D'un monde différent ...
Le dimanche de leur premier vrai jour à Poudlard, les demi-dieux avaient assistés avec admiration à des sélections de Quidditch, sport qu'ils avaient trouvé extrêmement intéressant, après tout en tant qu'hyperactifs et habitués à se blesser et aux activités extrêmes, cette discipline semblait avoir été inventée pour eux. Enfin presque puisque jamais, au grand jamais, Percy et Nico n'y mettraient les fesses, plus par une question de survie planétaire et d'empêcher un conflit divin que par peur de voler ( même si ça comptait un peu puisqu'à l'opposée de leurs pouvoirs).
En ce lundi, ils commençaient officiellement les cours. Comme les enfants demi-dieux, leurs emplois du temps étaient allégés mais pour la première fois de leur vie une quête leur apportait plus qu'elle ne leur prenait et un peu d'instruction magique ne pouvait pas faire de mal.
Au vu de leur âge, McGonagall avait eu un peu de mal à les répartir dans des classes et des groupes adaptés. Mais avait finalement décidé d'une répartition pratique puisque les enfants des Dieux n'avaient absolument pas suivi le programme. Et décidé de plus de les mettre là où il y avait de la place et où ce serait le plus intéressant pour eux.
Annabeth, Percy et Rachel étant les plus vieux rejoignirent la classe exceptionnelle des huitièmes années alors que Reyna rejoignait Ginny et Luna en septième, au grand bonheur de la rousse qui avait trouvé en l'ancienne préteur une véritable alliée et une amie qui, elle le sentait, allait être très bénéfique.
Pour Léo et Piper, la directrice avait décidé, en fonction de leur âge de les mettre logiquement avec les sixièmes années. Les difficultés réelles avaient commencé avec Will et Franck qui avaient 16 ans alors que, biologiquement, Hazel et Nico n'en avaient que 14 mais elle ne voulait pas et les les demi-dieux non plus, être séparés alors elle avait un trouvé un compromis: tous les quatre en 5 -ème année. Les sorciers gardaient leur année, les enfants aussi et Apollon irait où il voulait quand il le voudrait, McGonagall n'avait pas de classe pour les enfants de plus de 4000 ans et pas le temps de chercher pendant des heures où le mettre!
Ils arrivèrent tous dans la Grande Salle avec une petite tête, les yeux lourds de sommeil et à moitié fermés, à part évidemment Will et Apollon, habitués et se lever avec le soleil, qui en ce mois de septembre se levait encore relativement tôt.
- J'ai mal au crane, marmonna Annabeth en s'affalant sur le banc, suivie de Percy qui ronchonna également.
Les enfants arrivèrent quelques minutes plus tard, s'étant tous attendus dans la Salle Commune. Eux étaient d'excellente forme et de bonne humeur, ils pépiaient joyeusement et s'assirent avec eux.
- Comment ils font ? marmonna Percy.
Nico et lui leur lancèrent un regard noir avant de reporter leur attention sur leur petit-déjeuner.
Harry, Ron et Drago suivirent et bientôt ils furent tous installés.
- Harry, Ginny, vous avez fait votre choix pour les sélections ? demanda Will.
Les deux concernés se regardèrent et secouèrent négativement la tête.
- On a quelques idées, répondit Ginny, Mais rien de décidé encore, il faut dire qu'ils ont bien été testés et qu'on a de très bons joueurs.
- Je suis d'accord, approuva Harry la mine blanche et l'air fatigué.
- Dis donc, vous avez tous l'air hyper en forme! s'exclama ironiquement Ron en attrapant un plat.
- Je t'emmerde, Weasley, répliqua du tac au tac Drago de mauvaise humeur.
Son copain ne dit rien et Ron se tourna vers lui, révolté.
- Harry!
Le brun releva la tête de son assiette, visiblement complétement coupé du monde alors que les conversations allaient bon train autour d'eux.
- Quoi ? Ron, tu es grand non ? débrouille toi seul.
- Je ne vois pas pourquoi je devrais faire des efforts pour parler à Malefoy si lui n'en fait pas pour moi!
Son meilleur ami ne releva même pas et continua de fixer son assiette tout en mâchonnant. Ron grogna mais finit son petit-déjeuner.
En face, seuls Franck et Hazel semblaient en forme.
Peu avant la sonnerie, ils remontèrent chercher leurs sacs et se dirigèrent vers leur premier cours de la journée: Botanique pour les Gryffondors de huitième année et Histoire de la magie pour les Serpentard du même niveau alors que les septième avaient sortilèges, les sixièmes Défense contre les forces du mal, les cinquième soins aux créatures magiques et les quatrièmes étude des moldus, devenue quasiment obligatoire.
Teddy, étant le seul plus scolarisé vit que son premier cours était avec des premières années, rien de bien compliqué donc il s'y rendit tranquillement, sachant pertinemment que son collègue devait stresser pour ce premier cours.
Harry, Ron, Percy, Rachel, Annabeth et Hermione se rendirent donc aux serres, que trois d'entre eux découvraient de l'intérieur pour la première fois. Annabeth et Percy s'extasièrent sur la multitude de plantes qu'il y avait ( La blonde réellement intéressée et le brun également parce qu'il restait un demi-dieu de la nature avec son père et ses pouvoirs) pendant que Rachel semblait tout contempler de façon... profonde. Comme si les plantes pouvaient lui inspirer une nouvelle prophétie ou tout simplement une vision mais visiblement rien puisqu'elle continua de laisser glisser ses doigts sans jamais les toucher. Elle avait visiblement tout de même compris que des plantes magiques on évitait de toucher.
Toujours en colère contre Hermione qui leur faisait royalement la tête, Harry et Ron s'installèrent avec Percy et Annabeth alors que Rachel et la brune, têtue, se mettaient avec Dean et Seamus. Etant mélangés avec les Serdaigle, Neville se rapprocha d'un petit groupe qu'il avait connu l'année précédente lors de la résistance de l'école.
Mme Chourave arriva et le silence se fit doucement.
- Bonjour à tous, dit-elle de sa voix douce et réconfortante, Aujourd'hui nous accueillons de nouveaux élèves. Ce ne sont pas des sorciers comme vous donc au moindre problème vous pouvez venir me voir ( elle regarda les trois demi-dieux) et si besoin, vos camarades pourront utiliser leurs baguettes pour vous aider. Alors, nous allons continuer...
Elle fut interrompue par Hermione qui se mit à éternuer de façon complétement incontrôlable.
Annabeth la regarda du coin de l'œil et remarqua les immenses cernes qui entouraient ses yeux brillants et son nez rouge, visiblement enrhumée.
- Mademoiselle Granger, voulez-vous aller à l'infirmerie ?
- Non, merci madame, ça va aller, répondit la brunette en sortant un paquet de mouchoir de sa poche de son uniforme, J'y suis allée ce matin et Mme Pomfresh m'a déjà donné de la pimentine.
C'est pour ça qu'Annabeth ne l'avait pas vue ce matin, elle n'était pas là. La professeure hocha la tête et reprit ses explications et la demi déesse se concentra de nouveau, excitée d'apprendre de nouvelles choses malgré la migraine qui ne la quittait pas depuis le réveil.
Les deux heures se passèrent dans un brouillard de plantes et de terre qui vole tandis que Hermione n'arrêtait pas d'éternuer, ce qui augmentait considérablement la migraine de la demi déesse. A ses côtés, Percy ne semblait pas dans un meilleur état que le sien puisqu'il restait silencieux et ne lui avait quasiment rien demandé.
- Ca va ? leur demanda Ron en sortant des serres.
- J'ai mal au crane, répondit Harry et Annabeth et Percy confirmèrent ses dires.
- Ca va finir par passer, affirma Annabeth en sortant de son sac de cours un petit sachet contenant des plaques dures dorées.
- C'est quoi ? ça se mange ? l'interrogea immédiatement le roux.
La blonde secoua la tête.
- Enfin, oui, mais c'est une sorte de médicament et je ne peux pas t'en donner Harry, désolée mais c'est réservé aux demi-dieux.
Le brun hocha la tête, compréhensif.
- Puit-de-Sagesse, tu es incroyable, je t'aime, s'exclama Percy en se penchant pour attraper un petit morceau.
Il le mit sur sa langue et laissa l'ambroisie fondre sur sa langue.
- C'est la nourriture des Dieux, expliqua la blonde tandis qu'ils se rendaient à leur prochain cours, soit la divination pour Percy, Harry, Ron et l'Arithmancie pour Annabeth, Rachel et Hermione, Ils se nourrissent principalement de ça et de nectar, ayant de leur sang nous pouvons en consommer mais à petite dose.
Les garçons hochèrent la tête, attentifs pendant qu'ils en apprenaient plus sur ce monde fascinant.
De leur côté, Léo et Piper avaient eu Défense contre le forces du Mal avec monsieur Amorim, un ancien journaliste de terrain qui leur avait tout de suite paru passionné par sa matière. Ils étaient arrivés en ayant aucune idée de ce qu'ils allaient bien pouvoir apprendre.
Avec eux en sixième année il y avait James et sa sœur jumelle Lilith ainsi que Lya, la fille de Ron et de Blaise, extrêmement gentille avec qui la demi déesse s'entendit bien immédiatement ainsi que Lucas, seul autre demi-dieux, il n'avait lui non plus, jamais assisté aux cours de Poudlard, Léo l'aimait bien car il retrouvait en lui le caractère de Percy mais aussi l'intelligence légendaire d'Annabeth. En classe le jeune homme s'assit cependant à côté de James, ne laissant la possibilité à personne d'autre de se mettre là et le jeune sorcier en avait bien rigolé. La dernière élève de leur année parmi les enfants était Raisa. Piper venait d'apprendre qu'il s'agissait de la fille de Rachel mais n'étant pas plus proche que ça de la jeune mortelle elle ne saurait dire ce qu'elles avaient en commun si ce n'est son incroyable tignasse rousse bouclée et emmêlée. Sa mère en aurait fait une syncope.
Pourtant bien partie, la fille d'Aphrodite perdit petit à petit sa concentration alors qu'elle sentait un mal de gorge se répandre dans ses amygdales et son nez lui chatouiller les narines. A ses cotés, Léo s'était même endormis après s'être plaint d'une mauvaise nuit et d'une migraine lancinante. Elle sut juste que le cours, très intéressant d'ailleurs, portait sur la capacité de réussir à lancer des sorts informulés, c'est à dire sans prononcer la formule et que leur professeur s'était lancé dans de nombreux schémas pour leur expliquer les différents types de boucliers, des sortilèges aux potions et même aux animaux magiques. Pour une fois qu'on lui montrait pas les horribles monstres qui pouvaient la dévorer et la tuer...
Après les quatre heures de cours passées aux côtés de Ginny qui lui faisait la démonstration de sorts en classe de sortilèges et son intervention en étude des moldus, Reyna était morte de faim, comme après une grande manœuvre militaire au Camp Jupiter ou une chasse avec Dame Artémis.
Les deux jeunes femmes qui avaient appris la veille qu'en fait elles allaient finir par se marier se rendirent donc dans la Grande Salle. Lorsque Ginny avait appris qu'elle avait déménagé puis la signification de ce déménagement et qu'elle s'était retrouvée devant Reyna elle avait premièrement, évidemment, bogué mais ensuite la rousse avait éclaté de rire, pas un de ces rires nerveux ou gênant mais un vrai rire de " l'univers fait bien les choses, j'aurais pu tomber sur n'importe qui d'autre dans ce parc". Elles avaient donc décidé d'apprendre à faire plus ample connaissance.
En arrivant à la table des Gryffondor le spectacle qu'elles virent les démoralisa. Les enfants étaient penchés, inquiets au-dessus de leurs futurs parents, écroulés sur la table, à moitiés endormis ou juste la tête entre les mains. Reyna, elle-même, ne se sentait pas au meilleur de sa forme mais de là à ne pas pouvoir manger...
Il manquait Harry, Ron, Percy et Annabeth. Rachel et Hermione pourtant en cours avec eux étaient déjà là mais sinon seuls Will, Franck et Hazel, et Apollon, en plus des enfants avaient l'air d'aller bien.
Les deux septièmes années s'assirent à côté d'une jeune fille aux longs cheveux blonds qui s'était faite très discrète jusqu'ici.
- Bonjour Luna, la salua Ginny.
L'autre jeune femme tourna la tête vers elles mais ses yeux ne semblaient absolument pas dans cette réalité.
- Oh, Bonjour Ginny, Je crois que nous sommes malades, les Nargols ont disparus.
Reyna fit un tour de la tablée et effectivement tous étaient malades. Elle revenait sur sa camarade de chambre quand elle vit du coin de l'œil Percy et Annabeth, le couple était accompagnés des deux autres jeunes hommes qu'il manquait et eux non plus n'avaient pas l'air d'aller bien.
Harry, le garçon brun aux cheveux en bataille se précipita vers un blond qui, de mémoire, s'appelait Drago.
Reyna l'entendit s'exclamer:
- Par la barbe de Merlin, Drago tu trembles!
Le blond avait visiblement un véritable envie de riposter mais ne peut marmonner qu'un vague:
- J'ai juste froid Potter.
Harry fronça les sourcils et posa sa main sur son front. Drago essaya de se dégager mais sa tentative fut veine.
- Tu es brulant!
- Si tu le dis, souffla le blond qui peinait visiblement à ouvrir les yeux.
A ses cotés ses amis levèrent un œil vers lui mais ne dirent rien, Blaise étant recroquevillé sur lui-même et Pansy et Théodore se noyant sous les mouchoirs.
- Fais voir, dit Will qui se leva pour l'examiner.
Il posa sa main sur son front et Nico ne réagit même pas, se contentant de regarder la scène d'un air absent.
Le médecin de la colonie fronça les sourcils.
- C'est sûr, tu as de la fièvre Drago.
- Ah bon ? répondit se dernier complètement dans les vapes.
Le blond se contenta de hocher la tête.
- Papa, tu peux venir voir s'il te plait ? demanda-t-il tout de même.
Le Dieu apparut à coté de lui et se contenta de le regarder avant de faire de même sur tous les autres.
- Je ne suis pas Asclépios mais il est assez clair que vous êtes quasiment tous malades.
Les enfants, Will, Franck, Hazel, Ron, Apollon, Ginny et Rachel se retrouvèrent à border Percy, Nico, Annabeth, Harry, Drago, Blaise, Théo, Piper, Pansy, Léo, Luna , Reyna et Hermione. Plus aucun d'entre eux n'avait la moindre force et ils s'étaient tous endormis une fois la tête posée sur l'oreiller. Ils avaient évidemment eu l'aval de la directrice et Mme Pomfresh.
Les enfants furent également dispensés pendant que les "parents" non malades essayèrent de comprendre ce qu'ils avaient.
- Je n'ai rien détecté, déclara Apollon, assis dans un des fauteuils, Normalement je peux savoir de quoi souffre quelqu'un mais pour le moment on dirait un gros rhume.
- Ca a quand même l'air beaucoup plus fort que ça, constata Will, inquiet pour ses amis.
Ron leur expliqua également que l'ambroisie n'avait rien fait et ils cherchèrent pendant un moment ce qu'ils pouvaient bien avoir.
- Si ça se trouve, c'est passager, déclara Bianca, Ca peut arriver.
- Il faudra voir demain matin s'ils vont mieux, approuva Charlie.
Si la nuit porte conseil elle est aussi un facteur important dans la santé d'un patient, celle-ci peut soit drastiquement s'améliorer, soit s'effondrer. On ne va pas dire que ce fut le cas mais disons qu'ils découvrirent rapidement ce qu'ils avaient.
C'était le début de matinée et Will se trouvait dans la Salle Commune en compagnie de Lilith et Erwan à une table tandis que Lucas et James se trouvaient dans le canapé. Rachel dessinait au coin du feu et Ginny était sortie. Apollon introuvable, Hazel et Franck toujours au petit-déjeuner et une autre partie des enfants se baladait, étant allée en cours ou se trouvait à la bibliothèque.
Nico fut le premier à descendre dans son pyjama noir, Will l'ayant changé, enroulé dans un plaid de la même couleur. Le blond fronça les sourcils en le voyant, surpris car son copain ne se baladait jamais en public en pyjama et encore moins emmitouflé puisqu'il n'avait jamais froid.
- Bonjour Death-Boy, dit-il tout de même.
Le brun se précipita vers lui et mit un main dans ses cheveux qu'il regarda avec une lueur enfiévrée.
- Ca brille, tu brilles Will.
Sur le coup le fils d'Apollon fut complétement décontenancé mais il se reprit:
- Je pense que tu as encore de la fièvre.
Pendant qu'il cherchait un thermomètre dans le sac de secours qu'il avait gardé exprès à ses côtés, Nico continua à passer ses mains dans ses cheveux en répétant que ça brillait et que c'était beau.
Le blond lui mit l'appareil pour mesurer la température devant le front et la température qui lui revint fut de 35 degrés. En tant qu'enfant des Enfers, Nico avait une température corporelle normale assez basse ce qui faisait qu'il n'avait absolument pas de fièvre.
- Tu n'as rien pourtant.
- C'es beau, murmura la demi-dieux.
Son manège continua quelques secondes jusqu'à l'arrivée de Léo. Le brun courut se placer devant la cheminée.
- C'est si beeeeaaaauuuuu, t'as vu Nico ? Ca briiiiiiilleeeeee.
Le fils d'Hadès empoigna les cheveux de son copain et grogna:
- Will est plus brillant et il est rien qu'à moi.
Ron décida de remonter du petit-déjeuner au moment où Léo se décida à mettre sa main dans la cheminée en continuant de dire que ça brillait et qu'il le voulait rien que pour lui.
Le sorcier, en le voyant, lui sauta dessus en hurlant.
- Mais t'es complètement dingue. Pourquoi vous ne faites rien ? !
Ce fut Rachel qui lui répondit en levant le nez de son dessin.
- Il maitrise le feu, il ne risque rien, regarde.
Elle tourna son carnet pour montrer un dessin de Léo debout sur une table, entièrement en feu. Ron pâlit soudainement et lâcha sa prise sur Léo qui se précipita dans la cheminée.
- JE BRIIIIIIIIIIIIIIILLEEEEEEEE, hurla-t-il en courant dans toute la pièce, limitant le feu à ses habits heureusement ignifugés puis, comme dans le dessin de la rousse, il sauta sur une table et se mit à danser.
- Je suis le dragon soleil!!! hurla-t-il en se mouvant dans tous les sens et sautant de table en table.
- C'est Will le soleil!!! s'écria Nico en resserrant sa prise sur son copain qui ne comprenait plus rien, comme tous les autres occupants de la pièce.
Pendant qu'ils observaient les deux demi-dieux, les autres malades descendirent les uns après les autres.
Le suivant à arriver fut Blaise avec les yeux à moitié fermés.
- J'ai envie de vomir, dit-il en les voyant.
Ils se tournèrent vers lui. Il avait un affreux teint maladif et la peau grisâtre. Will s'apprêtait à se lever pour aller le voir quand il vit le moment exacte où tout bascula et ils purent tous le voir. Ses pupilles se dilatèrent en même temps que sa peau reprenait un éclat. Il fixa la cheminée et un petit cadre doré qui se trouvait sur la tablette au-dessus.
Il se mit littéralement à courir et à marcher sur tout ce qui était en travers de son chemin, c'est à dire le canapé et Ron, Rachel s'étend décalée, pour attraper le cadre. Une fois serré contre son corps comme si c'était l'objet le plus précieux au monde il se mit à tous les regarder méchamment tandis que Léo continuait sa danse enflammée et que Nico regardait, fasciné, les cheveux de Will.
Dix minutes plus tard quand Hazel, Franck, Apollon et Ginny revinrent, le spectacle qui s'offrit à eux était mémorable: Nico était accroché à Will, Léo dansait à moitié nu mais complètement enflammé sur une table, Blaise tenait plusieurs cadres contre lui et veillait sur eux comme une maman dragon veille sur son œuf, crachant sur tous ceux qui osaient l'approcher, Annabeth faisait des constructions à même le sol avec des carrés d'ambroisie et des feuilles d'or qu'elle avait trouvé on ne sait où et on ne sait comment, Percy avait fait une grande bulle d'eau et avec la lumière provenant de Léo il s'amusait à la faire refléter un peu partout et à courir après comme un chat court après un point rouge.
A première vue, Harry et Drago avaient l'air de bien s'en sortir mais de plus près ce n'était pas du tout le cas. Ils étaient allongés sur le canapé, l'un sur l'autre et Harry caressait les cheveux du blond alors que ce dernier ne le lâchait pas du regard.
-Donne moi tes cheveux, ils brillent, murmurait Harry.
Drago hocha la tête.
- D'accord mais tu me donnes tes yeux, eux aussi ils brillent.
- Ah bon ? Je veux voir.
- Bah enlève les.
Heureusement, Ron réussit à leur confisquer leurs baguettes alors ils continuèrent leurs regards.
Piper jouait avec son poignard, que Will essayait de lui retirer avec Rachel mais elle le tenait très fort en en plus utilisait son enjôlement contre eux pour les faire reculer. Pas très loin, sur une table, Pansy avait descendu tous les bijoux brillants qu'elle avait trouvé et s'en était fait un matelas et une couverture pour s'endormir sur le meuble. Luna fixait le plafond, allongée par terre et disait observer les étoiles pendant qu'à côté d'elle, Reyna tentait de recréer ses chiens avec les matériaux d' Annabeth.
Quant à Hermione elle avait décidé de créer des paillettes magiques, ce que Lilith et Erwan tentaient d'empêcher mais comme tous les autres, elle était déterminée.
Le plus calme était resté Théodore mais qui sauta sur Apollon dès qu'il le vit.
- Briiiiiiille! Mais briiiiiiille! lui intima-t-il en le secouant en tous sens.
Will se précipita aussitôt à ses cotés avec Lilith, Erwan, Ron, Rachel, Lucas et James.
- Will, que se passe-t-il ? hurla Hazel pour se faire entendre par dessus les cris.
- Je ne sais pas! répondit le jeune demi-dieu totalement perdu et complétement désemparé, Lilith, dis leur ce que tu m'as dit.
Apollon repoussa Théo et les écouta. La jeune Serdaigle passa une main derrière sa nuque avant de prendre la parole:
- Et bien on pense, et ils en ont tous les symptômes, qu'il s'agit d'une maladie qui s'appelle la Nifleurite.
- Euh, c'est quoi ? demanda Ron.
- Je ne connais pas non plus et pourtant je suis le Dieu de la médecine, souligna Lester.
- C'est normal, intervint Erwan, La nifleurite est une maladie provenant de notre époque, il y a eu de nombreux cas il y quelques années et l'un d'entre nous devait l'avoir sans être malade.
- Ca provoque quoi ? demanda Hazel.
- Principalement des crises délirantes avec ou sans fièvre. Mais surtout et c'est ce qui lui vaut son nom, elle provoque des crises durant lesquels les malades volent tout ce qui brille, comme les nifleurs, sauf que ce qui brille peut aller d'un objet à un rayon de soleil, aux cheveux et mêmes les yeux, il y a eu des cas graves à propos de ça, Expliqua Lilith.
- C'est vraiment pas cool votre truc, marmonna Ron en jetant un coup d'œil à Harry et même à Hermione bien quelle ne lui parlait plus depuis des jours. Il ne savait même pas s'ils étaient encore ensemble.
En voyant la brune il eut un pincement au cœur, il tenait à elle, à son sourire qu'elle n'avait palus depuis des jours et à cette étincelle d'intelligence et de bonté qui la caractérisait si bien
- Ne vous inquiétez pas, les rassura James, ils ne peuvent pas transmettre le virus, Ca fonctionne sur la magie, nos magies sont proches donc ils ont pu être contaminés mais pas les autres membres du château et nous, nous sommes tous vaccinés.
En revenant dans la Salle Commune tous les autres enfants eurent la surprise de découvrir qu'ils n'étaient plus là. Eileen trouva un mot sur la table les informant qu'ils étaient à l'infirmerie et les invitant à les rejoindre. Ils posèrent donc leurs maigres recherches sur la table derrière eux et se rendirent dans la pièce de soin.
Le lieu était blindé, les malades étaient endormis, rideaux fermés et Pomfresh débarrassait une très grande quantité de potions de sommeil. McGonagall et les professeurs de potions et botaniques se trouvaient également au milieu avec les non malades et les autres enfants.
- Que se passe-t-il ? demandèrent les nouveaux venus.
Ils furent rapidement mis au courant et permirent aux professeurs de mieux comprendre la situation et à Mme Pomfresh d'adapter son traitement.
- Pour le moment, je les ai endormis, leur dit l'infirmière, Allez manger les enfants, je les surveille.
Avec un hochement de tête tout de même inquiet les " parents" non malades et les enfants allèrent dans la Grande Salle pour le déjeuner. Ils avaient manqué tous les cours de la matinée mais ce n'était pas bien grave, la santé passe avant.
- Pourquoi certains, comme nous, ne sont pas malade ? demanda Ginny, Moi je comprends puisque je ne suis arrivée qu'après mais vous ? elle désigna Hazel, Franck et son frère du menton car ils étaient à côté d'elle mais elle parlait aussi de Lester, Will et Lester.
Jonas, le plus agé des enfants de Théodore et Lester, resté très discret jusqu'ici prit la parole:
- Nous n'avons pas toutes les réponses au pourquoi du comment, nous ne savons même pas comment elle est apparue, on pense à un mélange des magies sorcières et divines. Nous avons beaucoup travaillé dessus, enfants d'Apollon ou petits enfants et médicomage ( Lester et Will lui portèrent une grande attention), ce qui est sûr c'est qu'aucun descendant direct d'Apollon n'est tombé malade, aucun membre de la famille Nott, ni de la famille DiAngelo-Solace ( Will rosit légèrement). Les Weasley aussi ont été plutôt immunisés mais vos enfants ( il désigna Ginny et Ron) ont été malades puisqu'ils n'ont pas que votre sang dans les veines.
La rouquine hocha la tête, comprenant que la déduction était logique.
- On en a donc déduis que certaines personnes étaient naturellement immunisées et que d'autres étaient bien malades.
Ils s'installèrent à table et mangèrent tout en discutant de la situation clairement pas idéale mais contre laquelle ils n'y pouvaient rien.
Une partie des enfants allèrent en cours l'après-midi, comprenant qu'ils n'allaient rien pouvoir y faire tandis que les plus vieux restèrent avec les non malades.
- On va voir si Mme Pomfresh a réussi à faire quelque chose ? Lança Ginny à la fin du repas.
Dans le couloir, alors que tous marchaient devant, Apollon rejoignit Rachel qui trainait derrière et n'avait rien dit depuis le matin.
- Tu as des visions ? Lui demanda-t-il.
La rousse le regarda avant de fixer ses mains.
- Non, pas vraiment et c'est vraiment très perturbant, je n'aime pas ça du tout quand mes visions sont bloquées, j'ai l'impression qu'il me manque quelque chose. Je pense qua la magie sorcière bloque mes pouvoirs, vous pensez que c'est possible ?
- Rachel, tu es une incroyable oracle, la rassura le Dieux, je sais que tes pouvoirs viennent des miens alors si tu as des choses à dire, dis le.
La mortelle soupira.
- Je ne pense vraiment pas que ça vienne de vous.
- Mes pouvoirs ne sont pas perturbés, je peux te l'assurer.
- Je sais, je pense vraiment que c'est cette magie étrange mais en discutant avec Raisa, j'ai compris qu'il y avait des cours de divination donc je pourrais voir avec la prof. Sinon, c'est vrai que je fais des rêves étranges. Ce ne sont pas des visions, juste des flashs de lumière de toutes les couleurs. Parfois il y a Harry, Ron et Hermione aussi mais ça ne m'éclair absolument pas sur l'origine des enfants.
Apollon ne put lui répondre puisqu'ils étaient arrivés devant l'infirmerie. Ron toqua et Mme Pomfresh vint leur ouvrir.
- Monsieur Weasley, entrez, vos amis dorment encore.
Ils entrèrent tous, ne se préoccupant même pas du bruit puisqu'avec les potions de sommeil sans rêve, impossible de se réveiller à cause du bruit mais seulement lorsque la potion ne fait plus effet, le temps variant d'un individu à un autre.
- Je travaille sur des remèdes, ou au moins une façon de diminuer les symptômes, avec vos professeurs.
Son bureau était effectivement rempli de notes et de gribouillis raturés.
- C'est peu concluant pour le moment, soupira-t-elle.
Ils avancèrent jusqu'aux rideaux tirés et Will tira celui de Nico pour voir comment il allait mais se retrouva face à un lit vide. Il ressortit, pensant s'être trompé mais au vu des regards des autres, il comprit que quelque chose n'allait pas.
Ils ouvrirent tous les rideaux pour se rendre compte que tous les lits étaient vides et qu'ils étaient tous partis, échappant à la surveillance de Mme Pomfresh.
L'infirmière émit un hoquet de stupeur, ne comprenant pas.
- Mais... C'est pas possible, tout était fermé et l'infirmerie est sous un sort spécial. Ils ne peuvent pas sortir sans autorisation ni transplaner.
- Ils se sont volatilisés, murmura Ron, Harry à encore disparu.
Will fit un tour sur lui même, les fenêtres étaient fermés le bureau de l'infermière se trouvait juste à côté de la porte. Il n'y avait qu'une seule façon ont ils avaient pu s'échapper.
- Nico, dit-il en même temps que les enfants qui en étaient venus au même résultat.
- Comment ça Nico ? Demanda Pomfresh.
- Nico peut voyage à travers les ombres, expliqua Apollon, c'est un pouvoir des enfants de Hadès.
- Mais avec autant de monde, ils n'ont pas pu aller bien loin, continua le petit ami du dit fils de Hadès, Ils doivent encore être dans Poudlard.
Ils se séparèrent aussitôt pour les retrouver au plus vite, de toute façon ils ne devaient pas être super discrets donc ça ne serait pas trop long.... Normalement.
Will se mit avec Hazel et Franck pendant que Rachel allait avec Apollon et Jonas, Ron se mit en groupe avec Paul et sa fille Lya qui ne lui laissa pas beaucoup le choix tandis que Lucas et James embrigadaient Elio et Ginny, le couple ne comptant visiblement que comme une seule personne. Pour finir Lilith rejoignit Eileen et Raisa. Teddy n'était pas venu, préférant les laisser gérer et puis il s'était engagé au près du prof de métamorphose.
Ils se donnèrent tous une partie du château et ils se mirent à courir, demandant au passage aux étudiants. Si les élèves ne savaient pas reconnaître les demi-dieux, ils savaient tout de même à quoi ressemblaient Harry Potter et Hermione Granger ainsi que les quatre Serpentard difficiles à louper.
Une demi-heure plus tard, après avoir arpenté toute l'école, ils se retrouvèrent, bredouilles dans l'Entrée.
Ils secouèrent tous la tête, ne comprenant pas.
- Papa, tu ne peux pas te servir de tes pouvoirs pour les localiser ? Demanda Will.
- Non, dit le Dieu, contrarié que ses pouvoirs ne fonctionnent pas, J'ai déjà essayé, je peux juste t'assurer qu'ils sont par ici.
- Et la Salle Sur Demande ?! S'exclama Ginny.
- On a vérifié, rien, répondit son frère.
Dépités, ils baissèrent la tête pour réfléchir quand ils entendirent hurler « Plus haut Percy !!! ».
- Le parc, on n'a pas fait le parc ! S'écria Lucas.
Ils se mirent tous à courir pour sortirent et suivirent les voix. Ils ne tardèrent effectivement pas à retrouver dans la zone incontestablement la plus brillante de tout Poudlard : le lac dont la surface resplendissait, illuminée par les derniers rayons de Soleil de la saison.
Ils s'approchèrent et un spectacle incroyable se dévoila devant eux. Ah si seulement ils savaient aussi bien utiliser leurs pouvoirs contre des monstres et lorsqu'ils ne sont pas malades.
Annabeth se trouvait au centre d'une véritable organisation et n'arrêtait pas de crier et de faire de grands gestes à ses camarades pour qu'ils fassent ce quelle leur disait. Percy, au milieu, les yeux fermés et les bras levés avait créé avec l'eau du lac un dôme au-dessus d'eux qui les couvrait entièrement, ensuite Nico s'était attelé à enlever toutes les ombres, il en avait fait une petite boule qui flottait en dehors du dôme, la lumière était donc à son paroxisme. Annabeth guidait les sorciers afin qu'ils se placent à des endroits statistiques. Ils transformèrent des pierres en miroir qu'ils placèrent en l'air grâce à un Wingardium Leviosa pour capter les rayons du Soleil.
- Que font-ils ? demanda Hazel.
- On a vu de drôles de choses lors des premiers cas, répondit simplement Lilith.
- Ils ne volent pas seulement ce qui brille ( comme en témoigne le tas d'objets brillants aux pieds de Percy), Ils le fabriquent! s'exclama Apollon, Regardez!
Il pointa du doigt le dôme au moment où Annabeth donnait les dernières consignes.
Les Rayons du Soleil et les flammes que Léo rajouta se reflétaient sur les miroirs et les armes en bronze des demi-dieux, se démultiplièrent à travers les goutes d'eau pour créer un spectacle de lumière magnifique. La pelouse se teinta de paillettes lumineuses multicolores et tout se mit à briller comme une boule disco recouverte de paillettes.
- C'est beau, ne put s'empêcher de dire Franck.
- Cette lumière, souffla Rachel en bonne artiste qu'elle est.
Ils rejoignirent tout doucement les malades pour ne pas les effrayer, on sait jamais des fois qu'ils deviennent aussi agressifs qu'une dragonne avec son œuf.
En les voyant pourtant, ils leur sautèrent dessus. Le dôme d'eau éclata, les arrosant tous et les miroirs redevinrent pierre tandis que les flammes s'éteignirent et que les armes retombées et l'ombre revenait.
-WIIIIIIIIIIL !!!! s'écria Nico qui lui sauta dans les bras, son copain le récupérant tant bien que mal.
- Toi, tu n'es vraiment pas dans ton état normal, murmura Will.
Aucun d'entre eux n'avait de fièvre mais les délires étaient forts.
- Ils vont mettre combien de temps pour guérir ? demanda Hazel.
- Au moins une semaine, répondit Laeticia.
Le reste de la semaine ils alternèrent entre cours et garde de malades qui étaient en très grande forme. Il fallait empêcher Luna de sortir la nuit parce qu'elle voulait rejoindre la Lune et les Etoiles puis Pansy et Léo eurent une crise existentielle sur leur place dans l'univers et si leurs pouvoirs pouvaient leur permettre de briller ( dans tous les sens du terme et la réponse n'a pas été trouvée).
Ensuite ils eurent droit à une véritable scène avec Hermione qui disjoncta et se jeta dans les bras de Harry et Ron qui était de surveillance à ce moment là. Elle pleurait et n'arrêtait pas de marmonner " Je suis désolée". Elle finit par expliquer ( plus ou moins audiblement) qu'elle s'en voulait de les avoir laissé seuls la semaine précédente et qu'elle avait eu les résultats des tests ADN ( qui apparemment ne brillaient pas) et ils étaient positifs. Harry s'était mis à pleurer aussi car les cheveux de Hermione était trop beau et brillaient et Ron dut les regarder se faire des compliments et des tresses pendant une heure avant que Drago ne se réveille, qu'il soit jaloux et réclame lui aussi des tresses ( Le rouquin n'hésita pas une seconde au moment d'appuyer sur le déclencheur de l'appareil photo).
A un autre moment ils durent décoller Percy de Buck l'Hyppogriphe qui vivait désormais à Poudlard. Les deux étaient en pleine conversation et morts de rire donc Hazel l'avait attiré avec un rubis pour qu'il rentre. Ensuite, Nico était indécrochable de Will et même si le blond adorait Nico, cela ne lui correspondait pas du tout et il savait que cette histoire allait le suivre pendant des années, si ce n'est toute sa vie.
Piper utilisa ses pouvoirs pours transformer Pansy et Blaise en ses esclaves et qui lui ramenèrent tout ce qu'elle voulait pendant une matinée avant que Hazel ne s'en rende compte et n'arrive à raisonner la fille d'Aphrodite qui n'avait plus les idées claires. Et puis Reyna se mit en tête avec Léo de créer des miniatures de Aurum et Argentum, ses chiens miniatures qu'elle avait laissés avec les chasseresses mais le fils de Héphaïstos préférant les dragon, ils se retrouvèrent avec une petite armée volante de dragon d'or et d'argent. On pourrait dire que celui qui s'en sort le mieux ( ne parlons pas de Harry et Drago devenus complétement obsédés l'un par l'autre) est Théodore, Apollon ne dirait pas la même chose. Le sorcier n'avait plus qu'une seule idée en tête, qu'il lui montre l'Olympe, ses palais divins et tous les endroits artistiques, il le suppliait de lui montrer les livres qui brillent et les instruments d'or et parce que la magie faisait briller l'air mais que personne d'autre que lui ne pouvait le voir. Bref, le Dieu fut harcelé.
Cette histoire de nifleurite les tint occupés toute la semaine et si les non malades tentèrent de se rendre un minimum en cours, les malades quant à eux ne purent rien apprendre de ce nouveau monde pour les demi-dieux ni de leurs nouveaux camarades du côté sorcier et à part faire rigoler les enfants, la maladie ne fit rire personne d'autre. Sauf les autres élèves. Voir le sauveur courir après son ancien ennemi parce qu'il lui a volé ses lunettes qui brillent c'est drôle, surtout quand derrière Ron essaye de les rattraper en courant dans tout le château.
Au samedi matin ils allaient tous un peu mieux et décidèrent d'aller faire les magasins. Enfin, les non malades tentèrent de les dissuader mais ça ne fonctionna pas et avec tous les enfants ils se rendirent sur le chemin de Traverse. Heureusement, ils trouvèrent assez de personnes responsables par famille pour pouvoir se séparer. Grossière erreur ou stratégie ? personne ne saurait dire.
Allant un peu mieux, les parents purent enfin se concentrer sur leurs enfants et apprendre à les connaitre un peu mieux et notamment leurs goutes vestimentaires. Les pauvres, ça faisait quand même deux semaines qu'ils alternaient entre deux ou trois tenues qu'ils avaient réussi à dénicher.
Evidemment, n'ayant pas tous les moyens de dépenser des fortunes, il fallut trouver des moyens. McGonnagall leur ouvrit les comptes de l'école dans lequel il existait appremment un fond spécial pour " les gros problèmes et les urgences" et que " enfants venant du futur" était une raison valable pour piocher dedans. Ils se retrouvèrent donc tous avec un budget assez conséquent pour s'habiller correctement.
Mais s'ils allaient mieux, il restait que les symptômes de la nifleurites pouvaient contenir l'option " sincérité à toute extrême et tact qui disparait" et certains en firent les frais.
Blaise regarda Ron de haut en bas, habillé dans les anciens vêtements de son frère Charlie, rapiécés et délavés.
- Weasley tu es carrément moche habillé comme ça, il faut faire quelque chose.
Erwan ricana alors que son père trainait son papa dans une boutique de vêtements de semi luxe. Les vendeurs reconnurent aussitôt Blaise qu'ils soulèrent en lui présentant leur aide et quelque chose à boire ( ce que les autres clients n'avaient pas mais il était un habitué ).
- Zabini... grogna Ron.
Mais le métisse n'en avait rien à faire, ne l'écoutant absolument pas. Habituellement il l'aurait laissé se débrouiller seul et se serait moqué du résultat mais il fallait en déduire que son cerveau avait sûrement encore un peu de fièvre.
Il passa par le rayon homme puis par le rayon femme avant de disparaitre derrière un rideau et quand il réapparut, il portait une douzaine de cintres en plus de tout ce qu'il y avait sur ses bras et de ce que portaient les vendeurs et d'une caisse d'accessoires.
- A l'aide, couina le rouquin.
- Ne t'inquiète pas, je suis avec toi papa, le rassura Lya en posant une main sur son bras. Oh, une robe jaune! s'exclama-t-elle avant de s'en aller.
Ron déglutit sous les regards de Blaise et Erwan qui avaient clairement l'air de vouloir l'avaler tout rond.
Et là, là Ron fut transformé. Résigné, il se plia aux bonnes volonté des deux Serpentard, de sa fille mais aussi des vendeurs et vendeuses qui firent de lui leur mannequin. Et peut-être, je dis bien peut-être que Ron finit par apprécier qu'on prenne soin de lui pour une fois. Qu'il aima être sur le devant de la scène et pas le personnage de l'ombre.
A quelques boutiques de là, Piper avait été obligée de suivre Pansy dans une boutique ultra chic ou visiblement elle était également connue. Toutes deux décidèrent de s'ignorer et Paul fit ses propres achats. Il était assez grand pour ne pas avoir besoin de ses mères, surtout en tant que petit fils d'Aphrodite. Piper qui n'en avait rien à faire avait pris des vêtements au hasard, en avait enfilés avant de regarder le défilé imaginaire que faisait son fils. Le brun était vraiment fait pour être mannequin.
Il avait des yeux multicolores brillant qui ressortaient grâce à ses cheveux d'un noir de jais et sa peau assez mate, héritée de Piper. Il était un éternel optimiste et même face aux disputes des deux femmes toute la semaine, il avait gardé le sourire.
C'est le moment que choisi Pansy pour sortir de sa propre cabine. Elle portait une jupe plissée très courte à carreaux et un body à manche longue qui lui faisait un important décolleté ouvert.
- Il faut clairement un sort de réchauffe, déclara-t-elle. Ses yeux se posèrent alors sur Piper et elle plissa la bouche et retroussa le nez.
- Tu ressembles à un éléphant, je ne savais même pas que c'était possible de gâcher les vêtements de ce magasin.
- Moi au moins je ressemble pas à une pouf, répliqua du tac au tac Piper qui avait perdu tout filtre.
- Tss, moi au moins j'ai des formes, dit Pansy, mauvaise langue.
- Pour ce que te servent les tiennes, t'as prévu de faire quoi dans cette tenue ? !
Elles étaient prêtes à se sauter dessus quand Paul revint et leur tendit un cintre chacune.
- Essayez ça.
Il réussit à les calmer et elles se séparèrent.
De leur coté, Rachel découvrit Hermione. La jeune sorcière l'avait complètement ignorée depuis son arrivée et là elle était encore malade mais elles pouvaient bien faire un peu plus connaissance quand même. C'est alors qu'elles avaient remarqué qu'elles n'avaient pas mais alors pas du tout les mêmes gouts. La où Rachel cherchait la couleur et l'originalité, Hermione voulait du simple, du confortable et quelque chose d'absolument basique. A chaque fois qu'elles essayaient de se montrer une pièce, elles finissaient par secouer la tête.
Cette fois encore c'est leur enfant qui les sauva. Raisa s'était déjà trouvé une dizaine de tenues toutes interchangeable quand ses mères n'avaient toujours pas un pantalon. Elle décida donc de prendre les choses en main et de leur trouver quelque chose qui allait leur plaire.
Pour la famille Malefoy-Potter, l'ambiance était toute autre. Retrouvons Lilith assise sur une chaise, la tête dans les mains, clairement désespérée accompagnée de Naomie pendant que les quatre autres déliraient complètement. Harry était entré dans le magasin et quelques minutes plus tard il était revenu, recouvert de bijoux en or et d'un tee-shirt et d'un pantalon à pailllettes. Tout fier de lui, il était revenu pour voir Drago et se baladait dans le magasin.
- Je suis le grand paillettesman! regarde Drago, je briiiiiiillleeeeeeee!!!
Et Drago, toujours malade ( à préciser quand même pour la suite) le suivit dans son délire, encouragé par James et Luc, légèrement Serpentard.
Entré dans la cabine en robe de l'uniforme scolaire, il en était ressorti avec un haut vert sombre à manche bouffantes mais ouvertes en parenthèses au niveau de la poitrine. Pour le rire, ses deux fils lui avaient donné une jupe en tulle Bordeau qui lui arrivait juste au dessus des genoux ainsi que des collants pailletés mettant en valeur ses longues jambes fines. En sortant, James lui lança un sort et il se retrouva chassé d'une paire de talons aiguilles du même vert que son haut et ses cheveux se rassemblèrent en une coiffure complexe surmonté d'un foulard bordeaux qui ressortit dans ses cheveux clairs.
Harry arriva en même temps en se figea.
- Par la barbe de Merlin, souffla-t-il.
Le blond se retourna ( y parvint miraculeusement avec les talons et se découvrit dans le miroir).
- Argh, Qu'est-ce que que vous m'avez fait ?! s'écria-t-il, furieux.
Les deux garçons étaient morts de rire mais c'était sans compter sur Harry qui se précipita vers Drago, le prit par son tee-shirt, le retourna et plaqua ses lèvres sur les siennes en un baiser fiévreux et passionné. Le Serpentard, surpris, ne répondit pas tout de suite avant de se laisser aller. Ils ne s'embrassaient jamais en public ni ne montraient de gestes d'affection si l'autre n'en avait pas absolument besoin mais là devant ces enfants, leurs enfants, c'est comme si le monde n'existait pas et qu'il n'y avait qu'eux deux. Disparue la pression, disparue la peur, tout disparait pour ne plus laisser que l'autre.
Puis la réalité les rattrapa, il faut respirer et c'est à ce moment que l'on se rend compte que c'est quand même contraignant d'avoir un corps. S'ils n'étaient qu'âmes ils pourraient s'embrasser durant des heures, durant des jours. Ils pourraient ne faire plus qu'un et se confondre parce qu'ils sont liés. Ils sont liés au plus profond d'eux même par ce fils invisible qui les pousse depuis leur première rencontre dans cette petite boutique du Chemin de Traverse à se suivre partout et à toujours chercher l'autre. Leur présence était ce qui les maintenait en vie. Tel le Ying et le Yang, ils trouvaient en leur couple la stabilité dont ils avaient besoin et réussissaient à la donner à leurs enfants.
Nulle éducation n'est parfaite. Ancun amour n'est moins fort l'un que l'autre et Harry et Drago, ceux du futur, les vrais parents, ont donné et donnent et donneront toujours à leurs enfants et à leur moitié tout l'amour, la fierté, la reconnaissance, l'affection, la tendresse, la patience dont ils disposent parce que c'est ce dont ils ont toujours révé.
Et alors qu'ils se dévorent des yeux, il faut que leur moment soit interrompu.
- Désolée de vous séparer, dit Lilith, mais il ne nous reste plus beaucoup de temps.
- Prenez des trucs au hasard et gardez les! s'exclama Drago, Ca fera des économies pour le futur.
Luc ricana.
- Pourquoi tu ricanes ? demanda le blond assez agressif ( il faut dire qu'on l'avait interrompu en pleine séance de bécotage).
- A cause des triplés, répondit le jeune garçon.
- Des triplés ?! Quels triplés ?! s'écrièrent les deux jeunes hommes en même temps.
Drago se redressa, s'étant complètement affalé sur Harry pour tenir sur ces engins de torture que sont ses chaussures que son cerveau encore embrumé ne lui avait toujours pas fait enlever.
Les jumeaux se passèrent une main nerveuse derrière la nuque, un tic pris sur leur papa.
Les deux hommes se tournèrent vers Naomie qui voulut bien leur expliquer.
- Et bien, ce n'est pas compliqué, vous avez eu sept enfants.
Leurs yeux s'rrondirent de stupeur et Drago hoqueta:
- Sept ? c'est pas possible, c'est maximum deux.
- Vous avez eu des enfants grâce à des potions, leur expliqua la Poufsouffle, Et lorsque papa est tombé enceint la première fois ( elle désigna Harry qui regarda son copain et ils rougirent tous les deux), il a eu les jumeaux, James et Lilith, ce qui était extrêmement rare pour une naissance par potion. Ensuite, père a porté Luc et vous avez voulu avoir une deuxième fille, enfin essayer d'avoir une deuxième fille et papa m'a eue sauf que vous étiez pas à égalité et que vous vous sentiez prêts à avoir un cinquième enfant, j'étais grande, j'avais six ans et père et tombé enceint.
- Mais évidemment, comme vous ne faites jamais rien comme d'habitude, reprit Lilith quand sa soeur lui laissa la parole, Et que vous êtes les exceptions à toutes les règles, vous avez eu la première naissance de triplés par potion et père en a bavé.
Les quatre enfants rigolèrent alors que Drago devenait livide.
- Son ventre était devenu tellement gros qu'il ne pouvait même plus attraper des objets un peu loin sur le plan de travail et même quand il était sur le canapé on aurait dit une colline.
Les enfants rirent d'autant plus .
- Et c'est ainsi que nous avons eu deux petites soeurs et un petit frère supplémentaires qui, en plus, sont hyperactifs et bien sorciers.
- Père, ça va ? demanda Luc en voyant le teint blafard de Drago.
- Non, absolument pas. Je refuse de faire ça. Je ne veux pas avoir plus de deux enfants et je ne veux pas abimer mon corps à ce point ni en avoir trois d'un coup et sept au total...
Il se mit à répéter en boucle et Harry le fit s'asseoir sur un banc à chaussure. Les genoux du blond lui remontaient jusqu'au genoux tellement les talons étaient haut et sa jupe dévoilait les trois quart de son sous-vêtement mais l'important était qu'il n'allait pas bien du tout.
Au début les enfants tentèrent d'aider mais Harry finit par leur donner sa bourse et les prier gentiment de retourner les attendre au château avec leurs emplètes puisque tous équipés de portoloin indépendants.
Suite à la guerre et à la Bataille de Poudlard, Harry avait commencé à développer des crises d'angoisse et de panique. Face aux scènes traumatisantes, son cerveau devenait incapable de faire fonctionner son corps et était prisonnier de ses souvenirs et de ses sensations. Il en perdait jusqu'à sa capacité à respirer. Au début Hermione et Ron arrivaient en l'en sortir puis elles s'étaient faites de plus en plus violentes au fur et à mesure où il prenait conscience de tout ce qui s'était passé et ce dont il n'avait pas eu vent avant. Les médecins, les psy lui avaient prodigués des médicaments mais rien n'avait fait effet. Il logeait à ce moment là au Chaudron Baveur, se sentant incapable d'aller ailleurs mais un jour il avait trouvé un petit livre sur sa table de chevet. Il s'agissait d'un manuel de Poudlard assez vieux sur les potions. La note lui disait de se rendre sur une page dans laquelle il avait trouvé une feuille incrustée qui disait que pour aller mieux il fallait avoir une activité à faire, des ambitions et penser à autre chose.
Il avait aussitôt reconnu l'écriture des notes: celle de Drago mêlée aux pattes de mouches de Severus. Bientôt les deux générations de prise de notes furent complétées par une troisième. Aussi désespéré que lui, Harry avait trouvé Drago qui se morfondait également et ensemble ils avaient passé les deux mois d'été à rénover le Square Grimaud et à se rapprocher jusqu'à en arriver ici, dans ce magasin.
Drago lui avait permis de calmer ses crises d'angoisse, à son tour de l'aider désormais.
Petit à petit, il réussit à le ramener sur Terre, parmi le concret et la réalité pour lui permettre d'accepter ce qu'il venait de se passer. Ils auraient une grande conversation le soir même ou dans quelques jours, quand Drago se sentirait prêt mais en attendant ils avaient des courses à finir.
Ils se composèrent quelques tenues et Harry prit même un cadeau pour les enfants et s'excuser de les avoir mis dehors.
En rentrant à l'Ecole, une fois dans la Salle Commune et les bons derniers, ils remarquèrent une énergie différente. Peut-être de la complicité ?
En tout cas, Léo parlait à Luna pour la première fois depuis une semaine sans être complètement malade. Apollon chuchota quelque chose à Théodore qui explosa de rire. Nico parlait avec Bianca et Hazel avec Hermione. Leur petit groupe commençait à prendre forme.
Portés par l'adrénaline, ils décidèrent de faire un défilé des parents. Les enfants se mirent en tête de voir quel tenue leur " futur compagnon ou future compagne" avait pu leur préparer car c'était une contrainte donnée.
On commença par Percy et Annabeth qui avaient fait le choix d'associer leurs tenues. Percy portait une chemise gris clair sous une veste large en jean bleu foncé type océan et avec un chino de la même couleur, le tout mis en valeur par des chaussures en tissu de la même teinte que la chemise. Annabeth quant à elle portait une chemise bleu océan avec un veston gris anthracite et un short de la même couleur sur une paire de collant noirs et des chaussure en toile aussi mais bleues.
Vint le tour de Nico et Will, le brun étant toujours malade, le blond resplendissait. Il lui avait trouvé un jean entrecoupé de filaments et de paillettes doré associé à un tee-shirt à manche longue blanc surmonté d'un haut entièrement transparent, qui recouvrait donc que partiellement le maillot mais possédait tout de même des manches. Ce petit haut avait été entièrement fabriqué dans du fil doré, comme ceux de jean et Nico fier de lui, disait à tout va avoir réussi à reconstituer le Soleil. Tandis que Nico, fidèle à lui même, portait du noir. Un jean déchiré noir, un tee-shirt " vive Jules Albert" et sa veste d'aviateur. Il n'avait pas voulu que Will, le Soleil, ne le change trop. Il avait juste accroché un petit pins en forme de Soleil sur la ceinture de son pantalon.
Le véritable Soleil et Dieu Apollon avait réussi à faire mettre à Théodore une tenue qu'il avait vu dans un magazine: une salopette marron crème avec un pull fin un peu plus clair. Ce look très basique lui allait pourtant hyper bien et faisait ressortir ses cheveux bruns et ses yeux noisettes. Il ressemblait à l'automne. Quant au Dieu, qui avait revêtu son apparence mortelle habituelle, c'est-à-dire celle de Lester, portait également les vêtements choisis par Théo. Toujours malade, il avait lui aussi opté pour des habits brillants un peu comme pour Will ou pas tout à fait. Il avait mis dans ses cheveux bruns de légères chaines d'or qui faisaient comme des mèches et retombaient en une pluie dorée dans son cou. Une chemise d'un marron très clair, un peu comme sa salopette, prenait le relais avec des coutures de fil d'or et un corset également doré recouvrait une partie de la chemise. Cependant sa couleur n'était pas vive mais assez effacée pour ne pas prendre toute l'attention, mais seulement mettre en valeur son porteur. En bas et pour compléter sa tenue, Théo lui avait déniché un pantalon d'un brun très doux et des chaussures de la même teinte. Apollon en avait porté des tenues à travers les siècles mais celle-ci fit bientôt partie de ses préférées. Il s'était plus habillé pour les autres que pour lui-même, conseillant les mortels à travers les siècles et c'était la première fois que quelqu'un le faisait pour lui et il devait bien avouer que c'était agréable mais aussi que les sorciers avaient de grands avantages avec leurs pouvoirs pour fabriquer des choses et libérer sa créativité.
Quand ce fut au tour de Ron, Harry en resta scotché. Ah ce qu'il était loin le garçon de 14 ans mal à l'aise dans sa robe de bal ayant traversé les générations et même si les Serpentards avaient leurs défauts, on ne pouvait nier qu'ils savaient s'y prendre en mode et pour mettre en valeur les autres. Un polo aussi bleu que ses yeux ornait ses épaules avec des coutures marron cassé comme le pantalon qu'il portait et une gavroche de la même teinte sur ses cheveux avec des chaussures montante marron et bleu sur la semelle et le haut de la chaussure. Qu'est-ce qu'il était élégant et loin de l'air balourd qu'il pouvait se donner, mal à l'aise dans sa peau et sa célébrité. Habillé ainsi il donnait une impression de confiance et de sureté, de savoir qui il est vraiment et à côté, Blaise souriait, fier de lui. S'il n'avait pas été malade, il ne l'aurait sûrement jamais fait mais son esprit embrumé ne voyait qu'un sujet à embellir, quelqu'un qui pouvait profiter de ce qu'il savait faire. Une preuve irréfutable que leur animosité est superficielle et non encrée au plus profond d'eux-même. Même Drago leur fit un compliment. Ron ayant pris des affaires un peu au hasard pour Blaise, celui-ci avait du compléter par lui même, gardant donc un style très Serpentard avec une chemise vert sombre mais un pantalon en cuir argenté, des chaussures vertes et un foulard gris pour atténuer la couleur. Il aurait bien mis un chapeau en plus mais il n'avait pas eu le temps d'en trouver un.
Forcées par Paul, Pansy et Piper portaient exactement la même tenue, soit une jupe vert Serpentard qui arrivait juste au dessus des genoux mais avec la particularité d'être métallisé, ce qui faisait ressortir des reflets argentés. Pour le haut, personne ne sut si Paul l'avait trouvé ou fabriqué grâce à ses pouvoirs de descendant d'Aphrodite mais elles portaient une création unique, rien que pour toutes les deux . Un haut bustier cœur composé de milliers de minuscules plus noires aux reflets vert qui donnait l'impression, avec la jupe, d'une robe. Avec des collants noir transparents et des chaussures donnant l'impression d'un effet plume, Paul avait réussi à les mélanger toutes les deux. Elle ne pouvaient peut-être pas se voir en peinture mais il n'était pas né pour rien et avait confiance en l'avenir. Le demi-dieux savait que le temps pouvait faire beaucoup et si sa mère n'avait jamais développé ses pouvoirs de demi déesse, il n'avait pas hésité à travailler sur les siens, ce qui lui donnait un don dans la mode et la création. D'un claquement de doigts il les avait coiffées et maquillées et elle n'avaient rien eu à redire tellement c'était parfait.
Pour Hermione, Rachel avait finit par trouver un compromis. Elles était tombées d'accord sur une combi-short en jean avec un bustier cœur de des manches bouffantes avec de légers collants noirs et des bottines de la même couleur. Quant à Rachel, Hermione lui avait trouvé une chemise dans un patchwork de couleurs associée à un pantalon carmin, rappelant ses cheveux et d'élégantes bottines marron, comme la ceinture qui faisait la transition entre le haut et le bas. Elle lui avait aussi pris un foulard émeraude et l'association surprenante des couleurs lui allait pourtant si bien. Elles n'avaient pas trop parlé cette semaine ni même trop avant mais avaient quand même pu se rendre compte qu'elles étaient assez différentes et Hermione, butée ne voyait parfois que ce qu'elle voulait même si elle était la reine pour faire la moral à ses deux meilleurs amis.
Ayant souvent vu Luna en rose ou en bleu nuit, Léo avait hésité pour la jeune femme dont les cheveux blond lui rappelaient le Soleil, c'est ainsi qu'il avait opté pour la plus diurne des deux couleurs, faisant d'elle une fleur de rêve. Dans sa robe en tulle rose, la Serdaigle paraissait d'une incroyable pureté, douce et charmante, une jeune fille sans soucis qui profite de la vie. Elle faisait penser à Perséphone jeune. Mais telle la déesse qui remonte à l'air libre au printemps, les yeux de Luna cachent d'horribles secrets, des souvenirs douloureux qui l'ont malheureusement formée mais qui font d'elle la personne incroyable qu'elle est aujourd'hui. Et ça, Léo l'a vu dès qu'il a posé les yeux sur elle. Comment ne pas se rendre compte qu'ils sont exactement les mêmes ? Comment aurait-il pu ne pas voir que derrière ce qu'elle laisse paraitre, elle est exactement comme lui: brisée, fêlée mais réparée avec de l'or. Cet or qui représente tous ceux qu'elle a rencontrés: Neville, Ginny, Harry, Hermione, Ron, les Weasley au grand complet, Seamus, Dean et même les sombrals, les nargols et les joncheruines, soutenue depuis toujours par l'amour de son père. Aujourd'hui elle répare de nouvelles fissures grâce à de nouvelles personnes: les Serpentards, les demi-dieu et Léo qui à bien l'intention de la soutenir au maximum et d'être là pour elle. Et il savait que la jeune fille l'avait cerné parce qu'il déambulait désormais habillé d'un jean marron avec des bretelles sur un tee-shirt rouge assez large, de toute façon il n'avait jamais froid. Elle aurait voulu lui mettre une casquette d'automne mais ça aurait été lui enlever de sa liberté de mouvement alors elle s'était contentée de lui trouver un serre-tête avec des cornes de cerf. Elle avait déniché ça au rayon enfant mais Léo n'avait pas une grosse tête et ça lui permettait de faire tenir ses cheveux qui avaient tendance à lui tomber devant les yeux.
Ceux qui se connaissaient le plus étaient sans aucun doute Hazel et Franck mais c'est aussi sûrement pour ça que ce sont ceux qui eurent le plus de mal à se trouver une tenue l'un pour l'autre qui change un peu de leur style habituel, c'est -à-dire armure et tee-shirt du camps Jupiter. Dans le magasin, en voyant Hazel, Franck voyait tous les moments de douceur de la jeune femme, elle était si gentille et patiente mais du coup il avait vu aussi en elle la guerrière, celle qui fonçait et qui n'hésitait jamais. De ce jour où ils avaient recueilli Percy à la bataille contre Gaïa puis aux côtés d'Apollon. Alors il avait changé de rayon. Il avait trouvé une vendeuse et avec sa magie ils avaient fabriqué une tenue qui correspondait si bien à Hazel. Une combi pantalon dont le haut était entièrement composé de lamelles de pierres précieuses mauve. Un mélange d'améthystes, de saphirs et de tourmalines pour rappeler sa filiation au Dieu des pierres précieuses. Quant au bas, fluide, il faisait penser à une jupe, telle une nébuleuse spatiale, Hazel resplendissait. La plus forte des fleurs et la plus brillante des étoiles. Franck aussi était un cœur de guimauve mais prêt à tout pour les autres. Il avait de grandes forces, l'arc, son pouvoir de transformation, ses dons avec les armes mais sa plus grande peur était et restera toujours, malgré son émancipation, le tisonnier remis par sa grand-mère et sur lequel il avait tant veillé. Hazel voulu rendre hommage à la force et au courage que ça lui avait demandé. A travers un pantalon beige et une chemise de la même couleur elle lui fit passer un message car recouvrant son corps, son cœur et sa personnalité, elle lui mit une ceinture rouge vif et le surmonta d'une cape aussi rouge qui se nouait autour du coup avant de retomber en volute sur le devant, descendant jusqu'aux bottines aussi rouge que le feu. Surpris, le jeune homme lui avait lancer un drôle de regard avant de se retourner vers le miroir et les larmes aux yeux, de la regarder avec reconnaissance.
Enfin, Reyna et Ginny se lancèrent. Toutes deux étaient devenues grandes amies et Ginny, avec la maladie de Reyna, avait appris à la connaitre un peu mieux. Reyna était une grande guerrière, une soldate et une chasseresse d'une incroyable efficacité et très loyale mais au milieu de tout ça, elle s'était oubliée, faisant passer le monde, les autres et le camps avant elle. Avant elle se devait toujours de prendre soin d'elle et des autres avec Circée et maintenant elle n'arrivait même plus à se voir autrement qu'en armure. Alors Ginny la coiffa minutieusement, prenant soin d'elle comme elle s'occupait des autres et malgré sa réticence, la demi déesse se détendit petit à petit et bientôt, face aux autres et à son miroir, elle vit une autre partie d'elle, une partie oubliée mais si belle. Avec une robe blanche cintrée à la taille mais évasée au pied, des manches de dentelle or et lavande dont les arabesques complexes remontaient sur les épaules, jusqu'aux fleurs de lavande piquées dans la longue tresse qui descendait sur son épaule, Reyna Avilla-Ramirez-Arellano ressemblait à une déesse. Pour Ginny, Reyna n'avait pas eu à chercher longtemps. Elle était tombé après quelque minutes sur une combipantalon qui lui avait aussitôt fait penser à la jeune femme. Vert émeraude, elle s'accordait avec sa chevelure d'une telle façon qu'elle semblait avoir été créée pour elle. Des manches de tulle piquées de fils de cuivre, un haut minimaliste et moderne, ne gênant pas la sportive qu'elle est, ceinturée à la taille et retombant fluidement avec des coutures de fil cuivré avec un voile épais qui retombe au sol, Ginny est prête pour le prochain bal. D'une beauté spectaculaire, Drago aurait presque pu être jaloux du regard que lui porta Harry si le brun ne l'avait pas embrassé.
Toujours dans ses habits du magasin, Drago était assis dans un canapé aux côtés d'un Harry qui avait trouvé et enfilé les mêmes vêtements mais en échangeant les couleurs et tous deux riaient comme des fous avec tous les enfants au défilé de leurs amis qui se prenaient pour de véritables stylistes. L'un habillé pour sortir, l'autre pour un bal et celui ou celle d'après prêt à aller dans un shooting photo. Dans leur Salle Commune l'ambiance était détendue après cette semaine difficile et mouvementée.
Quand ils eurent fini de passer, réclamant à grand cris une suite, Eileen se leva et monta sur les tables qui avaient servi de scène improvisée. D'un coup de pied elle balança les accessoires qui trainaient, entrainant le silence dans la pièce. Personne n'eut le temps de lui demander quoi que ce soit qu'elle déclarait:
- Bon maintenant ça suffit! J'ai été gentille et patiente toute la semaine mais je veux savoir! Où sont mes parents ?
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