagrid, le gardiens des clefs et des sceaux de Poudlard et également l'un de ses professeurs.
- J'ai une surprise pour vous, dit le demi géant en se penchant vers eux.
Il leur fit signe de le suivre et ils marchèrent quelques minutes avant d'arriver au bord d'un lac où se trouvaient de petites barques.
- Nan, j'y crois pas ! s'écrièrent tous les enfants, Comme en première année!
- On va enfin pouvoir le faire! dirent Lucas, Matthias et Emily qui, eux, n'étaient pas des sorciers.
- Ca vous plait ? demanda Hagrid.
Si les enfants étaient enthousiastes, les parents l'étaient beaucoup moins quant à eux.
- Vous allez adorer, vous, les rassura Justin en désignant Percy et Annabeth.
Ils montèrent tous à bord et à leur grande surprise les barques se mirent à bouger toutes seules et quittèrent la petite crique où ils étaient pour déboucher sur un immense lac.
Annabeth en eut alors le souffle coupé. Devant elle se trouvait une merveille architecturale. Le château qu'était l'école de sorcellerie Poudlard était magnifique et magique, ses tours et ses remparts se découpaient dans le ciel, le tout entrecoupé de lumières placées judicieusement pour y voir clair de nuit. L'entièreté de l'école se reflétait dans le lac et la vue était sublime.
- Cervelle- D'Algue, regarde ça, murmura-t-elle à Percy à côté de lui qui était aussi ébloui.
- Puit-de-Sagesse, ce lac est magique, il y a des tas d'animaux et de créatures ici.
Ils se regardèrent et sourirent.
- Je sens que cette quête va être différente des autres, souffla Percy pendant que la blonde posait sa tête sur son épaule.
- Cette fois, on va en profiter.
Ils finirent par débarquer et montèrent un tas d'escaliers avant d'arriver dans un immense hall d'entrée. Sur un des murs se trouvaient 4 sabliers géants avec des pierres précieuses dedans. Soit jaune, soit bleu, soit vert, soit rouge.
- Ca fait du bien d'être de retour à la maison, dit Eileen en se posant enfin.
D'un coup une porte s'ouvrit et une grande clameur leur parvint, ils purent voir derrière que des centaines d'élèves mangeaient et discutaient. Devant eux se trouvait désormais une femme à l'air sévère mais maternel coiffée d'un chignon et portant une longue robe verte.
- Bonsoir, dit-elle, Je suis Minerva McGonnagall, la directrice de cette école. Je sais que certains parmi vous pensent me connaitre mais rappelez vous que ce n'est pas le cas, vos cousins on eu du mal à le comprendre. L'ensemble des professeurs de Poudlard sait que vos pouvoirs ne sont pas les mêmes que les nôtres c'est pourquoi nous vous avons confectionné des emplois du temps adapté. Nous avons également pris la liberté d'amener vos bagages dans vos appartements pour toute la période durant laquelle vous serez avec nous. Vous les partagerez avec les autres enfants et sorciers concernés par cette... Histoire. Je vous préviens, ils pensent que vous arrivez demain matin alors faites doucement, ils sont en train de manger.
Elle ouvrit la porte derrière elle.
- Allez-y, je vous en prie.
A l'intérieur il y avait quatre tables, chacune à l'effigie d'une des maisons de Poudlard. Elles étaient remplies d'élèves de tout âge qui mangeaient joyeusement. Ils n'avaient pas forcément prévu d'arriver devant tout le monde mais ils n'avaient visiblement plus vraiment le choix.
Les enfants, heureux d'être de retour, entrèrent directement alors que les visiteurs admiraient la magie des lieux, impressionnés par l'architecture et le plafond magique.
Petit à petit les conversations diminuèrent pour examiner cet étrange groupe passer. Ne resta bientôt plus qu'une dizaine de personnes qui parlaient assez fort à la table des Gryffondors et Annabeth en déduis qu'il s'agissait de l'autre partie du groupe.
Ils finirent par se rendre compte du silence autour d'eux et tournèrent la tête. Un sourire gagna aussitôt leur visage et ils se levèrent précipitamment pour se jeter dans les bras de leurs cousins.
Ravis, ils se firent des câlins et s'embrassèrent, heureux de savoir qu'ils étaient ensemble dans cette aventure.
Annabeth vit Lucas, son fils, embrasser amoureusement un autre garçon qu'elle comprit être le fameux James Malefoy-Potter avec qui il avait parlé ces deux derniers jours et elle vit des fratries se réunir et ses craintes se confirmèrent quand Lucas appela un autre garçon, plus jeune, "petit frère".
Un autre groupe de quatre personnes se détacha d'une table à l'écart. Ils portaient un écusson vert sur leur robe. Par la suite, la fille d'Athéna se souviendraient avoir pensé qu'ils portaient la même aura et la même lueur que celle de Nico. Quelque chose de sombre et d'une personne qui a vu les horreurs du monde, qui a fait du mal mais qui, aujourd'hui, essaye de retrouver la lumière. Dans trois regards elle vit de la résignation, dans le dernier, des yeux gris comme les siens elle vit le pire mais dès que son regard s'était posé sur un brun aux cheveux ébouriffés avec des lunettes rondes elle avait vu cette lumière rédemptrice, sa seule façon de s'en sortir, celle qu'ils portaient l'un sur l'autre avec Percy.
Elle eut, pour eux quatre, une immédiate affection profonde et sincère même si elle savait que ce serait difficile d'avoir un sentiment réciproque.
- On pensait vous voir que demain! s'exclama une jeune fille rousse avec d'épais cheveux qui formaient comme un casque autour de son visage, elle avait de jolis yeux noisettes brillant d'intelligence et des taches de rousseur étrangement localisées uniquement sur son nez.
- Surprise ! s'écria Justin en lui passant un bras autour des épaules, Moi aussi je suis content de te revoir Raisa.
La jeune fille éclata de rire et se laissa faire.
- Tu es le pire cousin que je connaisse et pourtant j'en ai un paquet.
- Ce sont eux les demi-dieux et les autres enfants qu'on attendait ? demanda une voix féminine derrière elle.
La fille d'Athèna se retourna pour voir que c'était la seule fille du groupe des qui avait parlé.
- Oui, Pansy, répondit une jeune fille d'à peu près son âge qui se leva à son tour, elle avait des cheveux aussi épais que ceux de Raisa mais brun et des yeux noisettes qui brillaient également d'intelligence, elle en déduit qu'elles avaient un lien de parenté, encore plus frappant puisqu'elles semblaient avoir environ le même âge.
Les deux filles avaient visiblement eu des différents qu'elles s'efforçaient de mettre de côté et elle vit deux garçons en face d'elle se crisper. Annabeth avait pris l'habitude d'observer et d'analyser les gens, ce qui l'avaient sauvé un nombre incalculable de fois.
Les présentations se firent dans un brouillard flou de prénoms et de noms tous plus étranges les uns que les autres à retenir. Tout ce que Percy réussi à retenir fut qu'un gars s'appelait " Dragon" comment on peut s'appeler Dragon sérieusement ? et qu'il y avait un "Ron", c'est drôle Ron, il en rigolerait avec Léo plus tard mais au vu des regards du fils d'Héphaïstos, ils allaient bien rigoler. Ah et il y avait un enfant ( plus vieux que lui) avec des cheveux bleus du coup il l'a tout de suite aimé.
Ensuite ils déambulèrent dans les couloirs du château jusqu'à atteindre un tableu qui était en réalité une porte dérobée qui donnait sur un salon avec des fauteuils, des coussins, des canapés, des tables, des chaises et une cheminée dans un patchwork de couleurs diverses et variées.
La directrice leur annonça qu'en montant les escaliers ou en les descendant, ils tomberaient sur des portes avec un appartement par famille, à eux de trouver la bonne porte ( leurs prénoms étaient inscrits dessus et elle avait fait ça avec l'aide des enfants). Ensuite elle leur distribua des emplois du temps en leur précisant qu'ils garderaient leur maison du futur et leur année et pour les non-sorciers, qu'ils étaient adaptés à leur plus grand bonheur. Elle leur souhaita ensuite une bonne nuit avant de les quitter, non sans laisser un plateau de sandwichs sur la table, parce que mine de rien, il y en a qui n'ont rien mangé et il y a Ron.
Les enfants se lancèrent immédiatement à la recherche de la porte de leur famille, criant parfois des prénoms pour leur signifier où ils se trouvaient les uns les autres.
Les demi-dieux et les sorciers se regardèrent, pensant en même temps qu'ils étaient perdus.
Percy ne sut pas vraiment comment cela s'était passé pour les autres. Il avait juste pris de quoi se nourrir avec Annabeth et ils s'étaient enfermés dans leur appartement pour être tranquilles et régler leurs propres problèmes et tous avaient fait de même au final. Faire connaissance et apprendre combien, au malheur! d'enfants leur eux du futur avaient fait.
Il apprit en avoir trois, ça va, dont deux garçons ici, Lucas qu'il connaissait déjà et Ethan qui avait l'air d'un étrange mélange entre lui et Nico, à surveiller. La dernière était une fille, en réalité plus vieille que Ethan mais qui devait être dans le futur vu qu'elle n'était pas ici.
Il partageait une chambre avec Annabeth et avaient le droit à leur lit double. Heureux d'enfin pouvoir dormir ensemble, ils se blottirent l'un dans les bras de l'autre et Percy entendit doucement la respiration de la blonde se ralentir, ça le rassura et il s'endormit à son tour, heureux de pouvoir la serrer dans ses bras.
Pourtant quelques heures plus tard il se réveilla en ayant faim, son ventre gargouilla aussitôt qu'il ouvrit les yeux. Il n'avait visiblement pas manger assez de sandwichs. Il repensa donc aux cookies bleus de sa mère mais il ne pouvait pas les manger dans la chambre, Annabeth s'en rendrait forcément compte alors il prit la boite et sortit en essayant de faire le moins de bruit possible ( c'est à dire deux objets qui tombent par terre au lieu de cinq habituellement).
Il descendit les escaliers, leur appartement se situant à l'étage et se rendit dans le petit salon commun, il n'y avait personne et en fut ravi.
Le feu était allumé, il n'en avait vraiment pas besoin mais le bruit des flammes pourraient peut-être l'aider à digérer. On pense vraiment à n'importe quoi au milieu de la nuit.
Il entama son cookie et se sentit littéralement fondre, les meilleurs cookies bleu au monde!
Il était assis depuis très peu de temps quand il entendit du bruit dans l'escalier. Par réflexe il sortit Turbulence qu'il ne dégaina pas pour autant.
Une tête fatiguée avec d'immenses cernes sous des lunettes rondes apparut de l'escalier qui descendait.
- Ah, dit-il en le voyant, Désolé ( il bailla, ce qui fit bailler Percy), je pensais être seul.
- T'inquiète, tu peux venir t'asseoir, lui répondit le brun de bonne humeur.
Harry s'assit sur le canapé en face du feu et vit la boite de cookies bleus.
- Tu l'as demandée aux elfes ?
- Quoi ? non, c'est ma mère qui les a fait, elle fait les meilleurs cookies que t'as jamais gouté ( il attrapa la boite qu'il tendit à son camarade), Tiens, prends-en un.
Le Sauveur sembla hésiter un instant mais finit par en prendre un et en manger un morceau, ses yeux s'agrandirent aussitôt de plaisir.
- Par la barbe de Merlin, c'est trop bon!
Percy éclata de rire.
- Qu'est-ce qui te fait rire ?
- Cette expression, par la barbe de quelqu'un ? Tu parles si je dis ça de Zeus je me fais foudroyer sur place.
- Mmmmh, vos modèles sont pas terribles dis donc.
- Au faite, je m'appelle Percy, dit le demi-dieux, Je sais pas si tu l'as retenu tout-à-l'heure.
Le brun à lunettes passa sa main dans ses cheveux.
- Nan pas vraiment, ils sont beaucoup trop nombreux! j'ai déjà du mal avec ceux arrivés lundi, sinon moi c'est Harry.
- Content de te connaitre Harry, sourit Percy, Et pourquoi es-tu ici Harry ?
Le brun sembla encore hésiter.
- Les cauchemars, je fais souvent des insomnies.
Le fils de Poséidon hocha la tête.
- Ouais, je connais, t'inquiète c'est pas le cas ce soir, j'avais juste faim.
- C'est vrai que vous n'avez pas beaucoup mangé au final, constata le sorcier en voyant le plateau vide sur la table.
- Notre arrivée en a surpris plus d'un!
- Tu m'étonnes, nos enfants du futur, mais dans quoi on s'est encore fourré ?
- Tu me le fais pas dire... approuva Percy.
Ils passèrent de longues minutes ainsi, assis sur le canapé devant la cheminée, les flammes leur tenant compagnie et les accompagnant dans cette première véritable rencontre. Les héros de deux univers soumis à aucune pression, voilà comment faire, voilà comment commencer une véritable amitié.
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