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Au grand jour...

" On vous a caché un élément majeur de votre futur". La phrase résonnait, pesante dans leurs esprits depuis plusieurs jours.

Chez les demi-dieux, elle faisait écho à leurs pires cauchemars, des peurs profondément ancrées en eux. La guerre, la perte de sa famille, le non soutient des Dieux. Ils avaient déjà tant perdu, tant sacrifié. Que la vie leur réservait-elle de nouveau ?

Chez les sorciers, la peur était également présente mais aussi la curiosité, le courage, prêts, cette fois, à ne pas répéter leurs erreurs, à se battre pour cette nouvelle vie.

Les enfants avaient refusé de leur expliquer ce qu'il s'était réellement passé. Teddy n'avait fait que leur donner des bribes d'informations, comme un poème dont on a tous les vers, mais pas les rimes. Son récit manquait de quelque chose. De ce secret caché qui, pourtant donnait tout son sens et expliquait les évènements. 

-  Maxine et moi on avait 14 ans. On était en cours quand on a ressenti quelque chose d'étrange. On s'est rendu compte qu'on était pas les seuls quand toutes notre classe n'a plus pu faire de magie. Notre professeur n'a pas paniqué et pansait simplement que la salle avait quelques problèmes, ça arrive de temps en temps que la magie saute. Mais quand on a vu toutes les autres classes sortir également et que plus personne ne pouvait faire de magie, on a su qu'il y avait un problème. Ce phénomène était planétaire. La magie a brusquement disparu. Plus de baguettes fonctionnelles, plus de barrières magiques, plus de Brume, plus rien. Les moldus se sont retrouvés entourés de monstres, de créatures magiques et de quelques objets magiques fonctionnant encore. Alors tout le monde a paniqué. Je ne vous dirai pas ce qu'il s'est réellement passé. C'est un secret de notre époque. Sachez simplement que  nos deux mondes leurs sont connus à notre époque et qu'on vit ensemble. Honnêtement, ça a été un peu difficile mais la crise magique, on l'a affrontée ensemble et maintenant ça va mieux. 

Il laissa un blanc pour reprendre ses esprits et laisser tout le monde digérer la nouvelle avant de reprendre:

- Quand la magie est revenue, (Teddy regarda ses cousins) notre puissance a été démultipliée. Comme si elle avait été bridée jusqu'ici. La votre aussi d'ailleurs. Depuis qu'on est arrivés, on fait attention, en cours on lance des sorts minimes ou on se contente de brimer notre puissance. On on vous l'a caché mais ça doit surtout pas se répandre. Vous devez garder ces événements pour vous. 

- Ca doit être horrible, souffla Ron.

Tous se tournèrent vers lui et il rosit légèrement.

- Je veux dire, ma magie fait partie de moi depuis que je suis tout petit. Même si je n'y fait pas toujours attention, je sais quelle est là. Je la sens dans le bout des doigts, quand je lance un sort...

Tous les autres, comme dans un réflexe, regardèrent leurs mains. Puis ils hochèrent la tête.

- Tonton a raison, approuva Jonas. 

On entendait rarement le Serpentard mais en tant qu'enfant d'un dieu et d'un sorcier, on pouvait dire qu'il s'y connaissait en puissance magique. 

- Quand on a perdu notre magique, ça faisait comme un énorme vide en nous. Un frooid intense et glacial, comme si c'était notre magie qui nous permettait de vivre au final. Ce n'est pas le cas mais on a tous été complétement démunis. 

Derrière lui, sa famille acquiesçait, la chair de poule aux bras. 

- Mais maintenant, continua Jonas, C'est comme si elle était illimitée, rien ne semble impossible. C'est grisant, évidemment mais aussi terriblement dangereux. Certains sorciers, ayant vu leur puissance décupler ont cru être invincible et le nombre d'accidents se compte en dizaines. 

Une fois ces révélations faites, les enfants refusèrent de répondre à plus de questions et laissèrent leurs parents s'épuiser tous seuls sur le sujet. 

Alors ils tournaient et retournaient les choses dans leur tête. Qui mourrait? Qu'est-ce qui les  menacerait ? Autant de questions dont ils étaient surs de ne pas avoir de réponses et au sujet desquelles les enfants se terraient pour toujours. Cependant, cette histoire sembla débloquer les futuristes.

 Le matin du 11 novembre, en se réveillant, les parents découvrirent des banderolles et ballons un peu partout. 

Ne comprenant pas, Will et Apollon, toujours les premiers levés leurs demandèrent ce qui se passait. 

- On est le 11 novembre! s'écria Loan

La fille et le père se regardèrent.

- Comment ça ? dit Apollon.

- C'est le 11/11/2011! hurla Erwan à côté, c'est l'avant dernière fois du siècle que c'est possible! Des dates miroirs, comme les heures.

- C'est tout à fait logique, approuva Blaise en arrivant derrière.

Toute la journée, ils furent surexcités, prenant photos sur photos et Percy et Léo étaient complétement fous. Les Gryffondors ne tardèrent pas à suivre et les profs ne comprenaient pas le regard de pur désespoir de leurs compagnons au début des cours. Ils eurent vite la réponse.

Après ces évènements, l'hiver s'installa définitivement à l'école. Il faisait froid mais il ne neigeait pas alors les élèves sortaient peu, voire pas. Le temps filant, enfants et parents se rapprochèrent, entre jeux de société, devoirs et entrainements, ils passaient de plus en plus de temps ensemble. Se connaitre réellement, savoir ce qu'ils aiment faire, manger, voir...

Au final, les plus vieux avaient presque le même âge que leurs parents alors leurs centres d'intérêts se rejoignaient souvent. 

Blaise reçut l'intégralité de son héritage et était complétement perdu entre  entre les Titres de Propriété, de Noblesse, les différents coffres, leur patrimoine immobilier. Il allait devoir tout gérer et n'y connaissait pas grand chose. C'est ainsi que le trouva son meilleur ami: Complètement affalé au milieu d'une centaine de parchemins parsemés de gribouillages en patte de mouche.

- Pense à respirer, ricana Drago. 

Le métisse se redressa et lui lança un regard désabusé. 

Le blond s'avança et au moment où il allait poser son pied par terre, Blaise cria:

- Attention!!!

Le Serpentard perdit son équilibre et faillit s'écraser sur une pile de livres. 

- Blaise, par Salazar! râla-t-il.

Le métisse se pencha au-dessus de son lit et dégagea la pile de parchemins sur laquelle le blond avait failli marcher.

En dessous, Maxine émergea, dormant paisiblement.

- Tu fais dormir ta fille par terre, sous des document ?! s'outragea le blond.

Son meilleur ami leva les yeux au ciel et prit la petite dans ses bras.

- Weasley et Granger m'ont juste demandé de la garder. 

- C'est pour ça que tu vas la laisser s'étouffer!

- Mais non! elle dormait très bien.

Maxine se réveilla et mit à pleurer. 

- Donne-moi un biberon, ordonna le métisse. 

Le Serpentard pensa lui faire un doigt d'honneur mais se ravisa. Il en avait déjà marre d'entendre le bébé. 

Il attrapa un biberon sur une des commodes déjà préparé par Hermione. Il le donna au métisse qui le fourra dans la bouche de Maxine. 

Drago la regarda le tenir durant quelques secondes avant de reprendre:

- Tu t'en sors ? Il dégagea un coin du lit et s'y assit. 

- Non, pas du tout, se désola le brun. Je n'y arrive pas, ça n'a aucun sens ! Il donna Maxine au blond qui la rattrapa maladroitement et prit des feuilles qu'il lui tendit.

- Est-ce que cette maison on la possède ? la loue ? est détruite ? 

Drago la lue en diagonale.

- Cette maison n'existe pas Blaise, c'est un plan pour rénover le manoir.

- Quoi ?! Je te l'ai dit, je comprends rien. 

Il s'affala un peu plus sur la paperasse.

- Tu veux pas m'aider ? 

Le blond redressa Maxine sur ses genoux.

- Tu as un avocat qui peut gérer ça.

- Oui, mais il m'a demandé de prendre connaissance de ce que je possède désormais. Aide-moi, tu as l'habitude toi!

Une lueur sombre passa dans les yeux gris. Drago gérait les affaires familiales depuis plus de deux ans. Et pas de son plein grès.

- Blaise, on devait aller à Prés-au-Lard, grogna-t-il, commencer nos cadeaux de Noël.

- Vas-y, laisse moi me noyer dans mes affaires! dramatisa le métisse.

Son meilleur ami leva les yeux au ciel.

- Regarde. Il leva sa baguette et prononça plusieurs sorts inconnus à Blaise. 

Les parchemins se mirent à voler ( amusant Maxine) et se rangèrent par catégorie.

- Une invention des bureaucrates du ministère, Je leur ai piqué ce sort, dit Drago devant le regard ébahis de Blaise.

Il l'empoigna par son uniforme, écrasant presque la petite. 

- Je t'en supplie, apprends moi.

-Blaise, gronda le blond, Lache-moi. 

Voyant ses yeux s'assombrir et le connaissant, l'aristocrate le lâcha mais n'arrêta pas ses yeux de chien battu. 

Ils étaient beaux les Serpentards soi disant froids et sans émotions. 

Maxine rigola et tendit les bras vers son "père" en laissant tomber le biberon sur le lit. Il la prit maladroitement et lui tapa le dos en attendant qu'elle fasse un énorme rot. Quand ce fut le cas, étrangement, un sourire prenait place sur les deux visages. 

Alors Blaise se décida à se lever pour rejoindre les autres. Après tout, les papiers pouvaient attendre quelques jours de plus, il n'était pas à ça prêt. Oui, il pleurait toujours sa mère mais on leur avait appris qu'il ne fallait pas pleurer. Que c'était pour les faibles. Que de toutes façons, ils étaient destinés à reprendre et gérer la fortune familiale et donc que tout le monde mourait. A quoi cela servait-il de les pleurer ? On pouvait déplorer leur perte. Celle non pas d'au être cher mais d'un patriarche ou d'une matriarche de famille, d'une fortune, d'un cerveau mais jamais au grand jamais d'un être aimé.

Peut-être est-ce pour ça, au fond, que tout le monde considère qu'ils sont perdus. Totalement insensibles au monde. Trop superficiels et pessimistes. Froids et sans scrupules. 

Tous avaient pensé ça, même eux, durant des années. Mais même la plus froide des glaces peut réchauffer les cœurs. La neige laisse place au printemps, le gel protège les plantes. Il leur suffit juste de prendre conscience qu'ils sont ces fleurs qui peuvent s'épanouir. 

Drago a commencé à le comprendre le jour où il a laissé Harry partir dans son manoir il y a de cela plusieurs mois maintenant. Mais c'est Harry qui l'a aidé à percer la terre et à ouvrir ses pétales, ou du moins à montrer ses vraies couleurs. 

Le blond était incapable pour le moment de prononcer ces trois petits mots parce qu'on le lui avait jamais dit, sa mère le lui avait seulement montré parfois. Pourtant c'était vraiment ce qu'il ressentait pour le brun. Il sentait, savait, au plus profond de lui même qu'il ne pourrait pas se séparer de lui.

En même temps, il voulait être le premier à lui dire. Une question d'égo ? peut-être. Ne pas être, encore, celui qui suivait ? sûrement. Lui montrer qu'il était vraiment sincère ? certainement. 

En fixant Maxine, il se dit que ce n'est pas seulement à Harry qu'il vaut prouver son amour. Ses enfant sont l'air incroyables, aimés et aimants. Il veut leur dire à eux, mais aussi à ses amis, à sa famille. 

Et c'est en regardant Blaise qu'il comprend qu'il n'est pas le seul dans cette situation. Que tout a changé après la guerre. Pour le mieux en vrai. Il se rend compte que ce sera peut-être étrange, mais par Merlin! les Gryffondors étaient sûrement réellement les seuls à pouvoir, à réussir à les sortir de cette boucle infernale qu'a été leur éducation. Ils sauront les tirer en avant, les aimer et leur faire comprendre qu'eux aussi peuvent aimer. 

Peut-être qu'il y a une fêlure dans la voix de Drago quand il reprit, peut-être qu'on sent l'émotion et les larmes dans sa voix, mais quelle importance ? hein? Ils sont en famille, entre meilleurs amis. 

- Blaise, fonce avec Weasley, on s'en fout de se qui s'est passé les années précédentes. On ne va pas leur reprocher ce qu'on a nous même fait.

Le regard surpris et écarquillé de son meilleur ami se posa sur lui mais il était interrogateur, curieux.

- Céder à nos préjugés. 

***

A Prés-au-Lard, Harry ne s'attendait plus à ce que son copain vienne. Il était déçu, évidemment, mais il savait l'importance des meilleurs amis. Il regarda le sien à ses côtés qui discutait avec Percy et Léo, surement des bêtises qu'ils allaient mettre en place. Erwan ne trainait jamais loin de son père quand il parlait affaires et il lui vouait une véritable fascination. Une sourire lui échappa. Soudain, une main chaude se glissa entre ses doigts. 

Son premier réflexe fut de repousser l'intrus ( nombreux étaient les fans un peu trop entreprenants) mais il reconnut la main sur sa paume, la magie qui complétait la sienne et l'odeur si particulière. Drago. 

Depuis qu'il était mort lors de la bataille finale, il avait l'impression d'être plus sensibles au détails et surtout magiques. Il percevait la magie des autres mais celle de Drago était encore plus forte, envoutante. C'est d'ailleurs l'une des premières choses qui l'avait forcé à l'installer chez lui durant l'été. 

Il se tourna à peine et fut aussi de bonne humeur. Toutes traces de déception, jalousie, mélancolie envolées. Drago avait un sourire, ses yeux brillaient. Ses joues étaient rouges à cause du froid. Ses cheveux brillaient dans l'éclat glacial du début décembre. Mais il souriait. Il souriait et c'était la plus belle chose qu'il n'eut jamais vu de sa vie. 

Là, de suite, il avait envie de l'embrasser jusqu'à en oublier le monde autour, oublier leurs corps et juste profiter de la symbiose de leurs deux âmes. Trois mots lui brulaient la langue, menaçant de s'échapper. 

Mais Drago le surprit, les avalant en posant doucement ses lèvres sur les siennes dans un baiser doux et lent. Jamais, au grand jamais il n'avait osé pareille démonstration d'affection en public. Mais là, aucune question ne comptait. D'où venait ce brusque retournement de situation ? Et si on les voyait ? et si on les prenait en photo ? Et s'ils profitaient tout simplement ?

Blaise ricana intérieurement en voyant son meilleur ami. Il ne savait pas non plus ce qu'il pouvait bien se passer dans la petite tête du blond pour qu'il change d'avis si souvent, sans prévenir mais pour le connaitre depuis toujours, cela était normal. Au fond, il n'avait jamais été le parfait petite aristo que son sang pur exigeait. 

Justement, en face un autre sang-pur parlait avec des demi-dieux. Les Weasley avaient l'air bien plus heureux que n'importe quel Serpentard. On leur avait pourtant toujours répété que l'importance venait de ce qu'ils faisaient de leur sang et pour cela être parfaitement bien éduqués. Pourtant Weasley était célèbre et se fichait de son sang. Oui, il était indubitablement plus heureux que lui.

S'il s'en rapprochait, cela pourrait-il déteindre sur lui ? Calmer les cauchemars qui hantent ses nuits ? Remplir ce trou en lui manquant terriblement d'affection, de tendresse et d'amour ? 

Alors quand Maxine gazouilla dans le porte bébé qu'il portait ( pour son plus grand malheur) autour de lui, il eut une idée. 

- Weasley, dit-il en se rapprochant. 

Le rouquin se tourna vers lui, ne l'ayant pas vu arriver. La petite tendit les bras vers lui et il déposa un baiser sur sa joue, ses cheveux frôlant celle de Blaise. 

- Qu'y-a-t-il ? demanda-t-il en espérant être le plus aimable possible. 

- Elle n'a pas de vêtements assez chaud pour l'hiver ni rien pour Noël, tu veux venir avec moi lui en prendre ? 

Ron le regarda comme s'il lui avait avoué être à moitié botruc, moitié dragon.

- Moi ? mais... bafouilla-t-il.

- Tu vas bien finir par être son père non ? et puis ne partager que le fait qu'elle ne fasse pas ses nuits, ce ne sont pas d'excellents premiers souvenirs. 

- Je...

Hermione et Harry le poussèrent à y aller, ses meilleurs amis étant heureux de la situation. 

Quand ils se dirigèrent vers le premier bâtiment pour enfants, Ron était rouge tomate mais le regard tendre qu'il lançait à Maxine ne laissait aucune doute quant au fait qu'il était à sa place et qu'un jour cette scène deviendrait totalement banale. 

Et le soir, Ron était heureux de pouvoir faire défiler sa fille avec les tenues qu'il avait choisies ( Blaise avait peut-être influencé certaines). Mais tous deux étaient fiers et le regard de tendresse pure de chacun des être humains présent dans la pièce était une parenthèse plus que bienvenue dans un océan de problèmes. 

Cette soirée surpassa toutes les autres quand Maxine se mit debout pour faire ses premiers pas vers Blaise en criant "Papa". La petite, serrée dans ses bras, le métisse ne pleurait peut-être pas mais Drago le connaissait assez pour savoir que l'enfant en lui était également apaisé. Si l'amour ne se transmet pas, il peut s'apprendre. 

Harry ne sut pas pourquoi la main de son petit ami se fit soudainement plus serrée autour de la sienne tandis qu'il caressait ses doigts dans une douce caresse.

Si quelqu'un avait pris une photo à cette instant précis, la scène aurait fait sourire n'importe qui. Les enfants regardaient avec affection, leurs parents ou Maxine et Blaise, ce dernier la tenant fort contre lui tandis qu'elle gazouillait des "papa" dans son cou en tournant la tête de temps en temps vers Ron qui avait du mal à savoir comment agir. Annabeth était appuyée contre Percy et ils se regardaient avec cette complicité qui n'appartient qu'à eux. Léo souriait parce que cet enfant à tout ce qu'il n'a pas eu et il n'est pas le seul à le penser. Apollon a attrapé le bout des doigts de Théo qui l'a laissé faire et Ginny et Reyna sont collées l'une à l'autre mais sans plus. Quant aux autres, ils sont tous dans cet état d'excitation heureuse. Oui, une belle image.

Quelques jours plus tard, Percy est au bord du Lac Noir quand il voit Ginny et Reyna sortir du château. Le jeune homme a pris l'habitude de discuter avec les créatures du lac. Elles sont ravies puisque n'ayant jamais vu de demi-dieu et encore moins de fils de Poséidon. Ils jouent ensemble, parlent, il les aide quand leurs maisons aquatiques s'écroulent...

Il ne s'étonne pas trop de voir les deux jeunes femmes car elles passent énormément de temps ensemble mais aujourd'hui c'était étrange. Il avait légèrement neigé dans la nuit (enfin!) et le sol était tout gelé avec quelques tas de neige par-ci par-là, donc clairement pas le temps idéal pour aller s'entrainer ni au sol, ni dans les airs avec ce froid mordant et seulement à deux ( lui ne ressent pas la fraicheur de l'eau dont c'est pratique).

Après toutes les histoires avec Apollon et Jason, Percy et Reyna avaient parlés lors d'un passage des chasseresses à la colonie. Ils se le devaient. Ils avaient mis les choses au clair; pas de sentiments, de l'amitié qui peut durer et une aide constante. Puis elle était partie avec eux et ensuite elle avait rencontré Ginny sans savoir qui elle était destinée à devenir dans sa vie. Quand elle l'avait su, elle avait légèrement paniqué et c'est vers la Cervelle d'Algue qu'est Percy qu'elle s'était tournée ( C'est faux, Annabeth était à la douche et Piper en train de se crêper le chignon avec Pansy mais Percy préférait cette version). 

Bref, tout ça pour dire qu'au final, c'est le fils de Poséidon qui l'avait aidée. Il connaissait les prophéties, les malédictions et Aphrodite. Puis ils avaient appris que Harry connaissait ce monde aussi alors ils en avaient discuté ensemble. 

Le Survivant l'avait rassuré comme il pouvait avec des histoires de "Oui, mais non, c'est pas toujours pareil. Ca peut ne rien vouloir dire" et Percy de lever les yeux au ciel "Rachel, on s'en fout un peu des dieux. (coup de tonnerre) M'en fous, vous pouvez pas tout décider! Ce que je veux dire c'est de t'écouter. Honnetement, fais toi confiance". La jeune femme avait hoché la tête, ne sachant pas vraiment ce qu'elle devait (était censée ?) répondre. Harry avait fini par le fait que Ginny était pansexuelle et la trouvait génial. Une fois la romaine partie Percy avait demandé:

- Tu lui as pas menti au moins j'espère. 

- Jamais de la vie, jura le Survivant, Ginny est mon ex je te rappelle, on a eu quelques trucs à régler ensemble, dont ça. D'ailleurs, je suis aussi pan. (Il fronça les sourcils) Pourquoi j'ai choisi Drago alors ? 

Percy avait ri et ils étaient partis dîner. 

Alors, intrigué, Percy regarda les deux jeunes femmes de loin. Reyna lui confiait régulièrement ne pas savoir si ces sentiments naissants étaient réels. Pensait-elle en avoir parce qu'elle savait quelles allaient se marier dans le futur ? Etrangement, le fils de Poséidon, traversé d'un soudain élan de géni avait réussit à l'aider. 

- Te vois-tu vivre sans elle ? Te vois-tu devenir adulte avec elle à tes côtés ?

La réponse, évidemment était rapide et sans appel: Non et Oui. Un grand OUI!

Du côté de la rouquine, les choses étaient plus simples. Elle avait eu le temps de travailler sur elle-même et d'explorer la femme qu'elle était après la guerre. Elle avait eu quatre mois pour apprivoiser sa sexualité, son rapport avec le monde. Et puis, sans le poids d'une prophétie et d'amours impossibles sur le dos, c'était aussi plus simple. 

Elle n'avait pas eu beaucoup de mal à accepter ses sentiments pour la romaine. Elle ne l'a sentait tout simplement pas encore prête pour qu'elle lui avoue. 

Enfin, jusqu'à aujourd'hui. 

Percy n'a-t-il pas dit que le sol était glissant ? Si. 

Comme dans un cliché, Ginny, absorbé dans sa conversation, ne vit pas le caillou qui dépassait ni la plaque de verglas à côté. Elle trébucha et Percy la vit, il aurait pu ordonner à l'eau de la rattraper mais il n'y pensa même pas. Digne d'une comédie romantique, Reyna la rattrapa in extremis. Cependant, elle faillit glisser à son tour et elles patinèrent un moment avant de s'étaler par terre. 

Elles poussèrent un grognement de douleur de concert. La sorcière se retrouva à fixer le ciel gris qui sembla lui dire quelque chose car elle se détourna rapidement, un air déterminé sur le visage. 

- Désolée... commença la demi déesse. 

Mais les mots suivants ne furent jamais prononcés car les lèvres de Ginny apèrent les siennes et elle répondit instinctivement à son baiser. 

Autour d'elles, tout semblait avoir disparu, elles n'étaient plus à terre, sur une plaque de verglas froide et dure. Ne comptait que la chaleur du corps de l'autre, les lèvres qui se mouvaient tendrement, leurs mains qui ne paraissaient plus savoir où se poser. 

Et à quelques mètres de là, Percy détourna les yeux non sans un sourire heureux et fier. Reyna méritait, elle aussi, quelqu'un pour l'aimer mais ce moment leur appartenait. 

Quand les deux filles se séparèrent pour respirer, un éclair de panique traversa la brune. 

- Je n'ai jamais embrassé quelqu'un, dis moi que je n'ai rien fait de mal.

Un sourire resplendissant s'empara du visage de sa colocataire. 

- C'est le meilleur premier baiser que personne n'aurait pu donner. Et si c'est que pour ça que tu t'inquiètes, je pense qu'on peut recommencer jusqu'à ce que tu sois complétement à l'aise. 

Elle rit de son propre courage tandis que Reyna la regardait, surprise mais ne se gêna pas pour être celle, cette fois, qui initierait le baiser. 

Elle restèrent là encore quelques minutes jusqu'à ce qu'elles ne sentent plus leurs jambes à cause du froid et se décident à rentrer. 

Au final, personne ne fut réellement surpris qu'elles soient le premier couple à se former depuis l'arrivée des enfants. Certes, les autres s'étaient beaucoup rapprochés, mais pour aucun ( sauf Apollon), la connexion avec leur partenaire n'avait été aussi évidente que pour elles deux. 

Quelques jours plus tard, lors d'un cours de duel avec Harry, celui-ci se décida à leur expliquer ce qu'il comptait leur faire apprendre et nécessitait réellement une distinction de niveaux.

- Nous allons travailler sur les patronus aujourd'hui. Est-ce que quelqu'un qui ne faisait pas partie de l'A.D ou de l'ordre du Phoenix sait de quoi il s'agit ?  

Une fille de Poufsouffle leva la main et le brun lui donna la parole:

- Je crois qu'il s'agit de l'incarnation physique du bonheur. La magie prend l'apparence d'un animal, caractérisant le sorcier. Entièrement composé de sentiments positifs, le patronus est seul capable de repousser un détraqueurs. 

- C'est exactement ça, sourit le professeur du jour. Je vous préviens, faire apparaitre un patronus est extrêmement compliqué. Je serai étonné si l'un d'entre vous arrive à en faire un aujourd'hui, évidemment parmi ceux qui n'ont jamais appris. Si vous arrivez à faire apparaitre une légère brume ce soir, considérez déjà ça comme une énorme avancée et si vous n'y arrivez pas, ce n'est pas grave. De plus, avoir des sentiments positifs après une guerre n'est pas simple alors laissez vous le temps si ça ne va pas, d'accord ? 

Ils hochèrent la tête et Harry donna les instructions. Par groupe, avec toujours quelqu'un qui savait en faire un, les novices étaient bien encadrés et Harry faisait le tour pour les aider. Les demi-dieux, qui ne pouvaient pas vraiment réaliser l'exercice, s'entrainèrent de leur côté. 

Le brun ne tarda pas pas à repérer d'énormes différences de niveau qui l'inquiétèrent légèrement. Leurs enfants n'avaient aucun problème pour faire apparaitre leur patronus et ceux-ci jouaient entre leurs jambes ou volaient au-dessus de leurs têtes. Ils n'avaient même pas besoin de se concentrer dessus pour qu'ils restent à leurs côtés. Ils n'avaient pas menti en parlant de puissance décuplée... Alors, il leur demanda d'aller aider les autres. 

Chez certains, les voir y arriver les motiva, pour d'autres, cela les découragea. Après tout, ça paraissait si simple pour eux. Alors Harry devait les rassurer, leur rappeler ce qu'il leur avait dit au début. 

- Pour  ceux qui ont accepté les cours avec les professeurs Windsor et Lupin, sachez que notre patronus est 95 % du temps le même que notre animagus, alors si vous voulez avoir une petite idée de votre forme animal, ne baissez pas les bras! 

Un regain d'énergie sembla les prendre et ils s'y remirent de plus belles. Même les anciens membres de l'A.D s'entrainaient, récupérant cette symbiose avec cette autre forme d'eux même. 

Mais, en regardant le groupe divisé en petits groupes, Harry remarqua que certains n'étaient pas du tout avec leurs coéquipiers. 

Ils s'approcha de la formation créée par les Serpentards. 

Théodore, Blaise, Drago et Pansy, s'étaient mis de côté volontairement et l'ambiance parmi eux était pire que dans un cimetière. 

- Vous avez une tête de mort-vivant, plaisanta le brun. 

Pour toute réponse, il n'eut que des regards mornes. 

- Que se passe-t-il ? s'inquiéta-t-il. 

Les quatre amis se regardèrent, hésitants. Evidemment, la tâche d'expliquer revint à Drago.

Il se rapprocha de son petit ami et Harry, dans un réflexe, lui caressa les doigts. 

- Harry, dit-il d'une voix douce mais brisée, Qu'as-tu dit aux autres pour avoir des souvenirs heureux ?

Le brun répondit automatiquement:

- De penser à sa famille, à des bons moments passés avec eux, à votre enfance, aux fêtes, à vos amis, à Poudlard.

Devant les regards insistants des quatre Serpentards, il comprit où ça avait raté. 

Ce n'est pas qu'ils déprimaient de ne pas réussir à produire de patronus, c'est qu'ils n'avaient même pas de souvenirs assez heureux pour s'y raccrocher. Ce ne sont pas les quelques mois depuis la fin de la guerre qui allaient réussir à surpasser tous ses mauvais traitements subis durant une vie entière. Quand ils pensaient à leur famille, ce sont des stigmates d'années de tortures qui remontaient. Leur cerveau, leurs souvenirs, eux-mêmes n'avaient pas encore assimilé entièrement que leur famille, leur vraie famille se trouve avec eux à ce moment même, dans ce parc, autour de ce lac. La balance n'était pas équilibrée. 

Ils avaient failli s'énerver mais la résignation les avait rattrapés. Ils faisaient d'énormes efforts pour ne pas sombrer, essayaient de s'ouvrir mais il y a des jours ou c'est toujours plus compliqué que d'autres. Ce jour en fait partie. 

Dans leurs yeux, la même lueur que dans ceux d'Annabeth, Percy et Nico. Harry l'a vue, il ne sait pas si tout le monde y a fait attention mais en tout cas lui oui. 

L'ancien Harry aurait surement insisté, les aurait forcé à recommencer mais cela n'avait aucun sens. Il voulait voir dans leurs yeux cette rage de s'en sortir, cette volonté de mieux. Un combat dur et une flamme qu'il fallait entretenir alors il eut une idée. 

Il laissa les autres aux bons soins d'Hermione qui, paniquée, voulut le rattraper, elle n'était pas prête mais Harry lui assura qu'il en était capable Raisa vint la soutenir. Elles reprirent alors les rênes du cours. 

Quant au brun et les quatre Serpentards, ils se dirigèrent vers les demi-dieux et Harry les défia avec des épées en bois, les uns après les autres, leur pariant des absurdités, un égo idiot mais ils se prêtèrent rapidement à son idée, leur fierté de vert et argent mise à mal. 

Il fallait détourner leurs pensées de ce qui les démoralisait pour leur montrer qu'il ya des choses sur lesquelles ils sont bons, qu'ils maitrisent. Comme un bon combat contre un Gryffondor. Ils n'étaient pas dupes mais au fond, remerciaient Harry d'avoir sur faire preuve de patience et de compréhension. 

Drago s'en voulut d'avoir douté de lui et de son intégrité vis à vis de ces cours. Mais jamais, au grand jamais, il ne lui dirait. 

Enfin, jamais aujourd'hui.

A la fin du cours, le Gryffondor était complétement épuisé mais put s'enorgueillir de voir briller, plus forte que jamais la flamme de la détermination dans les yeux en face de lui. 

Et ce soir là, quand Drago s'observa dans la glace il fut d'autant plus conforté dans ses nouvelles idées: Ils avaient besoin d'aide, besoin des autres. Et si ça devait venir des Gryffondors et bien soit. Ils méritaient de vivre autant que tous les autres et même si beaucoup disaient le contraire, ils ne les laisseraient pas faire. Ils n'étaient que des enfants n'ayant pas eu le choix; ils seront les adultes qu'ils auront choisi d'être.

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