Au fond du trou...
Beaucoup diraient qu'il faudrait être fou pour ne pas avoir peur de la mort.
Allongé sur son lit, les yeux grands ouverts et fixant le plafond, ce n'est pourtant pas celui qui vient de perdre sa mère qui ne dort pas. Celui-ci, au contraire, ronfle comme une vieille voiture moldue.
Le seul dans cette chambre à ne pas dormir c'est Ron Weasley. Il n'a même pas essayé d'ailleurs.
Il sait ce que ça fait de perdre quelqu'un de si cher, de perdre un membre de sa famille. Sur le coup il avait eu du mal à le croire mais dans les grandes étapes du deuil, il n'avait fait que frôler celle du déni.
Au milieu d'une guerre, de l'ultime bataille, la colère avait pris le dessus et il avait fini par s'écrouler de tristesse dans les bras de sa nouvelle petite amie. Petite amie qui ne l'était pas restée bien longtemps d'ailleurs.
Que ressentait Blaise ? Il ne savait pas si en fixant le plafond et essayant de s'adapter au peu de luminosité il allait réussir à comprendre mais il ne pouvait se résoudre à fermer les yeux.
Comment son compagnon de chambre avait-il pu s'endormir aussi vite et aussi facilement après la terrible nouvelle qu'il venait d'apprendre ?
Au début de son existence, la vie de Ron Weasley s'était entièrement cantonnée à sa famille. Tout lui revenait. L'argent était pour la famille. L'amour était pour la famille. La tendresse était pour la famille. La reconnaissance, la joie, la peur, l'inquiétude, l'émerveillement. Il avait tout fait avec sa famille. Et puis il avait rencontré des amis. De vrais amis. Enfin. Après tout, il n'avait jamais retrouvé personne qu'il connaissait à Poudlard. Sa famille l'avait elle rendu seul ?
Là n'était pas la question pour ce soir.
Pour lui, pour les Weasley, pour Harry, pour Neville, pour Luna, leur famille c'est tout ce qu'ils ont et leurs amis et en font partis. Alors pourquoi ? pourquoi par la barbe de Merlin, Blaise n'avait eu aucune réaction ?!
Il faillit s'énerver et lui balancer son oreiller sur la tête mais se retint de justesse et préféra se lever pour calmer ses sentiments ailleurs.
En sortant il avait l'impression qu'il pourrait faire autant de bruit d'un dragon affamé, le métisse ne se réveillerait toujours pas, plongé qu'il est dans un sommeil profond.
Il sortit de leur appartement et descendit les marches jusqu'à la Salle Commune. Le silence était angoissant. Il savait que tous ses amis se trouvaient derrière ces murs alors n'entendre aucun son lui jouait des tours et son imagination lui envoyait déjà de faux scénarii dans lesquels il serait celui qui les retrouverait tous morts.
Il secoua la tête.
"Ron, il sont juste tous en train de dormir" se dit-il.
Certains philosophes disent qu'il faut plus avoir peur de la souffrance que de la mort en elle-même.
D'un pas feutré il finit de descendre les marches tandis que son cerveau s'habituer à l'obscurité. Il se rendit d'ailleurs compte qu'il voyait étrangement bien pour un lieu censé être sans aucune lumière.
Ron n'était peut-être pas aussi intelligent que Hermione mais il savait reconnaître la lueur d'un feu lorsqu'il en voyait un, même de loin.
Avec un léger sourire mi heureux, mi peiné il se dit qu'il allait retrouver Harry. Ce n'était pas rare que son meilleur amin soit pris d'insomnie et si le rouquin ne les avait pas toutes vues, ce n'est pas pour autant qu'il ne savait où il allait quand c'était le cas.
De loin il vit des cheveux bruns mais en avisant la silhouette il fronça les sourcils. Ce n'était clairement pas Harry.
Il faisait bon, chaud et le patchwork étrange de couleurs du lieu était pourtant étrangement apaisant alors il décida que la personne qui se trouvait ici n'était pas importante tant qu'il pouvait se poser un peu et loin de Blaise.
Il s'affala sur le tapis devant le feu, le dos collé au pied du canapé, juste à côté du deuxième garçon qui bougea à peine.
Il prit une seconde pour observer ses traits fins et son teint blafard. Les cheveux noir d'encre mais beaucoup plus disciplinés que ceux du Sauveur et un air beaucoup plus jeune.
- Je ne t'avais encore jamais vu, dit Nico DiAngelo en se tournant vers lui.
-Heu... ce qui veut dire ? Demanda Ron.
- Que cette insomnie est exceptionnelle.
- Parce que toi non ?
Le brun fit pris d'un léger rire.
- Ah si, ça fait deux nuits que j'en ai pas fait.
Le rouquin fronça les sourcils, réfléchissant.
- T'étais pas à l'hôpital avant ? S'etonna-t-il.
Un éclair d'amusement traversa les yeux de Nico.
- Ouep, mais rien n'empêche que c'est exceptionnel quand même.
Le silence revint mais il n'était pas gênant ni angoissant, juste ... Un silence qui dura quelques minutes pendant lesquelles ils n'entendirent plus que le bruit du crépitement des flammes dans la cheminée que Nico remuait de temps en temps.
- Bon alors, pourquoi t'es là ? Finit par demander le demi-dieu.
Le sorcier bougea, à moitié mal à l'aise et un peu méfiant à la fois.
- Heu... Tu vas sûrement trouver ça bizarre.
L'autre ricana.
- Je suis un demi-dieu et le fils d'Hadès, niveau bizarre tu peux pas faire pire que tout ce que j'ai vécu, vu et entendu.
Ron n'était toujours pas convaincu et Nico le vit bien.
- Ok, comme tu veux mais avant tout, sache que je suis né dans les années 1930, j'ai techniquement plus de 80 ans mais mon père a simulé ma mort et m'a enfermé avec ma sœur dans un casino à Los Angeles dans lequel le temps passe différemment et je n'ai été découvert par Percy et Annabeth que quand le proviseur de l'école militaire dans laquelle j'ai fini a essayé de me tuer. T'en veux d'autres des histoires bizarres ?
- Ah ouais, souffla le sorcier quand même un peu impressionné, Ok, je te raconte.
Il essaya de lui expliquer un peu ce qu'il ressentait et comment il percevait les choses. Il n'avait jamais véritablement parlé au fils d'Hadès même si, comme toute sa famille, il l'avait remercié au possible d'avoir ramener Fred alors qu'il ne savait même pas qui il était.
Le brun l'écouta durant tout son récit sans dire un mot, ce qui le perturba grandement. Ron n'était pas habitué à faire étalage comme ça de ses sentiments, ni à les exprimer ni à tenter de les comprendre. C'est d'ailleurs pour ça qu'il avait eu nombre disputes avec ses deux meilleurs amis. Pourtant, tout dire lui enleva un poids de la poitrine et il se sentit beaucoup plus léger.
A la fin Nico fronça les sourcils. Lui par contre, ne savait pas comment réconforter les gens, c'était plutôt le rôle de son petit ami, Will. Mais après tout, il y avait-il vraiment besoin de réconfort dans ce cas là ? Ne pouvait il pas simplement être lui-même et aider le sorcier à sa manière ? Comme tout bon fils d'Hadès, spécialiste de la mort qu'il est.
- Cette histoire de phases, c'est des conneries, finit-il par lâcher et Ron le regarda, surpris.
- T'y vas pas de main morte.
Le brun passa sa main dans ses cheveux.
- Je veux dire, elle est bien sympa Elisabeth Kübler-Rosse avec ses études psychiatriques et tout mais tu ne peux pas cantonner les gens en de simples « phases ».
- Tu dis ça comme si tu l'avais déjà rencontrée.
Son interlocuteur haussa les épaules.
- Crois moi, elle n'a aucun intérêt.
- Si elle est morte, comment t'as pu lui parler ?
Nico le regarda bizarrement et Ron se recroquevilla, se sentant bête.
- Je suis le fils d'Hadès, je peux rendre visite aux défunts.
- Hadès, comme le dieu de la mort ?
- Plutôt le gardien des Enfers, soupira Nico, beaucoup le réduisent à ça mais il est tellement plus. Et puis il y a de nombreux dieux de la mort et pour toutes les morts, douce, violente, paisible...
- C'est là-bas que vous avez retrouvé mon frère ? Fred ? demanda-t-il.
Le brun fronça les sourcils.
- Avec Hazel on se penche encore sur le sujet. On ne sait pas, j'en parlerai à mon père.
De nouveau, il y eut un blanc avant que le rouquin ne reprenne:
- Au sujet de Blaise...
- Chacun réagit différemment. Peut-être que dormir le protège. Peut-être que les relations avec sa mère étaient difficiles ou qu'il ne sait pas comment faire face.
- Mais quand même, c'est sa mère !
Nico semblait en colère et il se mordit la lèvre inférieur avant de répondre:
- Ron, on ne peut pas juger une personne sur sa réaction face à la mort.
- Mais...
Le fils d'Hadès le coupa.
- Non, tous ceux qui vivent ici, à la surface ne comprennent pas. Pour vous la mort n'apporte que malheur et tristesse, que souffrance et évidemment, ça va de pair parce qu'on ne voit plus ceux qu'on aime mais la mort fait partie de la vie et il faut l'accepter. Vous ne savez pas à quel point la mort est essentielle à la vie. Le royaume de mon père n'est pas que désolation. Il est aussi synonyme de renaissance.
Sa tirade se fit dans un murmure sac comme pour ne pas troubler les lieux, ne pas réveiller les fantômes ou déranger les flammes, vives et vivantes qui brulaient dans la cheminée.
- Sérieusement, comment tu fais pour supporter cette aura ( il désigna de sa main son camarade tout entier) sans sombrer ?
Nico eut un léger sourire, les yeux dans le vague comme s'il fixait quelque chose que lui seul pouvait voir.
- J'ai trouvé un rayon de soleil. On peut tous le trouver. C'est comme ça que nous traversons tous.
La fatigue commençait à pointer sous le nez du sorcier qui se sentait étrangement apaisé après une conversation sur la mort. Et puis les flammes du feu étaient si reposantes...
- C'est figuré ou tu gardes vraiment un rayon de soleil dans un pendentif que t'as toujours sur toi ? demanda-t-il innocemment.
Cette fois, Nico s'esclaffa pour de bon.
- C'est mon copain, Will, le fils d'Apollon, le dieu du soleil.
- Ah ouais, le gars qui va sortir avec Nott.
- Le dieu de la poésie, souffla le brun.
Il y a certains moments dans la vie que les mots d'un récit ne peuvent décrire mais la plume d'un poète peut-être, elle, réussirait elle à rendre hommage à cette scène et à la subjuguer. Si quelqu'un s'était posé au niveau du chambranle d'une des portes, il aurait vu une faible lueur saluant deux êtres de sommeil qui, au milieu de la nuit se livrent à des conversations qui peuvent changer la façon dont ils perçoivent le monde.
Baignés dans la lumière orangée du feu et de sa chaleur réconfortante, exposant avec une nette sincérité les contours de leurs traits fatigués, ce n'est pas une simple conversation qui se joue ici entre deux personnes lambdas.
Parfois quelques mots peuvent changer une personne à tout jamais.
Nico finit par pousser Ron vers sa chambre. Le brun était peut-être expert en insomnie mais ce n'était pas le cas de son camarade que cette conversation avait apaisé. Il somnolait désormais contre l'épaule du fils d'Hadès pourtant bien plus petit que lui.
Au matin Ron Weasley se réveilla dans son lit sans trop savoir ni comment il y était arrivé ni comment il s'était endormi.
A ses côtés il aperçut une silhouette en train de bouger dans tous les sens, remuant et retournant des affaires, visiblement à la recherche de quelque chose qu'il ne trouvait pas.
Le rouquin grogna et se redressa. Jamais il ne s'habituerait à voir Blaise dans la même chambre que lui et pourtant cela faisait déjà deux mois que c'était le cas. Jusqu'ici ils s'étaient royalement ignorés d'ailleurs, sauf la fois où ils avaient mangé des cookies. Ils étaient bons les cookies.
Dans un instant de sommeil il se demanda ce qu'il faisait. Tout ce qui lui appartenait était toujours parfaitement bien rangé et il ne perdait rien, ce qui faisait qu'il ne réveillait jamais son camarade de chambré. Puis Ron eut un éclair de lucidité et se rappela tout ce qui s'était passé depuis la veille. Halloween, la lettre, la mort de la mère de Blaise, sa discussion avec Nico.
Serait-ce de un élan de compassion, d'empathie qui envahit le rouquin ? Cette idée qu'il savait ce que cela faisait de perdre un proche et de se rendre compte que cela peut arriver à tout le monde, même à ceux que l'on aime le moins. La pensée presque insupportable que Blaise pouvait ressentir des émotions, une souffrance à nulle pareille même s'il n'exprimait jamais rien.
Se redressant dans son lit Ron fixa les mains de Blaise qui semblaient être à la recherche de quelque chose que lui seul connaissait mais qui au final ne devait réellement exister que pour lui, perdu dans ses pensées et la douleur que le rouquin espérait qu'il ressentait au fond de lui.
C'est à travers ces idées qu'il se rendit compte que ce qui était douloureux au final était de savoir que son ennemi pouvait ressortir des émotions autant que lui et qu'au fond ils n'étaient peut-être pas si différent.
Le métisse finit par arrêter ce qu'il était en train de faire et empoigna son sac par la hanse, la mit sur son épaule et descendit les marches tranquillement. Ron se réveilla complétement et descendit de son lit toujours dans son esprit, perdu entre cette conversation avec Nico et ses pensées premières à propos de Blaise. A cause de ces années entières de préjugés et de guerre entre lions et serpents.
La vérité était que pendant des années Ron avait toujours manifesté une place importante pour l'avis des autres et ce qu'on appelle la réputation de sa famille mais au fur et à mesure des années et avec la guerre, il avait pris conscience que la réputation n'avait aucune importance tant qu'on est entouré de gens qu'on aime.
Pourtant maintenant que sa famille a cette réputation, cet honneur d'être qualifié comme des héros de guerre peut-être qu'au fond de lui c'est important et qu'il a du mal à se défaire de ces préjugés qui lui collent à la peau.
À son tour il fila sous la douche avant de s'habiller et descendit les escaliers. Pour une fois il n'avait pas faim. Du moins ce n'était pas ce qui préoccupait son esprit à ce moment-là.
Une fois en bas il aperçut Harry, tout seul, dans un coin. Intrigué, il alla le voir.
- Harry, qu'est-ce que tu fais ?
Le brun se tourna vers son meilleur ami et il lui sourit en désignant du menton une autre partie de la pièce commune. Il suivit son regard pour tomber sur Drago qui discutait avec Blaise. Tous deux avaient le visage grave mais le rouquin s'inquiéta premièrement pour celui qu'il considérait comme son frère.
- Malefoy a fait quelque chose ?! gronda-t-il.
- Quoi ?! s'exclama Harry complétement perdu, Nan ( il secoua la tête) enfin, disons qu'on fait comme on peut mais tout va bien.
Ron fronça les sourcils.
- C'est quoi le problème alors ?
Harry le regarda comme s'il venait de dire la plus grosse des bêtises et le Weasley se sentit mal à l'aise.
- Quoi ?!
- Ron, ton futur mari viens de perdre sa mère ! Tu pourrais au moins l'accompagner à l'enterrement!
Le rouquin fit une grimace qui ne passa pas inaperçu aux yeux du Sauveur qui soupira et passa une main dans ses cheveux.
- Désolé, je pense que Drago et Hermione déteignent un peu trop sur moi. On n'a même pas parlé de toute cette histoire alors que bah, clairement, c'est pas hyper stable comme situation.
Ron laissa son regard dériver sur la salle commune. Percy et Ethan s'amusaient à contrôler l'eau d'un verre pour créer des petits animaux qui couraient sur la table et allaient grimper dans les cheveux d'Annabeth qui lisait. La blonde leur lançaient de temps un temps un regard agacé mais en réalité ces figures aquatiques l'amusaient bien. Une autre partie des enfants faisait une partie de cartes magiques qui explosaient s'ils ne jouaient pas assez vite. Drago et Blaise discutaient alors qu'à côté Léo et Luna étaient en pleine discussion sur un sujet qui semblait les passionner au plus haut point. D'autres devaient se balader dans le parc ou trainer à la bibliothèque. Teddy devait être avec le prof de métamorphose avec qui il passait une bonne partie de ses journées.
- Il y a beaucoup de choses dont on n'a pas parlé, répondit le rouquin en haussant les épaules.
- Après, c'est pas comme si on était les rois de la discussion non plus, marmonna Harry.
Ils se regardèrent dans les yeux et explosèrent de rire, d'un rire nerveux qui les libéra d'un poids.
Ils furent interrompus par Drago qui se racla la gorge.
- Ca va, je vous dérange pas ?
- Salut Malefoy, dit le brun en reprenant son souffle mais gardant son sourire.
Il se rapprocha de son copain et posa ses lèvres sur sa joue dans un effleurement et s'éloigna pendant que le blond se mettait à râler et que Ron le saluait d'un hochement de tête.
Une fois son petit ami éloigné, Drago se tourna vers Ron.
- Accompagne-le. C'est un ordre.
- Quoi ? Mais c'est quoi votre problème à tous les deux depuis tout à l'heure ?
Les yeux du blond devinrent si durs que le rouquin déglutit difficilement.
- Weasley, je te jure que si tu ne vas pas avec Blaise tu ne reverras plus jamais la lueur du jour et Harry n'aura plus aucune nouvelle de toi jusqu'à la fin de tes jours.
Ron blêmit brusquement et hocha la tête sous le regard inquisiteur de son interlocuteur.
Ce dernier reprit son air tranquille et s'éloigna en lissant doucement sa chemise.
- Ravi d'avoir pu parler avec toi, dit-il simplement avant de disparaitre dans les escaliers qui menaient aux dortoirs.
Ron sortit de son coin mais tomba aussitôt sur Erwan.
- Papa ? T'es pas déjà parti ?
Le jeune garçon fronça les sourcils.
- Attends, t'as pas l'intention de laisser père tout seul quand même ?!
Le regard de l'adulte tomba sur son visage, ces traits si différents et pourtant si proches des siens. Un Weasley sans en être un. D'apparence du moins car dans ses veines coule le même sang que le sien.
Les yeux fuyant, ne voulant pas être confronté à cette responsabilité, il finit par capter deux orbites dans un coin sombre. Nico DiAngelo le fixait et Ron fut incapable de défaire ses yeux des siens. Il tenta de lui faire passer un message, le suppliant de le sauver de ce guêpier
Sauf que le fils d'Hadès se contenta de le regarder et de pencher la tête. Soit c'était un encouragement, soit il lui disait clairement d'aller se faire voir et de se débrouiller tout seul.
Le rouquin se remémora leur conversation de la veille et se dit qu'en fait il était bien capable de juste le laisser avec ses problèmes.
-Papa, papa, repris Erwan. Ron sortit de ses pensées et le fixa de nouveau.
Lya s'approcha d'eux, curieuse de savoir de quoi ils parlaient;
- Qu'est-ce que vous faites ? demanda-t-elle.
- Papa n'est pas avec père, répondit son frère.
La jeune femme fronça les sourcils et Ron pensa qu'il allait prendre cher. C'était sans compter la gentillesse naturelle de la Poufsouffle.
- Erwan, imagine ton pire ennemi ( les yeux de son frère se firent lointain) et maintenant tu prends des enfants qui débarquent comme une colo de vacances et certains te disent être tes enfants et que tu les as eu naturellement avec ton ennemi.
Le jeune homme déglutit difficilement tandis que son "père" la regardait avec les yeux ronds.
- Se mettre à la place des autres, l'empathie, la compassion, vous avez un peu oublié tout ça ces derniers temps.
Erwan eut le bon sens de baisser les yeux.
- Elle a raison, je suis désolé papa. C'est pas facile pour nous mais ça doit pas l'être pour vous non plus, en plus avec tout ce qui vous tombe dessus.
Le rouquin ne savait plus comment réagir. Comme dirait réagir: " encore une bonne discussion à avoir".
- Fonce papa, sourit Lya en se tournant vers lui.
Comme un automate, arrêtant presque de réfléchir, Ron se précipita vers la porte et se dirigea vers le bureau de la directrice.
Il donna machinalement le mot de passe et débarqua brutalement dans la pièce. Ce n'est qu'une fois devant McGonagall qu'il se rendit compte qu'il aurait du toquer.
Cependant, la professeure, dans sa sempiternelle robe verte et son chignon qui pouvait lui donner un air sévère au premier abord, ne lui en tint absolument pas rigueur. Quand on la connaissait, on savait qu'elle n'est qu'une mère veillant sur des centaines d'enfants indisciplinés.
- Ah, Monsieur Weasley, Monsieur Zabini vient juste de partir, vous devriez pouvoir le rejoindre rapidement, dit-elle d'un ton doux, sans se départir se son entrée brusque.
Le rouquin tourna la tête vers la cheminée. Une légère fumée verte s'en élevait encore. Un pot avec de la poudre de cheminette trônait par terre.
- Heu... balbutia-t-il finalement mal à l'aise, C'est Lya et Erwan qui...
- Oui, Oui, Monsieur Weasley, le coupa la directrice en s'approchant du jeune homme.
Elle le poussa vers la cheminée.
- Dépêchez-vous si vous ne voulez pas vous retrouver tout seul à votre arrivée.
Machinalement il entra dans le foyer, saisit une poignée de poudre de prononça ce que McGonagall lui articula.
Il sentit le sentiment habituel d'un voyage pas cheminette. Tiraillé, bringuebalé dans tous les sens, il s'écrasa brutalement sur un sol dur et gémit de douleur.
Il entendit soupirer à côté de lui et quand il ouvrit les yeux il tomba sur des prunelles noires, appartenant sans aucun doute à Blaise. Harry lui a toujours dit que pour comprendre un Serpentard, il fallait regarder dans ses yeux.
Les vert et argent sont maitres dans l'art de cacher leurs émotions pourtant s'il est possible de tout contrôler de soi, les yeux , c'est irréalisable.
Le Sauveur lui a avoué cela un jour où Drago semblait malheureux alors qu'ils passaient tous une bonne soirée. En réalité, dans ses yeux, il y avait une lueur d'amusement et de bonheur qu'il était incapable de laisser transpercer au grand jour. Mais le yeux dans les yeux et tandis que cette conversation lui revient en mémoire, lui ne voit rien.
Les yeux de Blaise lui semblaient aussi mystérieux et inexpressifs qu'un cours de divination. Alors, soit il était vraiment nul, soit Blaise était complétement insensible et la deuxième option lui semblait la plus probable.
Le métisse recula, tourna la tête, puis reporta son attention sur le rouquin.
- Lève-toi Weasley, je n'ai pas envie d'être en retard.
Retrouvant de son mordant, Ron protesta:
- C'est ta cheminée qui m'a jeté par terre, je me suis fais mal!
- Tes pauvres fesses, ricana l'autre, pas grave, personne ne les voit de toute façon.
Les joues du jeune Weasley devinrent aussi rouges de couleur que ses cheveux. Il avait très fortement envie de lui sauter dessus.
Il se releva précipitamment avec la très claire intention de lui faire comprendre ce qu'il pensait. C'était sans compter Blaise, parfait Serpentard.
- Ma mère vient de mourir, tu ne vas quand même pas me frapper, dit-il doucement en fronçant les sourcils.
C'eut le mérite de calmer le Gryffondor qui, honteux, baissa la tête.
Blaise sortit de la pièce, un petit salon avec des fauteuils en velours vert et Ron le suivit, curieux et ayant peur de se perdre.
Peut-être même de se faire manger par le fantôme d'un aïeul.
Ils arrivèrent dans un grand couloir sombre entièrement tapissé d'une moquette sombre avec des portraits de famille sur les murs. Enfin, ils devaient être de famille comme l'indiquaient les petits cadres dorés en dessous mais les portraits étaient visiblement partis ailleurs.
Cet endroit faisait froid au dos pour le Gryffondor habitué aux endroits accueillants et aux maisons chaleureuses Il suivit son colocataire à travers un dédale de couloirs qui parut interminable.
Quant à Blaise, il sentait le rouquin marcher prudemment derrière lui. Il finit par soupirer.
- Weasley, la maison ne va pas te manger.
- J'y peux rien si on dirait le décor d'un manoir abandonné dans les films moldus, répondit il en chuchotant.
Blaise leva les yeux au ciel sans qu'il le voit, s'arrêta et se retourna.
- Je te le concède, le manoir familial n'est pas des plus accueillant mais il est sous sort de protection et on ne peut pas toucher à rien. Ma mère n'y venait presque jamais, elle a fait construire une nouvelle aile dans le jardin.
- Qui habite ici alors ?
La maison était incroyablement propre pour un endroit où personne ne vit depuis des années.
Le nouveau maitre des lieux haussa les épaules et reprit son chemin.
- Pas grand monde, peut-être certains domestiques, des amants de ma mère ou le sort, honnêtement, ces dernières années, ce n'est pas ce qui m'a le plus préoccupé.
Ron ne répondit pas. Evidemment, il était bête. Ce n'était pas tant la mort de sa mère mais aussi tout ce qu'elle impliquait: de l'héritage au fait de revenir ici.
Tout devait lui rappeler l'horreur de l'année précédente. Il ne connaissait pas très bien sa famille mais il était de notoriété publique que son père était mort et que sa mère enchainait nouveau mari sur nouveau mari.
Tandis que ces derniers disparaissaient, son compte en banque, lui, augmentait considérablement.
De plus, famille de sang pur et Serpentards depuis des générations, il avait été obligé de suivre la voie familiale.
Ce manoir il l'avait donc vu, parcouru durant le spires moments de sa vie.
Cette période sombre qui s'étale sur sa peau et celle de nombre de ses amis.
Ils arrivèrent dans un hall d'entrée et, au lieu de se diriger vers la porte, le métisse bifurqua vers la droite. Le rouquin failli lui demander ce qu'il faisait mais il ouvrit le placard et en sortit un gros manteau en fourrure qu'il lui tendit. Le Gryffondor fronça les sourcils et Blaise soupira.
- T'es parti sans rien sur le dos.
Ron baissa les yeux sur ses vêtements. Effectivement, il ne portait qu'un jean et un tee-shirt sous un pull qui avait du appartenir à Charlie.
Dehors il allait avoir froid, il avait même du geler. Alors il prit le manteau des mains de Blaise en le remerciant d'un signe de tête.
Son interlocuteur en prit un aussi, qu'il enfila par-dessus sa cape fourrée qu'il avait pensée à prendre. Ainsi, ils avaient tous deux l'air de deux ours/loup avec un sérieux problème.
- Ca gratte, se plaignit Ron en se démangeant là où les poils touchaient sa peau sous son poignet.
- Si ça te dérange tant que ça, je le récupère.
Il tendit la main et Ron rougit de gêne.
- En fait, j'ai trop froid sans.
- C'est bien ce que je pensais.
Il se dirigèrent vers la porte d'entrée et Blaise l'ouvrit. Un courant d'air froid s'engouffra et ils resserrèrent leurs manteaux.
Dehors il faisait étrangement beau, le ciel était de ce bleu pâle caractéristique de l'arrivée de l'hiver et le paysage était blanc de gel et les arbres dépourvus de feuilles. Ils respirèrent et un nuage de vapeur s'éleva.
- Il fait froid, constata Ron.
- Tu m'étonnes, ironisa l'autre.
Ils s'engagèrent et leurs pas résonnèrent dans la cours, sur les cailloux gelés. Ils marchèrent dans le silence quelques temps. Le Gryffondor avait en tête ses pensées qu'il avait eu dans les couloirs.
Aujourd'hui le jardin était beau, tout brillait et scintillait mais comme dans les illusions que les demi-dieux étaient capables de créer, il s'imagina un tout autre décor.
Quelque chose de sombre, une nature effrayée par les expériences maléfiques que les mangemorts faisaient ici, s'enfuyant face à Voldemort qui considérait tout ceci comme lui appartenant et comme ses esclaves.
Tout se superposait et il avait du mal à faire la différence entre le réel, ce que son imagination inventait et les douloureux souvenirs et traumatismes des années précédentes.
- Blaise, chuchota-t-il sans même savoir ce qu'il lui prenait ni même si son colocataire l'avait entendu.
- Oui ?
- Je suis désolé, marmonna le rouquin, la voix lourde, Je suis désolé pour ta mère et pour... Enfin, pour tout.
Blaise leva brusquement la tête, surpris et, au fond de lui, touché. Il ouvrit la bouche pour répondre mais une voix l'interrompit:
- Blaise, chéri, comme je suis heureuse de te revoir.
Il se retourna pour découvrir une femme d'une quarantaine d'années au teint bronzé comme s'il elle revenait de vacances aux Bahamas, des cheveux bruns élégamment retroussés en un chignon banane et surmontés d'un petit chapeau avec un voile recouvrant une partie de son visage. Sa robe noire bouffante trop serrée au niveau de la poitrine et de la taille ne lui allait pas du tout. Elle avait un vieux air vulgaire. Sa mère aurait détesté être habillée comme ça mais la femme restait l'une de ses plus proches amies et ensemble elles adoraient se raconter les ragots et les petites histoires de la noblesse sorcière. Et au passage jaser sur les Weasley et Androméda Tonks et sa famille.
Un sourire de convenance sur les lèvres, le dernier membre de la famille Zabini s'approcha d'elle. Il lui serra la main et elle tenta de l'attirer à elle pour une accolade mais il s'échappa.
- Hum, Carlene, je te présente Ronald Weasley, Ron, Carlene Wemyss, comtesse de Wemyss.
La femme eut une légère grimace de dégout au nom de famille de rouquin mais elle se tourna vers lui. Blaise sentit son écœurement encore plus profondément tandis qu'elle détaillait ses cheveux non coiffés, sa fourrure qui tombait jusqu'à ses pieds et ses tâches de rousseurs caractéristiques de sa famille.
Elle ne prit même pas la peine de retirer ses gans (chose qu'elle avait faite pour Blaise) et lui serra le bout des doigts.
- Bien, allons-y, nous n'attendions plus que toi Blaise.
Les deux aristocrates partirent devant tandis que le Gryffondor resta derrière en se demandant ce que, au final, ils faisaient dans la maison familiale et pas dans un cimetière. Il ne tarda pas à comprendre quand, en arrivant devant un petit bois il aperçut un mausolée et plusieurs pierres tombales. La famille possédait son propre cimetière où ses membres étaient inhumés depuis des générations, voire des siècles.
Devant, Carlene n'arrêtait pas de sangloter, partie loin sa bonne humeur de l'accueil. Enfin, Ron la soupçonnait de faire semblant. Elle s'épongeait les yeux avec un mouchoir blanc brodé aux initiales de sa famille toutes les dix à vingt secondes et c'était vraiment agaçant.
Un fois dans le cimetière, la foule se révéla bien plus importante qu'il ne s'y attendait. Il devait bien y avoir une quarantaine de personnes. Il n'allait pas tarder à le découvrir mais aucune d'entre elle n'était vraiment présente par compassion. La plupart étaient soit des avocats, soit des profiteurs, des hypocrites ou encore des commères mais tous espéraient gagner quelque chose dans l'histoire.
En les côtoyant toute la journée il apprit rapidement que tous étaient des loups déguisés en agneau et il trouva ça horrible de se dire qu'en faite, dans ce milieu, il n'y avait aucun soutien, aucun ami, personne à qui faire confiance pour se retenir et se soutenir.
Blaise passait de personne en personne, d'hypocrite condoléances en hypocrite condoléances mais rien, aucune émotion négative ne transparaissait sur son visage.
Ron le vit autrement, peut-être que c'est comme ça aussi que Harry voyait Drago: des enfants qui n'ont jamais su ce qu'était le bien, la vérité, l'amour, le soutien, la compassion. Des adolescents qui ont dû apprendre à leur tour à manipuler, à se faire craindre, à martyriser pour ne pas se faire engloutir et tout simplement mourir. Voldemort ils ne l'ont pas suivi de leur propre arbitre; ils l'ont suivi parce qu'ils ne connaissaient rien d'autre que la peur pour avoir le pouvoir. Pouvoir qu'on leur a toujours dit comme leur appartenant, qu'il était l'objectif de leur vie, qu'ils étaient tous les plus légitimes. Une quête à mort dans un monde où il n'y a aucun vainqueur et aucune porte de sortie car ils sont tous aveugles et inconscients de ce qu'ils peuvent avoir d'autre.
Le Gryffondor resta à l'arrière tout le temps de la cérémonie, de la prière du prêtre à la mise en terre. Il ne vit pas Blaise, il ne sut pas ce qu'il lui passait pas la tête mais il savait ce qui traversait celle des autres.
Peut-être qu'hier il n'avait pas pleuré parce qu'il ne savait pas comment faire.
Peut-être que sa mère aussi ne voulait, au final, que profiter de lui.
Peut-être qu'il ne savait tout simplement pas comment réagir.
Les Serpentards peuvent paraitre tellement extravertis, sûrs d'eux et arrogants mais au final, la moitié du temps ils ne savent pas ce qu'ils font ni ce qu'ils doivent faire.
Et désormais, repensant au moment il lui a présenté ses condoléances, il donnerait tout pour savoir ce qu'il allait répondre avant qu'il ne soit interrompu.
Le notaire a donné rendez-vous à Blaise dans l'ancien bureau de sa mère ainsi qu'à plusieurs autres personnes dont son apprenti et Carlene. Cependant, quand Ron s'était arrêté devant la porte, considérant qu'il n'avait rien à faire à l'intérieur, le métisse l'avait attrapé par la manche et sommé de venir avec. Ils se retrouvaient donc seuls, tous les deux, en attendant les derniers invités et le notaire.
Une fois de plus, le rouquin laissa planer un silence avant de prendre la parole:
- Je suis là si besoin.
- Les Gryffondors et leur gentillesse...
- C'est quoi le problème ? s'exclama Ron que la réplique suggérée sarcastiquement dérangeait.
- Simplement que vous ne comprenez rien.
Le rouquin ricana.
- Dis-moi ce que je ne comprends pas alors.
- On n'a pas tous la chance d'avoir une famille qui ressuscite! lança-t-il de but en blanc.
Si Ron avait été debout, il aurait vacillé.
- Evidemment, nous sommes des héros ( il bougea les mains comme s'il allait les lever en l'air mais arrêta son mouvement, les larmes aux yeux). Quand Fred est mort, quand Sirius, Rémus, Tonks, sont morts, évidemment que j'ai su que des enfants du futur allaient débarquer et les ressusciter. Parce que les héros le méritent toujours. Bah tu sais quoi, je me suis enfui comme un lâche l'année dernière et j'ai laissé mes deux meilleurs amis seuls dans la quête aux horcruxes! Et le héros au final ça a été Rogue. Par la barbe de Merlin, un Serpentard. Alors si on te dit qu'on veut s'entendre avec vous et passer outre les préjugés, ça ne marche pas que dans un sens. Vous aussi vous avez des efforts à faire!
Rouge comme une tomate, Ron avait balancé tout ce qu'il avait sur le cœur, sans se soucier qu'on puisse l'entendre, sans se soucier que Blaise était quand même censé être son ennemi.
- Tu m'impressionnes, Weasley, on va peut-être pouvoir faire quelque chose de toi.
Le rouquin ne savait plus quoi répondre mais heureusement pour lui, le notaire entra. Il était suivi de son apprenti qu'il devait prendre des notes et faire un compte rendu de tout ce qui se passait, les sorciers de la noblesse ayant très peu confiance en les plumes à papote. Derrière se trouvaient deux avocats et Carlene ainsi qu'une femme âgée que Ron n'avait pas vue mais que Blaise salua chaleureusement.
Il s'agissait de la femme qui s'était principalement occupée de lui étant enfant. Il l'a voyait beaucoup moins depuis son entrée à Poudlard. Elle tirait devant elle un landau où se trouvaient un bébé de quelques mois. Ils en déduisirent tous deux qu'il devait s'agir d'une petite dont elle devait s'occuper mais qu'elle n'avait pas le droit de lâcher des yeux alors même qu'elle était sur le testament.
Tous s'assirent et, les présentations faites, les choses formelles purent commencer. Tandis que les avocats et le notaire rappelaient les règles et les articles de lois et que le stagiaire notait, Ron se retrouvait propulsé comme dans un autre monde. Il se sentait extrêmement mal à l'aise et avait l'impression de ne rien avoir à faire ici.
Il s'avéra que la mère de Blaise, contrairement à ce que beaucoup espéraient, avait concentré son héritage sur une poignée de personnes. La nourrice reçu une des maisons secondaires de la famille et de quoi bien profiter de sa retraite et pour sa famille. Carlene eut également sa part ainsi que quelques autres personnes.
Le Gryffondor se remit à écouter lorsque vint le tour de Blaise qui lui avait donné un coup de coude pour le sortir de ses songes.
- Monsieur Zabini, reprit le notaire, vous êtes désormais le chef de cette famille. Selon les lois magiques en vigueur, vous disposez de tout droit sur la propriété familiale dans laquelle nous nous trouvons, sa magie et les personnes qui y vivent. Vous recevait également la possibilité d'accès complet au coffre chez Gringotts en plus de fonds venant de feu votre père et de comptes secondaires que vous pourrez débloquer directement avec les autorités de la banque. Vous disposez également des maisons secondaires restantes, il y en a six dont deux en France, une au Mexique, une aux Etats-Unis, une en Afrique du Sud et enfin la dernière au Japon. L'ensemble des artefacts magiques et la collection de la bibliothèque vous appartient, dont les livres classés comme dangereux. Vous reprenez également la présidence de plusieurs associations telles que...
Il continua durant plusieurs minutes à leur lister l'ensemble des biens qui lui appartenaient désormais dont des choses dont il ne soupçonnait même pas l'existence. Le testament était long mais Ron fut soulagé lorsqu'il vit apparaitre la dernière page.
- Enfin, et comme vous avez signé tous les papiers et que tout est en ordre, il releva la tête et la tourna vers le landau, Vous avez à présent la garde complète et êtes le seul parent légal de l'enfant Maxine Zabini ici présente.
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