Et effrayant.
En écrivant ce chapitre, j'avais cette playlist en fond et je vous la mets parce qu'elle a énormément influencé ce chapitre.
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La sensation arriva, froide, étourdissante, habituelle. Ses doigts crépitèrent et piquèrent, son corps entier vibra sous la puissance de sa magie qui se réveillait sous la puissance de sa magie qui s'enfuyait de son âme. C'était si fort, et dire que tout ça lui appartenait. Si la vie pouvait prendre une forme, ce serait surement celle-ci.
Ah qu'est-ce qu'elle est belle la magie. Cette force si particulière et si incroyable. Ah qu'est-ce qu'elle est cruelle la magie. Est-elle de mèche avec la vie ? Pourquoi choisit-elle certaines personne ? Pourquoi certains en sont privés alors que d'autres la possède alors qu'ils ne la méritent pas ? Est-ce elle qui nous corrompt ? Est-ce une épreuve ?
Dans la hiérarchie de la cruauté, briser des rêves est en haut, pas tout en haut comme le premier, non, tout en haut avec tellement d'autres comme perdre quelqu'un, comme l'injustice, comme ce que la vie de faire de plus cruel. Oh oui, c'est sûr que la magie est de mèche avec elle, comment pourrait-il en être autrement ?
Les cracmols se voient brisés de l'intérieur. Les moldus privés d'un rêve. Les nouveaux affligés brusquement et les anciens détruits.
Et alors que dans une réminiscence, elle s'échappe de son corps, telle l'âme face à un détraqueur, la magie est invisible, ressentie par son seul propriétaire.
Puis d'un coup c'est le noir. Le froid. Plus rien n'existe. Son propre corps n'est plus matériel, sa magie l'a quitté. Tout est glacial, emprisonnant les os, paralysant les nerfs.
Le bruit revient, petit à petit. C'est sa respiration erratique qui la ramène à la réalité. Souflant et respirant, elle recouvre ses moyens. Dans ses songes, la réalité reprend le dessus. Les cauchemars sont les pires ennemis des humains, des sorciers et des demi-dieux. Rien de pire pour s'empoisonner de l'intèrieur. Comment se saboter soi-même ?
" Rêve mon enfant, rêve" te répondra tout bon méchant, ce cliché de sorcière habillée en noir avec une verrue sur le nez. "Oh que les rêves sont beaux" pourraient on répondre. " Oh, qu'ils sont destructeurs" vous répondrez-t-elle " Sais-tu pourquoi ? non, bien sûr que non. " Elle bougerait, vous regarderait et avec sa voix à faire trembler des os et ferait la première bonne action de sa vie: Elle vous conseillerait de ne pas rêver et elle vous expliquerait pourquoi. " Parce que tu es heureux, parce que tu imagines et parce que tout cela restera encré en toi. Ce sera dans ce petit tiroir secret et verrouillé jusqu'au jour où tu grandiras et que le tiroir explosera, te renvoyant en pleine tête tes échecs, ce que tu n'as jamais réussi à faire, ce qui n'existera jamais. Te renvoyant en pleine que ma chérie, la magie, tu n'en es pas assez digne pour y avoir droit".
Et si vous pensez que les larmes couleront c'est que vous êtes naïf. Vous êtes encore assez naïf pour croire que votre corps vous laissera faire face à la pression que la vie, cruelle, vous met.
Il n'y a aucun remède. Mais tout comme la pluie est nécessaire à la vie; la peine est nécessaire à votre vie. Et tout comme le Soleil reste essentiel; N'oubliez pourtant pas qu'il l'est aussi à la vôtre.
Laeticia fixe ses doigts qu'elle aperçoit petit à petit. Elle voit le monde comme personne ne le voit. Enfin... personne ça fait quand même beaucoup de monde. Fixant de l'oreille les respirations apaisées de ses cousins, elle se dit que dans cette pièce ils sont quand même neuf à comprendre ce qu'elle vient de vivre.
Elle ne peut pourtant pas leur demander d'aide. Elle doit se débrouiller par elle-même. Alors elle s'assied en tailleur dans son lit, veillant à faire craquer le moins possible les lattes. Elle repense à son père, ce Dieu au passé difficile qui a pourtant tout fait pour être présent pour eux, pour ses enfants. Elle utilisa les techniques de méditation qu'il lui avait apprises et doucement son corps se détend. Doucement, elle retrouve une puissance magique stable et utilisant ses pouvoirs d'enfant d'Apollon, elle s'endort volontairement.
Ils étaient dans une autre réalité depuis quasiment une semaine et personne ne savait quoi faire. Leur arrivée était sujet à de nombreux débats et si Scorpius et Albus ainsi que tous les professeurs tentaient au maximum de les aider, rien ne fonctionnait.
Ils avaient ratissé le château entier à la recherche d'un objet magique suspect, voire même un retourneur de temps mais c'était infructueux. Ils avaient retourné l'intégralité de la bibliothèque, même la Réserve mais tout semblait vain.
- J'en peux plus! s'exclama Bianca en refermant d'un coup le livre sur les objets magiques qu'elle consultait pour la troisième fois.
Maxine qui était à ses côtés ainsi que Scorpius et Albus en face d'elles levèrent la tête de ce qu'ils tentaient de déchiffrer et/ou comprendre.
- On ne sait même pas ce qu'on cherche, leur rappela la demi déesse en rangeant son livre, C'est épuisant à la fin de chercher quelque chose qui n'existe peut-être même pas.
- Et si on sortait ? leur proposa Scorpius.
Tandis que les plus petits jouaient avec des élèves volontaires de Poufsouffle, les plus grands faisaient tout leur possible pour se sortir de cette situation. Maxine, Elise, Aléthéia, Bianca, Théo, Leaticia, Charlie, Hugo et Victor étaient les plus expérimentés mais cela ne voulait pas dire qu'ils avaient les réponses à tout. Ils suivirent les deux Serpentards jusqu'au Lac Noir.
L'air frais du début d'automne leur caressa les joues, remettant de l'ordre dans leurs pensées. La forêt interdite prenait des couleurs de bronze et le Soleil avait cette teinte d'or si particulière. C'était si beau et changeait tellement de la couleur terne des vieilles pages de livre.
Maxine leur transforma un tas de feuilles en un immense plaid sur lequel ils s'assirent et avec lequel ils se recouvrirent, fixant l'eau calme en face d'eux.
- Je ne savais même pas qu'on pouvait métamorphoser plusieurs choses pour n'en faire qu'une seule! s'exclama Scorpius, impréssionné.
La jeune femme eut un sourire.
- Et si mais ça demande beaucoup d'entrainement et une certaine puissance, j'ai mis du temps avant de le maitriser.
- J'aimerais tellement l'apprendre, souffla le blond.
- Déjà, passons nos B.U.S.E Scorp' lui rappela Albus en le regardant.
Le fils Malefoy perdit son sourire un instant avant de se retourner vers son ami et de sourire de nouveau.
- Tu as raison, on aura tout le temps plus tard.
Il posa sa main sur la sienne et le brun ne bougea pas, ce simple geste étant tellement naturel pour eux.
Il ne passa pourtant pas inaperçu pour les autres qui voyaient en eux l'intégralité de leur propre univers. Comme s'ils étaient le seul élément qui les reliait au leur, qui leur rappelait d'où ils venaient. Quoi de plus symbolique de leur réalité que Harry et Drago mariés ? Que Serpentard et Gryffondor amis ? Malgré ça il manque des choses, les demi-dieux, Rémus et Sirius, les autres couples et leurs cousins. Où se trouve le reste de leur famille ?
Ils restèrent quelques minutes dans le silence à contempler le paysage puis petit à petit les conversations reprirent et ils se mirent à parler de tout et de rien dans une atmosphère bien plus détendue qu'elle ne l'avait été depuis des jours.
A ses côtés, Maxine vit que Laeticia ne disait pas grand chose et qu'elle semblait perdue dans ses pensées. Les genoux repliés contre la poitrine, les yeux fixés sur le lac, elle paraissait en pleine réflexion.
- Hey, ça va ? lui demanda la plus âgée de la bande et lui secouant le genoux.
La rouquine eut une sorte de spasme qui lui permit visiblement de retourner à la réalité.
- Ca va ? répéta Maxine.
Son interlocutrice hocha la tête.
- Oui, t'inquiète. Juste... Tu sais ? un cauchemar magique qui a du mal à sortir de la tête.
La sorcière la regarda et hocha la tête.
- Ouais, je vois, ça m'arrive aussi parfois.
- Ca nous arrive à tous et je ne suis pas sûre que ça s'arrêtera un jour.
- Ca ne s'arrêtera jamais, affirma la brune, Ca fait parti de nous.
Ayant compris qu'ils ne trouveraient rien de plus aujourd'hui, ils décidèrent de rentrer et de se poser. Dans la Grande Salle, ils retrouvèrent leurs frères, soeurs et cousins et ils mangèrent tous ensemble pendant que les plus petits leur racontaient ce qu'ils avaient fait avec les Poufousffles.
Et au fur et à mesure des heures, une sensation étrange se diffusa dans le cerveau de Laeticia. Elle regardait sa famille jouer et discuter dans leur petite Salle Commune que McGonagall leur avait donnée et elle eut l'impression d'être un élément extérieur, que tout ça ne la concernait pas.
Pourquoi étaient-ils séparés des autres élèves de l'école ? Ils avaient fait une bêtise ?
Elle sortit et déambula dans les couloirs. Tout était si familier et lui rappelait son chez-elle. Elle était une enfant de Serdaigle.
Elle ferma les yeux et laissa ses jambes la guider. Elle se retrouva en haut de la tour d'astronomie. Que cet endroit était beau. Elle fixa les étoiles, si familières, pendant des heures et quand elle rentra, tous étaient couchés alors elle monta dormir à son tour.
Le lendemain matin dans la Grande Salle, Victor descendit avec le sourire. Qu'est-ce qu'il était bien à Poudlard quand même. Ici il avait tout: ces amis, sa famille, il était logé et apprenait et en plus la magie. Il était un Gryffondor mais il passa dire bonjour à Scorpius et Albus chez les Serpentard. Ces deux là, il avait l'impression de les connaitre depuis toujours.
Toujours de bonne humeur, il s'assit à la table des Gryffondor, la table de sa maison. Petit à petit, il vit ses cousins cousins arriver et le saluer avant de repartir vers leur table. La seule qui resta avec lui fut Elise qui lui dit bonjour et se mit à manger.
- On a quoi comme cours en premier ? lui demanda tranquillement le jeune homme.
Sa cousine se tourna vers lui en fronçant les sourcils.
- Tu ne vas pas faire des recherches à la bibliothèque ?
- Bah non, répondit-il naturellement, j'ai cours et puis on en a déjà fait hier, pourquoi j'y retournerais aujourd'hui ?
Perplexe, elle le laissa finir son petit-déjeuner et partir en cours. La jeune Gryffondor rejoignit ensuite Maxine, Hugo, Charlie, Théo, Bianca et Aléthéia devant la bibliothèque.
- Victor et Laeticia ne sont pas là ? demanda-t-elle.
- Non, mais ils ont aussi besoin dévacuer la pression, la rassura Maxine avant d'ouvrir les portes.
- On se concentre sur quoi aujourd'hui ? demanda une voix derrière eux.
Ils se retournèrent pour voir Albus et Scorpius.
Heureux de se voir, ils se dirent bonjour et se séparèrent en groupes. Elise se mit avec Charlie, Maxine et Hugo tandis que Scorpius et Albus faisaient équipe avec Aléthéia et Bianca.
Ils travaillèrent une bonne partie de la journée sur leur projet, les deux collés n'ayant pas cours à cause d'une épidémie d'une potion expérimentale qui avait explosé juste avant le début des cours dans la salle des professeurs. Le professeur de potion et celui de sortilège avaient voulu tester un remède en combinant les deux mais ils étaient désormais tous plongés dans le sommeil.
Si la plupart des élèves avaient décidé de sortir pour profiter des derniers rayons de Soleil, nos invités du futur restèrent confinés dans la bibliothèque. Dans le premier groupe, encouragés les uns par les autres, ils restèrent focalisés sur ce qu'ils cherchaient mais dans le deuxième groupe la situation était différente.
Schématisons la situation: 21 enfants âgés de 5 à 24 ans débarquent dans une réalité qui n'est pas la leur. Le temps (dont on a dit qu'il est pas linéaire mais là faisons en une ligne quand même) a été modifié. Une brèche s'est ouverte, créant paradoxe, dysfonctionnement et tout le bazar. Si culture et mode de vie étaient différents au début, désormais la brèche se referme. Voyons nos groupes comme cette divergence temporelle. S'ils représentent l'anomalie temporelle, celle-ci se divise en deux: le groupe de Elise et celui de Albus et Scorpius. Tandis que le second groupe rejoint petit à petit cette nouvelle trame historique et s'y adapte, le premier, lui, s'en éloigne en un autre droite qui s'écarte du temps originel. Voilà comment la plupart se mettent à penser que ce monde est le leur, intégrant malgré toutes les incohérences, une vie et des souvenirs adéquates.
La magie et la vie font leur travail. Elles suppriment les souvenirs, modifient la magie conformisent les enfants.
Après neuf jours passés ici, ils n'en peuvent plus. Ils sont fatigués, ce monde n'a pas la même signature magique, les affaiblissant et les tuant de l'intèrieur petit à petit.
Seuls ceux qui ont accepté ce monde voient leur magie réhabilitée et modifiée.
Les plus jeunes enfants ont été les premiers à se penser chez eux ici, comme s'ils avaient toujours vécu ici et que tous y croyaient également. Que des enfants de cinq ans avaient totalement leur place à Poudlard. Ces mêmes triplés qui se considèrent comme une véritable fratrie aux côtés de Albus, James et Lily.
En une journée supplémentaire, ils perdirent Bianca et Aléthéia. Ils devenait urgent de trouver comment se sortir d'ici. Hugo commençait à ne plus savoir quel livre prendre, quel ouvrage correspondait à leurs recherches et qu'est-ce que leurs recherches déjà ?
Ils perdaient petit à petit leur essence même et quand au samedi matin en arrivant à table Elise se rendit compte qu'elle était la dernière, elle ne réussit même pas à paniquer.
Elle venait de demander à Maxine de l'aider à chercher mais la jeune femme lui avait juste répondu qu'elle avait des cours à préparer alors qu'elle n'avait jamais été professeure!
Et soudain elle douta. La tête lui tourna et elle observa les élèves autour d'elle. Tous riaient et semblaient heureux, aucun ne semblait pas à sa place.
Mathéo sur les genoux de Scorpius engloutissait la tartine qu'il lui tendait alors que Albus les fixait fièrement. Maxine en grande conversation, discutait avec les professeurs tandis que Bianca révisait avec une camarade de classe et que Victor tentait d'inviter une Gryffondor à sortir.
Mais non, non, elle devait résister. Les demi-dieux existent. Les demi-dieux n'ont rien à faire ici. Albus et Sorpius ne sont pas censé être meilleurs amis. Comment la situation a-t-elle pu se dégrader aussi vite ?
Elle sort en pressant le pas, luttant contre les vertiges et les flash qui lui serrent le crane. Rien est vrai. Tout appartient à une autre réalité. Mais pourtant tandis qu'elle traverse les couloirs, c'est comme si tout lui disait de lâcher prise.
Les tableaux lui murmuraient qu'elle appartenait à ce monde, les pierres qu'elle était en sécurité ici et la magie que c'était chez elle.
Elle remonta jusqu'à l'endroit où ils étaient logés, ouvrit la porte et... S'arrêta.
- Qu'est-ce que je fais ici ? se demanda à voix haute la brune.
Observant autour d'elle et espérant se souvenir, elle monta les escaliers puis une fois devant son bureau elle hésita. Où était son sac ? Avait elle un sac déjà ?
En fouillant parmi ses affaires une feuille de papier tomba, intriguée et ne s'en souvenant absolument pas, elle la ramassa. Inscrits à la va vite, quelques mots de plusieurs écritures lui indiquèrent ce qu'elle cherchait.
Jour 12
Nous sommes arrivés il y a un moment déjà. Cette réalité n'est pas la nôtre et nous constatons des changements. Petit à petit nous perdons nos souvenirs de notre vie d'avant. La plupart d'entre nous sommes déjà perdus. Nous sommes 21, nous devons revenir à autant.
Si quelqu'un lis cette lettre sans savoir de quoi elle parle c'est qu'il est déjà trop tard mais sache que nous ne sommes pas d'ici et qu'il y a un problème. Nous n'avons rien trouvé dans la bibliothèque ni dans la Réserve, si une idée te vient, nous prenons.
La lettre était signée de plusieurs noms mais pas de 21, impossible de savoir qui sont les autres.
Puis en bas, griffoné à la hate, trois mots: Salle Sur Demande.
Comprenant que c'était important et voyant sa propre signature, Elise fonça dans la Salle sur Deamnde.
Quand elle s'ouvrit ce fut pour faire face à une immense bibliothèque.
- Je trouverai jamais, soupira-t-elle.
Une pile atterrit pourtant devant elle et à chaque livre qui se pose, des bribes lui revinrent, comme si cette pièce avait le pouvoir d'annuler les choses.
Elle se plia alors aux demandes de la Salle et se mit à inspecter toutes les pages. Après des heures de recherche et commençant à désespérer, elle attaqua une nouvelle partie d'un livre dans une langue étrange entre du grec et du celtes. Sûrement un mélange divin, ce n'était pas nouveau.
Elle se vit raconter toutes les légendes qu'elle connaissait par cœur sur les Dieux Nordiques, Celtes, Grecs, Romains, Egyptiens et beaucoup d'autres mais à la fin il y avait un mythe qu'elle ne connaissait pas. Enfin ce n'était pas une histoire, juste quelques lignes écrites comme une dédicaces.
A tous ceux qui vivent dans un autre monde, enfermés dans leurs rêves et leurs désir; n'oubliez pas d'exister.
Comme une prophétie.
Elle sortit avec la tête qui tournait et ses feuilles de notes sous les bras. Elle devait impérativement retrouver ses cousins et leur expliquer. Tout comme son oncle Percy avait sauvé Annabeth et Grover du Lotus Casino, elle se devait de sauver sa famille.
Elle n'en eut pas le temps puisque Scorpius et Albus arrivèrent en courant, paniqués.
- Elise! Elise ! hurlait Scorpius.
- Quoi ?! elle prit peur aussitôt et se mit à courir avec eux, demandant les explications en route.
- On était dans un couloir pour rentrer dormir quand une espèce de portail s'est ouvert, dit Albus, Nous on était complètement paralysés mais les autres ont foncé droit dedans.
- Tu crois que ça peut avoir un lien avec votre arrivée ici ? demanda le blond alors qu'ils s'arrêtaient dans le couloir en question.
La jeune femme tourna la tête à s'en craquer des os.
- Tu t'en souviens ?! s'exclama-t-elle.
Les deux Serpentard se regardèrent, perplexes.
- Bah oui, évidemment, pourquoi j'aurais oublié.
Elle ne répondit rien directement, préférant secouer la tête.
- C'est pas vrai, je comprends plus rien.
Elle sortit sa baguette et se mit à inspecter les lieux.
- Je ne sens quasiment rien et par terre il n'y a rien non plus. Vous êtes sûrs de ce que vous avez vu ? demanda-t-elle eux des sorciers en se baissant et les fixant.
- Oui, on parlait et un vortex est apparu et ils sont entrés dedans et nous on était complètement impuissant.
- Vous parliez de quelque chose en particulier ?
Albus passa une mains dans ses cheveux.
- Non, pas particulièrement, on rediscutait juste de notre aventure avec Scorpius l'année dernière et comment on était arrivés dans d'autres univers.
- On se demandait si c'était possible de le refaire, reprit Scorpius, Ou s'il y avait d'autres moyens pour voyager entre deux.
- Maintenant que j'y pense, dit le brun, Je n'ai pas du tout pensé à vous et eux non plus, pourtant ça aurait du me venir directement.
Elise se releva.
- Ca fait une semaine que vous avez perdu la mémoire. Plus personne ne se souvenait ne pas être d'ici.
- Ca s'oublie pas quand même, insista le fils Malefoy.
- Tout s'oublie, répondit la jeune métisse.
On le croit ou non mais au même moment elle sentit un puissant courant magique traverser le couloir et elle se retourna pour assister à la naissance d'un véritable portail magique.
- C'est dans ça qu'ils ont disparu! s'écria Scorpius et son meilleur ami hocha la tête.
Elise leur fit un sourire et fit un pas en avant.
- Alors je dois rejoindre ma famille.
Elle avança encore avec les larmes aux yeux.
- Ce fut un plaisir de vous connaitre et je sais même pas si vous allez vous souvenir de nous mais ce fut génial alors merci.
Et une fois qu'elle fut à trois-quarts dedans elle dit une dernière phrase avant de disparaitre complètement.
- Et par la barbe de Merlin, embrassez vous bordel!
Ensuite tout fut très rapide. Elle ouvrir les yeux d'un coup, le soleil l'éblouissant et la forçant à fermer les yeux pour les rouvrir.
Elle tomba alors sur un visage qu'elle ne s'attendait absolument pas à voir.
- Chiron ?! s'écria-t-elle.
- Je suis désolé jeune fille mais nous ne nous connaissons pas, lui dit l'homme en fauteuil roulant.
Ayant comme un air de déjà-vu, elle préféra ne rien dire et observa son environnement. Elle se trouvait dans une sorte de grand dortoir avec plusieurs petits lits. Dans les autres elle aperçut Espéranza, Victor et Noah mais ne put identifier les autres, étant trop loin.
Sur les murs elle vit sa première bonne nouvelle de la journée: des affiches oranges " camp half-blood". Ce n'était pas l'infirmerie mais ils ne devaient pas être très loin de chez eux.
Elle se redressa entièrement et avala le verre d'eau que lui tendit Chiron et le remercia d'un hochement de tête.
- Où sont les autres ? demanda-t-elle.
Chiron les regarda puis revint sur elle.
- Dans d'autres dortoirs, celui-là n'était pas assez grand. Qui sont-ils ?
- Mes cousins, répondit la Gryffondor, Mais je suppose que vous ne les reconnaissez surement pas ?
- Je devrais ? la questionna-t-il.
- Vous jouez au psy Chiron, du calme.
- Je suis psychologue Elise, lui répondit son mentor.
Elle sursauta quasiment.
- Quoi ?! Comment ça ?! Mais non vous êtes Chiron, le directeur de la colonie des sangs mêlés.
Il fronça les sourcils mais nota intérieurement son air perdu.
- Oui, effectivement, il s'agit d'un centre d'aide et de secours aux mineurs qui ont des problèmes familiaux et n'ont nul part ou aller.
- Non, non, c'est pas possible, déclara son interlocutrice. Nous sommes les descendants, enfin pas moi mais les autres, de Percy Jackson, de Annabeth Chase, de Nico DiAngelo, Will Solace, Hazel, Franck! De Léo et de Piper et de Reyna et Lester, Apollon quand même!
Après réflexion, s'emporter n'était sûrement pas la meilleure des idées puisque Chiron lui avait fait clairement (implicitement) comprendre que quelque chose n'allait pas et qu'elle racontait n'importe quoi mais étant la seule réveillée, personne ne pouvait arguer ce qu'elle disait.
Une bonne heure plus tard, attendant dans une sorte de salle de réunion, elle feuilletait en boucle les mêmes magazines. La porte finit par s'ouvrir sur Chiron qui entra suivi de plusieurs personnes et elle eut un choc. Elle ne connaissait pas ses oncles et tantes jeunes mais elle n'eut aucun mal pour savoir qui c'était.
Ils avaient tous l'air d'avoir à peu près une vingtaine d'année et ressemblaient trait pour trait aux membres de sa familles mais en même temps elle réussit rapidement à mettre à jour de nombreuses différences. Une cicatrice en moins, en plus, mal placée. Une façon de se tenir et de parler qui ne leur correspondait pas et surtout leurs yeux. A l'intérieur les sentiments n'étaient pas les mêmes. Pas la même douleur; pas les mêmes cauchemars; pas les mêmes traumatismes. Pas la même couleur.
Elle les sentit l'observer et la regarder sous toutes les coutures et un sentiment de malaise s'empara d'elle. Annabeth se décida alors à prendre la parole:
- Je suis désolée Chiron mais sur les 19 on en connait aucun.
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